
Modérateurs: Garion, Silverwitch
Kôôl-x a écrit:denim a écrit:c'est quand même la classe ce vincent Peillon…c'est le pierre Mendes France des temps modernes.
pierrot distribuait du lait aux enfants à la récré et vincent voudrait distribuer des joints aux enfants à la récré.
magnifique…
Un peu de sémantique ; Peillon a parlé de dépénalisation, pas de légalisation. Comprends-tu la nuance ?
Marlaga a écrit:C'est vrai qu'il y a une nuance importante. La légalisation, c'est une action claire et honnête alors que la dépénalisation est hypocrite et démagogique.
Nicklaus a écrit:Chirac gaulliste.![]()
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Ouais_supère a écrit:Marlaga a écrit:C'est vrai qu'il y a une nuance importante. La légalisation, c'est une action claire et honnête alors que la dépénalisation est hypocrite et démagogique.
Non, moi je trouve ça humain, la dépénalisation, je trouve ça soucieux de l'autre.
"Ne le fais pas, je ne peux décemment pas te punir pour ça, mais ne le fais pas, je t'en prie, et je m'en remets à ta propre responsabilité, ta propre dignité".
Je trouve ça bien (sans envisager le cas précis du cannabis, mais d'une façon générale).
Feyd a écrit:Nicklaus a écrit:Chirac gaulliste.![]()
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"Vive le Liban libre", son coup de sang en Palestine contre les soldats israéliens qui l'empêchait d'aller où il veut, les essais nucléaires, le non-alignement aux USA pour la guerre en Irak, c'était pas du Gaullisme ça ?![]()
Ouais_supère a écrit:Marlaga a écrit:C'est vrai qu'il y a une nuance importante. La légalisation, c'est une action claire et honnête alors que la dépénalisation est hypocrite et démagogique.
Non, moi je trouve ça humain, la dépénalisation, je trouve ça soucieux de l'autre.
"Ne le fais pas, je ne peux décemment pas te punir pour ça, mais ne le fais pas, je t'en prie, et je m'en remets à ta propre responsabilité, ta propre dignité".
Je trouve ça bien (sans envisager le cas précis du cannabis, mais d'une façon générale).
BWT a écrit:Feyd a écrit:Nicklaus a écrit:Chirac gaulliste.![]()
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"Vive le Liban libre", son coup de sang en Palestine contre les soldats israéliens qui l'empêchait d'aller où il veut, les essais nucléaires, le non-alignement aux USA pour la guerre en Irak, c'était pas du Gaullisme ça ?![]()
C'est L'esprit Français plus que le gaullisme. A moins que François 1er fut gaulliste.
Marlaga a écrit:Ouais_supère a écrit:Marlaga a écrit:C'est vrai qu'il y a une nuance importante. La légalisation, c'est une action claire et honnête alors que la dépénalisation est hypocrite et démagogique.
Non, moi je trouve ça humain, la dépénalisation, je trouve ça soucieux de l'autre.
"Ne le fais pas, je ne peux décemment pas te punir pour ça, mais ne le fais pas, je t'en prie, et je m'en remets à ta propre responsabilité, ta propre dignité".
Je trouve ça bien (sans envisager le cas précis du cannabis, mais d'une façon générale).
Y a rien d'humain là-dedans. Si c'est interdit, pourquoi n'y aurait-il pas de punition ? S'il n'y a pas de punition, en quoi c'est interdit ?
C'est stupide et bancal. On n'ose pas aller jusqu'à la légalisation pure et simple, alors on fait un peu plaisir à tout le monde en proposant de dépénaliser. Mais c'est de l'hypocrisie. Du consensus mou, qui n'a aucune action contre les mafias du trafic ni contre les ravages sur la santé publique. Bref, on ne résout pas le problème, on fait juste semblant de s'en préoccuper.
Tarod a écrit:cependant comme tu dis les trafics (et toute la violence que cela engendre) sont toujours là.
Capet a écrit:Pourquoi parler de tout répressif à droite ? C'est une politique de continuité depuis des dizaines d'années... Quand la droite n'était pas au commandes y'avait pas de répression ?
Tarod a écrit:Capet a écrit:Pourquoi parler de tout répressif à droite ? C'est une politique de continuité depuis des dizaines d'années... Quand la droite n'était pas au commandes y'avait pas de répression ?
Bien sûr qu'il y a aussi de la répression pendant que la gauche est au pouvoir, cependant la droite met tout ce qu'elle a pour faire que ça ne change pas...
Capet a écrit:Je vois donc pas pourquoi sur les drogues elle ne pourrait pas se positionner clairement et aller contre le tout répressif.
DCP a écrit:C'est marrant, en Suisse, on a une politique de drogue des 4 piliers (prévention, thérapie, répression, réduction des risques)
qui fonctionne plutôt bien et qui fait l'objet d'un consensus entre les principales formations politiques et la drogue n'est generalement plus un sujet à polémiques, a part certaines fois pour des enjeux purement locaux.
DCP a écrit:C'est marrant, en Suisse, on a une politique de drogue des 4 piliers (prévention, thérapie, répression, réduction des risques)
qui fonctionne plutôt bien et qui fait l'objet d'un consensus entre les principales formations politiques et la drogue n'est generalement plus un sujet à polémiques, a part certaines fois pour des enjeux purement locaux.
Feyd a écrit:Nicklaus a écrit:Chirac gaulliste.![]()
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"Vive le Liban libre", son coup de sang en Palestine contre les soldats israéliens qui l'empêchait d'aller où il veut, les essais nucléaires, le non-alignement aux USA pour la guerre en Irak, c'était pas du Gaullisme ça ?![]()
J'ai une immense estime pour de Gaulle. Adversaires, nous l'avons été, et l'affrontement a forgé le respect mutuel. Quand il est revenu au pouvoir, en 1958, je savais qu'il serait redoutable, mais la stature historique du personnage me donnait confiance sur le long terme. Chef militaire, c'est lui qui nous a porté les coups les plus durs. Sans doute lui fallait-il créer une situation moins favorable au Front de libération nationale, pour aller ensuite à la paix. Mais, à la différence d'autres, de Gaulle voyait plus juste et plus loin, à vingt ou trente ans de distance. Il dominait la perspective stratégique. Les intérêts de la France, il les a défendus, du moins tant qu'il a pu. Pas au point, cependant, de s'aveugler sur les réalités. Il a eu ce courage qu'ont peu de dirigeants d'aller contre l'avis de la majorité, celle des pieds-noirs en l'occurrence. Sans lui, nous aurions un jour conquis notre indépendance - le vent de l'Histoire soufflait en ce sens - mais à quel prix, pour la France et pour nous?
De prime abord, l'homme avait la solennité d'une statue de l'Histoire. Un peu distant, guindé par le protocole, le ton, au bout de deux à trois minutes, prit un tour d'une chaleur exceptionnelle. J'ai plaidé la cause de Tito. Echange laborieux, mais il a fini par se rendre à mes raisons. Je souhaitais un retrait anticipé de l'armée française d'Algérie et la coopération de la France pour développer une activité de chantiers navals à Mers el-Kébir. Il a consenti à tout. "A mon tour, dit-il. Je veux renouer avec les pays arabes, et surtout il y a un homme qui m'intéresse, c'est Nasser." Il savait, bien entendu, que je n'aurais aucune difficulté à les mettre en contact. Nasser a d'ailleurs saisi la balle au bond: "Dis à de Gaulle qu'il est invité officiellement au Caire. A lui de choisir une date!" A Champs, le Général avait abordé une question capitale pour lui: "J'ai besoin d'une Algérie forte, mais aussi d'une France forte, qui ne subisse pas la loi des Etats-Unis. Puis-je compter sur vous?" Pour moi, c'était l'évidence. De son côté, il a joué à fond la carte de la stabilité en Algérie, du moins tant que j'ai été en fonctions. Il m'avait proposé de venir à Paris l'année suivante, en 1965, pour y signer les accords auxquels nous étions parvenus à propos du pétrole. "Les Français doivent apprendre à vous considérer comme un chef d'Etat. Nous remonterons ensemble les Champs-Elysées." Le coup d'Etat de Boumediene - dont je connaissais les intentions et que j'aurais pu faire arrêter vingt fois - eut raison de ce projet, comme de la conférence afro-asiatique en préparation à Alger, et qui promettait d'être un second Bandung. Du fond de ma prison, j'ai appris que de Gaulle était intervenu auprès de Boumediene, par la voix de Jean de Broglie, alors secrétaire d'Etat, pour que j'aie la vie sauve. De Gaulle n'était pas un politicien. Il avait cette dimension universelle qui fait trop souvent défaut aux dirigeants actuels.
DCP a écrit:C'est marrant, en Suisse, on a une politique de drogue des 4 piliers (prévention, thérapie, répression, réduction des risques)
qui fonctionne plutôt bien et qui fait l'objet d'un consensus entre les principales formations politiques et la drogue n'est generalement plus un sujet à polémiques, a part certaines fois pour des enjeux purement locaux.
Kôôl-x a écrit:L'autoroute de Bâle à Chiasso.
silverwitch a écrit:DCP a écrit:C'est marrant, en Suisse, on a une politique de drogue des 4 piliers (prévention, thérapie, répression, réduction des risques)
qui fonctionne plutôt bien et qui fait l'objet d'un consensus entre les principales formations politiques et la drogue n'est generalement plus un sujet à polémiques, a part certaines fois pour des enjeux purement locaux.
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Mais qu'est-ce qui ne marche pas, en Suisse ?
DCP a écrit:C'est marrant, en Suisse, on a une politique de drogue des 4 piliers (prévention, thérapie, répression, réduction des risques)
qui fonctionne plutôt bien et qui fait l'objet d'un consensus entre les principales formations politiques et la drogue n'est generalement plus un sujet à polémiques, a part certaines fois pour des enjeux purement locaux.
Tarod a écrit:Capet a écrit:Je vois donc pas pourquoi sur les drogues elle ne pourrait pas se positionner clairement et aller contre le tout répressif.
Parce que ce sujet est nucléaire, quand on l'évoque tout ce qu'on entend en face c'est "irresponsabilité", "incompétence", "perte de repères moraux" et que ça fini par l'emporter...
zolthar a écrit:DCP a écrit:C'est marrant, en Suisse, on a une politique de drogue des 4 piliers (prévention, thérapie, répression, réduction des risques)
qui fonctionne plutôt bien et qui fait l'objet d'un consensus entre les principales formations politiques et la drogue n'est generalement plus un sujet à polémiques, a part certaines fois pour des enjeux purement locaux.
Mouais Genève fait partie des villes européennes où il y a la plus forte consommation de cocaïne ... les prix n'ont jamais été aussi bas, les produits jamais aussi facilement accessibles (et hors de tout contrôle)![]()
Demande aux Lausannois ce qu'ils pensent des scènes ouvertes de St-Laurent ... ou rappelle-toidu Letten à ZH ... Le consensus est d'une molesse qui, une fois encore, laissera un boulevard à Freysinger et ses copains ...
Vous vous rendez compte qu'Hollande a gagné la présidentielle malgré l'affaire Merah, malgré l'affaire du droit de vote des étrangers aux élections locales ? Comment être pessimiste dans ce pays qui a compris que les ultrariches, plutôt que les pauvres, les fonctionnaires ou les étrangers, étaient responsables de la crise, dans cette nation qui a rejeté, il y a cinq mois, le côté obscur de la force. S'il le veut, quand il le voudra, Hollande pourra s'appuyer sur des forces sociales profondes et positives.
la politique menée avec tous les autres Européens va précipiter la crise du système. Mais Hollande ne pourra bouger dans le bon sens qu'une fois le désastre accompli, mettons, à 4 millions de chômeurs. Il est élu pour cinq ans et, au rythme actuel, nous y serons avant. La cruelle vérité, c'est qu'aucune politique économique ne peut marcher si on laisse en l'état deux règles du jeu économique : l'euro et le libre-échange intégral.
Etes-vous devenu favorable à une sortie de l'euro ?
E.T. : C'est un sujet sur lequel j'ai longtemps hésité. Je pensais tout d'abord, dans les années 90, que l'euro était impossible ; puis je me suis résigné ; ensuite je me suis dit qu'un protectionnisme mené à l'échelle européenne pourrait rendre l'euro viable. Nous devons désormais accepter la réalité : l'euro ne marche pas, il est essentiellement producteur de dysfonctions - ici je suis d'accord avec les économistes anglo-saxons, de gauche ou de droite. La déroute de l'industrie française, notre entrée en déficit commercial massif sont le produit des années euro. Cette invention monétaire multiplie les aberrations : les taux d'intérêt montent dans les pays faibles alors qu'il y a une surabondance d'épargne sur les marchés. Comment les socialistes auraient-ils le temps de penser une politique industrielle si l'activité principale des gouvernements européens est de sauver une monnaie qui ne marche pas ?
L'euro ne marchera jamais. Il faut être lâche, corrompu ou schizophrène pour ne pas l'admettre - l'idéologie permet d'être les trois à la fois. La priorité, c'est la fin de l'euro. Il y a deux conditions pour que la présidence socialiste ne soit pas un désastre : sortir de l'euro et déclarer que des secteurs d'avenir technologiques, comme les énergies renouvelables, doivent être protégés comme les biens culturels.
Vous ne militez donc plus pour un protectionnisme européen ?
E.T. : Nous n'avons plus le temps d'y contraindre les Allemands. Après la fin de l'euro peut-être. Il y a une conséquence de la mondialisation que je n'avais pas vue venir - je ne suis pas le seul. Nous vivions un lieu commun : l'union fait la force, l'Europe sera plus puissante pour se défendre qu'un pays isolé. Mais la politique menée par l'Allemagne en Europe, ou par la Chine en Asie, montre que la globalisation ne jette pas, seulement ou même prioritairement, les émergents contre les développés. La globalisation conduit à l'affrontement entre voisins. Quand les Allemands mènent une politique de compression salariale pour abaisser le coût du travail, l'impact est nul sur l'économie chinoise, mais considérable pour ses partenaires de la zone euro. Quand la Chine manipule le yuan, c'est contre la Thaïlande, l'Indonésie ou le Brésil, ses concurrents en main-d'œuvre à bas coût. Ce que nous constatons, c'est une tendance des émergents à se battre entre eux et des développés à s'exterminer industriellement entre eux, avec comme objectif d'être le dernier à sombrer. Ce mécanisme a fait de la zone euro un piège, avec l'Allemagne, dont l'économie est la plus puissante, en renard dans le poulailler.
Il existe une névrose de l'Allemagne dans les classes supérieures françaises, un rapport de peur et d'envie. Son nom de code est «amitié franco-allemande». Dès que l'on commence à parler de l'Allemagne sur un mode pragmatique et réaliste, en termes de rapports de force, on est accusé d'antigermanisme. On a tout à fait le droit en France de critiquer les Anglais, les Américains, les Grecs ou les Italiens - soit dit en passant, nos proches culturels et nos véritables amis. Mais on ne peut plus rien dire des Allemands, considérant qu'ils pourraient en souffrir psychologiquement compte tenu de leur pénible histoire. En somme, l'Allemagne ayant massacré 6 millions de juifs, on ne peut plus la critiquer, elle a été sacralisée par la Shoah. C'est absurde, traitons l'Allemagne comme n'importe quel pays, admettons qu'elle se moque de nous : elle mène une politique strictement nationale, profite de l'euro qui nous interdit de dévaluer et de faire baisser notre coût du travail, elle renonce au nucléaire au prix d'un partenariat énergétique avec la Russie, en attendant une entente commerciale avec la Chine, le tout sans jamais consulter ses partenaires européens. Avec un allié économique comme l'Allemagne, nous n'avons plus besoin d'ennemi !
On peut même se demander si sa stratégie ne consiste pas à faire durer l'euro encore cinq ans, en espérant qu'en 2017 il n'y aura plus d'industrie française. J'avais d'ailleurs annoncé, au moment où chacun se posait la question, que les Allemands accepteraient la politique monétaire généreuse de Mario Draghi parce que le patronat allemand a parfaitement compris que, si l'euro disparaissait maintenant, l'industrie allemande aurait de gros problèmes.
Kadoc a écrit:La seule chose de sûre, c'est que le tout répressif de la droite ne fonctionne pas. Et de fait jusque là, on peut pas dire que les alternatives proposées à gauche soient pesées et réfléchies... La hauteur du débat ne dépasse pas une talonnette à Sarkozy.
Marlaga a écrit:Kadoc a écrit:La seule chose de sûre, c'est que le tout répressif de la droite ne fonctionne pas. Et de fait jusque là, on peut pas dire que les alternatives proposées à gauche soient pesées et réfléchies... La hauteur du débat ne dépasse pas une talonnette à Sarkozy.
J'aimerais bien qu'on me dise où est le tout-répressif dont on nous parle. Les gens se roulent des joints dans la rue, fument ça dans les parcs publics, les rues, les bars,...les dealers sont connus des services de police, les endroits où on peut acheter du shit sont parfaitement connus aussi de tout le monde. Si on voulait vraiment faire de la répression, on enverrait des flics partout où on sait que ça se passe et on arrêterait tout le monde. Actuellement, on a une législation sévère mais une application molle. Il n'y a pas de tout-répressif, et évidemment, le résultat est nul.
DCP a écrit:Je pense que souvent le "problème" ne vient pas de la police, mais de la justice. Quand tu arrêtes un mec et qu'il est relaché le jour même et qu'après il estc condamné à une petite amende ou à du sursis, cela n'incite pas les "criminels" à arrêter leurs activités. Si tu veux faire de la représsion, il faut que la police et la justice agisse dans ce sens.
silverwitch a écrit:DCP a écrit:Je pense que souvent le "problème" ne vient pas de la police, mais de la justice. Quand tu arrêtes un mec et qu'il est relaché le jour même et qu'après il estc condamné à une petite amende ou à du sursis, cela n'incite pas les "criminels" à arrêter leurs activités. Si tu veux faire de la représsion, il faut que la police et la justice agisse dans ce sens.
Encore faut-il que la prison telle qu'elle est incite les délinquants à s'amender ou que la peur de la prison incite les délinquants à mettre un terme à leurs activités délictueuses. Parce que depuis vingt ans au moins, le nombre de détenus ne cesse de croître...
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