Modérateurs: Garion, Silverwitch
silverwitch a écrit:J'ai vu quelques épisodes de cette série, et je suis un peu gênée par la représentation complaisante du sexe et de la violence à l'écran.
Shunt a écrit:silverwitch a écrit:J'ai vu quelques épisodes de cette série, et je suis un peu gênée par la représentation complaisante du sexe et de la violence à l'écran.
Moi je regarde uniquement pour ça
Ouais_supère a écrit:Stef, t'es chiant
Shoemaker a écrit:Tu as absolument raison pour les complaisance sado porno. Mais comprendront-ils que le suggéré est 1000 fois plus érotique que l'obscène !
Pour le reste, il faut bien entendu jouer le jeu, et se vautrer délicieusement dedans, sans trop se poser de questions, comme lorsqu'on se gave d'une horrible pâtisserie totalement anti-santé, mais si bonne !![]()
Ouais_supère a écrit:Stef, t'es chiant
Shunt a écrit:Le but dans "Game of Thrones", ce n'est pas de rendre ça excitant. C'est médiéval, brutal. Les scènes les plus "hot" viennent souvent illustrer des rapports de force, des frustrations, un mal être.
silverwitch a écrit:Shunt a écrit:Le but dans "Game of Thrones", ce n'est pas de rendre ça excitant. C'est médiéval, brutal. Les scènes les plus "hot" viennent souvent illustrer des rapports de force, des frustrations, un mal être.
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Au fond, tu n'y crois pas vraiment...
Shunt a écrit:Ce ne sont pas des scènes d'amour en tout cas.
Stéphane a écrit:Ce qui rend les Lanister sympas, c'est ce coté prisonniers du système.
Tout le monde est prisonnier du système, d'ailleurs.
Shunt a écrit:Cela dit pour côté médiéval, ça reste gentillet comparé à l'affaire de la Tour de Nesle ou l'"exécution" d'Edouard II d'Angleterre.
silverwitch a écrit:Je crois bien qu'il y en a aussi. Je voulais dire que je n'étais pas certaine que tu sois convaincue toi-même de la pertinence de cet argument, tout de même un rien stéréotypé (brutal/médiéval).
silverwitch a écrit:Shunt a écrit:Cela dit pour côté médiéval, ça reste gentillet comparé à l'affaire de la Tour de Nesle ou l'"exécution" d'Edouard II d'Angleterre.
Ce que tu décris n'a pas grand chose à voir avec le côté médiéval, mais plutôt avec notre imaginaire qui opère une reconstruction un peu sado-maso de l'Antiquité au Moyen-Âge. Une série comme "Rome" s'est tristement illustrée de ce côté. Quand je vois ce genre de séquences, dans GoT ou Rome, je ne peux m'empêcher de voir les fantasmes d'Alex dans Orange Mécanique... Nous regardons des fantasmes, mais sans le savoir.
Cortese a écrit:Je crois comprendre ce que veut dire Shunt. Les scènes de brutalité et de sexe dans GoT n'ont rien d'original on nous en sert des kilomètres dans les films, sauf que là, dans une sorte de soap-opera "médiéval" truffé de scènes de familles, ça prend une tournure un peu inattendue, un telescopage de conventions jusque là séparées. Or qu'est ce qu'on attend d'une fiction sinon de l'inattendu ?
Shunt a écrit:C'est un cliché. Mais il n'y a pas plus de sexe et de violence dans Game of Thrones que dans Excalibur.
Shunt a écrit:Ce qui rend Tywin touchant, à mes yeux, c'est son côté patriarche, le rapport complexe qu'il entretient avec ses enfants. Il est à la fois autoritaire, étouffant, mais ils les aiment sincèrement. Il est plus obsédé finalement par sa lignée que par le pouvoir en lui-même.
Shoemaker a écrit:essplique. J'ai pas compris...![]()
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Shoemaker a écrit:C'est clair.
Cortese a écrit:Fantasmes sans doute fabriqués par la morale religieuse chrétienne pour diaboliser le paganisme romain. Le discours de GoT serait-il un écho du besoin de Diable ?
silverwitch a écrit:Shoemaker a écrit:C'est clair.
Je ne voudrais pas être trop sévère, il y a des moments où il y a une mise en scène du regard, ce qui transfigure la situation, par exemple:
(...)
Là il y a une mise en scène du regard. C'est la clé de lecture de la séquence, et ça marche, la mise en scène dessine un triangle qui implique le spectateur, fait de la vision une véritable expérience. La plupart du temps, c'est comme si les images étaient auto-produites, comme si personne ne regardait.
silverwitch a écrit:Shunt a écrit:Cela dit pour côté médiéval, ça reste gentillet comparé à l'affaire de la Tour de Nesle ou l'"exécution" d'Edouard II d'Angleterre.
Ce que tu décris n'a pas grand chose à voir avec le côté médiéval, mais plutôt avec notre imaginaire qui opère une reconstruction un peu sado-maso de l'Antiquité au Moyen-Âge. Une série comme "Rome" s'est tristement illustrée de ce côté. Quand je vois ce genre de séquences, dans GoT ou Rome, je ne peux m'empêcher de voir les fantasmes d'Alex dans Orange Mécanique... Nous regardons des fantasmes, mais sans le savoir.
silverwitch a écrit:Cortese a écrit:Je crois comprendre ce que veut dire Shunt. Les scènes de brutalité et de sexe dans GoT n'ont rien d'original on nous en sert des kilomètres dans les films, sauf que là, dans une sorte de soap-opera "médiéval" truffé de scènes de familles, ça prend une tournure un peu inattendue, un telescopage de conventions jusque là séparées. Or qu'est ce qu'on attend d'une fiction sinon de l'inattendu ?
Rien de moins inattendu dans les séries américaines contemporaines, impossible d'échapper à la représentation plus ou moins complaisante de corps dénudés.
Shunt a écrit::twisted:silverwitch a écrit:Cortese a écrit:Je crois comprendre ce que veut dire Shunt. Les scènes de brutalité et de sexe dans GoT n'ont rien d'original on nous en sert des kilomètres dans les films, sauf que là, dans une sorte de soap-opera "médiéval" truffé de scènes de familles, ça prend une tournure un peu inattendue, un telescopage de conventions jusque là séparées. Or qu'est ce qu'on attend d'une fiction sinon de l'inattendu ?
Rien de moins inattendu dans les séries américaines contemporaines, impossible d'échapper à la représentation plus ou moins complaisante de corps dénudés.
La nudité, ce n'est pas le sexe.
Alzam a écrit:C'est étonnant de s'effaroucher ainsi de ces scènes de sexe alors que la plupart des scènes de sexe ont un rôle précis dans la série et font partie de l'action... soit en faisant avancer la trame de l'intrigue soit en posant l'ambiance, les personnages, leurs relations ou leur place dans la société. C'est aussi avec ces scènes de sexe, comme dans les intrigues de couloirs, les drames, les batailles ou les meurtres que se construit la maillage du trône de fer.
Alzam a écrit:Shunt a écrit:Ce qui rend Tywin touchant, à mes yeux, c'est son côté patriarche, le rapport complexe qu'il entretient avec ses enfants. Il est à la fois autoritaire, étouffant, mais ils les aiment sincèrement. Il est plus obsédé finalement par sa lignée que par le pouvoir en lui-même.
Hmmm... C'est effectivement de sa lignée qu'il semble davantage épris... Bon évidemment, on ne reviendra pas sur son amour pour Tyrion.
mais ses échanges avec Jaime sont assez symptômatiques de son amour pour lui... aussi bien dans le passage où il dépèce son cerf que dans ceux consécutifs à la perte de son bras qui sonne le glas de ses espoirs.
Même à Cersei qui pourtant cultive sa ressemblance avec son père, il ne lui pardonne pas d'être née avec un con à la place d'un pénis.
Shoemaker a écrit:Bien sûr que si ! Croyais-tu que le vêtement n'est destiné qu'à protéger du froid ? C'est aussi un para-tabou, comme on dit un para pluie.
On dénude pour créer le désir, ou l'humiliation, mais toujours pour montrer le sexe caché.
Shunt a écrit:silverwitch a écrit:Ce que tu décris n'a pas grand chose à voir avec le côté médiéval, mais plutôt avec notre imaginaire qui opère une reconstruction un peu sado-maso de l'Antiquité au Moyen-Âge. Une série comme "Rome" s'est tristement illustrée de ce côté. Quand je vois ce genre de séquences, dans GoT ou Rome, je ne peux m'empêcher de voir les fantasmes d'Alex dans Orange Mécanique... Nous regardons des fantasmes, mais sans le savoir.
Dans GoT, le sexe "cru" - si on peut dire - est indissociable de la violence. Il est anti-érotique. J'ai donc du mal à y voir de la complaisance et du racolage.
Alzam a écrit:C'est étonnant de s'effaroucher ainsi de ces scènes de sexe alors que la plupart des scènes de sexe ont un rôle précis dans la série et font partie de l'action... soit en faisant avancer la trame de l'intrigue soit en posant l'ambiance, les personnages, leurs relations ou leur place dans la société. C'est aussi avec ces scènes de sexe, comme dans les intrigues de couloirs, les drames, les batailles ou les meurtres que se construit la maillage du trône de fer.
Shunt a écrit:Shoemaker a écrit:Bien sûr que si ! Croyais-tu que le vêtement n'est destiné qu'à protéger du froid ? C'est aussi un para-tabou, comme on dit un para pluie.
On dénude pour créer le désir, ou l'humiliation, mais toujours pour montrer le sexe caché.
Elle est où l'humiliation là ?
Shunt a écrit:Tout à fait. Les scènes les plus crues sont celles avec Ros, la prostituée rousse dans la saison 1. D'abord, avec Theon Greyjoy (la scène est révélatrice des frustrations du personnage, de son désir de domination... avec les conséquences que l'on sait). Ensuite, dans le bordel avec Littlefinger, lorsqu'il lui demande de s'occuper d'une novice, scène qui finit par l'indifférer, son esprit étant comme happé par son ambition et ses rêves d'ascension sociale.
silverwitch a écrit:Dans GoT, le sexe "cru" - si on peut dire - est indissociable de la violence. Il est anti-érotique. J'ai donc du mal à y voir de la complaisance et du racolage.
Exactement comme dans les fantasmes d'Alex dans Orange Mécanique...
Shunt a écrit:Les fantasmes d'Alex sont montrés par Kubrick et non suggérés. Dans GoT, les scènes les plus crues font écho aux ambitions, à la soif de pouvoir des protagonistes, ou viennent illustrer un rapport de force (comme entre Daenerys et le Khal, rapport de force qui parvient à s'inverser "au lit", comme entre Jenifer Jason Leigh et Rutger Hauer - otage et bourreau - dans "Flesh + Blood" de Verhoeven).
silverwitch a écrit:
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