Modérateurs: Garion, Silverwitch
Capet a écrit:Ah mais je dis pas que c'est mieux ou moins bien : je dis juste que ce terme de "normal" comme ses 16 "moi président" sont des trucs pour remporter la mise. Et Hollande a été particulièrement efficace sur cette campagne électorale.
Tarod a écrit:Je ne suis pas d'accord, mais c'est pas grave
Garion a écrit:A mon avis, il aurait gagné haut la main les primaires, tout le monde attendait un économiste vu la situation mondiale et ses compétences dans le domaine (il a quand même été proche du prix Nobel).
Garion a écrit:J'ai un peu du mal à comprendre la colère des syndicats face à la non-nationalisaion de l'usine de Mital à Florange.
A partir du moment où mital a accepté de ne pas faire de plan social et désinvestir de l'argent. Je ne comprend ps pourquoi on devrait nationaliser.
Maverick a écrit:J'ai du mal à en vouloir à Mittal qui finalement ne fait qu'utiliser les règles que nos hommes politiques ont rédigées ou acceptées.
La grosse majorité de nos hommes politiques sont pour l'UE qui prône le libéralisme économique (notamment en interdisant les restrictions aux mouvements de capitaux avec le monde entier), faut pas s'étonner après de voir notre industrie partir en lambeaux.
Capet a écrit:DCP a écrit:En fait, c'est quoi un président normal ? On a des exemples de présidents "normaux" ? Ou cela était-il juste de la rhétorique pour dire "différent de Sarkozy qui était anormal" ?
Oui il a appuyé sur ça pour se faire élire, parce qu'il est de notoriété publique maintenant qu'une grande partie des français ont voté pour lui par défaut, le rejet de Sarko était net...
Le problème c'est qu'ensuite il faut assumer ce qu'on a dit/promis et là des fois ça passe pas aussi bien.
Tarod a écrit:Je pense que le "normal" est bien réel, c'est un président du genre Vème république assez classique.
Garion a écrit:J'ai un peu du mal à comprendre la colère des syndicats face à la non-nationalisaion de l'usine de Mital à Florange.
A partir du moment où mital a accepté de ne pas faire de plan social et désinvestir de l'argent. Je ne comprend ps pourquoi on devrait nationaliser.
Sylex a écrit:Maverick a écrit:J'ai du mal à en vouloir à Mittal qui finalement ne fait qu'utiliser les règles que nos hommes politiques ont rédigées ou acceptées.
La grosse majorité de nos hommes politiques sont pour l'UE qui prône le libéralisme économique (notamment en interdisant les restrictions aux mouvements de capitaux avec le monde entier), faut pas s'étonner après de voir notre industrie partir en lambeaux.
Perso je crois qu'il faudrait en vouloir autant aux uns et aux autres.
Je t'avoue que je suis ce conflit d'assez loin et que je n'en sais donc pas assez pour émettre un jugement sur cette histoire. Mittal est peut-être un beau salaud mais au final, il ne fait qu'utiliser les lois mises à sa disposition.Sylex a écrit:Maverick a écrit:J'ai du mal à en vouloir à Mittal qui finalement ne fait qu'utiliser les règles que nos hommes politiques ont rédigées ou acceptées.
La grosse majorité de nos hommes politiques sont pour l'UE qui prône le libéralisme économique (notamment en interdisant les restrictions aux mouvements de capitaux avec le monde entier), faut pas s'étonner après de voir notre industrie partir en lambeaux.
Perso je crois qu'il faudrait en vouloir autant aux uns et aux autres.
Maverick a écrit:Je t'avoue que je suis ce conflit d'assez loin et que je n'en sais donc pas assez pour émettre un jugement sur cette histoire. Mittal est peut-être un beau salaud mais au final, il ne fait qu'utiliser les lois mises à sa disposition.Sylex a écrit:Perso je crois qu'il faudrait en vouloir autant aux uns et aux autres.Maverick a écrit:J'ai du mal à en vouloir à Mittal qui finalement ne fait qu'utiliser les règles que nos hommes politiques ont rédigées ou acceptées.
La grosse majorité de nos hommes politiques sont pour l'UE qui prône le libéralisme économique (notamment en interdisant les restrictions aux mouvements de capitaux avec le monde entier), faut pas s'étonner après de voir notre industrie partir en lambeaux.
Encore une fois Sylex, il n'y a pas de morale dans l'histoire.Sylex a écrit:Maverick a écrit:Je t'avoue que je suis ce conflit d'assez loin et que je n'en sais donc pas assez pour émettre un jugement sur cette histoire. Mittal est peut-être un beau salaud mais au final, il ne fait qu'utiliser les lois mises à sa disposition.Sylex a écrit:Perso je crois qu'il faudrait en vouloir autant aux uns et aux autres.Maverick a écrit:J'ai du mal à en vouloir à Mittal qui finalement ne fait qu'utiliser les règles que nos hommes politiques ont rédigées ou acceptées.
La grosse majorité de nos hommes politiques sont pour l'UE qui prône le libéralisme économique (notamment en interdisant les restrictions aux mouvements de capitaux avec le monde entier), faut pas s'étonner après de voir notre industrie partir en lambeaux.
C'est trop facile de le voir comme ça (je ne parle pas pour toi mais pour lui), de se dissimuler derrière "les règles du jeu".
Les zones grises de ces "règles" sont ainsi exploitées par les puissants, eux seuls profitent; ils en sont d'ailleurs les créateurs, les promoteurs. Qu'ils soient politiques, grands industriels, fianciers, ... .
On appelle ça par exemple "optimisation fiscale" (terme abject très à la mode), évasion fiscale, délocalisation, subvention, niche fiscale, ... .
C'est quand même une histoire de morale, à la base.
C'est terrible ce que le capital a endormi les esprits.
Florange : ArcelorMittal inflige un camouflet à Matignon
Au lendemain de l'allocution du Premier ministre sur l'accord conclu avec le sidérurgiste, ArcelorMittal retire sa demande de financement à Bruxelles pour le projet Ulcos.
Pris dans un véritable imbroglio, Matignon tente de faire bonne figure, mais ArcelorMittal vient d'asséner un coup très dur à l'exécutif : en retirant ce matin sa demande de financement à Bruxelles pour lancer le projet Ulcos (« Ultra Low Carbon Dioxide Steelmaking ») qui vise à transformer le site lorrain en usine de captage de CO2), le groupe réduit à néant les derniers espoirs de voir redémarrer un jour la filière liquide en Lorraine. Mais surtout il piétine l'accord signé il y a quelques jours avec l'exécutif en remettant aux calendes grecques le projet.
La lettre est arrivée ce matin, explique-t-on à Bruxelles... Une missive dans laquelle, le groupe « a informé la Commission qu'il retire le projet Ulcos à cause de difficultés techniques », a indiqué Isaac Valero, porte-parole de la Commissaire en charge du Climat Connie Hedegaard.
A Matignon, on tente d'expliquer ce revirement : « la première conception » du projet Ulcos « rencontre de réelles difficultés technologiques, mais nous avons obtenu d'ArcelorMittal qu'il ne soit pas abandonné », expliquent les services du Premier ministre. Ils précisent également que l'accord est « toujours valable ». Et au groupe sidérurgique de souligner que : « ce qui a été annoncé par la Commission Européenne est en parfaite cohérence avec ce qui figure dans l'accord signé avec le gouvernement français. »
Chez les syndicats c'est la colère qui l'emporte, jeudi matin. ArcelorMittal « a enfumé tout le monde », a lancé Edouard Martin, délégué CFDT, à Florange. Cette annonce signe « l'arrêt de mort de la filière liquide », a-t-il ajouté. Depuis la signature de l'accord, les salariés redoublaient de méfiance vis-à-vis des promesses d'ArcelorMittal. Voilà qui devrait confirmer leurs inquiétudes sur les velléités du sidérurgiste à respecter ses promesses.
Il incombe désormais à l'exécutif d'expliquer la volte-face du sidérurgiste. D'autant que dans l'accord signé vendredi, ArcelorMittal a promis de poursuivre ses recherches sur le projet Ulcos, jugé « important pour développer de nouvelles solutions mieux adaptées aux enjeux du changement climatique ». L'accord stipulait toutefois que « l'état actuel des résultats de la recherche ne permet pas de passer directement sur le démonstrateur industriel de Florange ».
Un projet prioritaire
Présenté comme le moyen de maintenir l'activité d'un des hauts-fourneaux de Florange, le projet Ulcos était pourtant en tête de liste à Bruxelles. La Commission européenne le considérait depuis quelques jours comme prioritaire pour recevoir un financement européen. « Il est presque certain que la France recevra une aide financière de notre part », expliquait aux « Echos » une source européenne, il y a quelques jours.
Aujourd'hui quasiment enterré, le projet Ulcos pourrait être présenté à nouveau à la Commission l'année prochaine. Mais à Bruxelles on indique déjà qu'« il y aura peu être moins de fonds alloués lors du deuxième appel à financements ». Pourtant la facture est conséquente : environ 600 millions d'euros pour réaliser l'intégralité du projet.
Fin octobre, Ulcos était classé huitième et dernier sur une liste de projets retenue par le programme spécial NER300, qui veut favoriser les projets sobres en carbone. Mais en trois semaines de temps, ce fut une hécatombe: les quatre projets britanniques, et ceux envisagés en Pologne et aux Pays-Bas ont été mis de côté, faute de financements par les pouvoirs publics concernés. « Ils n'en faisaient pas une priorité, au contraire de la France », assure une source européenne. Ulcos était donc passé en tête de liste...
Waddle a écrit:Encore une fois Sylex, il n'y a pas de morale dans l'histoire.Sylex a écrit:Maverick a écrit:Je t'avoue que je suis ce conflit d'assez loin et que je n'en sais donc pas assez pour émettre un jugement sur cette histoire. Mittal est peut-être un beau salaud mais au final, il ne fait qu'utiliser les lois mises à sa disposition.Sylex a écrit:Perso je crois qu'il faudrait en vouloir autant aux uns et aux autres.Maverick a écrit:J'ai du mal à en vouloir à Mittal qui finalement ne fait qu'utiliser les règles que nos hommes politiques ont rédigées ou acceptées.
La grosse majorité de nos hommes politiques sont pour l'UE qui prône le libéralisme économique (notamment en interdisant les restrictions aux mouvements de capitaux avec le monde entier), faut pas s'étonner après de voir notre industrie partir en lambeaux.
C'est trop facile de le voir comme ça (je ne parle pas pour toi mais pour lui), de se dissimuler derrière "les règles du jeu".
Les zones grises de ces "règles" sont ainsi exploitées par les puissants, eux seuls profitent; ils en sont d'ailleurs les créateurs, les promoteurs. Qu'ils soient politiques, grands industriels, fianciers, ... .
On appelle ça par exemple "optimisation fiscale" (terme abject très à la mode), évasion fiscale, délocalisation, subvention, niche fiscale, ... .
C'est quand même une histoire de morale, à la base.
C'est terrible ce que le capital a endormi les esprits.
Et quand tu dis que c'est facile de se "dissimuler" derrière les règles du jeu, jusqu'à preuve du contraire, nous n'avons pas le point de vue ou les arguments de Mittal. Seul compte la réalité. La réalité c'est qu'il ne fait rien d'illégal, et qu'il veut arrêter quelque chose qui n'est pas rentable ou moins rentable que prévu.
Si le gouvernement ne fait rien pour changer ça, pourquoi en vouloir à l'individu plus qu'au legislateur?
Tarod a écrit:Waddle a écrit:Encore une fois Sylex, il n'y a pas de morale dans l'histoire.Sylex a écrit:Maverick a écrit:Je t'avoue que je suis ce conflit d'assez loin et que je n'en sais donc pas assez pour émettre un jugement sur cette histoire. Mittal est peut-être un beau salaud mais au final, il ne fait qu'utiliser les lois mises à sa disposition.Sylex a écrit:Perso je crois qu'il faudrait en vouloir autant aux uns et aux autres.Maverick a écrit:J'ai du mal à en vouloir à Mittal qui finalement ne fait qu'utiliser les règles que nos hommes politiques ont rédigées ou acceptées.
La grosse majorité de nos hommes politiques sont pour l'UE qui prône le libéralisme économique (notamment en interdisant les restrictions aux mouvements de capitaux avec le monde entier), faut pas s'étonner après de voir notre industrie partir en lambeaux.
C'est trop facile de le voir comme ça (je ne parle pas pour toi mais pour lui), de se dissimuler derrière "les règles du jeu".
Les zones grises de ces "règles" sont ainsi exploitées par les puissants, eux seuls profitent; ils en sont d'ailleurs les créateurs, les promoteurs. Qu'ils soient politiques, grands industriels, fianciers, ... .
On appelle ça par exemple "optimisation fiscale" (terme abject très à la mode), évasion fiscale, délocalisation, subvention, niche fiscale, ... .
C'est quand même une histoire de morale, à la base.
C'est terrible ce que le capital a endormi les esprits.
Et quand tu dis que c'est facile de se "dissimuler" derrière les règles du jeu, jusqu'à preuve du contraire, nous n'avons pas le point de vue ou les arguments de Mittal. Seul compte la réalité. La réalité c'est qu'il ne fait rien d'illégal, et qu'il veut arrêter quelque chose qui n'est pas rentable ou moins rentable que prévu.
Si le gouvernement ne fait rien pour changer ça, pourquoi en vouloir à l'individu plus qu'au legislateur?
Tout à fait d'accord, il ne fait rien d'illégal d'ailleurs si il le faisait Mittal serait devant les tribunaux. Le problème c'est qu'on parle de promesses, de blabla mais pas de contrats, or ce sont les contrats qui ont une réelle valeur devant un tribunal.
Sylex a écrit:Encore une fois c'est une question de morale.
La réalité c'est qu'un industriel milliardaire peut se payer la tête du peuple comme il l'entend, qu'on peut sacrifier en toute impunité le bien commun en se réfugiant derrière l'argument de droit; droit qui se trouve manipulé par la caste à laquelle appartient le peuple.
Ce pouvoir en place se retrouve ainsi confronté avec la contradiction fondamentale entre sa position affichée "de gauche", et la soumission totale qu'il consent au pouvoir capitaliste qui n'a quasiment aucune contrainte.
Et après ça il faudrait encore consentir des concessions pour défendre la "compétitivité". Quel scandale.
Tarod a écrit:Ce secteur est assez important mais les hauts fourneaux à l'intérieur des terres ça n'a pas beaucoup d'avenir, on disait ça il y a 10ans déjà.
Je trouve qu'on fait quand même beaucoup de bruit avec ce site alors qu'il n'y aura pas de plan social, pendant ce temps il y a d'autres secteurs vraiment en difficulté et des secteurs prometteurs qui méritent d'avantage d'attention.
Capet a écrit:Après tout le gouvernement fait ce qu'il veut, moi ce qui m'ennuie c'est qu'on joue avec un secteur stratégique comme l'est la sidérurgie. On imaginerait pas le même comportement s'il s'agissait d'une centrale nucléaire non ? Alors pourquoi le permet-on avec la sidérurgie ?
Si ce secteur c'est de la merde qu'on le dise vraiment !
Sylex a écrit: qu'on peut sacrifier en toute impunité le bien commun en se réfugiant derrière l'argument de droit; droit qui se trouve manipulé par la caste à laquelle appartient le peuple.
Tarod a écrit:Je trouve pas que ce soit si stratégique que ça, au 20ème siècle peut être mais actuellement plus vraiment. C'est un secteur qui a toujours de l'importance mais est-ce vital de conserver des haut fourneaux mal situés alors qu'on est en surcapacité? Je pense pas.
Tarod a écrit:Je trouve pas que ce soit si stratégique que ça, au 20ème siècle peut être mais actuellement plus vraiment. C'est un secteur qui a toujours de l'importance mais est-ce vital de conserver des haut fourneaux mal situés alors qu'on est en surcapacité? Je pense pas.
Tarod a écrit:Ce secteur est assez important mais les hauts fourneaux à l'intérieur des terres ça n'a pas beaucoup d'avenir, on disait ça il y a 10ans déjà.
Je trouve qu'on fait quand même beaucoup de bruit avec ce site alors qu'il n'y aura pas de plan social, pendant ce temps il y a d'autres secteurs vraiment en difficulté et des secteurs prometteurs qui méritent d'avantage d'attention.
Capet a écrit:C'est de la matière première et ça fait partie aussi de l'indépendance d'un pays.
silverwitch a écrit:Tarod a écrit:Je trouve pas que ce soit si stratégique que ça, au 20ème siècle peut être mais actuellement plus vraiment. C'est un secteur qui a toujours de l'importance mais est-ce vital de conserver des haut fourneaux mal situés alors qu'on est en surcapacité? Je pense pas.
Oui, si tu ne confonds pas stratégique et vital, stratégique et rentable à court terme. C'est à la fois stratégique, symbolique et politique. Ça participe à la définition d'une politique industrielle nationale. C'est donc vital, à moyen terme.
Kadoc a écrit:Capet a écrit:C'est de la matière première et ça fait partie aussi de l'indépendance d'un pays.
La matière première ce sont plutôt les minerais.
Tarod a écrit:silverwitch a écrit:Tarod a écrit:Je trouve pas que ce soit si stratégique que ça, au 20ème siècle peut être mais actuellement plus vraiment. C'est un secteur qui a toujours de l'importance mais est-ce vital de conserver des haut fourneaux mal situés alors qu'on est en surcapacité? Je pense pas.
Oui, si tu ne confonds pas stratégique et vital, stratégique et rentable à court terme. C'est à la fois stratégique, symbolique et politique. Ça participe à la définition d'une politique industrielle nationale. C'est donc vital, à moyen terme.
Une politique industrielle nationale c'est bien, mais l'acier c'est pas ce qui va mener l'industrie du 21ème siècle.
Mais si on veut rester au 20ème siècle on peut continuer à balancer du pognon là dedans
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