
Peut-être, est-il encore trop tôt...
Modérateurs: Garion, Silverwitch
palikou a écrit:Rainier a écrit:L'ancien ministre Jean-Pierre Chevènement a jugé samedi sur Europe 1 que "Charlie Hebdo a le droit de faire ce qu'il veut" mais qu'à l'école "un professeur de dessin n'aurait pas le droit de faire la caricature de Mahomet".
Pourtant, les lois sont les mêmes pour tous. Non?
palikou a écrit:Vous n'avez vraiment pas l'intention de vous remettre en question, en France?![]()
Peut-être, est-il encore trop tôt...
Cortese a écrit:Feyd a écrit:Cortese a écrit:redmatt17 a écrit:A part ça, c'est vraiment des personnes connes et débiles qui brûlent ces drapeaux ou vandalisent des églises. La modération peut me censurer, mais il n'y a pas d'autre mot, pas d'excuse.
Trois types francs fous et totalement en marge de leur religion commettent les pires attentats possibles en France, la population française réagit dans le calme et, on peut le dire, il y a eu peu de débordements.
De l'autre côté, en raison d'une caricature, des musulmans (cette fois-ci pas des francs fous furieux) ne trouvent rien de mieux que de brûler des drapeaux français et de vandaliser et brûler des églises. C'est quand même admettre, dans une moindre mesure (qui ne doit pas être acceptée) que les drames de Paris n'étaient pas si inacceptables.
Dons l'un dans l'autre, des musulmans n'ayant rien d’extrémiste reprennent ces attentats à leur compte et au nom de la religion...
Il y a eu nettement moins de débordements à Alger qu'en France faut pas déconner. En tout cas je n'aimerais pas être à la place de Luz. Savoir qu'à cause de mes provocations racistes imbéciles des types sont morts (un policier nigérien je crois), je ne serais vraiment pas fier, mais ça a pas de l'air de le gêner ce con.
Oui il devrait s'auto-censurer qd même. Non seulement sur les religions mais aussi sur la politique.
Et sur le reste.
En fait il devrait arrêter de dessiner.
Marre quoi à la fin.
Des imbecillites criminelles, oui.
Tarod a écrit:Cortese a écrit:Des imbecillites criminelles, oui.
Les criminels ce sont les abrutis impliqués dans ces violences. La plupart d'entre eux se foutent complètement de ce qu'il se passe en France, ils attendaient juste d'avoir une excuse pour commettre des méfaits.
Silverwitch a écrit:Comme les appels au calme et à la retenue n'ont pas été entendus par tous, ce sujet est sous surveillance après avoir été nettoyé. Tous les propos modérés ont été conservés et seront examinés le moment voulu en vue de sanctions éventuelles. En cas de récidive, des sanctions pourront être appliquées immédiatement.
J'invite donc tous les participants à faire preuve de retenue sur le fond comme sur la forme: respectez vos interlocuteurs, respectez les lois françaises et les principes de civilité, ne parlez pas à la place de vos contradicteurs.
Ghinzani a écrit:sccc a écrit:Où ça?
c'est la même question qui me vient à l'esprit concernant ce qui vexe les musulmans dans Charlie Hebdo.
redmatt17 a écrit:Tarod a écrit:Cortese a écrit:Des imbecillites criminelles, oui.
Les criminels ce sont les abrutis impliqués dans ces violences. La plupart d'entre eux se foutent complètement de ce qu'il se passe en France, ils attendaient juste d'avoir une excuse pour commettre des méfaits.
Le problème vient aussi du fait que cette fois-ci, on ne peut pas mettre la faute sur des fondamentalistes. C'est Monsieur et Madame (enfin non...) qui sont dans la rue là, comme en France l'autre dimanche.
palikou a écrit:Vous n'avez vraiment pas l'intention de vous remettre en question, en France?![]()
Cortese a écrit:
Ah vous allez pas vous y mettre aussi ! Ce type savait très bien ce que son dessin allait produire comme effet. Ça s'appelle de la mise en danger d'autrui et c'est puni par la loi en principe. Maintenant si vous n'êtes pas contents de la situation ( dont nous avons souffert mille fois plus que vous) fallait dire à vos gouvernants qu'il fallait laisser les états arabes laïcs régler leur compte à ces cinglés. Ils ont fait le contraire. Demandez des comptes à vos gouvernants. Qu'ils vous expliquent pourquoi ils soutiennent les régimes intégristes depuis 45 ans. Quant à ces connards de journalistes parisiens (Le Monde, Libération) moi je les avais en face de moi physiquement en 92 et je me faisais quasiment insulter par eux parce que j'étais contre la prise du pouvoir par les intégristes alors qu'eux ils étaient très clairement pour. Si vous avez de la peine pour des dessinateurs que vous n'avez jamais rencontré, moi c'est mes amis en chair et en os qui se faisaient égorger ou qui prenaient une balle dans le buffet.
Tarod a écrit:Je comprends pas pourquoi certains se pose la question du droit de Charlie Hebdo à caricaturer un prophète, bien entendu que c'est permis en France. On va pas se mettre à faire comme les anglo saxons qui évitent ça car ça pourrait "heurter la sensibilité" de certaines communautés.
redmatt17 a écrit:Ça c'est une bonne réflexion, bien meilleure que de brûler des drapeaux français.![]()
Ghinzani a écrit:Silverwitch a écrit:
Ça serait ça être de "bons français" ?
C'est moi qui te pose la question. Si tu avais connaissance de personnes voulant nuire à d'autres citoyens français ou à la république, que ferais-tu?
Tarod a écrit:Les criminels ce sont les abrutis impliqués dans ces violences. La plupart d'entre eux se foutent complètement de ce qu'il se passe en France, ils attendaient juste d'avoir une excuse pour commettre des méfaits.
Tarod a écrit:Cortese a écrit:Feyd a écrit:Cortese a écrit:redmatt17 a écrit:A part ça, c'est vraiment des personnes connes et débiles qui brûlent ces drapeaux ou vandalisent des églises. La modération peut me censurer, mais il n'y a pas d'autre mot, pas d'excuse.
Trois types francs fous et totalement en marge de leur religion commettent les pires attentats possibles en France, la population française réagit dans le calme et, on peut le dire, il y a eu peu de débordements.
De l'autre côté, en raison d'une caricature, des musulmans (cette fois-ci pas des francs fous furieux) ne trouvent rien de mieux que de brûler des drapeaux français et de vandaliser et brûler des églises. C'est quand même admettre, dans une moindre mesure (qui ne doit pas être acceptée) que les drames de Paris n'étaient pas si inacceptables.
Dons l'un dans l'autre, des musulmans n'ayant rien d’extrémiste reprennent ces attentats à leur compte et au nom de la religion...
Il y a eu nettement moins de débordements à Alger qu'en France faut pas déconner. En tout cas je n'aimerais pas être à la place de Luz. Savoir qu'à cause de mes provocations racistes imbéciles des types sont morts (un policier nigérien je crois), je ne serais vraiment pas fier, mais ça a pas de l'air de le gêner ce con.
Oui il devrait s'auto-censurer qd même. Non seulement sur les religions mais aussi sur la politique.
Et sur le reste.
En fait il devrait arrêter de dessiner.
Marre quoi à la fin.
Des imbecillites criminelles, oui.
Les criminels ce sont les abrutis impliqués dans ces violences. La plupart d'entre eux se foutent complètement de ce qu'il se passe en France, ils attendaient juste d'avoir une excuse pour commettre des méfaits.
Rainier a écrit:palikou a écrit:Vous n'avez vraiment pas l'intention de vous remettre en question, en France?![]()
Ce serait la dernière chose à faire en ce moment !
On doit surtout pas s'aplatir devant la terreur.
Tu es lâche ou quoi ?
Al Kasil a écrit:La France est inscrite dans la mondialisation, elle y prend une part active dans ses meilleurs comme dans ses pires aspects. Surtout les pires finalement, ceux de l'exploitation et du pillage des pays du Sud.
Et notre politique étrangère, jusqu'à récemment celle d'un pays allié du monde arabe (avec des grosses nuances certes), a viré vers un bête suivisme typiquement atlantiste. La dernière bonne mesure antiterroriste a été celle de ne pas participer à la destruction de l'Irak en 2003. Cette sagesse-là est révolue désormais.
Comment s'étonner dés lors que quelque chose de monstrueux nous revienne parfois dans la figure? Je m'étonne personnellement que nous n'ayons pas été frappé plus durement et plus souvent. C'est révélateur de la solidité de notre pays, malgré tout.
La persistance chez certains à considérer que les attentats sont un problème strictement français éludent une large part de la question. Parce que ça les arrange évidemment, si l'on parle des quelques crétins xénophobes qu'on peut croiser ici.
Mais notre société, dans tous ses aspects, est en connexion avec des questions d'économie mondiale, de religion globalisée et de politique étrangère. De fait, notre liberté d'expression doit en tenir compte. Ce que nous disons a des conséquences en dehors de chez nous, et peut nous revenir avec une force décuplée. Ce n'est pas seulement la conséquence du radicalisme religieux, c'est simplement le propre de la mondialisation, une interconnexion permanente.
Jamais nous ne répondrons à cette violence sans un raisonnement à différentes échelles.
Cortese a écrit:redmatt17 a écrit:Tarod a écrit:Cortese a écrit:Des imbecillites criminelles, oui.
Les criminels ce sont les abrutis impliqués dans ces violences. La plupart d'entre eux se foutent complètement de ce qu'il se passe en France, ils attendaient juste d'avoir une excuse pour commettre des méfaits.
Le problème vient aussi du fait que cette fois-ci, on ne peut pas mettre la faute sur des fondamentalistes. C'est Monsieur et Madame (enfin non...) qui sont dans la rue là, comme en France l'autre dimanche.
Ah vous allez pas vous y mettre aussi ! Ce type savait très bien ce que son dessin allait produire comme effet. Ça s'appelle de la mise en danger d'autrui et c'est puni par la loi en principe. Maintenant si vous n'êtes pas contents de la situation ( dont nous avons souffert mille fois plus que vous) fallait dire à vos gouvernants qu'il fallait laisser les états arabes laïcs régler leur compte à ces cinglés. Ils ont fait le contraire. Demandez des comptes àvos? gouvernants. Qu'ils vous? expliquent pourquoi ils soutiennent les régimes intégristes depuis 45 ans. Quant à ces connards de journalistes parisiens (Le Monde, Libération) moi je les avais en face de moi physiquement en 92 et je me faisais quasiment insulter par eux parce que j'étais contre la prise du pouvoir par les intégristes alors qu'eux ils étaient très clairement pour. Si vous avez de la peine pour des dessinateurs que vous n'avez jamais rencontré, moi c'est mes amis en chair et en os qui se faisaient égorger ou qui prenaient une balle dans le buffet.
France : un principe de liberté d’expression, 400 textes de censure
Reprise d’un article du Point du 13/01/2015
L’avocat Emmanuel Pierrat s’alarme des coups portés en France à la liberté d’expression…, notamment à l’occasion d’indignations collectives. Entretien.
L’avocat Emmanuel Pierrat parle de quelque 400 textes qui, depuis deux siècles, ont limité en France le principe de liberté d’expression.
Propos recueillis par MARION COCQUET
Le 11 janvier, la France s’est levée en masse pour défendre les libertés d’opinion, d’expression et de caricature après l’attentat sanglant contre Charlie Hebdo. Le 12, plusieurs personnes comparaissaient devant les tribunaux pour “apologie du terrorisme” après avoir clamé leur soutien aux frères Kouachi et à Amedy Coulibaly. Le même jour, une enquête était ouverte contre le polémiste Dieudonné qui, au soir de la marche républicaine, avait eu le bon goût d’écrire sur sa page Facebook “Je suis Charlie Coulibaly”. Jusqu’où, en France, a-t-on le droit d’aller ? L’avocat Emmanuel Pierrat, spécialiste du droit de la presse, répond au Point.fr.
Le Point.fr : Combien de textes limitent, en France, la liberté d’expression ?
Emmanuel Pierrat : Rappelons, d’abord, que ce principe figure dans la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, qui a valeur constitutionnelle. L’article 11 dispose que “la libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’homme : tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement”… Mais une restriction est immédiatement apportée à ce principe, après une virgule : “Sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi.” Les États-Unis, eux, n’ont jamais ajouté de virgule à leur “freedom of speech” garanti par le premier amendement de la Constitution. Jusqu’au Patriot Act de l’après 11-Septembre, ils réussissaient à maintenir une liberté d’expression quasi absolue, y compris avec des délirants : les porteurs de croix gammées, le Ku Klux Klan, etc. La Convention européenne des droits de l’homme reprend la liberté d’expression, mais y met elle aussi des bémols. En France, je compte, moi, quelque 400 textes qui y ont porté atteinte.
Par exemple ?
Prenez la loi Guigou sur la présomption d’innocence (qui, au passage, est appliquée dans le sens d’une présomption de culpabilité par les journaux : on parle de “tueur présumé”). Elle date de 2000, après qu’un moniteur de ski, accusé d’avoir entraîné ses clients dans une zone d’avalanche, est montré par le JT de 20 heures menottes aux poignets et assommé par les flashs. Tout le monde est choqué par ces images. On vote donc une loi qui interdit de montrer des personnes menottées. Ce qui fait qu’un journaliste qui filme Bertrand Cantat arrêté à Vilnius est obligé de lui “couper” les bras. Ce qui fait aussi que, si vous souhaitez avoir un débat sur l’usage des menottes, si vous voulez même dénoncer cet usage, vous n’avez pas le droit d’illustrer votre propos avec des images de la réalité.
Autre exemple : on n’a pas le droit de faire, en France, la publicité d’un contraceptif féminin. Et ce, en vertu d’une loi votée au sortir de la Première Guerre mondiale, qui a interdit la “propagande anti-nataliste”, sous le prétexte de garantir l’avenir de la nation… Seule la publicité pour le préservatif masculin a été tolérée, lorsque les autorités ont fait le ratio entre le coût du sida et les bénéfices de cette défense obsolète de la natalité… Il ne se passe pas deux ans en France sans qu’un nouveau coup soit porté à la liberté d’expression.
Arrive-t-il que ces lois soient abrogées ?
Jamais, ou presque. Un article de la loi de 1881 sur la liberté de presse interdisait ainsi l’offense aux chefs d’État étrangers : dans cette belle terre d’asile et de liberté d’expression, un homme, journaliste, écrivain, particulier, pouvait ainsi être poursuivi pour avoir critiqué le dictateur de son pays d’origine. Ce texte a été utilisé dans la France de De Gaulle contre les opposants aux dictateurs amis de la France. Après l’affaire des diamants de Bokassa, son usage a diminué, sans qu’il soit pour autant abrogé. On s’en est servi ensuite contre les opposants à Omar Bongo, contre François-Xavier Verschave, auteur d’un livre sur la Françafrique aux éditions des Arènes. Il a fallu l’affaire du “Casse-toi Pov’con” prononcé contre Nicolas Sarkozy pour que ce délit d’”offense” arrive devant la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) et que la France soit condamnée.
Est-elle, dans ce domaine, le plus restrictif des pays européens ?
Oui, et de très loin. Je vais chaque année à la grande foire du livre de Francfort, en Allemagne. Compte tenu des barrières que met la France à la liberté d’expression sur les questions de religion, de race, de sexe, etc., il est absolument certain qu’un livre relu par un avocat français est garanti “vendable” dans 90 % des pays au monde. C’est loin d’être le cas lorsque les clients français achètent des documents étrangers. Jusqu’à il y a quelques années, d’ailleurs, un texte en langue étrangère publié en France devait recevoir avant publication l’accord du ministère de l’Intérieur – en vertu d’un texte voté pour lutter contre les indépendantismes corses, basques, bretons, etc. Là encore, c’est la CEDH qui a conduit à son abrogation.
Qu’en est-il de l’”apologie du terrorisme” ?
En réalité, elle est, elle aussi, interdite depuis la loi de 1881 sur la liberté de presse. Le texte prévoit en effet l’interdiction de l’apologie des crimes et des délits : le meurtre, le viol, le vol, l’abus de confiance, etc. Le terrorisme, que la France de l’époque connaissait déjà, en fait évidemment partie. On y a ajouté depuis par démagogie un texte supplémentaire, et superfétatoire. Quand cela ? En 1986, après une série d’attentats islamistes à Paris, et à l’initiative de Charles Pasqua.
Qu’est-ce que faire l’apologie du terrorisme ? Crier “vive la kalach !” devant des policiers comme l’a fait un jeune d’Orléans condamné à 6 mois de prison ferme ? Dire “Je suis Charlie Coulibaly” comme Dieudonné contre qui une enquête est ouverte ?
Le texte réprime en principe des propos qui incitent à passer à l’acte, à commettre des attentats. Est-ce le cas, dans les exemples que vous me citez ? Aussi moralement condamnables qu’on puisse les juger, je n’en suis pas persuadé. Il faut bien se souvenir que les lois de censure sont des lois d’exception par rapport à un principe, qui reste celui de la liberté d’expression. Dieudonné, qui a affaire depuis longtemps à la justice, sait assez bien jusqu’où il ne peut pas aller. Il n’a pas parlé du “regretté Coulibaly” par exemple : son “Je suis Charlie Coulibaly” risque donc de poser problème à la justice. Je pense d’ailleurs que, s’il l’a retiré de son compte Facebook, c’est moins pour des raisons juridiques que parce qu’il s’est aperçu qu’il était allé trop loin commercialement, qu’il risquait de perdre beaucoup de ses fans.
On voit aujourd’hui prononcées des peines de plusieurs mois de prison ferme pour de tels faits. Cela s’était-il déjà produit ? Ou faut-il imputer ces peines à la loi de novembre 2014 sur le terrorisme ?
Les peines prononcées sont en effet inédites. Mais la loi de 2014 permet d’aller encore plus loin, jusqu’à trois ans de prison ferme. De manière plus générale, l’agitation de ces derniers jours m’inquiète. La France dispose déjà d’un lourd dispositif pour lutter contre le terrorisme. L’avocat que je suis n’est pas hostile par principe à toute censure, le citoyen que je suis non plus, et je ne soutiens en aucun cas les provocations d’un Dieudonné. Mais j’essaie de réfléchir en dépit de ce qui personnellement peut me choquer et de raisonner en termes de philosophie du droit. Le résultat de tous ces textes est un véritable galimatias. Sur le chapitre de la liberté d’expression, on n’a jamais pris la peine de construire un code, qui rassemble et hiérarchise les problèmes. On ne peut que se réjouir de la grande marche du 11 janvier, mais il faut, je crois, se méfier des textes adoptés sous le coup de l’émotion. Prenez encore, à ce sujet, la loi de sécurité publique dite Perben II !
Quelle est-elle ?
Patrick Henry, condamné à la réclusion criminelle à perpétuité en 1977 pour le meurtre du petit Philippe, est libéré en 2001 après un parcours de réinsertion qui en fait un détenu modèle. À sa sortie de prison, il publie chez Calmann-Lévy un livre, Vous n’aurez pas à le regretter… et, quelques jours plus tard, il est arrêté avec 10 kg de cannabis. L’indignation est générale, on le traite de tous les noms. Et, dans la foulée, on adopte la loi Perben II. Elle s’inspire du droit américain, en la comprenant mal : aux États-Unis, en réaction à la multiplication de mémoires de serial-killers, il a été décidé que ceux-ci ne pourraient pas toucher de droits d’auteur, et que l’argent serait reversé aux associations de familles de victimes. En France, on a transformé cela en l’interdiction, pour toute personne condamnée, de publier un livre. Y compris s’il veut y faire son mea culpa, ou s’il veut clamer son innocence. Ce qui signifie qu’il faudrait interdire le Journal du voleur de Genet et cela, à cause d’une loi écrite et votée trop vite.
Silverwitch a écrit:redmatt17 a écrit:Ça c'est une bonne réflexion, bien meilleure que de brûler des drapeaux français.![]()
Brûler un drapeau français quand tu es un étranger dans un pays étranger n'est pas un crime ou un délit. Ça me semble une réponse comme une autre (je ne dis pas la meilleure, mais enfin on ne va pas imposer le choix des actes à nos contradicteurs) à une provocation. À partir du moment où la France s'identifie à Charlie Hebdo, c'est-à-dire à journal qui se moque et caricature les biens spirituels les plus précieux d'une partie non négligeable des habitants de cette planète, pourquoi ne pas s'attaquer à un symbole de la France ?
Ghinzani a écrit:Silverwitch a écrit:redmatt17 a écrit:Ça c'est une bonne réflexion, bien meilleure que de brûler des drapeaux français.![]()
Brûler un drapeau français quand tu es un étranger dans un pays étranger n'est pas un crime ou un délit. Ça me semble une réponse comme une autre (je ne dis pas la meilleure, mais enfin on ne va pas imposer le choix des actes à nos contradicteurs) à une provocation. À partir du moment où la France s'identifie à Charlie Hebdo, c'est-à-dire à journal qui se moque et caricature les biens spirituels les plus précieux d'une partie non négligeable des habitants de cette planète, pourquoi ne pas s'attaquer à un symbole de la France ?
Quand tu es etranger dans un pays, tu le respectes ou tu t'en vas. C'est tout.
Ouais_supère a écrit:Stef, t'es chiant
Silverwitch a écrit:Tarod a écrit:Je comprends pas pourquoi certains se pose la question du droit de Charlie Hebdo à caricaturer un prophète, bien entendu que c'est permis en France. On va pas se mettre à faire comme les anglo saxons qui évitent ça car ça pourrait "heurter la sensibilité" de certaines communautés.
Ta formulation est inexacte, notamment parce que tu ne tiens pas compte du contexte et de la nature des propos qui peuvent être tenus. La liberté de la presse est bornée par les mêmes principes que la liberté d'expression, à savoir par exemple les appels ou provocations à la discrimination, à la violence ou à la haine envers des personnes en raison de leur appartenance religieuse.
Concrètement en France, chaque cas est particulier et doit être regardé comme tel. Je pense que nous devons défendre un droit imprescriptible à critiquer toutes les idéologies, toutes les religions, toutes les opinions, pourvu que l'on respecte la loi, c'est-à-dire d'éviter les appels à la haine ou à la discrimination, comme les propos racistes. Certaines caricatures publiées (ou "republiées") par Charlie Hebdo étaient ouvertement racistes et haineuses, il me semble que l'absence de condamnation par les tribunaux de l'hebdomadaire était une erreur, erreur réitérée ensuite par un unanimisme médiatique navrant.
Hawk a écrit:QUESTION :
Puisque personne ne l'a jamais vu, qui peut affirmer avec certitude (et éléments de preuve indiscutables !) que la couverture d'un certain magazine français satirique affiche la caricature du prophète de la religion musulmane, et pas celle d'un quelconque émir lointain ou d'un inconnu ?
J'ai bien écrit : preuves indiscutables !
Je risque d'attendre longtemps,
Shoemaker a écrit:«Je crois que nous sommes des inconscients vulnérables et des imbéciles qui avons pris un risque inutile. C'est tout»
Wolinsky (d'après Delfeil de Ton).
Il l'a payé de sa vie, malheureusement, en tombant sous les balles des fous furieux.
C'était un mec bien, Wolinsky.
Il y a tant et tant d'autres manières de se battre contre le fléau intégriste…
Mais Philippe Val qui a tout initié, voulait-il vraiment se battre contre ce fléau ? ………..
Silverwitch a écrit:Brûler un drapeau français quand tu es un étranger dans un pays étranger n'est pas un crime ou un délit. Ça me semble une réponse comme une autre (je ne dis pas la meilleure, mais enfin on ne va pas imposer le choix des actes à nos contradicteurs) à une provocation. À partir du moment où la France s'identifie à Charlie Hebdo, c'est-à-dire à journal qui se moque et caricature les biens spirituels les plus précieux d'une partie non négligeable des habitants de cette planète, pourquoi ne pas s'attaquer à un symbole de la France ?
redmatt17 a écrit:Silverwitch a écrit:Brûler un drapeau français quand tu es un étranger dans un pays étranger n'est pas un crime ou un délit. Ça me semble une réponse comme une autre (je ne dis pas la meilleure, mais enfin on ne va pas imposer le choix des actes à nos contradicteurs) à une provocation. À partir du moment où la France s'identifie à Charlie Hebdo, c'est-à-dire à journal qui se moque et caricature les biens spirituels les plus précieux d'une partie non négligeable des habitants de cette planète, pourquoi ne pas s'attaquer à un symbole de la France ?
Bon, alors répondre par un dessin humoristique (autorisé par la loi en France, lieu des attentats) à des actes terroristes, c'est pas bien... Non, non, non ça ne se fait pas.
Par contre, brûler un drapeau Français pour un dessin (autorisé par la loi en France), c'est une réponse comme une autre.
MEIN GOTT!!!! (On s'en fout du quel!)
Stéphane a écrit:Ben si ils sont français, ils sont pas étrangers, justement.
palikou a écrit:Bah! C'est plus intelligent de répondre à une provocation par une autre provocation...
sccc a écrit:Ils utilisent leur liberté d'expression.
Ça ne vous plaît pas? Ben la vôtre ne leur plaît pas plus.
Chacun dit mein gott en vertu de ses principes et intérêts.
redmatt17 a écrit:sccc a écrit:Ils utilisent leur liberté d'expression.
Ça ne vous plaît pas? Ben la vôtre ne leur plaît pas plus.
Chacun dit mein gott en vertu de ses principes et intérêts.
Tu veux dire que la liberté d'expression, c'est comme la connerie humaine, elle n'a pas de limite?
sccc a écrit:redmatt17 a écrit:sccc a écrit:Ils utilisent leur liberté d'expression.
Ça ne vous plaît pas? Ben la vôtre ne leur plaît pas plus.
Chacun dit mein gott en vertu de ses principes et intérêts.
Tu veux dire que la liberté d'expression, c'est comme la connerie humaine, elle n'a pas de limite?
La liberté d'expression c'est un pouvoir. Et un pouvoir s'utilise avec responsabilité, sagesse et pertinence. On est 6 milliards d'êtres humains sur cette planète. Si chacun utilise sa liberté d'expression à la façon "Charlie", je n'ai pas besoin de caricaturer pour te prédire les conséquences.
sccc a écrit:Ça dépendra de la responsabilité, de la sagesse et de la pertinence de la caricature.
Mais dans tous les cas je n"utiliserai pas la violence.
redmatt17 a écrit:palikou a écrit:Bah! C'est plus intelligent de répondre à une provocation par une autre provocation...
Tu conviendras qu'il est alors plus qu'intelligent de répondre à des actes terroristes par une provocation donc.
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