Modérateurs: Garion, Silverwitch
Hugues a écrit: Texte caché : cliquez sur le cadre pour l'afficher
Synopsis officieux:
Un père prend la fuite pour protéger son jeune fils, Alton, et découvre la vérité derrière les pouvoirs spéciaux du garçon.
Ce qui commence simplement comme une course pour fuir des extrémistes religieux et les autorités légales locales rapidement dégénère en une chasse à l'homme nationale impliquant les plus hauts niveaux du gouvernement fédéral. Au bout du compte, son père risque tout pour protéger Alton, et l'aider à accomplir une destinée qui pourrait changer le monde pour toujours, dans un film défiant les lois du genre, aussi surnaturel qu'il est intimement humain.
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Ouais_supère a écrit:J'aurais dû parier !
Hugues a écrit:Comment mieux commencer l'année qu'avec Mistress America ?
Comment mieux oublier les éventuels contrariétés de fin d'année Texte caché : cliquez sur le cadre pour l'afficher
Hugues a écrit:Maggie a un plan
Silverwitch a écrit:Hugues a écrit:Maggie a un plan
Flinguer Ethan Hawke ?
Cortese a écrit:Moi, le Petit Prince m'a toujours fait chier. Je me demande si je l'ai lu en entier d'ailleurs. Il est vrai qu'à 12 ans j'étais un super passionné d'aviation, surtout 14-18 et la période des raids et d'exploration des années 20-30. Quand on nous a fait lire le truc j'ai du être monumentalement déçu. Quoi, un héros de l'Aéropostale, un atterrissage forcé dans le désert, la menace des féroces pillards berbères, un beau biplan Bréguet 14 et au final cette histoire niaise de mouton ? Hmmpff.
von Rauffenstein a écrit:Cortese a écrit:Moi, le Petit Prince m'a toujours fait chier. Je me demande si je l'ai lu en entier d'ailleurs. Il est vrai qu'à 12 ans j'étais un super passionné d'aviation, surtout 14-18 et la période des raids et d'exploration des années 20-30. Quand on nous a fait lire le truc j'ai du être monumentalement déçu. Quoi, un héros de l'Aéropostale, un atterrissage forcé dans le désert, la menace des féroces pillards berbères, un beau biplan Bréguet 14 et au final cette histoire niaise de mouton ? Hmmpff.
Saint ex vaut mieux que le petit prince. Faut lire le reste. Et notamment son posthume Citadelle. C'est excellent. On se croirait à Daesh !![]()
Né quelque part a écrit:von Rauffenstein a écrit:Cortese a écrit:Moi, le Petit Prince m'a toujours fait chier. Je me demande si je l'ai lu en entier d'ailleurs. Il est vrai qu'à 12 ans j'étais un super passionné d'aviation, surtout 14-18 et la période des raids et d'exploration des années 20-30. Quand on nous a fait lire le truc j'ai du être monumentalement déçu. Quoi, un héros de l'Aéropostale, un atterrissage forcé dans le désert, la menace des féroces pillards berbères, un beau biplan Bréguet 14 et au final cette histoire niaise de mouton ? Hmmpff.
Saint ex vaut mieux que le petit prince. Faut lire le reste. Et notamment son posthume Citadelle. C'est excellent. On se croirait à Daesh !![]()
"Le Petit Prince, vous croyez qu'on doit en faire des tonnes avec Le Petit Prince? C'est jamais que l'histoire d'un petit Arabe qui fait chier un aviateur en rade en train de bricoler son moteur et qui lui répète: «Dessine-moi un méchoui...»
sheon a écrit:Vu The Revenant, une sacrée claque.
Cortese a écrit:Pourquoi nous fait-on croire qu'il y a du suspense alors qu'on sait rien qu'en lisant le synopsis que cette bouffeuse de chocolat noir et de fromage de chengdu (une race de chèvres chinoise) va choisir l'amouûûûr ? Quel manque d'imagination.
von Rauffenstein a écrit:Cortese a écrit:Pourquoi nous fait-on croire qu'il y a du suspense alors qu'on sait rien qu'en lisant le synopsis que cette bouffeuse de chocolat noir et de fromage de chengdu (une race de chèvres chinoise) va choisir l'amouûûûr ? Quel manque d'imagination.
Oui mais le chef-op Cortie ! Le CHEF-OP !
Cortese a écrit:von Rauffenstein a écrit:Cortese a écrit:Pourquoi nous fait-on croire qu'il y a du suspense alors qu'on sait rien qu'en lisant le synopsis que cette bouffeuse de chocolat noir et de fromage de chengdu (une race de chèvres chinoise) va choisir l'amouûûûr ? Quel manque d'imagination.
Oui mais le chef-op Cortie ! Le CHEF-OP !
Je sais pas, je ne suis pas connaisseur en cinéma, moi c'est plutôt la BD. J'ai d'ailleurs souvent des désaccords avec mes collègues ou avec la critique à ce sujet. Ce que je sais c'est qu'il y a pas mal de prodigieux dessinateurs, d'autres qui sont capables d'imaginer des plans de folie, d'autres qui sont des maîtres du clair-obscur, et très souvent ces virtuoses sont complètement incapables de vous raconter correctement un histoire. Qu'on fasse du roman du film ou de la BD, il s'agit d'abord de BIEN raconter une BONNE histoire. Souvent d'ailleurs les meilleurs dessinateurs sont de piètres narrateurs. Moi je regarde d'abord le dessin, c'est ma passion, mais si l'histoire est mauvaise ou mal foutue et bien je ne lis plus je regarde le trait. Inversement il y a des gens qui dessinent comme des pieds qui racontent des histoires sans grand intérêt mais ils vous font une sorte de chantage : comment ça vous n'aimez pas l'histoire d'une ado qui rate son bac parce qu'elle amoureuse d'une femme mariée ? Béotien. Comme si la provocation était une qualité littéraire (ne parlons pas de l'abominable chantage aux bons sentiments).
von Rauffenstein a écrit:Cortese a écrit:von Rauffenstein a écrit:Cortese a écrit:Pourquoi nous fait-on croire qu'il y a du suspense alors qu'on sait rien qu'en lisant le synopsis que cette bouffeuse de chocolat noir et de fromage de chengdu (une race de chèvres chinoise) va choisir l'amouûûûr ? Quel manque d'imagination.
Oui mais le chef-op Cortie ! Le CHEF-OP !
Je sais pas, je ne suis pas connaisseur en cinéma, moi c'est plutôt la BD. J'ai d'ailleurs souvent des désaccords avec mes collègues ou avec la critique à ce sujet. Ce que je sais c'est qu'il y a pas mal de prodigieux dessinateurs, d'autres qui sont capables d'imaginer des plans de folie, d'autres qui sont des maîtres du clair-obscur, et très souvent ces virtuoses sont complètement incapables de vous raconter correctement un histoire. Qu'on fasse du roman du film ou de la BD, il s'agit d'abord de BIEN raconter une BONNE histoire. Souvent d'ailleurs les meilleurs dessinateurs sont de piètres narrateurs. Moi je regarde d'abord le dessin, c'est ma passion, mais si l'histoire est mauvaise ou mal foutue et bien je ne lis plus je regarde le trait. Inversement il y a des gens qui dessinent comme des pieds qui racontent des histoires sans grand intérêt mais ils vous font une sorte de chantage : comment ça vous n'aimez pas l'histoire d'une ado qui rate son bac parce qu'elle amoureuse d'une femme mariée ? Béotien. Comme si la provocation était une qualité littéraire (ne parlons pas de l'abominable chantage aux bons sentiments).
90% de ce qui sort aujourd'hui en BD, pour les défauts que tu mentionnes, est à jeter au feu.
Cortese a écrit:Qu'on fasse du roman du film ou de la BD, il s'agit d'abord de BIEN raconter une BONNE histoire.
Silverwitch a écrit:Cortese a écrit:Qu'on fasse du roman du film ou de la BD, il s'agit d'abord de BIEN raconter une BONNE histoire.
Non, l'histoire n'existe pas dans le vide. Pour paraphraser Poe, le Beau est le seul domaine légitime de l'art. La forme est donc le seul enjeu d'un film, d'un roman ou d'une BD, comme d'une peinture, d'un poème, d'une sculpture, d'une musique ou d'une pièce de théâtre. La forme c'est le fond, comme dans tout acte de communication.
Cortese a écrit:Oui je sais bien, mais si on a rien à communiquer il reste quoi ? Du papier peint ?
Hugues a écrit:sheon a écrit:Vu The Revenant, une sacrée claque.
Ou pas.
Hugues
Silverwitch a écrit:Cortese a écrit:Oui je sais bien, mais si on a rien à communiquer il reste quoi ? Du papier peint ?
S'il n'y a pas de forme, il n'y a pas d'oeuvre. Si tu sépares la représentation de la chose représentée, il n'y a plus d'art. C'est la différence entre une oeuvre d'art et un concept, entre le singulier et le général. Si une oeuvre esthétique dit une chose, cette chose ne peut être dite autrement, ou bien c'est tout simplement autre chose qui est dit.
Silverwitch a écrit:Cortese a écrit:Qu'on fasse du roman du film ou de la BD, il s'agit d'abord de BIEN raconter une BONNE histoire.
Non, l'histoire n'existe pas dans le vide. Pour paraphraser Poe, le Beau est le seul domaine légitime de l'art. La forme est donc le seul enjeu d'un film, d'un roman ou d'une BD, comme d'une peinture, d'un poème, d'une sculpture, d'une musique ou d'une pièce de théâtre. La forme c'est le fond, comme dans tout acte de communication.
sheon a écrit:Tu l'as vu ?
En fait, on devrait plutôt dire que chez un mauvais cinéaste, il n'est pas tant question de style, de forme, que de manière ou de maniérisme, d'une outrance formelle, d'un écart entre la représentation et la chose représentée au point d'assister à un dédoublement. La manière tente de dissimuler la forme.
Hugues a écrit:Silverwitch a écrit:Cortese a écrit:Qu'on fasse du roman du film ou de la BD, il s'agit d'abord de BIEN raconter une BONNE histoire.
Non, l'histoire n'existe pas dans le vide. Pour paraphraser Poe, le Beau est le seul domaine légitime de l'art. La forme est donc le seul enjeu d'un film, d'un roman ou d'une BD, comme d'une peinture, d'un poème, d'une sculpture, d'une musique ou d'une pièce de théâtre. La forme c'est le fond, comme dans tout acte de communication.
Ou pour dire autrement, la finalité principale [même si c'est presque un pléonasme] d'un film ça n'est pas de raconter quelque chose...
Autrement dit, un film ça n'est pas forcément du théâtre ou un roman filmé. Ca peut l'être, mais rien ne l'y oblige.
Comme tout art, la forme peut être totalement libérée de toute obligation narrative .. Même les plus mémorables aventures en ces terres inexplorées garde un fil d'Ariane parfois fragile: elles continuent de raconter encore un peu, quelque chose !
Mais dans un poème importe-t-il vraiment ce qui est raconté ou la manière ? Une musique raconte-t-elle forcément quelque chose?
Le récit est une richesse supplémentaire à l'oeuvre, car les histoires sont les vecteurs d'un inconscient culturel et des expériences. Mais il n'a nul besoin d'être complexe ou original
C'est la forme qui va rendre le tout supérieur (ou inférieur) à la somme de chacun de ses constituants. Et rencontrer ou non (faire écho ou non) le cosmos des expériences de l'humanité que sont les autres grandes oeuvres d'art.
Hugues
Cortese a écrit:Bon, il y a bien un gars qui trouve une idée, écrit un synopsis, le développe, écrit des dialogues, et un autre (éventuellement le même mais c'est rare) qui met tout ça en image (en simplifiant à mort) ? Résultat tu n'as pas une création, mais bien deux (au moins).
Cortese a écrit: Le même scénario réalisé par une autre fera un autre film.
Cortese a écrit: Toi et Hugues vous parlez bien du gars qui fait la musique, du gars qui fait la photo, d'un autre qui fait la prise de son etc... Moi je parle du gars qui tape son scénario (ce que tu me fais appeler le fond), et je dis que si ce gars-là pond une merde, les génies qui viennent après feront une chose peut-être brillante par ailleurs mais ratée pour ce qui concerne la première étape.
Cortese a écrit: Et je trouve que c'est justement cette étape-là qui est la plaie du cinéma contemporain. Coupée des réalités sociales et politiques (pour ne pas dire alignée sur les idées réactionnaires archi-dominantes), coupée des conflits, coupée de la culture populaire, érotomane, pleurnicharde (ou inversement ultra-violente mais ça revient un peu au même, fuir la réalité), bref moi je serai producteur je mettrait 90% de tout ça à la poubelle. Comme les scénars de BD d'ailleurs comme dit très justement Von (ils sont du même jus mais en bien pire).
Cortese a écrit:Certes mais rompre avec la tradition millénaire du récit autour d'un feu de bois ou sur une place publique (où le récit se fait en collaboration avec le public) ne risque pas de mener à une impasse ? Où a mené l'"art libéré de toute contrainte narrative" depuis un siècle ?
Cortese a écrit: Quand on voit ce que sont devenus le théâtre, l'architecture, les arts plastiques, le roman, la poésie, la musique ? Ça a mené où, sinon à des expérimentations formelles arrogantes à la limite de la farce et dont le peuple s'est radicalement détourné ? Que devient l'art sans le peuple ?
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