Nuvo,
Mais bien entendu, on peut tous se tromper. Je dis juste que quand on se lance dans une carrière politique, ce qui signifie prendre en main le destin des autres (et cela va du haut fonctionnaire au Prez, en passant par les responsables des partis, etc...), et quand on fait une très grosse erreur, on se retire. Je ne demande ni des têtes coupées, ni l'opprobre pour les siècles à venir. Juste se faire oublier. Affaire de pudeur, d'un minimum de moralité...
On peut après, considérer qu'en politique, foin de morale. J'admets avec réalisme que malheureusement, c'est la tendance universelle.
Pour Vichy, on n'a pas découvert 5 ans après que c'était une forfaiture que de s'y rallier. Non, c'était déjà, en direct live, une option parmi les 3 seules possibles : collaborer, se la fermer, ou résister.
Pour la guerre d'Algérie, en pleine guerre, il y a eu un tas de Français qui ont, au moins, au moins, essayé d'éviter la terrible escalade de violence qui s'est déchaînée, et a entraîné en toute mathématique, une violence révolutionnaire en face, qui au moins, avait pour elle, la légitimité de la Justice (l'opprimé ne peut déployer une violence strictement qu'en réponse à celle de l'oppresseur).
D'autres Français encore, ont choisi carrément de soutenir le processus de décolonisation, à ce moment-là.
Mitterrand, lui, a opté pour le pire, en toute connaissance de cause : il n'y avait aucun mystère philosophique à gérer (il n'avait même pas l'excuse du petit Pied-noir né là bas, et qui se retrouvait piégé par la dynamique de l'Histoire. N'oublie pas lorsque Lepen, à qui on reprochait d'avoir pratiqué la torture (alors que le souvenir de la gestapo était encore cuisant), s'est contenté pour faire taire toutes les accusations contre lui, de produire un document signé par Mitterrand, qui donnait le feu vert, pour cette pratique dégradante.
Pour la trahison des prolétaires et tout ce qui s'en est suivi, là aussi, tout indique que le bonhomme a opté pour cette politique en toute connaissance de cause : la froide entourloupe joué à un PC incroyablement naïf et certainement en perte de vitesse, l'instrumentalisation du FN, puis, enfin, la destruction du peu de social que le PS défendait encore, lorsqu'en 83, il a sifflé la fin de partie et opté froidement pour l'hyper capitalisme.
Il a toujours tout fait avec un cynisme et une conscience absolus.
C'est mon avis !
Je regarderai le doc dont tu me parles, ça m'intéresse.
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A l'instant, un type (blessé par la Police) en a décapité un autre... ha la la ........ Je serre les fesses........
