Tarod a écrit:L'UDI se présente encore un peu comme la roue de secours de l'UMP même si ils arrivent à progresser un peu dans leur indépendance actuellement faudra voir ce que ça donnera en période électorale où ils pourraient se ramasser sans le soutient de l'UMP...
Oui. Non seulement ils sont une alternative à l'UMP, mais ils forment aussi un doublon centriste avec le Modem.
Et effectivement, il faudra attendre les prochaines élections majeures (peut-être carrément dans 4 ans) pour y voir un peu plus clair dans tout ce charivari.
Notons que :
- Le PS suite au merdier actuel, se trouve à la croisée des chemins :
ou bien se gauchiser selon la théorie de Todt, au vu des récentes déclarations de Montebourg par exemple, au vu aussi de l'extrême tension que fait subir Mélenchon. Hollande va vers la gauche de son parti, et récupérera dans 4 ans les voix INDISPENSABLES du Front de gauche. Soit il reste dans le sillon tracé par MErkel, et perdra cette composante gauchisante de la gauche globale. Il ira alors chercher un appui chez Bayrou.
A priori, comme prévu, Hollande persiste et signe "à droite toute". Tant pire pour lui. Il fera le sale boulot de la droite historique, et sera viré (en vérité) une fois sa mission exécutée (finition de la loi sur les retraites, destruction du code du travail, mise à bas de la Sécurité sociale, etc).
- L'UMP est tiraillée entre, d'un côté, la tendance Copé ultra droitière mais Europhile, qui ne pourra s'allier avec le FN vu que ce dernier (Copé) est totalement contre la (fausse) volonté de Lepen de sortie de l'Euro. Et de l'autre, la tendance plutôt "sociale" de Fillon, lequel pourrait prétendre par contre, établir une alliance avec le centre (Bayrou, Borlo, les deux...).
- le FN continuera à servir de chien de garde du système (soupape de sécurité pour la colère populaire), avec de gros aboiements, et pour ne rien mordre au final, si les choses ne s'aggravent pas trop. MAis si par malheur la crise devenait insupportable, avec d'énormes risques de déflagration sociale, les banques mettront le FN au pouvoir, le temps de mater la populace, puis, comme d'hab, une fois le sale boulot fait, ils remettront l'UMPS au pouvoir, pour que la bonne routine continue.
- Le Front de gauche, ce n'est pas demain la veille qu'on le laissera passer, en supposant qu'il récupère tous les déçus de la sociale-démocratie traitresse. Même s'il faut pour cela, faire monter le FN au créneau. Pour les Banques, tout mais pas les prolos au pouvoir. Sans oublier les Communistes, souvent prompts à trahir, pour quelques mairies, et le ministère des Sports.
- Dupont Aignan, malheureusement, la droite gaulliste authentique, qui est en fait une vraie Gauche qui ne s'assume pas en tant que telle (admettre la lutte des classes est un tabou qu'elle n'arrive pas à surmonter, du fait de ses origines très bourgeoises), malheureusement donc, le coup qui lui a été porté par ses propres alliés en 68 (avec Pompidou-Rotshild aux manettes), a été fatal. On ne voit pas comment cette droite authentiquement républicaine et patriote pourrait inverser la vapeur.
On en est là grosso modo.