Modérateurs: Garion, Silverwitch
BWT a écrit:Fatcap a écrit:Sinon tu as remarqué que les Russes ont également bombardé Raqqa ?
On peut enfin le dire, Raqqa meut le Rouge.
BWT a écrit:Fatcap a écrit:Sinon tu as remarqué que les Russes ont également bombardé Raqqa ?
On peut enfin le dire, Raqqa meut le Rouge.


von Rauffenstein a écrit:Qu'en pensent Cortie et Shoe ? (c'est un esti de Souffi en tabarnak à priori)
http://quebec.huffingtonpost.ca/abdenno ... 91640.html

von Rauffenstein a écrit:Qu'en pensent Cortie et Shoe ? (c'est un esti de Souffi en tabarnak à priori)
http://quebec.huffingtonpost.ca/abdenno ... 91640.html
Shoemaker a écrit:von Rauffenstein a écrit:Qu'en pensent Cortie et Shoe ? (c'est un esti de Souffi en tabarnak à priori)
http://quebec.huffingtonpost.ca/abdenno ... 91640.html
La violence du Christianisme qui ravage le monde depuis 2000 ans est consubstantielle à sa croyance qui consiste à dévorer la chair de son propre Dieu et à boire son sang...
Absurde ?
C'est à peu près la grande théorie de Bidar, mais envers l'Islam, qui consiste, au-delà de cette sympathoche lettre (il n'a pas écrit que ça), à dire que la violence est viscéralement intrinsèque à l'Islam, en tant que tel.
Bref, en gros, l'Islam, y a rien à en tirer, et donc poubelle ; on sent bien dans sa longue supplique, un pessimisme certain, quant à l'avenir philosophique et politique de l'Islam.
C'est son affaire (je crois même qu'il est en train de s'en éloigner définitivement, d'après ce que j'ai lu de lui, dernièrement).
Ce que j'en pense moi ?
Moi, je vois les choses du point de vue du déterminisme historique. La vie et la mort des civilisations.
La civilisation générée par l'Islam a eu son heure de gloire, et depuis quelques siècles, elle tombe peu à peu dans une décadence profonde.
Les raisons ? J'ai abandonné d'essayer de les énumérer, d'en parler... Au final, on reçoit toujours en retour dans tronche : "Arrêtez de vous plaindre, et prenez-vous en à vous même et à votre religion absurde". Bon, ben, alors j'en reste globalement à ce que je disais plus haut : le monde Musulman peu à peu s'éteint (ce qui ne signifie pas qu'il ne se rallumera pas dans X siècles...).
Je ne connais pas l'avenir. Une certitude, le pétrole, les dernières réserves, qui se trouvent au cœur même du monde Musulman, vont finir par se tarir. Il se peut même que les "7 Sœurs" sachent exactement quand cela aura lieu. On peut raisonnablement et techniquement en avoir une idée précise. Mais on ne le dit pas, car ça serait non pas seulement la fin du monde Musulman, mais aussi un chaos universel total. Mais on y va. C'est certain.
Les cartes seront radicalement redistribuées. En pire, en mieux, je ne le sais vraiment pas.
Alors, moi, MOI, moi, bah, j'ai ma foi, j'ai mes convictions, mes doutes, ma vision des choses. J'ai fait l'effort dont parle Bidar, me pencher sur le Coran, le relire, sans passer par le filtre des innombrables gourous qui pullulent dans la sphère islamique, et depuis si longtemps, alliés aux satrapes orientaux... Il y a des intellectuels, nouveaux, qui font un travail merveilleux, extraordinaire... Mais ils ont autant d'influence sur le cours des choses qu'un pet de lapin contre un TGV lancé à fond (j'adore cette image !).
Le reste, la marche du monde, la perception d'une religion par plus d'un milliard d'individus globalement sous développés, intellectuellement au fond du trou, je ne peux rien y faire. Ni moi, ni Bidar. Je pourrais dire que ce n'est pas l'Islam en tant que tel ... que la moitié de l'Afrique est Chrétienne, et qu'elle est dans une merde sans limite, tout comme l'autre moitié Musulmane (en gros, hein...). Mais non. Je n'insiste pas.
Je suis extrêmement pessimiste. Mon seul espoir, c'est que je sauve ma peau. Le reste, j'y peux rien, rien de rien... Moi, les personnes qui ont cette vision de l'Islam tournée vers la lumière, le progrès... on doit être... quoi ? ... 1 % des Musulmans ?
Tu vois, je n'ai pratiquement rendu personne responsable, si ce n'est la grande et sublime marche froide et impersonnelle de l'Histoire !

Shoemaker a écrit:Voici, par exemple, pour rester dans l'actualité, un début de réponse, une voie, par un de ces nouveaux intellectuels qui se sont saisis de la question de l'Islam, et qui va au-delà du "lamento Bidarien".
http://www.jeuneafrique.com/279520/soci ... islamique/

Shoemaker a écrit::D
L'Humanité est riche de ses diversités.
Mais nous savons bien qu'au delà de tout, il n'existe qu'une unique transcendance.

"notre plus gros problème, ce sont nos alliés (...) Les Turcs sont de grands amis - j'ai une excellent relation avec Erdogan, avec qui je viens d'avoir une longue rencontre - les Saoudiens, les EAU, etc. Mais qu'ont-ils fait ? Ils étaient so déterminés à renverser Assad et fomenter une guerre Sunnites-Chiites par procuration, qu'ils ont fait quoi ?
Ils ont déversé des centaines de millions de dollars et des dizaines, des milliers de tonnes d'armes vers quiconque se battait contre Assad, sauf que ces gens étaient Al-Nusra, Al-Qaïda, et les éléments les plus extrémistes parmi les jihadistes provenant d'autres parties du monde."
Fatcap a écrit:Joe Biden, vice-président des Etats-Unis, lors d'une séance de questions avec des étudiants de Harvard jeudi dernier :"notre plus gros problème, ce sont nos alliés (...) Les Turcs sont de grands amis - j'ai une excellent relation avec Erdogan, avec qui je viens d'avoir une longue rencontre - les Saoudiens, les EAU, etc. Mais qu'ont-ils fait ? Ils étaient so déterminés à renverser Assad et fomenter une guerre Sunnites-Chiites par procuration, qu'ils ont fait quoi ?
Ils ont déversé des centaines de millions de dollars et des dizaines, des milliers de tonnes d'armes vers quiconque se battait contre Assad, sauf que ces gens étaient Al-Nusra, Al-Qaïda, et les éléments les plus extrémistes parmi les jihadistes provenant d'autres parties du monde."
Le reste de l'interview et l'article, en anglais : http://russia-insider.com/en/politics/ol-joe-rips-loose-and-blows-lid-who-armed-isis/ri11257


Cortese a écrit:Je n'ai pas trouvé Bidar très interessant. Ses voeux pieux ne mènent à rien. Contrairement à ce qu'il dit le problème n'est pas tellement religieux, il est bien économique (la pauvreté de la plupart des États musulmans, ceux qui comptent, qui sont peuplés, essentiellement pauvres en ressources naturelles, les états du Golfe ne représentent rien) et surtout politique. Tant que les musulmans se considéreront comme opprimés ils seront en posture défensive, et ils se sentiront opprimés, occupés, outragés et humiliés tant qu'Israel continuera à les écraser, tant que l'Occident continuera à soutenir inconditionnellement Israël au mépris de toute loi et de toute morale. Si l'islam djihadiste leur donne l'impression d'etre capable de tenir tête aux oppresseurs, les musulmans seront du côté de ceux qui se battent, c'est pas plus compliqué que ça. A une epoque récente, les années 60/70, le discours de Bidar n'aurait eu aucun sens puisque tout ce qu'il denonce n'existait pas. Les pays arabes etaient majoritairement socialistes, les femmes etaient libres, le voile n'existait pas, les mosquées etaient vides, les intellectuels tous communistes, la consommation d'alcool etait très repandue, la victoire sur Israël semblait proche, le sionisme était officiellement considéré comme un racisme par l'ONU, l'Urss puissante et l'avenir radieux. Heureuse époque...
Shoemaker a écrit:Cortese a écrit:Je n'ai pas trouvé Bidar très interessant. Ses voeux pieux ne mènent à rien. Contrairement à ce qu'il dit le problème n'est pas tellement religieux, il est bien économique (la pauvreté de la plupart des États musulmans, ceux qui comptent, qui sont peuplés, essentiellement pauvres en ressources naturelles, les états du Golfe ne représentent rien) et surtout politique. Tant que les musulmans se considéreront comme opprimés ils seront en posture défensive, et ils se sentiront opprimés, occupés, outragés et humiliés tant qu'Israel continuera à les écraser, tant que l'Occident continuera à soutenir inconditionnellement Israël au mépris de toute loi et de toute morale. Si l'islam djihadiste leur donne l'impression d'etre capable de tenir tête aux oppresseurs, les musulmans seront du côté de ceux qui se battent, c'est pas plus compliqué que ça. A une epoque récente, les années 60/70, le discours de Bidar n'aurait eu aucun sens puisque tout ce qu'il denonce n'existait pas. Les pays arabes etaient majoritairement socialistes, les femmes etaient libres, le voile n'existait pas, les mosquées etaient vides, les intellectuels tous communistes, la consommation d'alcool etait très repandue, la victoire sur Israël semblait proche, le sionisme était officiellement considéré comme un racisme par l'ONU, l'Urss puissante et l'avenir radieux. Heureuse époque...
... à jamais révolue.![]()
Maintenant faut nettoyer le merdier causé par l'aventurisme pervers de l'Occident et l'idéologie de pacotille des Sunnites.
Autant essayer de nettoyer les Ecuries d'Augias avec une demi éponge usée et la moitié d'un verre d'eau pourrie.
Là où Hercule a du détourner un fleuve !

Soyons réalistes, demandons l’impossible, clamaient dans les rues de Paris les utopistes de mai 1968. Etre réaliste aujourd’hui, c’est réclamer à ceux qui gouvernent d’aller aux racines de ce mal qui, le 13 novembre, a tué au moins 129 personnes dans la capitale française. Elles sont multiples, et il n’est pas question d’en faire ici l’inventaire. Nous n’évoquerons ni l’abandon des banlieues, ni l’école, ni la reproduction endogamique d’élites hexagonales incapables de lire la complexité du monde. Nous mesurons la multiplicité des causes de l’expansion de l’islamisme radical.
Comme nous savons à quel point l’étroitesse des rapports entretenus dans tout le mondearabe entre les sphères politique et religieuse a pu faciliter son émergence, nous n’avons aucune intention simplificatrice. Mais, aujourd’hui, c’est la politique internationale d’uneFrance blessée, et de l’ensemble du monde occidental, que nous voulons interroger.
Sur l’islamisme d’abord. Depuis le début de sa montée en puissance, dans les années 1970, les dirigeants occidentaux se sont convaincus qu’il devenait la force politique dominante du monde arabo-musulman. Addiction au pétrole aidant, ils ont renforcé le pacte faustien les liant aux Etats qui en sont la matrice idéologique, qui l’ont propagé, financé, armé. Ils ont, pour ce faire, inventé l’oxymore d’un « islamisme modéré » avec lequel ils pouvaient faire alliance.
LE DJIHADISME EST AVANT TOUT L’ENFANT DES SAOUD ET AUTRES ÉMIRS AUXQUELS ELLE SE FÉLICITE DE VENDREÀ TOUR DE BRAS SESARMEMENTS SOPHISTIQUÉS. ON NE VEUT PAS VOIR QUE LA MÊME IDÉOLOGIE LES ANIME
Le soutien apporté ces derniers mois au régime turc de M. Erdogan dont on connaît les accointances avec le djihadisme, et qui n’a pas peu contribué à sa réélection, en est une des preuves les plus récentes. La France, ces dernières années, a resserré à l’extrême ses liens avec le Qatar et l’Arabie saoudite, fermant les yeux sur leur responsabilité dans la mondialisation de l’extrémisme islamiste.
Le djihadisme est avant tout l’enfant des Saoud et autres émirs auxquels elle se félicite de vendre à tour de bras ses armements sophistiqués, faisant fi des « valeurs » qu’elle convoque un peu vite en d’autres occasions. Jamais les dirigeants français ne se sont posé la question de savoir ce qui différencie la barbarie de Daesh de celle du royaume saoudien. On ne veut pas voir que la même idéologie les anime.
Cécité volontaire
Les morts du 13 novembre sont aussi les victimes de cette cécité volontaire. Ce constat s’ajoute à la longue liste des soutiens aux autres sanglants dictateurs moyen-orientaux – qualifiés de laïques quand cela convenait – de Saddam Hussein à la dynastie Assad ou à Khadafi – et courtisés jusqu’à ce qu’ils ne servent plus. La lourde facture de ces tragiques inconséquences est aujourd’hui payée par les citoyens innocents du cynisme à la fois naïf et intéressé de leurs gouvernants.
L’autre matrice du délire rationnel des tueurs djihadistes est la question israélo-palestinienne. Depuis des décennies, les mêmes dirigeants occidentaux, tétanisés par la mémoire du judéocide perpétré il y a soixante-dix ans au cœur de l’Europe, se refusent à faire appliquer les résolutions de l’ONU susceptibles de résoudre le problème et se soumettent aux diktats de l’extrême droite israélienne aujourd’hui au pouvoir, qui a fait de la tragédie juive du XXe siècle un fonds de commerce.
On ne dira jamais assez à quel point le double standard érigé en principe politique au Moyen-Orient a nourri le ressentiment, instrumentalisé en haine par les entrepreneurs identitaires de tous bords. Alors oui, soyons réalistes, demandons l’impossible. Exigeons que la France mette un terme à ses relations privilégiées avec l’Arabie saoudite et le Qatar, les deux monarchies où l’islam wahhabite est la religion officielle, tant qu’elles n’auront pas coupé tout lien avec leurs épigones djihadistes, tant que leurs lois et leurs pratiques iront à l’encontre d’un minimum décent d’humanité.
Exigeons aussi de ce qu’on appelle « la communauté internationale » qu’elle fasse immédiatement appliquer les résolutions des Nations unies concernant l’occupation israélienne et qu’elle entérine sans délai la création trop longtemps différée de l’Etat palestinien par le retour d’Israël dans ses frontières du 4 juin 1967.
Ces deux mesures, dont riront les tenants d’une realpolitik dont on ne compte plus les conséquences catastrophiques, n’élimineront pas en un instant la menace djihadiste, aujourd’hui partout enracinée. Mais elles auront l’immense mérite d’en assécherpartiellement le terreau. Alors, et alors seulement, les mesures antiterroristes prises aujourd’hui en l’absence de toute vision politique pourraient commencer à devenirefficaces.
Sophie Bessis et Mohamed Harbi (Historiens)
von Rauffenstein a écrit:mais qu'a à voir Israel dans la situation intérieure syrienne pare exmple ? Tunisenne ? Algérienne ? Egyptienne ? Je veux bien que ce soit un problème Israel. Que ça peut être un catalyseur, ou un prétexte. Un faire valoir. Mais est-ce que ça justifie ce qui se passe dans les pays arabes ? On ne peut pas mettre israel derrière toute situation critique dans chaque pays arabe.
Par contre que l'interventionisme occidental soit une des causes du bordel ambiant, je veux bien. Mais en quoi en Tunisie ? En Syrie. En Egypte, au départ ? Dans ce qui met le feu aux étincelles ? Que ceulent les Arabes ? La Oumma ? Qu'ils la revendiquent clairement alors. Et se coupent du monde tout en négociant leurs ressources pour se financer. Ce qu'ils avaient commencé à faire, avec d'autres Etats non arabes, mais minoritaires.
Shoemaker a écrit:von Rauffenstein a écrit:mais qu'a à voir Israel dans la situation intérieure syrienne pare exmple ? Tunisenne ? Algérienne ? Egyptienne ? Je veux bien que ce soit un problème Israel. Que ça peut être un catalyseur, ou un prétexte. Un faire valoir. Mais est-ce que ça justifie ce qui se passe dans les pays arabes ? On ne peut pas mettre israel derrière toute situation critique dans chaque pays arabe.
Par contre que l'interventionisme occidental soit une des causes du bordel ambiant, je veux bien. Mais en quoi en Tunisie ? En Syrie. En Egypte, au départ ? Dans ce qui met le feu aux étincelles ? Que ceulent les Arabes ? La Oumma ? Qu'ils la revendiquent clairement alors. Et se coupent du monde tout en négociant leurs ressources pour se financer. Ce qu'ils avaient commencé à faire, avec d'autres Etats non arabes, mais minoritaires.
Ah ça, si tu ne vois pas ce qu'Israel vient faire dans cette galère, que te dire... rien !
Shoemaker a écrit:Harbi et Sophie Bessis. Point de vue intéressant, et rappel de quelques petites choses oubliées...Soyons réalistes, demandons l’impossible, clamaient dans les rues de Paris les utopistes de mai 1968. Etre réaliste aujourd’hui, c’est réclamer à ceux qui gouvernent d’aller aux racines de ce mal qui, le 13 novembre, a tué au moins 129 personnes dans la capitale française. Elles sont multiples, et il n’est pas question d’en faire ici l’inventaire. Nous n’évoquerons ni l’abandon des banlieues, ni l’école, ni la reproduction endogamique d’élites hexagonales incapables de lire la complexité du monde. Nous mesurons la multiplicité des causes de l’expansion de l’islamisme radical.
Comme nous savons à quel point l’étroitesse des rapports entretenus dans tout le mondearabe entre les sphères politique et religieuse a pu faciliter son émergence, nous n’avons aucune intention simplificatrice. Mais, aujourd’hui, c’est la politique internationale d’uneFrance blessée, et de l’ensemble du monde occidental, que nous voulons interroger.
Sur l’islamisme d’abord. Depuis le début de sa montée en puissance, dans les années 1970, les dirigeants occidentaux se sont convaincus qu’il devenait la force politique dominante du monde arabo-musulman. Addiction au pétrole aidant, ils ont renforcé le pacte faustien les liant aux Etats qui en sont la matrice idéologique, qui l’ont propagé, financé, armé. Ils ont, pour ce faire, inventé l’oxymore d’un « islamisme modéré » avec lequel ils pouvaient faire alliance.
LE DJIHADISME EST AVANT TOUT L’ENFANT DES SAOUD ET AUTRES ÉMIRS AUXQUELS ELLE SE FÉLICITE DE VENDREÀ TOUR DE BRAS SESARMEMENTS SOPHISTIQUÉS. ON NE VEUT PAS VOIR QUE LA MÊME IDÉOLOGIE LES ANIME
Le soutien apporté ces derniers mois au régime turc de M. Erdogan dont on connaît les accointances avec le djihadisme, et qui n’a pas peu contribué à sa réélection, en est une des preuves les plus récentes. La France, ces dernières années, a resserré à l’extrême ses liens avec le Qatar et l’Arabie saoudite, fermant les yeux sur leur responsabilité dans la mondialisation de l’extrémisme islamiste.
Le djihadisme est avant tout l’enfant des Saoud et autres émirs auxquels elle se félicite de vendre à tour de bras ses armements sophistiqués, faisant fi des « valeurs » qu’elle convoque un peu vite en d’autres occasions. Jamais les dirigeants français ne se sont posé la question de savoir ce qui différencie la barbarie de Daesh de celle du royaume saoudien. On ne veut pas voir que la même idéologie les anime.
Cécité volontaire
Les morts du 13 novembre sont aussi les victimes de cette cécité volontaire. Ce constat s’ajoute à la longue liste des soutiens aux autres sanglants dictateurs moyen-orientaux – qualifiés de laïques quand cela convenait – de Saddam Hussein à la dynastie Assad ou à Khadafi – et courtisés jusqu’à ce qu’ils ne servent plus. La lourde facture de ces tragiques inconséquences est aujourd’hui payée par les citoyens innocents du cynisme à la fois naïf et intéressé de leurs gouvernants.
L’autre matrice du délire rationnel des tueurs djihadistes est la question israélo-palestinienne. Depuis des décennies, les mêmes dirigeants occidentaux, tétanisés par la mémoire du judéocide perpétré il y a soixante-dix ans au cœur de l’Europe, se refusent à faire appliquer les résolutions de l’ONU susceptibles de résoudre le problème et se soumettent aux diktats de l’extrême droite israélienne aujourd’hui au pouvoir, qui a fait de la tragédie juive du XXe siècle un fonds de commerce.
On ne dira jamais assez à quel point le double standard érigé en principe politique au Moyen-Orient a nourri le ressentiment, instrumentalisé en haine par les entrepreneurs identitaires de tous bords. Alors oui, soyons réalistes, demandons l’impossible. Exigeons que la France mette un terme à ses relations privilégiées avec l’Arabie saoudite et le Qatar, les deux monarchies où l’islam wahhabite est la religion officielle, tant qu’elles n’auront pas coupé tout lien avec leurs épigones djihadistes, tant que leurs lois et leurs pratiques iront à l’encontre d’un minimum décent d’humanité.
Exigeons aussi de ce qu’on appelle « la communauté internationale » qu’elle fasse immédiatement appliquer les résolutions des Nations unies concernant l’occupation israélienne et qu’elle entérine sans délai la création trop longtemps différée de l’Etat palestinien par le retour d’Israël dans ses frontières du 4 juin 1967.
Ces deux mesures, dont riront les tenants d’une realpolitik dont on ne compte plus les conséquences catastrophiques, n’élimineront pas en un instant la menace djihadiste, aujourd’hui partout enracinée. Mais elles auront l’immense mérite d’en assécherpartiellement le terreau. Alors, et alors seulement, les mesures antiterroristes prises aujourd’hui en l’absence de toute vision politique pourraient commencer à devenirefficaces.
Sophie Bessis et Mohamed Harbi (Historiens)

Ghinzani a écrit:SCCC, plus j'ai l'impression que tu souffres d'oikophobie, comme quelques autres ici d'ailleurs.
Wiktionnaire:
Oikophobie
Peur de sa maison.
Réaction ou sentiment de rejet de la culture du pays dont on hérite. Préférence pour la xénophilie.



Les Européens ne peuvent pas se permettre d’attendre des années les résultats d’une guerre d’usure que la coalition dirigée par les Etats-Unis livre à l’Etat islamique (Daesh) en Irak et en Syrie : voilà la position de Paris en prévision de la visite du président de la République sur le continent américain, selon la source du Guardian.

Shoemaker a écrit:von Rauffenstein a écrit:mais qu'a à voir Israel dans la situation intérieure syrienne pare exmple ? Tunisenne ? Algérienne ? Egyptienne ? Je veux bien que ce soit un problème Israel. Que ça peut être un catalyseur, ou un prétexte. Un faire valoir. Mais est-ce que ça justifie ce qui se passe dans les pays arabes ? On ne peut pas mettre israel derrière toute situation critique dans chaque pays arabe.
Par contre que l'interventionisme occidental soit une des causes du bordel ambiant, je veux bien. Mais en quoi en Tunisie ? En Syrie. En Egypte, au départ ? Dans ce qui met le feu aux étincelles ? Que ceulent les Arabes ? La Oumma ? Qu'ils la revendiquent clairement alors. Et se coupent du monde tout en négociant leurs ressources pour se financer. Ce qu'ils avaient commencé à faire, avec d'autres Etats non arabes, mais minoritaires.
Ah ça, si tu ne vois pas ce qu'Israel vient faire dans cette galère, que te dire... rien !


von Rauffenstein a écrit:Shoemaker a écrit:von Rauffenstein a écrit:mais qu'a à voir Israel dans la situation intérieure syrienne pare exmple ? Tunisenne ? Algérienne ? Egyptienne ? Je veux bien que ce soit un problème Israel. Que ça peut être un catalyseur, ou un prétexte. Un faire valoir. Mais est-ce que ça justifie ce qui se passe dans les pays arabes ? On ne peut pas mettre israel derrière toute situation critique dans chaque pays arabe.
Par contre que l'interventionisme occidental soit une des causes du bordel ambiant, je veux bien. Mais en quoi en Tunisie ? En Syrie. En Egypte, au départ ? Dans ce qui met le feu aux étincelles ? Que ceulent les Arabes ? La Oumma ? Qu'ils la revendiquent clairement alors. Et se coupent du monde tout en négociant leurs ressources pour se financer. Ce qu'ils avaient commencé à faire, avec d'autres Etats non arabes, mais minoritaires.
Ah ça, si tu ne vois pas ce qu'Israel vient faire dans cette galère, que te dire... rien !
Moi, je trouve qu'on lui impute beaucoup plus d eproblèmes que cet Etat en créée, dans la situation intérieure des pays sus-cités. En Egypte par exemple. Les Frères Musulmans, ça ne date pas de la création d'Israel !

von Rauffenstein a écrit:Cortie, on peut trouver des raisons exogènes. Avec raison. Mais penses-tu que le monde arabo musulman soit merveilleux à ce point qu'en fait le problème n'est que exogène ? Admettons que tous ces groupuscules soient de scréations de puissances occidnetales. Admettons. Ils trouvent bien un public !
sccc a écrit:Ghinzani a écrit:SCCC, plus j'ai l'impression que tu souffres d'oikophobie, comme quelques autres ici d'ailleurs.Wiktionnaire:
Oikophobie
Peur de sa maison.
Réaction ou sentiment de rejet de la culture du pays dont on hérite. Préférence pour la xénophilie.
Care to elaborate?![]()
Rapport avec ce que j'ai écrit?![]()
Par contre, toi, tu a visionné la vidéo postée ci-dessus et consulté les deux références mentionnées? Ou tu joues à l'autruche?

Cortese a écrit:von Rauffenstein a écrit:Cortie, on peut trouver des raisons exogènes. Avec raison. Mais penses-tu que le monde arabo musulman soit merveilleux à ce point qu'en fait le problème n'est que exogène ? Admettons que tous ces groupuscules soient de scréations de puissances occidnetales. Admettons. Ils trouvent bien un public !
Oui mais si tu vas par là on n'est pas sorti de l'auberge. Mussolini a exhumé l'Imperium Romanum, Hitler Thulé ou je ne sais quoi, les Kabyles, Tamezgha, un soi disant empire allant des Canaries à la mer Rouge, les Americains se sont inventé une fumeuse Destinée Manifeste, sans parler de nos cousins Sémites qui attendent la fin des temps où ils reduiront tous les autres peuples en serviteurs. S'il fallait se demander dans quels genre de conneries les peuples noieraient leur désespérance, on n'a pas fini de dresser la liste. Le mieux c'est d'eviter de désespérer Ramallah ou Fallouja. Mieux vaut prevenir que guérir.

Shoemaker a écrit:Oui. Entièrement d'accord.
Mais sans oublier la massive complicité des Wahabites et les bêtises de quelques uns des dirigeants Arabes (Par exemple, Saddam qui après avoir fait une guerre immonde contre l'Iran, alla enterrer l'espérance nationaliste Arabe dans les sables du piège Koweit. Et ne me dis pas qu'il n'avait pas le choix. Etc. Tout cela a été rendu possible malheureusement avec la chute de l'URSS.
(Précisons tout de même pour les âmes simples, que le pauvre Trotsky lui-même, n'a rien à voir avec cette bande de malfaiteurs Israélo-Américains).
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