Des causes et des conséquences de la crise économique

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Modérateurs: Garion, Silverwitch

Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede denim le 26 Juil 2014, 12:10

:D :D :D :D :D :D

L'Union européenne a besoin d'urgence de 4,7 milliards d'euros pour continuer à payer ses factures, est-il ressorti mercredi d'un débat à Strasbourg lors duquel les eurodéputés ont à nouveau déploré les problèmes budgétaires récurrents des institutions européennes.
Le problème se pose depuis des années. Les Etats membres coupent systématiquement dans les budgets européens, ce qui fait que la Commission européenne n'a pas assez d'argent pour payer les factures des projets que les Etats membres ont eux-mêmes approuvés. Les factures impayées sont reportées à l'année budgétaire suivante et représentent désormais un montant total de 23 milliards d'euros.

Cette année, les eurodéputés ont tiré la sonnette d'alarme avant même les congés d'été. Ils ont lancé mercredi un appel aux Etats membres pour voter en urgence un budget complémentaire de 4,7 milliards d'euros. Cela doit permettre de combler les trous dans plusieurs rubriques budgétaires telles que la politique de cohésion (3,3 milliards d'euros), les programmes de recherche et d'emploi (587 millions d'euros) ou la politique étrangère (651 millions).

Le manque d'argent signifie entre autres que le financement de l'aide humanitaire aux réfugiés syriens est menacé. Le programme d'échange Erasmus est concerné aussi. La commissaire européenne Androulla Vassiliou a également souligné les conséquences pour les PME qui ont participé à des projets européens, ont consenti des frais et attendent maintenant des paiements de l'Europe.

moi j'aime bien... :10:
maintenant s'ils le veulent,ils peuvent toujours faire comme aux USA,imprimer.
je peux leur fournir le PQ pour çà...gratos.
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede Hugues le 28 Juil 2014, 14:32

...:

Les Echos a écrit:L’Argentine n’a plus que 48 heures pour éviter une nouvelle faillite
LES ECHOS | LE 27/07 À 16:45

Les négociations à New-York avec les fonds vautours sont dans l’impasse. Buenos Aires refuse toujours un face-à-face avec ses ennemis.

A deux jours de la date fatidique du 30 juillet, le risque de faillite de l’Argentine n’a jamais été aussi élevé. Les négociations avec les fonds vautours sont dans l’impasse et la course contre la montre du gouvernement argentin se poursuit afin d’éviter un défaut de paiement. Mercredi sera le dernier jour possible pour payer les détenteurs de d’obligations argentines, ou « holdins », qui ont accepté de restructurer leurs créances avec un rabais de 65% suite à la faillite argentine de 2001. Or l’Argentine n’a plus le droit de les payer, car le juge de New-York Thomas Griesa a bloqué ces versements et imposé à Buenos Aires de payer d’abord 1,3 milliard de dollars aux fonds spécultatifs Eliott et Aurelius, ces « holdouts », qui ont racheté à bas prix leurs obligations, refusé les offres de restructurations et réclament aujourd’hui 100% de leur mise.

L’Argentine veut du temps

Ce week-end, la présidente argentine a multiplié les entretiens téléphoniques depuis son fief de Calafate, au sud de la Patagonie, avec son ministre de l’Economie Axel Kicillof et les hauts fonctionnaires du Trésor argentin rentrés de New-York. Hier soir (dimanche soir), il n’était pas sûr que la délégation argentine retourne négocier aux Etats-Unis.

Malgré deux réunions, la semaine dernière, avec le médiateur Daniel Pollack nommé par le juge Griesa, l’Argentine refuse toujours de négocier face-à-face avec les fonds spéculatifs. « L’Argentine a besoin de temps et ce temps s’appelle «stay» », a insisté, samedi, Jorge Capitanich, chef du gouvernement, évoquant le nouveau moratoire réclamé par Buenos Aires mais toujours refusé par le juge Griesa.

Une menace imaginaire ?

L’Argentine réclame cette suspension de l’exécution de la sentence de Griesa jusqu’en janvier 2015. A cette date, expire la fameuse clause dite « RUFO » (Rights upon futur offers). Cette clause stipule que si Buenos Aires améliore son offre vis-à-vis d’autres détenteurs d’obligations, elle doit automatiquement offrir les mêmes conditions aux détenteurs d’obligations qui ont accepté la restructuration de la dette en 2005 et 2010. Cristina Kirchner refuse donc de payer les fonds vautours jusqu’en janvier prochain, de peur que cela provoque une foule de procès à travers le monde mettant en péril toute la restructuration de la dette argentine. « Mieux vaut un typhon qu’un tsunami », c’est à dire une faillite technique plutôt qu’une vague de procédures, résume Roberto Lavagna, le très respecté ancien ministre de l’Economie. « L’Argentine doit privilégier les 93% qui ont accepté un rabais sans précédent sans hypothéquer son futur pour respecter une décision judiciaire très controversée », abonde-t-il. Pourtant, plusieurs experts juridiques estiment que la clause Rufo agitée par le gouvernement argentin est une menace imaginaire. Car s’il paie les vautours, il ne s’agirait pas d’une offre volontaire mais d’un paiement imposé par la justice.

Quoi qu’il en soit, en cas de défaut de paiement, mercredi, les fonds spéculatifs perdraient précisément leur meilleur atout pour faire plier l’Argentine : le risque de faillite. Buenos Aires parie donc sur cela pour pousser les fonds vautours à faire des concessions de dernière minute. Afin qu’ils réclament eux-mêmes, par exemple, un sursis à exécution de la décision jusqu’en janvier 2015.


Ce qui est le plus absurde dans toute cette affaire, c'est que les anciens dirigeants argentins aient mis les obligations argentines sous juridiction étatsunienne.
J'espère que Kirchner ne va pas hésiter à faire défaut (ou en tout cas défaut envers les 7% de créanciers vautours, contre l'ordre de Griesa, auquel elle n'aurait jamais dû se soumettre). C'est la solution la moins douloureuse, la plus juste.
Et enfantant une leçon capable de remettre les marchés à leur place.

Hugues
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede Hugues le 28 Juil 2014, 14:35

Les New York Times détaille tout l'imbroglio judiciaire, qui fait que des obligations argentines sont soumises à un tribunal de New York:
http://www.nytimes.com/2014/07/25/busin ... bonds.html

Hugues
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede Hugues le 28 Juil 2014, 14:57

La fin de l'article du NYTimes est intéressante, elle donne des détails de la stratégie argentine:
A grace period gives Argentina until Wednesday to pay the interest it owes on the exchange bonds. It has paid the money to the bank trustees, including Bank of New York Mellon for the New York-law bonds. That bank has done nothing with the money because it is clearly bound by the judge’s order.

Argentina says that payment means it will not default, because it will not be the country’s fault if the exchange bond holders are not paid. The judge says Argentina acted illegally in making the payment, but he has not decided what the Bank of New York Mellon should do now. The hedge funds want the judge to order the bank to return the money to Argentina. The bank, fearing suits from bondholders, wants to keep the money until all this is sorted out. The judge is also pondering that issue.

As Wednesday approaches, the judge has a lot to think about. It would be better if he had done some of that thinking before he issued his order, or if the appeals court or the Supreme Court had forced him to do so.


En quelque sorte, donc, elle ne se soumet donc pas à l'ordre du juge américain, en ne respectant pas son ordre et en faisant le versement aux fiduciaires chargées de le reverser, et affirme par là même à juste titre sa souveraineté.

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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede Ghinzani le 28 Juil 2014, 16:29

Hugues a écrit:...:

Les Echos a écrit:L’Argentine n’a plus que 48 heures pour éviter une nouvelle faillite
LES ECHOS | LE 27/07 À 16:45

Les négociations à New-York avec les fonds vautours sont dans l’impasse. Buenos Aires refuse toujours un face-à-face avec ses ennemis.

A deux jours de la date fatidique du 30 juillet, le risque de faillite de l’Argentine n’a jamais été aussi élevé. Les négociations avec les fonds vautours sont dans l’impasse et la course contre la montre du gouvernement argentin se poursuit afin d’éviter un défaut de paiement. Mercredi sera le dernier jour possible pour payer les détenteurs de d’obligations argentines, ou « holdins », qui ont accepté de restructurer leurs créances avec un rabais de 65% suite à la faillite argentine de 2001. Or l’Argentine n’a plus le droit de les payer, car le juge de New-York Thomas Griesa a bloqué ces versements et imposé à Buenos Aires de payer d’abord 1,3 milliard de dollars aux fonds spécultatifs Eliott et Aurelius, ces « holdouts », qui ont racheté à bas prix leurs obligations, refusé les offres de restructurations et réclament aujourd’hui 100% de leur mise.

L’Argentine veut du temps

Ce week-end, la présidente argentine a multiplié les entretiens téléphoniques depuis son fief de Calafate, au sud de la Patagonie, avec son ministre de l’Economie Axel Kicillof et les hauts fonctionnaires du Trésor argentin rentrés de New-York. Hier soir (dimanche soir), il n’était pas sûr que la délégation argentine retourne négocier aux Etats-Unis.

Malgré deux réunions, la semaine dernière, avec le médiateur Daniel Pollack nommé par le juge Griesa, l’Argentine refuse toujours de négocier face-à-face avec les fonds spéculatifs. « L’Argentine a besoin de temps et ce temps s’appelle «stay» », a insisté, samedi, Jorge Capitanich, chef du gouvernement, évoquant le nouveau moratoire réclamé par Buenos Aires mais toujours refusé par le juge Griesa.

Une menace imaginaire ?

L’Argentine réclame cette suspension de l’exécution de la sentence de Griesa jusqu’en janvier 2015. A cette date, expire la fameuse clause dite « RUFO » (Rights upon futur offers). Cette clause stipule que si Buenos Aires améliore son offre vis-à-vis d’autres détenteurs d’obligations, elle doit automatiquement offrir les mêmes conditions aux détenteurs d’obligations qui ont accepté la restructuration de la dette en 2005 et 2010. Cristina Kirchner refuse donc de payer les fonds vautours jusqu’en janvier prochain, de peur que cela provoque une foule de procès à travers le monde mettant en péril toute la restructuration de la dette argentine. « Mieux vaut un typhon qu’un tsunami », c’est à dire une faillite technique plutôt qu’une vague de procédures, résume Roberto Lavagna, le très respecté ancien ministre de l’Economie. « L’Argentine doit privilégier les 93% qui ont accepté un rabais sans précédent sans hypothéquer son futur pour respecter une décision judiciaire très controversée », abonde-t-il. Pourtant, plusieurs experts juridiques estiment que la clause Rufo agitée par le gouvernement argentin est une menace imaginaire. Car s’il paie les vautours, il ne s’agirait pas d’une offre volontaire mais d’un paiement imposé par la justice.

Quoi qu’il en soit, en cas de défaut de paiement, mercredi, les fonds spéculatifs perdraient précisément leur meilleur atout pour faire plier l’Argentine : le risque de faillite. Buenos Aires parie donc sur cela pour pousser les fonds vautours à faire des concessions de dernière minute. Afin qu’ils réclament eux-mêmes, par exemple, un sursis à exécution de la décision jusqu’en janvier 2015.


Ce qui est le plus absurde dans toute cette affaire, c'est que les anciens dirigeants argentins aient mis les obligations argentines sous juridiction étatsunienne.
J'espère que Kirchner ne va pas hésiter à faire défaut (ou en tout cas défaut envers les 7% de créanciers vautours, contre l'ordre de Griesa, auquel elle n'aurait jamais dû se soumettre). C'est la solution la moins douloureuse, la plus juste.
Et enfantant une leçon capable de remettre les marchés à leur place.

Hugues

Ils peuvent demander de l'aide "aux amis de gaza" puisqu'ils reconnaissent la palestine....
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede denim le 28 Juil 2014, 19:23

La Croatie a célébré le 1er juillet son premier anniversaire dans l’Union européenne. Le panneau de signalisation frappé de l’inscription « douane » avait l’an dernier été symboliquement retiré du passage frontalier avec la Slovénie, la seule ex-République yougoslave qui ait rejoint à ce jour l’UE depuis le démantèlement de l’ancienne fédération communiste.


Un panneau portant le signe de l’UE avait été dans le même temps installé à l’extrême est du pays, à la frontière avec la Serbie, pays à qui Bruxelles a également donné l’an dernier son feu vert pour l’ouverture de négociations d’adhésion.

Aujourd’hui, l’ambiance est à la morosité. Zagreb ne parvient en effet ni à enrayer ses problèmes structurels, ni à enrayer un déclin économique, un déclin qui semble inéluctable. Seule embellie : l’année 2014 devrait enfin mettre un terme à cette chute programmée en affichant une croissance nulle. Mais au cours des cinq années précédentes, son produit intérieur brut a diminué de 13 % alors que les analystes de toutes tendances prévoient une stagnation du pays sur le long terme. Pour aggraver les choses, Zagreb attendait de son entrée dans l’espace économique européen un flux plus important d’investissements en provenance de l’étranger. Hors, ces derniers sont allés decrescendo au fur et à mesure que son entrée dans l’UE approchait.

Le pays enregistre le troisième taux de chômage le plus important en Europe. 17,2 % en mars 2014, juste après la Grèce (26,8 %) et l’Espagne (26,8 %). Et le scénario s’avère encore plus sombre chez les moins de 25 ans. Environ un jeune Croate sur deux est sans emploi (49,7 %), comme en Grèce (58,3 %) ou en Espagne (55,5 %). « Il est tellement difficile de trouver un emploi que mes amis n’ont même pas envie de se mettre à chercher », raconte Kristina, 24 ans, étudiante en dernière année de Master en sciences humaines.

Placé sous la férule de Bruxelles, le gouvernement croate n’a désormais plus de marge de manœuvre pour faire face aux difficultés : la dette publique, qui représentait il y a un an 59,6 % du PIB, s’élève aujourd’hui à 64,7 %, ce qui a conduit les gardiens de l’orthodoxie à engager une procédure pour déficit excessif à l’encontre du pays. Ce dernier a répondu aux injonctions en opérant des coupes claires dans son budget qui ont permis de réduire, bien que très marginalement, le déficit en cause. Mais ces mesures interdisent de disposer des ressources à affecter aux investissements plus que nécessaires pour moderniser l’économie et stimuler la croissance. Pendant longtemps, Zagreb s’est engagé à réformer l’administration publique héritée de l’ex-Yougoslavie, engageant des réductions d’effectifs sans reclassement dans d’autres secteurs, entraînant de facto la précarisation de milliers de personnes. Les mesures d’austérité imposées par les experts de la troïka ont au contraire enfoncé un peu plus la Croatie dans la crise.

La perspective de trouver des hydrocarbures dans la mer Adriatique est la seule bonne nouvelle. Le bénéfice financier espéré pourrait être une belle manne pour remplir les caisses de Zagreb, mais l’exploitation commencerait dans le meilleur des cas dans une dizaine d’années. Et les travaux ne seront pas gratuits.

Pour les libéraux, l’objectif est en tout cas atteint : « nous avons obtenu des frontières sans douanes, de nouveaux passeports et des frais d’itinérance moins coûteux. Mais seul le gouvernement croate peut encore initier les changements que les citoyens attendent vraiment… L’Union européenne n’est pas une baguette magique mais attend un partenaire sérieux, en mesure d’expliquer précisément ce dont il a besoin, pour quelles raisons et de quelle façon il entend l’obtenir. Mais pour cela, il faut engager des réformes et cela fait des décennies que la Croatie attend leur mise en œuvre. »

Les membres du gouvernement de Zoran Milanović, Premier ministre depuis 2011, clamaient en chœur il y a encore peu de temps que les Croates pariaient sur d’importants bénéfices à long terme de leur entrée dans l’Union européenne, tout en acceptant les conséquences négatives à court terme. Lors des dernières élections européennes, seuls 20,84 % des électeurs avaient pris part au vote, ridiculisant le sens même du scrutin. Et le sentiment de subir, à peine entré dans l’antre bruxellois, le sort de la Grèce, de l’Espagne, du Portugal et de Chypre a certainement refroidi les ardeurs. En Croatie, le rêve européen s’est transformé en cauchemar.

bien fait pour votre gueule...pourtant ils étaient tous là béat devant les caméras de télévisions,à danser la farandole comme quoi ils allaient rentrer dans l'UE.
et ben voilà,vous y êtes...ça va les neuneus ???
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede denim le 03 Aoû 2014, 09:45

Aujourd'hui, nous apprenons simplement quel est le coût pour quiconque qui ose déclasser les États-Unis. La réponse : $ 1.000.000.000. C'est le montant que S & P a décidé d’accepter de payer à travers un accord avec le ministère de la Justice pour mettre toute cette désagréable « opération vérité » derrière elle. À la lumière de cette farce, peut-être qu'il est temps de modifier le premier amendement : toute parole est libre, sauf ce qui révèle réellement la vérité et / ou qui dit que l'empereur est nu. Dans ce cas, la «parole» vous coûtera seulement environ un milliard de dollars. D'autre part, tout ceux qui sont heureux de perpétuer les mensonges sur lesquels ce système est basé, ceux-là sont et resteront à perpétuité, exonérés de frais."

:D génial non ???
la France devrait faire de même..."hé oh !!! pourquoi vous avez abaissé notre note ???...pas d'accord,sinon on vous met à l'amende."

non mais.
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede denim le 04 Aoû 2014, 22:54

là franchement je me demande si ils se rendent compte de ce qu'ils font nos imbéciles de gouvernants...
le Japon est en train de racheter les bons du trésor français...faut savoir que le Japon est un pays à la rue économiquement et procède de la même façon que la FED...impression de PQ en guise de YEN.
autrement dit la France se fait racheter avec de la monnaie de singe pour pas dire de merde...et tout cela orchestré par les USA,grand ami et manipulateur du Japon.


l'aéroport de Toulouse Blagnac est à vendre...le modèle grec s'applique à la France.
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede denim le 08 Aoû 2014, 13:42

Crise financière massive en 2009 virus H1N1 Crise financière massive en 2014 virus Ebola : Bon plan pour préparer la faillite de Wall Street...
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede Cortese le 08 Aoû 2014, 15:32

J'en arrive à me dire que la crise Ukrainienne n'est pas dirigée contre la Russie mais contre la France (seul Etat réellement indépendant de l'"Europe Unie"). En la coupant des formidables perspectives de développement de la Sibérie et du lien terrestre avec la Chine, en détruisant l'alliance politique France-Allemagne-Russie de 2003, et donc en brisant tout espoir d'émancipation allemande, les Américains la contraignent à se faire définitivement annexer avec l'Allemagne par un empire anglo-saxon en faillite.
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede Rainier le 08 Aoû 2014, 17:32

Cortese a écrit:J'en arrive à me dire que la crise Ukrainienne n'est pas dirigée contre la Russie mais contre la France (seul Etat réellement indépendant de l'"Europe Unie"). En la coupant des formidables perspectives de développement de la Sibérie et du lien terrestre avec la Chine, en détruisant l'alliance politique France-Allemagne-Russie de 2003, et donc en brisant tout espoir d'émancipation allemande, les Américains la contraignent à se faire définitivement annexer avec l'Allemagne par un empire anglo-saxon en faillite.


Depuis 2007 et la retraite de Chirac, la France n'a plus la moindre petite once d'indépendance.
"Sarkozy L'Américain" (comme il aimait qu'on le surnomme), et "Flamby l'Atlantiste forcené" ont scellé son annexion.
Ils seront tous les deux coupables devant l'Histoire.
la démocratie et la souveraineté nationale sont comme l’avers et le revers d’une même médaille.
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede denim le 08 Aoû 2014, 17:33

exactement çà...ils foutent le bordel au sein de l'Europe et crée une sorte de dissension entre eux,les Européens.
en plus de les mettre au pied du mur,à savoir "passer" à l'action contre la Russie.
quand on voit l'autre "brêlon"(Hollande) emboiter le pas de Obama en Irak et bien je redoute le pire avec ce connard.

le PS... :lol: :lol: :lol: :lol: :lol: :lol: ben putain.
c'est devenu du "allo Nabilla"...
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede denim le 08 Aoû 2014, 17:42

je me demande si Hollande n'est pas atteint du syndrome d'Asperger...
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede denim le 15 Aoû 2014, 10:45

Monsieur le Président de la République,

Notre pays connaît, depuis maintenant plusieurs années, une crise profonde, qui ne cesse de s’approfondir. Les derniers chiffres, désastreux, publiés par l’INSEE le confirment. Avec une croissance à 0% pour les 6 premiers mois de l’année, la situation est objectivement grave. Cette crise ne disparaîtra pas tant que l’on n’aura pris les mesures nécessaires en ce sens. Ces chiffres apportent un démenti aux diverses déclarations et proclamations que vos gouvernements, et vous même, avaient fait depuis mai 2012. Il n’y a nulle inversion de la courbe du chômage et vous passerez pour l’Histoire comme le Hoover français, attendant la croissance à chaque carrefour. Il faut reconnaître la vérité. La France est aujourd’hui au bord de la déflation, et cette dernière entraînera une récession encore plus profonde, avec plus de chômage et plus de misère pour la population. Cette crise a aussi des conséquences politiques importantes. Elle va limiter de plus en plus vos marges de manœuvres politiques. Au-delà, l’impopularité qui vous frappe, et qui n’est pas imméritée, met en cause votre légitimité et votre capacité à exercer la fonction présidentielle.

Le résultat d’erreurs tant stratégiques que tactiques

Cette crise est en partie le produit d’erreurs qui ont été commises tant par le gouvernement de François Fillon, que par celui de Jean-Marc Ayrault, et désormais de Manuel Valls. Il y eut tout d’abord une erreur stratégique, qui fut de croire que l’on pouvait réduire les déficits avec une faible croissance et une inflation déclinante. Seule, la combinaison d’une croissance ET de l’inflation permet cela. Vous le savez (ou devriez le savoir). La dette ne se réduit que quand le déficit (exprimé en pourcentage du PIB nominal) est inférieur à la hausse de ce même PIB nominal. De même, une forte hausse de la croissance nominale entraîne mécaniquement la hausse des recettes fiscales, ce qui permet de réduire le déficit budgétaire. Regardez les chiffres : le déficit s’établira, au minimum, à 4% du PIB pour 2014. Avec une inflation de l’ordre de 0,5% ET une croissance réelle de l’ordre de 0,5% (en étant optimiste), il faudrait baisser les dépenses publiques de 3% du PIB pour arriver à une stabilisation de la dette. Le choc récessif que cela provoquerait tuerait l’économie française.

Cette erreur stratégique s’est doublée d’une erreur tactique. La croyance que la baisse des dépenses publiques nettes, que soit par la hausse des prélèvements ou par la baisse des prestations sociales, n’aurait pas d’impact sur la croissance était erronée. Cette erreur provient de la sous-estimation du multiplicateur des dépenses publiques, que l’on croyait de l’ordre de 0,5 alors qu’il était à cette époque compris entre 1,4 et 1,6. Une erreur subsidiaire, qui fut commise par François Fillon comme en son temps par Alain Juppé, fut de ne pas comprendre que la dégradation des retraites allait pousser les ménages à épargner plus, et donc à consommer moins, avec un choc négatif sur la croissance. Ces trois niveaux d’erreurs ont lourdement pesé sur la conjoncture économique de la France depuis 2011.

Face au drame qui se noue, vous croyez trouver une solution en faisant sauter la règle, inscrite depuis le Traité de Maastricht, des 3% de déficit. Si vous y arrivez, cela voudra dire que le poids de la dette, déjà élevé aujourd’hui, va continuer à rapidement augmenter. C’est un expédient de courte durée, Monsieur le Président ! Nous serons, un jour ou l’autre, rattrapé par les réalités. Cela aura aussi des conséquences profondes sur le fonctionnement de l’Union Européenne. Si vous n’y arrivez pas, si nos partenaires, lassés des tergiversations continuelles des gouvernements français successifs se refusent à remettre cette règle en cause, vous serez politiquement isolé. Que reste-t-il donc des espoirs engendrés par votre élection, de votre volonté de fédérer les pays d’Europe du Sud ? En fait, tout cela, vous l’avez gâché quand vous avez accepté de signer, avec un codicille ridicule, le pacte de stabilité. Monsieur le Président, en politique, le manque de courage se paye au prix fort.

La carcan de l’Euro.

Mais, la situation actuelle s’enracine, aussi, dans des causes plus profondes, au premier rang desquelles on trouve l’union économique et monétaire, ce que l’on appelle le « zone Euro ». La zone Euro oblige tous les pays à avoir le même taux d’inflation. Or, les conditions structurelles de l’économie française font qu’elle a un taux d’inflation « naturel », autrement dit le taux d’inflation compatible avec le plein emploi des facteurs de production, supérieur à l’économie allemande. Aussi, en quelques années se constitue un écart important de compétitivité entre les deux pays. Par ailleurs, le taux de change de l’Euro convient à l’Allemagne mais pas à la France. Si la France veut avoir un taux d’inflation égal à l’Allemagne, elle devra avoir une croissance très inférieure à sa « croissance potentielle ». Or, ceci implique aussi un faible investissement et par conséquent une perte de compétitivité cette fois par le biais du progrès technique et non plus seulement par celui des prix. De plus, est clair que les relations entre la France et l’Allemagne vont se dégrader car ces deux pays ont des besoins opposés en matière de politiques économiques, mais aussi démographiques. L’Allemagne, dont la population décroit, peut se permettre d’avoir une faible croissance. Le PIB par habitant augmentera toujours plus rapidement que le PIB. Pour la France, si elle veut que son PIB par habitant augmente, elle doit avoir, elle, une forte croissance. L’incompatibilité des besoins en politiques économiques de ces deux pays condamne la zone Euro, ou condamne l’un à subir la politique de l’autre. Cette situation porte en elle le risque de nouveaux conflits en Europe. Vous qui vous faites souvent emphatique lors des commémorations du centième anniversaire de la guerre de 1914-1918, vous devriez en avoir conscience. L’Euro tue la France, mais il tuera l’Europe aussi.

De tout cela, vous fûtes informé dès l’été 2012. Mais, vous avez cru possible de finasser alors que les problèmes exigeaient de vous décision et courage. Encore une fois, en politique, le manque de courage se paye au prix fort.

Regardez la réalité en face.

Nous voici devant la question essentielle : faut-il rester dans la zone Euro ? Le seul argument qui vous reste est politique. Vous prétendez que la fin de l’Euro signifierait la fin de l’Union Européenne. Mais, l’UE agonise sous nos yeux. Où était-elle quand il fallu intervenir au Mali ? Où est-elle quand il s’agit d’apporter une aide militaire décisive à la région autonome du Kurdistan ? Nous nous retrouvons seuls, comme toujours, ou avec des alliés qui n’ont rien à voir avec l’UE, pour gérer ces crises. Pourtant, pour faire face à ces crises nos forces diminuent, et ceci en grande partie du fait des conséquences de l’Euro mais aussi des politiques qui furent choisies pour, dit-on, « sauver » la zone Euro. Notre économie décline, notre industrie s’effondre. Nos forces armées sont dans un état de dénuement tragique. Monsieur le Président, il vous faut regarder les réalités en face. Même si elles sont déplaisantes, même si elles impliquent que certaines des choses dans lesquelles vous aviez beaucoup investit se révèlent fausses, vous ne pouvez faire l’économie d’un examen de conscience. Vous avez voulu la position qui est aujourd’hui la vôtre. Vous vous êtes employé, depuis des années, à l’atteindre. La chance est venue à l’aide de votre ambition, et vous avez été élu Président de la république. Cette position implique, elle exige même, que vous soyez prêt à vous libérer des fragments morts de votre idéologie.

Des choix radicaux.

Monsieur la Président, la gravité de la situation exige de vous des actes graves, des actes décisifs. Vous devez reconnaître que le gouvernement Valls est un échec, et en tirer les conséquences. Vous devez, surtout, mettre sans délai l’Allemagne devant ses responsabilités. Aucun pays ne peut, au sein d’une union économique et monétaire, avoir l’excédent structurel qui est le sien. Il lui faut donc soit sortir de l’UEM soit prendre acte du fait que c’est la France qui sortira de la zone Euro, solution la plus probable. Soyez-en sur, nous ne sortirons pas seuls. A peine l’annonce de notre sortie, et ceci peut se faire très rapidement, vous le savez bien, rendue publique, l’Italie, l’Espagne, le Portugal et la Belgique annonceront qu’ils nous imitent. La Grèce suivra rapidement. L’éclatement de la zone Euro rendra possible à la voix de la France de se faire de nouveau entendre. Un accord de co-fluctuation des changes pourra être signé avec certains de ces pays. La dévaluation qui se produira, tant par rapport à la zone Dollar que par rapport à l’Allemagne, redonnera les forces nécessaires à l’économie française pour faire face aux défis du XXIe siècle.

Monsieur la Président, vous pouvez encore reprendre la main, mais vous ne le pourrez pas très longtemps. Vous avez le choix. Soit, ayant nommé un nouveau gouvernement et surtout un nouveau Premier Ministre, un homme décidé mais aussi un homme d’expérience, vous prenez la décision de confronter l’Allemagne aux réalités, et de sortir de l’Euro. Par ce geste, vous pourriez redevenir le dirigeant clef de l’Europe du Sud. Soit, pour éviter le marasme où vous vous enfoncez chaque jour un peu plus, reconnaissez votre échec et démissionnez. Il y aurait de la grandeur à prendre sur vous la responsabilité des échecs depuis mai 2012. Mais sachez, en tout état de cause, que si vous ne faites ni l’un ni l’autre, vous êtes condamné à une impopularité toujours plus grande, à une perte de légitimité toujours plus profonde qui mine votre fonction et à travers elle la République, et – au mieux – à un départ sous les huées.



Veuillez agréer, Monsieur le Président de la République, l’expression de mes sentiments attristés mais farouchement républicains.



Jacques SAPIR

:o et encore,il est gentil...
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Messagede Feyd le 15 Sep 2014, 14:53

Le MEDEF a trouvé la solution, supprimer les jours fériés

http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2014 ... -medef.php
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Messagede Aiello le 15 Sep 2014, 14:57

Feyd a écrit:Le MEDEF a trouvé la solution, supprimer les jours fériés

http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2014 ... -medef.php

Moi je propose de supprimer les vacances aussi. Surtout pour les chômeurs.
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Messagede Rainier le 15 Sep 2014, 15:38

Aiello a écrit:
Feyd a écrit:Le MEDEF a trouvé la solution, supprimer les jours fériés

http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2014 ... -medef.php

Moi je propose de supprimer les vacances aussi. Surtout pour les chômeurs.


Je ne suis pas sûr que ça soit à prendre au 1er degré.
Mais il est vrai que les chômeurs doivent informer l'assurance chômage de leurs jours "officiels" de congés afin qu'ils ne soient pas contrôlés ou qu'ils n'aient pas à pointer ces jours là.
Donc les chômeurs ont aussi des vacances ...et des jours chômés !


Sinon ça ne me choquerait pas si on supprimait 2 des 11 jours fériés français (par exemple le 15 août ou le 25 décembre pour ne pas choquer nos amis musulmans, ou bien le 11 novembre et le 8 mai pour ne pas choquer nos amis allemands, ou bien le 14 juillet pour nos amis royalistes) mais je ne comprends pas en quoi ça ferait gagner globalement des emplois (sauf dans le tourisme et le bricolage éventuellement).
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Messagede DCP le 15 Sep 2014, 15:45

Dans le tourisme, cela risque de faire perdre du chiffre d'affaire, car les jours fériés (surtout en cas de pont) sont des jours où les salariés ont le temps de faire du tourisme.

Sinon, cela va augmenter la production/le chiffre d'affaire/le bénéfice des sociétés, mais cela m'étonnerait beaucoup que des entreprises embauchent à cause de cela.
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede Rainier le 15 Sep 2014, 15:53

DCP a écrit:
Sinon, cela va augmenter la production/le chiffre d'affaire/le bénéfice des sociétés, mais cela m'étonnerait beaucoup que des entreprises embauchent à cause de cela.



Au contraire, cela serait une raison supplémentaire pour débaucher.

Petit exercice de calcul, niveau CM2 :

Si aujourd'hui, le boulot annuel se fait en 250 jours travaillés par an avec 1.000 employés.
Combien faudra -t-il d'employés pour faire le même boulot en 250+2 jours ?

Moi je trouve 992 !

On pourrait dire que la société aura plus de travail à effectuer, mais ce travail elle le prendra aux autres ...donc globalement le bilan sera négatif !
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Messagede Shoemaker le 15 Sep 2014, 16:03

Supprimons le MEDEF. Crève charogne !
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Messagede Rainier le 15 Sep 2014, 16:09

Shoemaker a écrit:Supprimons le MEDEF. Crève charogne !


Bravo :? ça fera des chômeurs en plus !!!
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede Feyd le 15 Sep 2014, 16:10

Aiello a écrit:
Feyd a écrit:Le MEDEF a trouvé la solution, supprimer les jours fériés

http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2014 ... -medef.php

Moi je propose de supprimer les vacances aussi. Surtout pour les chômeurs.


Supprimons les chômeurs, c'est encore plus efficace. :0: :jesors:
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede Aiello le 15 Sep 2014, 16:17

Rainier a écrit:On pourrait dire que la société aura plus de travail à effectuer, mais ce travail elle le prendra aux autres ...donc globalement le bilan sera négatif !

Je rejoins ton avis. Avant de chercher à travailler plus, il faudrait déjà qu'on puisse travailler tous.
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Messagede Sylphus le 15 Sep 2014, 16:18

Le chômage né de l'émancipation des femmes et de l'immigration de masse. Plus il y a de femmes et d'immigrés sur le marché du travail, plus l'offre se raréfie et tire les salaires vers le bas en raison de la forte demande.

En incitant les femmes à ne pas travailler, en rétablissant les frontières et en supprimant l'immigration familiale, le chômage disparaît. Sauf que le chômage sert le grand capital. Donc on fait venir toujours plus d'immigrés, on pousse les femmes à devenir de plus en plus des hommes, on crée une concurrence par le bas, on divise pour mieux régner. Tout ça sur fond de Droits de l'Homme, de Liberté Individuelle, de Progrès Social.
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede Aiello le 15 Sep 2014, 16:19

Et les transsexuels, tu les fais travailler à mi-temps ?
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede Sylphus le 15 Sep 2014, 16:21

Aiello a écrit:Et les transsexuels, tu les fais travailler à mi-temps ?


L'état civil ne reconnaît qu'un sexe, donc la question ne se pose pas.
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede Ghinzani le 15 Sep 2014, 16:24

Rainier a écrit:
Aiello a écrit:
Feyd a écrit:Le MEDEF a trouvé la solution, supprimer les jours fériés

http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2014 ... -medef.php

Moi je propose de supprimer les vacances aussi. Surtout pour les chômeurs.


Je ne suis pas sûr que ça soit à prendre au 1er degré.
Mais il est vrai que les chômeurs doivent informer l'assurance chômage de leurs jours "officiels" de congés afin qu'ils ne soient pas contrôlés ou qu'ils n'aient pas à pointer ces jours là.
Donc les chômeurs ont aussi des vacances ...et des jours chômés !


Sinon ça ne me choquerait pas si on supprimait 2 des 11 jours fériés français (par exemple le 15 août ou le 25 décembre pour ne pas choquer nos amis musulmans, ou bien le 11 novembre et le 8 mai pour ne pas choquer nos amis allemands, ou bien le 14 juillet pour nos amis royalistes) mais je ne comprends pas en quoi ça ferait gagner globalement des emplois (sauf dans le tourisme et le bricolage éventuellement).


A la place, on a congé tout le mois du ramadan, alors? :D
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede Feyd le 15 Sep 2014, 16:27

Ouaip, on devrait avoir jour férié pour les fêtes juives et musulmanes. :o
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede Rainier le 15 Sep 2014, 16:29

Ghinzani a écrit:
Rainier a écrit:
Aiello a écrit:
Feyd a écrit:Le MEDEF a trouvé la solution, supprimer les jours fériés

http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2014 ... -medef.php

Moi je propose de supprimer les vacances aussi. Surtout pour les chômeurs.


Je ne suis pas sûr que ça soit à prendre au 1er degré.
Mais il est vrai que les chômeurs doivent informer l'assurance chômage de leurs jours "officiels" de congés afin qu'ils ne soient pas contrôlés ou qu'ils n'aient pas à pointer ces jours là.
Donc les chômeurs ont aussi des vacances ...et des jours chômés !


Sinon ça ne me choquerait pas si on supprimait 2 des 11 jours fériés français (par exemple le 15 août ou le 25 décembre pour ne pas choquer nos amis musulmans, ou bien le 11 novembre et le 8 mai pour ne pas choquer nos amis allemands, ou bien le 14 juillet pour nos amis royalistes) mais je ne comprends pas en quoi ça ferait gagner globalement des emplois (sauf dans le tourisme et le bricolage éventuellement).


A la place, on a congé tout le mois du ramadan, alors? :D


Ouais ce serait cool !

Pour Sylphus et le travail des femmes, faudrait faire comme en Allemagne : très très peu de places en crèche et une société qui ostracise les femmes qui ont des gosses et qui travaillent !
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede Shoemaker le 15 Sep 2014, 16:33

Sylphus a écrit:
Aiello a écrit:Et les transsexuels, tu les fais travailler à mi-temps ?


L'état civil ne reconnaît qu'un sexe, donc la question ne se pose pas.

Pas même un deuxième ?
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede Sylphus le 15 Sep 2014, 16:34

Rainier a écrit:Pour Sylphus et le travail des femmes, faudrait faire comme en Allemagne : très très peu de places en crèche et une société qui ostracise les femmes qui ont des gosses et qui travaillent !


Ca ne marche pas vraiment en Allemagne cette politique, les femmes préférant ne pas procréer et travailler, ce qui permet aux politiques allemandes de justifier l'immigration pour résoudre le problème démographique. C'est un système vraiment très très bien construit. On peut dire que le grand capital a pensé à tout.
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede Rainier le 15 Sep 2014, 16:38

Sylphus a écrit:
Rainier a écrit:Pour Sylphus et le travail des femmes, faudrait faire comme en Allemagne : très très peu de places en crèche et une société qui ostracise les femmes qui ont des gosses et qui travaillent !


Ca ne marche pas vraiment en Allemagne cette politique, les femmes préférant ne pas procréer et travailler, ce qui permet aux politiques allemandes de justifier l'immigration pour résoudre le problème démographique. C'est un système vraiment très très bien construit. On peut dire que le grand capital a pensé à tout.


Si ça marche... sur le long terme : les femmes n'ont plus envie de faire des gosses, la population vieillit et du coup le chômage se réduit. Même s'ils devraient augmenter de plus en plus l'âge de départ à la retraite.
D'un autre côté, ils ont maintenant la Charia Polizei ...mais on ne peut pas tout avoir !
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede sheon le 15 Sep 2014, 16:45

Rainier a écrit:
DCP a écrit:
Sinon, cela va augmenter la production/le chiffre d'affaire/le bénéfice des sociétés, mais cela m'étonnerait beaucoup que des entreprises embauchent à cause de cela.



Au contraire, cela serait une raison supplémentaire pour débaucher.

Petit exercice de calcul, niveau CM2 :

Si aujourd'hui, le boulot annuel se fait en 250 jours travaillés par an avec 1.000 employés.
Combien faudra -t-il d'employés pour faire le même boulot en 250+2 jours ?

Moi je trouve 992 !

On pourrait dire que la société aura plus de travail à effectuer, mais ce travail elle le prendra aux autres ...donc globalement le bilan sera négatif !

J'ai un doute sur ton calcul.
Tu as fait 250 * 1000 = 252 * employés, c'est bien ça ? D'où employés = 992.
Mais c'est un calcul qui est faux à mon sens.
Cela étant, supprimer des jours fériés ne va pas créer de l'emploi mais simplement supprimer des jours fériés pour ceux qui ont déjà un emploi, donc on va travailler 2 jours de plus par an pour le même salaire et c'est tout. Parfait pour le Medef, mais faut être con pour croire que ça va créer de l'emploi :lol: (en même temps, qui croit encore aux mensonges du Medef ?)
Aiello a écrit:Je rejoins ton avis. Avant de chercher à travailler plus, il faudrait déjà qu'on puisse travailler tous.

Je doute que ce soit possible. On a 3 millions de chômeurs (sauf erreur de ma part), crois-tu vraiment qu'on pourra créer 3 millions d'emplois ?

Les gains de productivité ont rendu ce chômage de masse inéluctable. Enfin, disons, les gains de productivité associés à une logique capitaliste. Dans certaines utopies de S-F, on décrit une société où les humains n'ont plus besoin de travailler et peuvent se détendre pendant que les machines font tout à leur place. Et bien, on est déjà en partie dans une telle société : à la louche, on a dix fois moins d'agriculteurs en France qu'en 1950, avec une production au moins égale voire supérieure. C'est un exemple parmi tant d'autres, car tous les secteurs ou presque ont profité de gains de productivité énormes. Le résultat aurait dû être de permettre aux employés de gagner toujours autant (voire plus) en travaillant moins. Mais en vérité, les employés travaillent autant mais sont moins nombreux.

Certes, cela a créé aussi d'autres emplois (le fameux secteur tertiaire). Seulement, ce secteur demande de manière générale de faire de hautes études, ce qui n'est pas accessible à tout le monde, notamment à une grande partie des chômeurs. De plus, c'est aussi un secteur où les travailleurs ont le statut de cadre, ce qui peut aussi bien vouloir dire "glandeur payé à rien foutre" que "travailleur payé 35h et qui en fait 50". Plus souvent le deuxième que le premier, d'ailleurs. En tous cas, pas vraiment un secteur où on fait tout pour créer de l'emploi.

Et franchement, ce ne sont pas les lois telles que celle sur les caisses de supermarchés qui vont palier efficacement à ce problème (comme dirait Coluche, c'est un pansement sur une jambe de bois) : pourquoi se priver de gains de productivité, franchement ? Le problème, c'est plutôt de redistribuer efficacement l'argent qui ressortent de cette productivité augmentée, plutôt que d'interdire le progrès.
Si j'avais souvent répété que je désirais mourir dans mon lit, ce que je voulais vraiment dire par là, c'est que je voulais me faire marcher dessus par un éléphant pendant que je ferais l'amour. Les Fusils d'Avalon, Roger Zelazny.
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede DCP le 15 Sep 2014, 16:49

sheon a écrit:Le problème, c'est plutôt de redistribuer efficacement l'argent qui ressortent de cette productivité augmentée, plutôt que d'interdire le progrès.


C'est comme pour la nourriture, on produit largement de quoi nourrir la population entière de la planète, mais des gens meurent encore de faim. :?
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede Rainier le 15 Sep 2014, 16:55

sheon a écrit:J'ai un doute sur ton calcul.
Tu as fait 250 * 1000 = 252 * employés, c'est bien ça ? D'où employés = 992.
Mais c'est un calcul qui est faux à mon sens.


Non le calcul est juste si on prend l’hypothèse que la masse de travail est constante.

Par contre, cette hypothèse est effectivement très ...hypothétique si on raisonne au niveau d'une seule entité (société/compagnie), mais pas si on raisonne au niveau global.
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede denim le 15 Sep 2014, 16:57

ah putain ce Medef... :lol: :lol: :lol:

"deux jours en moins de jours fériés et ça fait 1% de croissance"... :lol: :lol: :lol:

non mais c'est hallucinant,je propose de virer 2 semaines de congés payés ça fera 30% de croissance.
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede sheon le 15 Sep 2014, 17:01

Rainier a écrit:
sheon a écrit:J'ai un doute sur ton calcul.
Tu as fait 250 * 1000 = 252 * employés, c'est bien ça ? D'où employés = 992.
Mais c'est un calcul qui est faux à mon sens.


Non le calcul est juste si on prend l’hypothèse que la masse de travail est constante.

Par contre, cette hypothèse est effectivement très ...hypothétique si on raisonne au niveau d'une seule entité (société/compagnie), mais pas si on raisonne au niveau global.

Bah disons que 250 * 1000 = 250 000 jours.hommes, donc en gros le nombre de jours de travail effectués par l'ensemble de tes employés. Mais si tu divises par 252, ça veut dire que tu cherches à savoir combien il faut d'hommes pour produire 250 000 jours.hommes en 252 jours, donc ça suppose que la production globale n'augmente pas (donc en gros, chaque employé produit autant qu'avant mais a plus de temps pour le faire ; EDIT : ah pardon c'est ce que tu disais en fait).

Or, l'idée du Medef en supprimant 2 jours fériés, c'est bien que la production globale augmente (au même coût, tant qu'à faire). Moi je pense que ça ne créerait ni ne supprimerait d'emplois, ça serait juste du "travaillez plus pour gagner autant".
Si j'avais souvent répété que je désirais mourir dans mon lit, ce que je voulais vraiment dire par là, c'est que je voulais me faire marcher dessus par un éléphant pendant que je ferais l'amour. Les Fusils d'Avalon, Roger Zelazny.
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede denim le 15 Sep 2014, 17:07

en attendant c'est fou comme l'économie mondiale est en cohérence avec le présent...en Ecosse il se passe quand même quelque chose d'important,à savoir un référendum pour savoir s'ils veulent devenir indépendant ou pas.
ben rien...que dalle...pas un poil de cul qui bouge sur les marchés boursiers,y a juste eu une toute petite baisse de la livre Sterling mais vraiment rien d'affolant quoi.
ça en dit long sur la cohérence économique,d'un côté les fondamentaux économique dont ils s'en branlent tous et de l'autre ils continuent à déverser du pognon sur les marchés pour que ces derniers continuent à faire mumuse entre eux et ils s'en foutent de ce qui peut se passer ailleurs.
si l'Ecosse devient indépendante,l'Angleterre va avoir mal au cul en terme de ressource énergétique car c'est l'Ecosse qui détient le graal.
mais apparemment tout va bien...bon ben continuons,après tout,les fondamentaux économiques franchement hein...
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede Sylphus le 18 Sep 2014, 21:43

Rainier a écrit:
Sylphus a écrit:
Rainier a écrit:Pour Sylphus et le travail des femmes, faudrait faire comme en Allemagne : très très peu de places en crèche et une société qui ostracise les femmes qui ont des gosses et qui travaillent !


Ca ne marche pas vraiment en Allemagne cette politique, les femmes préférant ne pas procréer et travailler, ce qui permet aux politiques allemandes de justifier l'immigration pour résoudre le problème démographique. C'est un système vraiment très très bien construit. On peut dire que le grand capital a pensé à tout.


Si ça marche... sur le long terme : les femmes n'ont plus envie de faire des gosses, la population vieillit et du coup le chômage se réduit. Même s'ils devraient augmenter de plus en plus l'âge de départ à la retraite.
D'un autre côté, ils ont maintenant la Charia Polizei ...mais on ne peut pas tout avoir !


On en parlait justement hier. Voilà ce que l'OCDE propose :

http://www.latribune.fr/actualites/econ ... -ocde.html

Et oui, toujours plus d'immigrés, toujours plus de gens sur le marché du travail, toujours plus de demande supérieure à l'offre pour maintenir à la baisse les salaires et déculturer un peuple pour l'éclater en mille morceaux.
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede Alzam le 09 Oct 2014, 19:41

[4 ans déjà] Le testament de Maurice Allais (1911-2010)
Lettre aux français : “Contre les tabous indiscutés”


Le 5 décembre 2009, le journal Marianne a publié le testament politique de Maurice Allais, qu’il a souhaité rédiger sous forme d’une Lettre aux Français.


Le point de vue que j’exprime est celui d’un théoricien à la fois libéral et socialiste. Les deux notions sont indissociables dans mon esprit, car leur opposition m’apparaît fausse, artificielle. L’idéal socialiste consiste à s’intéresser à l’équité de la redistribution des richesses, tandis que les libéraux véritables se préoccupent de l’efficacité de la production de cette même richesse. Ils constituent à mes yeux deux aspects complémentaires d’une même doctrine. Et c’est précisément à ce titre de libéral que je m’autorise à critiquer les positions répétées des grandes instances internationales en faveur d’un libre-échangisme appliqué aveuglément.

Le fondement de la crise : l’organisation du commerce mondial

La récente réunion du G20 a de nouveau proclamé sa dénonciation du « protectionnisme » , dénonciation absurde à chaque fois qu’elle se voit exprimée sans nuance, comme cela vient d’être le cas. Nous sommes confrontés à ce que j’ai par le passé nommé « des tabous indiscutés dont les effets pervers se sont multipliés et renforcés au cours des années » (1). Car tout libéraliser, on vient de le vérifier, amène les pires désordres. Inversement, parmi les multiples vérités qui ne sont pas abordées se trouve le fondement réel de l’actuelle crise : l’organisation du commerce mondial, qu’il faut réformer profondément, et prioritairement à l’autre grande réforme également indispensable que sera celle du système bancaire.

Les grands dirigeants de la planète montrent une nouvelle fois leur ignorance de l’économie qui les conduit à confondre deux sortes de protectionnismes : il en existe certains de néfastes, tandis que d’autres sont entièrement justifiés. Dans la première catégorie se trouve le protectionnisme entre pays à salaires comparables, qui n’est pas souhaitable en général. Par contre, le protectionnisme entre pays de niveaux de vie très différents est non seulement justifié, mais absolument nécessaire. C’est en particulier le cas à propos de la Chine, avec laquelle il est fou d’avoir supprimé les protections douanières aux frontières. Mais c’est aussi vrai avec des pays plus proches, y compris au sein même de l’Europe. Il suffit au lecteur de s’interroger sur la manière éventuelle de lutter contre des coûts de fabrication cinq ou dix fois moindres – si ce n’est des écarts plus importants encore – pour constater que la concurrence n’est pas viable dans la grande majorité des cas. Particulièrement face à des concurrents indiens ou surtout chinois qui, outre leur très faible prix de main-d’œuvre, sont extrêmement compétents et entreprenants.

Il faut délocaliser Pascal Lamy !

Mon analyse étant que le chômage actuel est dû à cette libéralisation totale du commerce, la voie prise par le G20 m’apparaît par conséquent nuisible. Elle va se révéler un facteur d’aggravation de la situation sociale. À ce titre, elle constitue une sottise majeure, à partir d’un contresens incroyable. Tout comme le fait d’attribuer la crise de 1929 à des causes protectionnistes constitue un contresens historique. Sa véritable origine se trouvait déjà dans le développement inconsidéré du crédit durant les années qui l’ont précédée. Au contraire, les mesures protectionnistes qui ont été prises, mais après l’arrivée de la crise, ont certainement pu contribuer à mieux la contrôler. Comme je l’ai précédemment indiqué, nous faisons face à une ignorance criminelle. Que le directeur général de l’Organisation mondiale du commerce, Pascal Lamy, ait déclaré : « Aujourd’hui, les leaders du G20 ont clairement indiqué ce qu’ils attendent du cycle de Doha : une conclusion en 2010 » et qu’il ait demandé une accélération de ce processus de libéralisation m’apparaît une méprise monumentale, je la qualifierais même de monstrueuse. Les échanges, contrairement à ce que pense Pascal Lamy, ne doivent pas être considérés comme un objectif en soi, ils ne sont qu’un moyen. Cet homme, qui était en poste à Bruxelles auparavant, commissaire européen au Commerce, ne comprend rien, rien, hélas ! Face à de tels entêtements suicidaires, ma proposition est la suivante : il faut de toute urgence délocaliser Pascal Lamy, un des facteurs majeurs de chômage !

Plus concrètement, les règles à dégager sont d’une simplicité folle : du chômage résulte des délocalisations, elles-mêmes dues aux trop grandes différences de salaires… À partir de ce constat, ce qu’il faut entreprendre en devient tellement évident ! Il est indispensable de rétablir une légitime protection. Depuis plus de dix ans, j’ai proposé de recréer des ensembles régionaux plus homogènes, unissant plusieurs pays lorsque ceux-ci présentent de mêmes conditions de revenus, et de mêmes conditions sociales. Chacune de ces « organisations régionales » serait autorisée à se protéger de manière raisonnable contre les écarts de coûts de production assurant des avantages indus a certains pays concurrents, tout en maintenant simultanément en interne, au sein de sa zone, les conditions d’une saine et réelle concurrence entre ses membres associés.

Un protectionnisme raisonné et raisonnable

Ma position et le système que je préconise ne constitueraient pas une atteinte aux pays en développement. Actuellement, les grandes entreprises les utilisent pour leurs bas coûts, mais elles partiraient si les salaires y augmentaient trop. Ces pays ont intérêt à adopter mon principe et à s’unir à leurs voisins dotés de niveaux de vie semblables, pour développer à leur tour ensemble un marché interne suffisamment vaste pour soutenir leur production, mais suffisamment équilibré aussi pour que la concurrence interne ne repose pas uniquement sur le maintien de salaires bas. Cela pourrait concerner par exemple plusieurs pays de l’est de l’Union européenne, qui ont été intégrés sans réflexion ni délais préalables suffisants, mais aussi ceux d’Afrique ou d’Amérique latine.

L’absence d’une telle protection apportera la destruction de toute l’activité de chaque pays ayant des revenus plus élevés, c’est-à-dire de toutes les industries de l’Europe de l’Ouest et celles des pays développés. Car il est évident qu’avec le point de vue doctrinaire du G20, toute l’industrie française finira par partir à l’extérieur. Il m’apparaît scandaleux que des entreprises ferment des sites rentables en France ou licencient, tandis qu’elles en ouvrent dans les zones à moindres coûts, comme cela a été le cas dans le secteur des pneumatiques pour automobiles, avec les annonces faites depuis le printemps par Continental et par Michelin. Si aucune limite n’est posée, ce qui va arriver peut d’ores et déjà être annoncé aux Français : une augmentation de la destruction d’emplois, une croissance dramatique du chômage non seulement dans l’industrie, mais tout autant dans l’agriculture et les services.

De ce point de vue, il est vrai que je ne fais pas partie des économistes qui emploient le mot « bulle ». Qu’il y ait des mouvements qui se généralisent, j’en suis d’accord, mais ce terme de « bulle » me semble inapproprié pour décrire le chômage qui résulte des délocalisations. En effet, sa progression revêt un caractère permanent et régulier, depuis maintenant plus de trente ans. L’essentiel du chômage que nous subissons —tout au moins du chômage tel qu’il s’est présenté jusqu’en 2008 — résulte précisément de cette libération inconsidérée du commerce à l’échelle mondiale sans se préoccuper des niveaux de vie. Ce qui se produit est donc autre chose qu’une bulle, mais un phénomène de fond, tout comme l’est la libéralisation des échanges, et la position de Pascal Lamy constitue bien une position sur le fond.

Crise et mondialisation sont liées

Les grands dirigeants mondiaux préfèrent, quant à eux, tout ramener à la monnaie, or elle ne représente qu’une partie des causes du problème. Crise et mondialisation : les deux sont liées. Régler seulement le problème monétaire ne suffirait pas, ne réglerait pas le point essentiel qu’est la libéralisation nocive des échanges internationaux, Le gouvernement attribue les conséquences sociales des délocalisations à des causes monétaires, c’est une erreur folle.

Pour ma part, j’ai combattu les délocalisations dans mes dernières publications (2). On connaît donc un peu mon message. Alors que les fondateurs du marché commun européen à six avaient prévu des délais de plusieurs années avant de libéraliser les échanges avec les nouveaux membres accueillis en 1986, nous avons ensuite, ouvert l’Europe sans aucune précaution et sans laisser de protection extérieure face à la concurrence de pays dotés de coûts salariaux si faibles que s’en défendre devenait illusoire. Certains de nos dirigeants, après cela, viennent s’étonner des conséquences !

Si le lecteur voulait bien reprendre mes analyses du chômage, telles que je les ai publiées dans les deux dernières décennies, il constaterait que les événements que nous vivons y ont été non seulement annoncés mais décrits en détail. Pourtant, ils n’ont bénéficié que d’un écho de plus en plus limité dans la grande presse. Ce silence conduit à s’interroger.

Un prix Nobel… téléspectateur

Les commentateurs économiques que je vois s’exprimer régulièrement à la télévision pour analyser les causes de l’actuelle crise sont fréquemment les mêmes qui y venaient auparavant pour analyser la bonne conjoncture avec une parfaite sérénité. Ils n’avaient pas annoncé l’arrivée de la crise, et ils ne proposent pour la plupart d’entre eux rien de sérieux pour en sortir. Mais on les invite encore. Pour ma part, je n’étais pas convié sur les plateaux de télévision quand j’annonçais, et j’écrivais, il y a plus de dix ans, qu’une crise majeure accompagnée d’un chômage incontrôlé allait bientôt se produire, je fais partie de ceux qui n’ont pas été admis à expliquer aux Français ce que sont les origines réelles de la crise alors qu’ils ont été dépossédés de tout pouvoir réel sur leur propre monnaie, au profit des banquiers. Par le passé, j’ai fait transmettre à certaines émissions économiques auxquelles j’assistais en téléspectateur le message que j’étais disposé à venir parler de ce que sont progressivement devenues les banques actuelles, le rôle véritablement dangereux des traders, et pourquoi certaines vérités ne sont pas dites à leur sujet. Aucune réponse, même négative, n’est venue d’aucune chaîne de télévision et ce durant des années.

Cette attitude répétée soulève un problème concernant les grands médias en France : certains experts y sont autorisés et d’autres, interdits. Bien que je sois un expert internationalement reconnu sur les crises économiques, notamment celles de 1929 ou de 1987, ma situation présente peut donc se résumer de la manière suivante : je suis un téléspectateur. Un prix Nobel… téléspectateur, Je me retrouve face à ce qu’affirment les spécialistes régulièrement invités, quant à eux, sur les plateaux de télévision, tels que certains universitaires ou des analystes financiers qui garantissent bien comprendre ce qui se passe et savoir ce qu’il faut faire. Alors qu’en réalité ils ne comprennent rien. Leur situation rejoint celle que j’avais constatée lorsque je m’étais rendu en 1933 aux États-Unis, avec l’objectif d’étudier la crise qui y sévissait, son chômage et ses sans-abri : il y régnait une incompréhension intellectuelle totale. Aujourd’hui également, ces experts se trompent dans leurs explications. Certains se trompent doublement en ignorant leur ignorance, mais d’autres, qui la connaissent et pourtant la dissimulent, trompent ainsi les Français.

Cette ignorance et surtout la volonté de la cacher grâce à certains médias dénotent un pourrissement du débat et de l’intelligence, par le fait d’intérêts particuliers souvent liés à l’argent. Des intérêts qui souhaitent que l’ordre économique actuel, qui fonctionne à leur avantage, perdure tel qu’il est. Parmi eux se trouvent en particulier les multinationales qui sont les principales bénéficiaires, avec les milieux boursiers et bancaires, d’un mécanisme économique qui les enrichit, tandis qu’il appauvrit la majorité de la population française mais aussi mondiale.

Question clé : quelle est la liberté véritable des grands médias ? Je parle de leur liberté par rapport au monde de la finance tout autant qu’aux sphères de la politique.

Deuxième question : qui détient de la sorte le pouvoir de décider qu’un expert est ou non autorisé à exprimer un libre commentaire dans la presse ?

Dernière question : pourquoi les causes de la crise telles qu’elles sont présentées aux Français par ces personnalités invitées sont-elles souvent le signe d’une profonde incompréhension de la réalité économique ? S’agit-il seulement de leur part d’ignorance ? C’est possible pour un certain nombre d’entre eux, mais pas pour tous. Ceux qui détiennent ce pouvoir de décision nous laissent le choix entre écouter des ignorants ou des trompeurs.

Maurice Allais.



Pour approfondir...
http://www.les-crises.fr/le-testament-d ... ce-allais/
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede denim le 09 Oct 2014, 20:22

très intéressant je m'en suis fait la lecture cet après-midi.

suffit de regarder des émissions comme "C'dans l'air" où quand ils parlent économie,ils invitent toujours les mêmes "baltringues"...bien consensuel,qui rentre bien dans le moule pour bien laver le cerveau des français.
"quand de-Gaulle ne sera plus là,il sera encore là".
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