( Le message a été à quelques correction près rédigé au début du mois... Mais je n'ai eu le temps de le mettre dans une jolie forme que ce soir.. Je dis ça pour expliquer des étrangetés comme un certain "à la fin du mois" .. Bon il manque encore les bandes-annonces, mais ça sera pour plus tard, déjà sans les bandes-annonces ça m'a pris un temps incroyable que je n'aurais pas imaginé 
Pff même pas réussi à le poster avant minuit 
)13. Deux jours, une nuit Jean-Pierre et Luc Dardenne (Belgique, Italie, France)
12. Le vent se lève(風立ちぬ, Kaze Tachinu)Hayao Miyazaki (Japon)
"Il faut tenter de vivre..."11. Detective Dee II La Légende du Dragon des Mers
(狄仁杰之神都龙王, Di Renjié zu shendu longwang , Di Renjié et le Dieu-Roi de tous les Dragons)
(Young Detective Dee: Rise of the Sea Dragon)Tsui Hark (Chine)
10. The HomesmanTommy Lee Jones (États-Unis)
"Mary Bee Cuddy was as fine a woman as there ever was. You will never know her. [...]
You are the living breathing reason she'll never be lost."
"Mr.Briggs, perhaps you don't realize what a grand thing you are doing taking these poor helpless women home.
If you don't, I assure you the good Lord does and I do."
9. BoyhoodRichard Linklater (États-Unis)
Saisir, au long de 12 ans, la part de magie, le divin, en chaque instant, en chaque existence. Ca n'est pas quand même un autre film, très grand film, sur le même thème.
Mais si c'était le grand vainqueurs des Oscars à la fin du mois. Chiche ?!8. A Cappella
(한공주, Han Gong-ju)Lee Sujin (Corée du Sud)
C'est un puzzle et on ne le comprend pas immédiatement. Mais finalement, ça donne envie de le revoir une autre fois.
Un puzzle comme ce qu'est devenue l'existence de Gong-ju..
Un film remarquable, tant dans la critique sociale de la société coréenne, dans sa mise en scène qui avec beaucoup de délicatesse, laisse peu à peu à comprendre le drame intime central à l'histoire.Maintenant, Gong Ju nage, et peut tout recommencer.7. IdaPaweł Pawlikowski (Pologne)
La rencontre soudaine de deux lourds héritages, celui du sang et du spirituel, en un seul être. Qui être? Se perdre un peu, en témoignage, en mémoire, pour se retrouver tout à fait.
Paweł Pawlikowski et son jeune et brillant chef opérateur Łukasz Zal font un usage inédit du cadre, comme si l'espace que traversent tous les personnages du film, la Pologne, infusaient en eux, sur les routes qu'ils choisissent d'emprunter en leur vie.6. Black Coal (Black Coal, Thin Ice)
(白日焰火, Bai Ri Yan Huo, feux d'artifices en plein jour)Diao Yi'nan (Chine, Hong Kong)
Un grand thriller, beau et poétique. Que demander de plus ?5. Magic in the MoonlightWoody Allen (États-Unis)
Le film est un peu paresseux, n'hésite pas à quelques facilités, en comparaison du regard cruel et acéré portés sur les personnages du précédent film du cinéaste américain. Et pourtant, quelles répliques, et quels acteurs, admirablement dirigés. Mais en même temps, on le devine vite au cours du film, si Woody Allen nous parle du rapport à l'illusion et à la foi, au maléfice,, il nous parle de représentation cinéma (oui je sais quelqu'un d'autre ici a dit la même chose !)Oh Woody, give us a sign !3. Coming Home
(歸來, Gui Lai, Le Retour)Zhang Yimou (Chine)
Deux âmes, dont l'autre est pour chacune l'ancrage, l'absolu coeur de leur existence, bloquées dans l'impossibilité de pouvoir se rencontrer tout à fait, bloquées dans l'attente de l'être aimé. Une unique et magnifique mutuelle déclaration d'amour dans le temps figé de l'attente.
Le talent de Zhang Yimou transfigure par une oeuvre délicate et gracieuse, une histoire simple, en un grand conte d'amour sur la peine et la fidélité, la douleur et le pardon, sur l'absence au cœur de la vie de chaque jour.3. Mr TurnerMike Leigh (Royaume-Uni, France, Allemagne)
La création dans ce qu'elle a d'impérieuse, de sacerdotale.
Un flux, un flot ininterrompus. Une sorte d'île nue de l'éclosion, de la genèse, de la création et en fait de la vie.
2. LeviathanAndreï Zviaguintsev (Russie*)
D'entrée on sait, aussi bien que Kolia, que tout est déjà perdu, que rien pourra être sauvé.
Mais est-il imaginable qu'il y a encore à perdre.
Kolia et Lylia veulent seulement mourir debout. Ils vont mourir à terre, sous terre. Balayés par le réveil du Léviathan.« Tireras-tu Leviathan avec un hameçon, et lui serreras-tu la langue avec une corde ?
Lui passeras-tu un jonc dans les narines, et lui perceras-tu la mâchoire avec un anneau ?
T’adressera-t-il d’ardentes prières, te dira-t-il de douces paroles ?
Fera-t-il une alliance avec toi, le prendras-tu toujours à ton service ?
Joueras-tu avec lui comme avec un passereau, l’attacheras-tu pour amuser tes filles ? Les pêcheurs associés en font-ils le commerce, le partagent-ils entre les marchands ?
Cribleras-tu sa peau de dards, perceras-tu sa tête du harpon ?
Essaie de mettre la main sur lui : souviens-toi du combat, et tu n’y reviendras plus. »
(Job 40, 25-32)
Un western universel. Et en même temps la peinture d'un invisible vertigineux, effroyable et à la fois magnifique.1. Kış Uykusu – Winter Sleep – Sommeil d'HiverNuri Bilge Ceylan (Turquie, France, Allemagne)
Le mouvement permanent des âmes, leur théâtre changeant incertain.
Chaque personnage habite un petit théâtre tragique, un passé qui lui est sien, sa vision de l'avenir comme sa vision de l'honneur. Au final, il n'y a aucun gagnant. Seulement des êtres qui ont appris quelque chose qu'ils oublieront peut être au cours de la nuit qui mène à demain.
A la fin du film, plus rien ne semble possible et tout l'est encore. Peut-être l'orgueilleux saura redevenir sage. Peut-être Nihal saura-t-elle seule, comprendre ce qu'Aydin n'a jamais su lui dire, ce qu'il pourrait lui dire pourtant si merveilleusement, et qui sait, alors, l'aimer de nouveau. Et pourtant tout est encore autrement, et peut rester ainsi.Nihal... Je ne suis pas parti. Je n'ai pas pu.
Suis-je devenu vieux ou fou, ou alors un autre homme ?
Qu'importe ce que tu penseras. Je ne sais pas.
Mais ce nouvel homme en moi me retient.
Toi non plus, ne me chasse pas. Je sais, à présent, que rien ne m'appelle à Istanbul.
Tout m'y est étranger, là-bas comme ailleurs.
Sache que je n'ai personne d'autre que toi. Je me languis de toi à chaque minute, à chaque instant.
Je ne te l'avouerai jamais, mon orgueil m'en empêchera. Je sais qu'il serait terrible, voire impossible pour moi, de me séparer de toi.
Tout comme je sais que tu ne m'aimes plus.
Je sais que notre passé ne reviendra pas. Je ne le regrette pas.
Prends-moi comme serviteur, comme esclave.
Continuons notre vie commune, même à ta manière.
Pardonne-moi.
Hugues
*: On pourrait presque ajouter France.. Mais s'affranchir du strict des règles ici obligerait à ajouter France à d'autres endroits, par exemple pour le Miyazaki (
Le vent se lève), et d'autres pays pour quelques autres films.
Et d'ailleurs, par ailleurs, pour certains où la France est par politesse pour la nation du cinéaste mise en seconde, elle pourrait sur le seul critère objectif être mise la première (en particulier pour le tout dernier,
Winter Sleep)
