von Rauffenstein a écrit:Fatcap a écrit:von Rauffenstein a écrit:Silverwitch a écrit:von Rauffenstein a écrit:Personne ici ne pense au "but de guerre". Quel est le "but de guerre" des gens lâchés sur l'Europe ? L'arrêt des bombardements façon Hiroshima sur la Syrie ?
Oui, je pense.
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Il faudrait déjà démontrer que la France, ou les Etats-Unis, bombardent effectivement l'Etat Islamique, ce qui est loin d'être sûr. La campagne de la coalition internationale a duré un an et demi, pendant lesquels l'EI a volé de victoire en victoire. C'est l'assistance russe au Gouvernement Légitime Syrien qui a changé la donne.
Les frappes russes n'ont concerné à priori que les abords du front de l'armée légale syrienne. Il n'y a pas eu à priori de frappes en profondeur, à part un raid peut-être de BlackJack et encore, on ne sait pas trop si c'était une mission d'écrasement de concentration de forces à proximité du front.
Il y a eu de nombreuses frappes en profondeur, sur des postes de commandement, des installations pétrolières, des convois de camions assurant la liaison avec la Turquie... Tout cela documenté par les images vidéo diffusées largement par le ministère russe. Les frappes en appui opérationnel ont commencé après, et la préparation stratégique a justement permis à l'armée syrienne d'enregistrer ensuite des gains rapides.
Souviens-toi de ce qu'on disait en octobre/novembre. Les syriens n'avancent pas, les islamistes tiennent le coup, l'intervention russe semble inefficace.. En Décembre et janvier on a commencé à observer les ruptures rapides des différents fronts.
Les raids aériens occidentaux se sont concentrés principalement sur la profondeur, avec de sfrappes à dimension stratégique. De fait, une campagne aérienne de moyenne intensité comme celle que nous menons, avec un choix scrupuleux des cibles (récemment un tir de 8 missiles de croisière sur une cible à très haute valeur ajoutée par les FAA), ont de seffets escomptés à plus long terme.
Nous disposons de très peu d'innformations sur ces raids aériens occidentaux. Très peu de vidéos, très peu de rapports en provenance du terrain, très peu d'effet observable. Les gigantesques convois de pétrole de l'EI ont roulé en toute impunité pendant un an et demi, jusqu'à ce que les avions russes se mettent au tir au pigeon. Une semaine après qu'ils aient commencé, Erdogan a pété les plombs et a abattu le SU-24.
On compte sur la durée parce que l'on fait le choix d'avoir une empreinte militaire qui ne "déborde" pas. Les Russes en dehors de quelques communiqués triomphants sur Sputnik ont très peu tiré de munitions "intelligentes", mais beaucoup de roquettes et de bombes lisses. La raison étant certainement qu'ils ne voulaient pas trop laisser de traces électroniques de certains de leurs armements dans un contexte de guerre électronique aussi élevé. Et sachant que, eux mêmes étant à l'affut d'informations sur nos munitions, nous avons tiré des armes "dégradées", c'est à dire des missiles non modernisés en ce qui nous concerne, pour en garder toutes els surprises pour d'éventuels conflits plus directs.
Les Russes, si j'en crois des analystes bien informés, ont eu une approche un peu différente. Ils n'ont pas utilisé de bombes intelligentes, mais intégré à leurs bombardiers un système qui, en connection avec GLONASS, détermine avec précision l'enveloppe de largage des bombes, système qui fonctionne même avec des bombes à gravitation. Propagande ou pas, toujours est-il qu'un rapport interne de l'OTAN s'est exprimé de façon admirative sur la précision et l'efficacité des frappes russes. On ne pouvait souhaiter plus bel hommage.
Si on ajoute à cela le fait que toutes les accusations de bombardement de civils, ou d'hôpitaux, n'ont jamais été étayées, et que les Russes échangent régulièrement avec les Américains leurs plans de mission dans le cadre de l'accord "Open Skies", on peut raisonnablement conclure que l'aviation russe a fourni une excellente performance.
A noter que le retrait soudain des Russes a étonné beaucoup d'observateur et que la raison en est à priori que les Russes étaient à bout de potentiel... Et incapables de relever leur petite flotte expéditionnaire...Mais bon, je ne suis pas un lecteur de Sputnik... Alors...
On peut toujours spéculer, l'avenir montrera qui a raison. Ce qui est certain, c'est que les buts de guerre russes ont été atteints. Et que les Russes ne se sont pas totalement retirés, ils ont plutôt divisé par deux leurs effectifs, ce qui coïncidait effectivement avec une rotation nécessaire. Si tu lis attentivement les infos, tu constateras qu'il y a toujours des frappes russes en Syrie
