Merde comment t'as pu aimé cette bouse ?Ouais_supère a écrit:C'est le seul DVD que j'ai acheté depuis deux ans tellement j'ai aimé ce film.
Voilà, c'est tout.
Modérateurs: Garion, Silverwitch
Merde comment t'as pu aimé cette bouse ?Ouais_supère a écrit:C'est le seul DVD que j'ai acheté depuis deux ans tellement j'ai aimé ce film.
Voilà, c'est tout.
Ouais_supère a écrit:Tu l'as sous-entendu: j'ai des goûts de merde.
Pareil, j'ai bien aimé malgré le côté "je suis le plus fort et le plus intelligent" du personnage de Tom Cruise.Kadoc a écrit:J'ai vu Jack Reacher hier et j'ai été agréablement surpris, c'est plutôt pas mal. Bien sûr le film est loin d'être parfait (le melon de Cruise, la blonde qui sert à rien, les dialogues parfois complètement débiles...) mais ça se laisse bien regarder.
Acteurs français trop payés : un producteur lève le tabou
- LE FIGARO -
Dans une tribune assassine parue dans Le Monde, le producteur Vincent Maraval dénonce le salaire des acteurs autant que le système vicié d'un cinéma français trop subventionné.
C'est un vrai coup de gueule. Vincent Maraval, producteur, distributeur, fondateur de la société de distribution de films Wild Bunch, dont il est le directeur des ventes internationales, a trempé sa plume dans le vitriol pour écrire dans le journal Le Monde ce que toute la profession pense tout bas. Et ce dans un contexte bien précis. Une année morose pour le cinéma français qui affiche une baisse de fréquentation de 15 millions d'entrées et le «scandale» de l'exil fiscal de Gérard Depardieu.
Pour Vincent Maraval, le véritable scandale ne se nomme pas Depardieu mais réside dans notre fameuse exception culturelle. «Le cinéma français repose sur une économie de plus en plus subventionnée, souligne Vincent Maraval. Même ses plus gros succès commerciaux perdent de l'argent». Autre constat, les films français sont trop chers, sachant que «le coût moyen d'un film est de 5,4 millions d'euros alors que celui d'un film indépendant américain tourne autour de 3 millions».
«Les acteurs français riches de l'argent public»
Ce qui fait bondir et réagir Vincent Maraval? «Les acteurs français sont riches de l'argent public et du système qui protège l'exception culturelle». Le producteur n'hésite pas à allumer l'acteur et réalisateur Dany Boon qui s'est établi à Los Angeles. Pour Un Plan parfait , qui a seulement totalisé 1,2 milllions d'entrées, l'acteur aurait empoché 3,5 millions d'euros, et 1 million d'euros pour quelques minutes à l'écran dans Astérix . Et pour son prochain film, Hypercondriaque, il est question d'une somme de 10 millions d'euros. Pour Vincent Maraval, le seul, l'unique scandale est là. «Dix fois moins de recettes, cinq fois plus de salaire, telle est l'économie du cinéma français».
Et de donner des exemples. Vincent Cassel, Jean Reno, Marion Cotillard, Gad Elmaleh, Guillaume Canet, Audrey Tautou, Léa Seydoux auraient un cachet «allant de 500.000 à 2 millions d'euros, alors que dans un film américain dont le marché est mondial, ils se contentent de 50.000 à 200.000 euros». Et de continuer sa litanie explosive. «Pour le Che, Benicio Del Toro a touché moins que François-Xavier Demaison dans n'importe lequel de ses films. Marilou Berry, dans Croisière, touche trois fois plus que Joaquin Phoenix dans le prochain James Gray. Est-il normal qu'un Daniel Auteuil, dont les quatre derniers films représentent des échecs financiers de taille, continue à toucher des cachets de 1,5 millions d'euros sur des films co-produits par France Télévisions. Philippe Lioret touche deux fois plus que Steven Soderbergh et sept fois plus que James Gray ou Darren Aronofsky. Pourquoi s'en priveraient-ils?».
«Le système d'aide du cinéma français ne profite qu'à une minorité»
Il faut dire qu'il y a toutes les raisons de s'étonner et de s'interroger lorsque l'on sait qu'Astérix qui a coûté 60 millions d'euros a le même budget qu'un film de Tim Burton, ou que Populaire a été plus cher que Black Swan ou Le Discours d'un roi. «La responsabilité de cette situation, explique Vincent Maraval, n'est pas à chercher, hélas! dans une supposée incompétence de nos producteurs, mais dans ce que les Américains appellent le «above the line» (la surévaluation), les cachets qui font de nos talents, inconnus au-delà de nos frontières, les mieux payés du monde».
Pour Vincent Maraval, «le fameux système d'aide du cinéma français ne profite qu'à une minorité de parvenus. Mais jamais cela ne provoquera un scandale aussi retentissant que l'exil fiscal de Gérard Depardieu».
Au fil de son explosive et virulente tribune, le producteur Vincent Maraval assène ses quatre vérités au cinéma français mais ne fait pas qu'une entreprise de dénonciation massive. Il en appelle à François Hollande, au CNC et propose «une idée simple: limitons à 400.000 euros par acteur - et peut-être un peu plus pour un réalisateur- assorti d'un intéressement obligatoire sur le succès du film, le montant des cachets qui qualifient un film dans les obligations légales d'investissement des chaînes de télévision».
Et de conclure: «Redonnons ainsi à notre système unique et envié sa vertu en éliminant ses vices».
Alzam a écrit:Acteurs français trop payés : un producteur lève le tabou
- LE FIGARO -
Dans une tribune assassine parue dans Le Monde, le producteur Vincent Maraval dénonce le salaire des acteurs autant que le système vicié d'un cinéma français trop subventionné.
C'est un vrai coup de gueule. Vincent Maraval, producteur, distributeur, fondateur de la société de distribution de films Wild Bunch, dont il est le directeur des ventes internationales, a trempé sa plume dans le vitriol pour écrire dans le journal Le Monde ce que toute la profession pense tout bas. Et ce dans un contexte bien précis. Une année morose pour le cinéma français qui affiche une baisse de fréquentation de 15 millions d'entrées et le «scandale» de l'exil fiscal de Gérard Depardieu.
Pour Vincent Maraval, le véritable scandale ne se nomme pas Depardieu mais réside dans notre fameuse exception culturelle. «Le cinéma français repose sur une économie de plus en plus subventionnée, souligne Vincent Maraval. Même ses plus gros succès commerciaux perdent de l'argent». Autre constat, les films français sont trop chers, sachant que «le coût moyen d'un film est de 5,4 millions d'euros alors que celui d'un film indépendant américain tourne autour de 3 millions».
«Les acteurs français riches de l'argent public»
Ce qui fait bondir et réagir Vincent Maraval? «Les acteurs français sont riches de l'argent public et du système qui protège l'exception culturelle». Le producteur n'hésite pas à allumer l'acteur et réalisateur Dany Boon qui s'est établi à Los Angeles. Pour Un Plan parfait , qui a seulement totalisé 1,2 milllions d'entrées, l'acteur aurait empoché 3,5 millions d'euros, et 1 million d'euros pour quelques minutes à l'écran dans Astérix . Et pour son prochain film, Hypercondriaque, il est question d'une somme de 10 millions d'euros. Pour Vincent Maraval, le seul, l'unique scandale est là. «Dix fois moins de recettes, cinq fois plus de salaire, telle est l'économie du cinéma français».
Et de donner des exemples. Vincent Cassel, Jean Reno, Marion Cotillard, Gad Elmaleh, Guillaume Canet, Audrey Tautou, Léa Seydoux auraient un cachet «allant de 500.000 à 2 millions d'euros, alors que dans un film américain dont le marché est mondial, ils se contentent de 50.000 à 200.000 euros». Et de continuer sa litanie explosive. «Pour le Che, Benicio Del Toro a touché moins que François-Xavier Demaison dans n'importe lequel de ses films. Marilou Berry, dans Croisière, touche trois fois plus que Joaquin Phoenix dans le prochain James Gray. Est-il normal qu'un Daniel Auteuil, dont les quatre derniers films représentent des échecs financiers de taille, continue à toucher des cachets de 1,5 millions d'euros sur des films co-produits par France Télévisions. Philippe Lioret touche deux fois plus que Steven Soderbergh et sept fois plus que James Gray ou Darren Aronofsky. Pourquoi s'en priveraient-ils?».
«Le système d'aide du cinéma français ne profite qu'à une minorité»
Il faut dire qu'il y a toutes les raisons de s'étonner et de s'interroger lorsque l'on sait qu'Astérix qui a coûté 60 millions d'euros a le même budget qu'un film de Tim Burton, ou que Populaire a été plus cher que Black Swan ou Le Discours d'un roi. «La responsabilité de cette situation, explique Vincent Maraval, n'est pas à chercher, hélas! dans une supposée incompétence de nos producteurs, mais dans ce que les Américains appellent le «above the line» (la surévaluation), les cachets qui font de nos talents, inconnus au-delà de nos frontières, les mieux payés du monde».
Pour Vincent Maraval, «le fameux système d'aide du cinéma français ne profite qu'à une minorité de parvenus. Mais jamais cela ne provoquera un scandale aussi retentissant que l'exil fiscal de Gérard Depardieu».
Au fil de son explosive et virulente tribune, le producteur Vincent Maraval assène ses quatre vérités au cinéma français mais ne fait pas qu'une entreprise de dénonciation massive. Il en appelle à François Hollande, au CNC et propose «une idée simple: limitons à 400.000 euros par acteur - et peut-être un peu plus pour un réalisateur- assorti d'un intéressement obligatoire sur le succès du film, le montant des cachets qui qualifient un film dans les obligations légales d'investissement des chaînes de télévision».
Et de conclure: «Redonnons ainsi à notre système unique et envié sa vertu en éliminant ses vices».
On comprend donc DEPARDIEU qui n'a pas envie de contribuer pour qu'on puisse payer de tels salaires... à lui entre autres.
Hugues a écrit:Cortese, silverwitch, Rainier et d'autres en parlent déjà ici:
viewtopic.php?p=1650423#p1650423
Et la tribune originale, plutôt que les citations du Figaro:
http://www.lemonde.fr/a-la-une/article/ ... _3208.html
Hugues
Alzam a écrit:Acteurs français trop payés : un producteur lève le tabou
- LE FIGARO -
Dans une tribune assassine parue dans Le Monde, le producteur Vincent Maraval dénonce le salaire des acteurs autant que le système vicié d'un cinéma français trop subventionné.
C'est un vrai coup de gueule. Vincent Maraval, producteur, distributeur, fondateur de la société de distribution de films Wild Bunch, dont il est le directeur des ventes internationales, a trempé sa plume dans le vitriol pour écrire dans le journal Le Monde ce que toute la profession pense tout bas. Et ce dans un contexte bien précis. Une année morose pour le cinéma français qui affiche une baisse de fréquentation de 15 millions d'entrées et le «scandale» de l'exil fiscal de Gérard Depardieu.
Pour Vincent Maraval, le véritable scandale ne se nomme pas Depardieu mais réside dans notre fameuse exception culturelle. «Le cinéma français repose sur une économie de plus en plus subventionnée, souligne Vincent Maraval. Même ses plus gros succès commerciaux perdent de l'argent». Autre constat, les films français sont trop chers, sachant que «le coût moyen d'un film est de 5,4 millions d'euros alors que celui d'un film indépendant américain tourne autour de 3 millions».
«Les acteurs français riches de l'argent public»
Ce qui fait bondir et réagir Vincent Maraval? «Les acteurs français sont riches de l'argent public et du système qui protège l'exception culturelle». Le producteur n'hésite pas à allumer l'acteur et réalisateur Dany Boon qui s'est établi à Los Angeles. Pour Un Plan parfait , qui a seulement totalisé 1,2 milllions d'entrées, l'acteur aurait empoché 3,5 millions d'euros, et 1 million d'euros pour quelques minutes à l'écran dans Astérix . Et pour son prochain film, Hypercondriaque, il est question d'une somme de 10 millions d'euros. Pour Vincent Maraval, le seul, l'unique scandale est là. «Dix fois moins de recettes, cinq fois plus de salaire, telle est l'économie du cinéma français».
Et de donner des exemples. Vincent Cassel, Jean Reno, Marion Cotillard, Gad Elmaleh, Guillaume Canet, Audrey Tautou, Léa Seydoux auraient un cachet «allant de 500.000 à 2 millions d'euros, alors que dans un film américain dont le marché est mondial, ils se contentent de 50.000 à 200.000 euros». Et de continuer sa litanie explosive. «Pour le Che, Benicio Del Toro a touché moins que François-Xavier Demaison dans n'importe lequel de ses films. Marilou Berry, dans Croisière, touche trois fois plus que Joaquin Phoenix dans le prochain James Gray. Est-il normal qu'un Daniel Auteuil, dont les quatre derniers films représentent des échecs financiers de taille, continue à toucher des cachets de 1,5 millions d'euros sur des films co-produits par France Télévisions. Philippe Lioret touche deux fois plus que Steven Soderbergh et sept fois plus que James Gray ou Darren Aronofsky. Pourquoi s'en priveraient-ils?».
«Le système d'aide du cinéma français ne profite qu'à une minorité»
Il faut dire qu'il y a toutes les raisons de s'étonner et de s'interroger lorsque l'on sait qu'Astérix qui a coûté 60 millions d'euros a le même budget qu'un film de Tim Burton, ou que Populaire a été plus cher que Black Swan ou Le Discours d'un roi. «La responsabilité de cette situation, explique Vincent Maraval, n'est pas à chercher, hélas! dans une supposée incompétence de nos producteurs, mais dans ce que les Américains appellent le «above the line» (la surévaluation), les cachets qui font de nos talents, inconnus au-delà de nos frontières, les mieux payés du monde».
Pour Vincent Maraval, «le fameux système d'aide du cinéma français ne profite qu'à une minorité de parvenus. Mais jamais cela ne provoquera un scandale aussi retentissant que l'exil fiscal de Gérard Depardieu».
Au fil de son explosive et virulente tribune, le producteur Vincent Maraval assène ses quatre vérités au cinéma français mais ne fait pas qu'une entreprise de dénonciation massive. Il en appelle à François Hollande, au CNC et propose «une idée simple: limitons à 400.000 euros par acteur - et peut-être un peu plus pour un réalisateur- assorti d'un intéressement obligatoire sur le succès du film, le montant des cachets qui qualifient un film dans les obligations légales d'investissement des chaînes de télévision».
Et de conclure: «Redonnons ainsi à notre système unique et envié sa vertu en éliminant ses vices».
On comprend donc DEPARDIEU qui n'a pas envie de contribuer pour qu'on puisse payer de tels salaires... à lui entre autres.
Shoemaker a écrit:Cyril a écrit:"Le Silmarillion", un des seuls bouquins que je n'ai pas réussi à finir... Le passer en film en respectant l'esprit du livre risque de ne pas être cohérent avec un film grand public.
Il ne s'agit pas d'une histoire, mais d'un corpus d'événements qui éclairent les choses (origine des Hommes, de Sauron, de Gollum, des Elfes, etc). Il ne s'agirait donc pas de mettre le Simarilshmilblic en film mais d'en extirper des bidules, pour créer une histoire cohérente, qui viendrait étoffer celle de Bilbo. Une sorte de réservoir d'idées.
MAis bon, on verra bien. Le tout, c'est qu'ils n'en fassent pas une comédie musicale. buerk !
Mufasa a écrit:Shoemaker a écrit:Cyril a écrit:"Le Silmarillion", un des seuls bouquins que je n'ai pas réussi à finir... Le passer en film en respectant l'esprit du livre risque de ne pas être cohérent avec un film grand public.
Il ne s'agit pas d'une histoire, mais d'un corpus d'événements qui éclairent les choses (origine des Hommes, de Sauron, de Gollum, des Elfes, etc). Il ne s'agirait donc pas de mettre le Simarilshmilblic en film mais d'en extirper des bidules, pour créer une histoire cohérente, qui viendrait étoffer celle de Bilbo. Une sorte de réservoir d'idées.
MAis bon, on verra bien. Le tout, c'est qu'ils n'en fassent pas une comédie musicale. buerk !
Il y a quelques chansons (celle des nains surtout), mais bien trop peu pour que ce soit une comédie musicale. Pour le scénario, ils l'ont étalé le plus possible en rajoutant des éléments qui ne figurent pas dans le roman, mais qui ont bien lieu dans l'oeuvre de Tolkien et ont un lien avec le roman. Cependant je pense qu'ils n'ont pas les droits aux Silmarillion, donc ils ont du s'appuyer sur les appendices du Seigneur des Anneaux. Ils vont par exemple finir par raconter la grande bataille entre Sauron et le White Council (comité créé par Galadriel et dirigé par Saruman qui rassemble les mages et les elfes illustres) à Dol Guldur, événement majeur de l'épopée Tolkien qui a lieu lors des événements du roman The Hobbit mais qui n'y est pas décrit (d'ailleurs, dans les romans, il est fortement suggéré que Gandalf a stratégiquement organisé la quête d'Erebor -- celle dans The Hobbit -- à ce moment précis pour empêcher Smaug de donner un coup de main à Sauron lors de l'attaque du White Council).
J'ai vu le film et ça m'a beaucoup plu, mais c'est surtout parce que j'aime bien Tolkien. Pour un étranger à Tolkien, je peux concevoir que ce soit un petit peu long et chiant, surtout après les films du Seigneur de Anneaux qui était plus Hollywood-compatible.
Le mauvais rôle des acteurs
Par Alain Lorfèvre (La Libre Belgique)
“Trop payées”, les stars ? Cette dérive menace le cinéma jusqu’en Belgique.
La fin d’année 2012 vire à l’apocalypse maya pour le cinéma français. Après le "rifi-fisc" de l’exil belge de Depardieu, ou les interrogations du ministère des Finances français sur l’utilisation de l’argent public par le Centre national du Cinéma (CNC, structure publique de soutien au cinéma), voici le "rifi-fric". Vincent Maraval, vendeur et producteur, fondateur de la société de distribution Wild Bunch (poids lourd du secteur en France avec un catalogue de 1700 films), s’est fendu, dans "Le Monde" du 29 décembre, d’une tribune cinglante : "Les acteurs français sont trop payés !"
Il dit tout haut ce que beaucoup murmurent : "Le cinéma français repose sur une économie de plus en plus subventionnée. Même ses plus gros succès commerciaux perdent de l’argent." Et Vincent Maraval d’aligner les chiffres. "Après les films des studios américains, la France détient le record du monde du coût moyen de production : 5,4 millions d’euros, alors que le coût moyen d’un film indépendant américain tourne autour de 3 millions." Pour le distributeur, cette inflation découle des salaires exorbitants des acteurs "bankables", c’est-à-dire sur le seul nom desquels on peut monter le financement d’un film - sans pour autant garantir son succès. S’il dédouane plutôt un Depardieu, qui accepte de jouer gratuitement dans un film comme "Mammuth", il pointe du doigt Dany Boon,"ce chantre de la France profonde qui vit à Los Angeles". Le comédien le mieux payé de France a touché 3,5 millions d’euros pour "Un Plan parfait", "dont les entrées ne seront pas suffisantes pour payer son salaire" note Vincent Maraval. Qui se demande aussi pourquoi "un Daniel Auteuil, dont les quatre derniers films représentent des échecs financiers de taille, continue à toucher des cachets de 1,5 million d’euros". "Dix fois moins de recettes, cinq fois plus de salaire, telle est l’économie du cinéma français", résume Maraval, avec des comparaisons chocs : "Benicio Del Toro, pour le Che, a touché moins que François-Xavier Demaison dans n’importe lequel des films dans lesquels il a joué." "Le seul scandale, le voilà : les acteurs français sont riches de l’argent public et du système qui protège l’exception culturelle."
Une bulle qui menace d’exploser
"Ce que le texte de Maraval ne dit pas, nous confie un professionnel, c’est que les agents des comédiens sont en grande partie responsables de cette dérive. Ils touchent 10 % du cachet de leur client. Ils s’entendent sur la valeur des acteurs et sont d’un cynisme absolu face aux producteurs." Ces derniers doivent alors gonfler le budget d’un film ou sacrifier les autres salaires, comme le souligne Sam Karmann, comédien français "anonyme", sur le site lemague.net : "pour faire en sorte que le film se fasse, toute la chaîne [techniciens, seconds rôles] fait des efforts pendant que les "stars" prennent leurs cachets." "Comme partout dans la société(...) rien ne va plus quand "le patron-vedette" gagne 1 million d’euros tandis que "l’acteur-ouvrier" gagne le smic."
Le critique de cinéma Jean-Michel Frodon a également réagi sur Slate.fr, en mettant en garde : "La diatribe de Maraval est de nature à alimenter l’argumentaire de ceux qui veulent une destruction de l’ensemble du système au nom d’une logique ultralibérale (cf. les actuelles pressions de Bruxelles) ou ultra-centralisatrice (cf. les pressions de Bercy relayées par certains élus). [ ]" Mais l’ancien rédacteur en chef des "Cahiers du Cinéma" admet que l’augmentation des canaux de financement a engendré une "explosion" du nombre de films français produits chaque année, dont certains, "inutiles", marginalisent "sans cesse davantage ceux pour lesquels étaient à l’origine conçus" ces dispositifs.
"Le meilleur système de soutien au cinéma du monde est perverti. Il y a une bulle du cinéma français qui, comme la bulle Internet, menace d’exploser", nous confirme en écho Philippe Reynaert, directeur de Wallimage, le fonds audiovisuel wallon. Car le texte de Vincent Maraval concerne aussi la Belgique, où les coproductions avec la France sont nombreuses. C’est le cas des deux derniers films avec Dany Boon, "Un plan parfait" et "Astérix et Obélix : Au Service de sa Majesté", ou de son prochain film, "Supercondriaque" (avec l’autre "bankable" Kad Merad), où sa quadruple casquette d’acteur, réalisateur, scénariste et coproducteur lui fera cumuler des revenus bien au-delà de ses trois millions d’euros de cachet. Mais le patron de Wallimage nuance les effets collatéraux de l’inflation des budgets français : "Si une production française vient chez nous avec beaucoup d’argent, cela augmente les dépenses sur notre territoire. L’impact négatif est dans l’autre sens : quand un film belge cherche un partenaire français, l’économie du projet tombe dans la spirale dénoncée par Maraval. Côté francophone, on ne peut plus faire de film en dessous de 5 millions, là où en Flandre, la moyenne reste entre 2 et 3 millions : ils ne subissent pas l’impact des salaires des acteurs français."
Problème moral
Patrick Quinet, producteur belge et président de l’Union des producteurs de films francophones, est également "d’accord" avec Maraval. "Et je ne peux pas ne pas faire un parallèle entre son texte et les dérives du tax shelter [belge]", poursuit-il : "En France, l’argent public contribue au gros cachet des acteurs, en Belgique au rendement des investisseurs, alors qu’on assiste à un effondrement des recettes." " Il y a un problème moral", ajoute Philippe Reynaert. "Alors qu’on demande à tous les secteurs de l’économie de faire des efforts, cela va finir par choquer que des films pour lesquels on paie des acteurs des millions, via du soutien public, perdent de l’argent. La France, comme nous et d’autres pays, défend les mécanismes d’aide publique au nom de la création. Mais payer trois millions d’euros un comédien, est-ce défendre la diversité culturelle ? Le système français et le tax shelter sont de bons systèmes, mais ils sont menacés par les exagérations d’une poignée de gens." La tribune de Vincent Maraval fera-t-elle office d’électrochoc salutaire ?
denim a écrit:Tolkien.... Silmarillion...Sauron...White Council...Galadriel...Saruman...elfes...Dol Guldur...The Hobbit...Gandalf...Erebor...Smaug.
ben putain...et après on dit que c'est les arabes qui foutent la merde...y en a pas un dans la liste.
Cortese a écrit:Des stars de Hollywood ont tourné un spot (plans en noir et blanc) dégoulinant de "bien-pensance" pour demander un plan contre la vente d'armes aux USA. "The Daily Sheeple" leur a répondu en intercalant des plans des films de ces mêmes stars. Demandez plutôt l'arrêt de l'ultra-violence ultra-lucrative au cinéma et à la télé. Avec Jamie Foxx, Jason Bateman, Paul Rudd, Beyonce Knowles, Amy Poehler, Jeremy Renner, Amanda Pete, Jon Hamm, Carla Gugino, Jessica Alba, Reese Witherspoon, Rashida Jones, Will Ferrell, Sarah Silverman, Aziz Ansari, John Legend, Olivia Munn, Kathryn Hahn, Julianne Moore, Busy Phillips, Jennifer Garner, John Slattery, Nick Offermann, Chris Rock, Cameron Diaz, Courtney Cox, Christina Applegate, Zooey Deschanel, Steve Carrell, Adam Scott, Ellen Degeneres, Mark Ruffalo, Kate Hudson, Peter Dinklage, Jennifer Aniston, Elizabeth Banks, Max Greenfeld,Gwyneth Paltrow, Conan Obrien, Aubrey Plaza, Debra Messing, Megan Mullaly, Jennifer Westfeldt, Selena Gomez, Michelle Williams, Chris Paul, Victor Cruz
Hugues a écrit:Intouchables (choisi pour représenter la France, un choix clairvoyant !) passe à la trappe.
Waddle a écrit:Hugues a écrit:Intouchables (choisi pour représenter la France, un choix clairvoyant !) passe à la trappe.
Genie a écrit:J'ai vu Chinatown de Polanski. J'ai bien apprécié.
Genie a écrit:J'ai vu Chinatown de Polanski. J'ai bien apprécié.
Hugues a écrit:Genie a écrit:J'ai vu Chinatown de Polanski. J'ai bien apprécié.
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Hugues
Shunt a écrit:
Apparemment, il lui restait des rushes du précédent
Cortese a écrit:Shunt a écrit:
Apparemment, il lui restait des rushes du précédent
Pour une fois qu'on a un réalisateur qui filme le sentiment amoureux avec le lyrisme qui sied à une ivresse des sens et des idées, au lieu de le filmer comme un mixte entre une pub pour une cuisine Mobalpa et un porno, on va pas se plaindre.
Shunt a écrit:Cortese a écrit:Shunt a écrit:
Apparemment, il lui restait des rushes du précédent
Pour une fois qu'on a un réalisateur qui filme le sentiment amoureux avec le lyrisme qui sied à une ivresse des sens et des idées, au lieu de le filmer comme un mixte entre une pub pour une cuisine Mobalpa et un porno, on va pas se plaindre.
Le plan des amoureux sur le quai de la Seine, on dirait une pub pour Meetic. Quant à l'allégorie du manège, certains réalisateurs en usent et en abusent...
sccc a écrit:Tu pensais quoi déjà de "Tree of life" (pas envie de me retaper tout le topic).
Hugues a écrit:Pour le reste, this is your loss, not ours.. C'est dommage de ne pas gratter un peu plus sous les apparences (parce qu'excuse moi, mais ton analyse réactionnaire sur la famille, alors même qu'on parle du Texas de 1950, tu es tellement capable de mieux...)
Et d'être ainsi capable de justifier d'avance la valeur d'un film à partir d'un montage publicitaire (parce que, forcément, tu as déjà un avis établi visiblement et je t'en sens incapable d'en changer)
Shunt a écrit:
The Tree of Life ne parle pas que du Texas des années 50 mais d'un quinqua blasé dans son building déshumanisé de verre et d'acier qui se repasse le film idéalisé de son enfance dans une nature luxuriante, en apprenant la mort de sa mère (on notera au passage la complexité du jeu d'opposition). Pour en arriver à la conclusion que les liens du sang, c'est plus fort que tout, et que ceux qu'on prenait pour des vieux cons finalement c'était dans le fond des mecs bien braves. Il y a aussi un dinosaure en CGI qui regarde un autre dinosaure crever.
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