Modérateurs: Garion, Silverwitch
Seb a écrit:Hugues a écrit:Tu vois l'auto défense comme éviter un risque.
Moi je le vois comme provoquer le risque.
Risque d'être abattu. Ou risque de tuer un homme sans que ça ait été nécessaire.
Non, je vois l'auto-défense comme le libre arbitre de quelqu'un qui se fait braquer et qui devrait avoir légitimement le droit de pouvoir faire autre chose que d'attendre de manière totalement passive en espérant une réaction sage de la personne en face de lui.
Neoflo a écrit:Hugues, si je comprends bien tu remets donc en cause la notion de légitime défense dans le droit ?
Hugues a écrit:Il faudrait tout de même te signaler, que "absolument pas dangereux" et "absolument pas en danger" c'est ta propre expression. A toi seul.
Toi seul l'a écrit. Moi jamais.
Pour ma part j'ai seulement écrit "le bijoutier n'était pas en danger", qui te cause de grands émois alors que ça ne veut pas dire plus que ce que je veux signifier dans le contexte : que dans une telle situation, sa vie n'était en principe pas menacée tant qu'il s'exécutait. Bien sûr il y avait un danger potentiel (c'est pour cela qu'on obéit devant une arme). Mais un danger immédiat non.
Et j'ajouterais, que je considère, que sa vie était menacée, en revanche à partir du moment où il est revenu avec une arme, c'est à dire à partir du moment où l'agresseur ne se sent plus en position de force. Tout comme un chien mort quand il se sent piégé.
Et que le bijoutier s'en sort bien.
Hugues
Hugues a écrit:En revanche si tu veux que l'on définisse ce qu'est la légitime défense vis à vis de la notion de danger, on peut dire que la légitime défense ne l'est "légitime", que quand l'inaction signifie autrement la mort.
Hugues a écrit:Neoflo a écrit:Hugues, si je comprends bien tu remets donc en cause la notion de légitime défense dans le droit ?
Non. Je n'ai parlé que des risques de se défendre. Pas de la légitime défense.
En revanche si tu veux que l'on définisse ce qu'est la légitime défense vis à vis de la notion de danger, on peut dire que la légitime défense ne l'est "légitime", que quand l'inaction signifie autrement la mort.
Etait-il dans une telle situation, avant de d'aller chercher son arme? On peut en douter.
Etait-il dans une telle situation, une fois l'arme saisie, au moment de tirer? L'enquête le dira. Mais en tout les cas si il était bien dans une telle situation, et si l'on admet le "on peut en douter" précédent, il aura provoqué lui-même cette situation de danger absolu qui l'oblige à tirer (ce qui n'a rien d'illégal, mais est moralement contestable*)
Hugues
*: dire ça n'excuse pas le fait de braquer avec arme hein... (des fois qu'on me chercherait des poux)
Fouad a écrit:Ce que tu as écrit est grotesque, ridicule.
Seb a écrit:Hugues a écrit:En revanche si tu veux que l'on définisse ce qu'est la légitime défense vis à vis de la notion de danger, on peut dire que la légitime défense ne l'est "légitime", que quand l'inaction signifie autrement la mort.
Mais ça, Hugues, on ne le sait jamais qu'a posteriori. Qui sait ce qu'il peut advenir ? Que le braqueur prenne peur ? Qu'il se braque parce que tu n'obéis pas comme tu le souhaiterais ? Qu'il interpréterait mal un de tes gestes ? Qui dit que sans son geste, ce n'est pas ce bijoutier qui aurait été dans la rubrique des faits divers : "un bijoutier tué à Paris, le suspect toujours en fuite" ?
Hugues a écrit:Fouad a écrit:Ce que tu as écrit est grotesque, ridicule.
Non! Ce que tu as compris de ce que j'ai écrit est grotesque, ridicule.
Une affaire d'incompréhension comme toujours!
(On fait la paix ? )
Hugues
Hugues a écrit:Neoflo a écrit:Hugues, si je comprends bien tu remets donc en cause la notion de légitime défense dans le droit ?
Non. Je n'ai parlé que des risques de se défendre. Pas de la légitime défense.
En revanche si tu veux que l'on définisse ce qu'est la légitime défense vis à vis de la notion de danger, on peut dire que la légitime défense ne l'est "légitime", que quand l'inaction signifie autrement la mort.
Etait-il dans une telle situation, avant de d'aller chercher son arme? On peut en douter.
Etait-il dans une telle situation, une fois l'arme saisie, au moment de tirer? L'enquête le dira. Mais en tout les cas si il était bien dans une telle situation, et si l'on admet le "on peut en douter" précédent, il aura provoqué lui-même cette situation de danger absolu qui l'oblige à tirer (ce qui n'a rien d'illégal, mais est moralement contestable*)
Hugues
*: dire ça n'excuse pas le fait de braquer avec arme hein... (des fois qu'on me chercherait des poux)
Neoflo a écrit:Hugues a écrit:Neoflo a écrit:Hugues, si je comprends bien tu remets donc en cause la notion de légitime défense dans le droit ?
Non. Je n'ai parlé que des risques de se défendre. Pas de la légitime défense.
Alors pourquoi as-tu directement attaqué ce sujet en indiquant que le bijoutier n'était en droit de rien ? Ce qui est possiblement faux pour la justice française.En revanche si tu veux que l'on définisse ce qu'est la légitime défense vis à vis de la notion de danger, on peut dire que la légitime défense ne l'est "légitime", que quand l'inaction signifie autrement la mort.
Etait-il dans une telle situation, avant de d'aller chercher son arme? On peut en douter.
Etait-il dans une telle situation, une fois l'arme saisie, au moment de tirer? L'enquête le dira. Mais en tout les cas si il était bien dans une telle situation, et si l'on admet le "on peut en douter" précédent, il aura provoqué lui-même cette situation de danger absolu qui l'oblige à tirer (ce qui n'a rien d'illégal, mais est moralement contestable*)
Hugues
*: dire ça n'excuse pas le fait de braquer avec arme hein... (des fois qu'on me chercherait des poux)
Encore une fois, tu pars sur un plan de morale et non de justice, dans le droit français, la légitime défense n'est pas lié à une notion de mort par exemple mais à une notion de danger, je ne vois donc pas en quoi le fait qu'il aille chercher (d'ailleurs comment sais-tu qu'il a eu besoin d'aller chercher ? c'est à dire de faire une action de déplacement) entre en considération puisque le danger était présent avant.
En allant ici dans un sens de moralité et non dans un sens de justice, tu agis pour moi exactement comme ceux qui sont horripilés que l'on puisse faire une enquête pour définir si il y a bien légitime défense ou pas.
Neoflo a écrit:Hugues a écrit:Neoflo a écrit:Hugues, si je comprends bien tu remets donc en cause la notion de légitime défense dans le droit ?
Non. Je n'ai parlé que des risques de se défendre. Pas de la légitime défense.
Alors pourquoi as-tu directement attaqué ce sujet en indiquant que le bijoutier n'était en droit de rien ? Ce qui est possiblement faux pour la justice française.En revanche si tu veux que l'on définisse ce qu'est la légitime défense vis à vis de la notion de danger, on peut dire que la légitime défense ne l'est "légitime", que quand l'inaction signifie autrement la mort.
Etait-il dans une telle situation, avant de d'aller chercher son arme? On peut en douter.
Etait-il dans une telle situation, une fois l'arme saisie, au moment de tirer? L'enquête le dira. Mais en tout les cas si il était bien dans une telle situation, et si l'on admet le "on peut en douter" précédent, il aura provoqué lui-même cette situation de danger absolu qui l'oblige à tirer (ce qui n'a rien d'illégal, mais est moralement contestable*)
Hugues
*: dire ça n'excuse pas le fait de braquer avec arme hein... (des fois qu'on me chercherait des poux)
Encore une fois, tu pars sur un plan de morale et non de justice, dans le droit français, la légitime défense n'est pas lié à une notion de mort par exemple mais à une notion de danger, je ne vois donc pas en quoi le fait qu'il aille chercher (d'ailleurs comment sais-tu qu'il a eu besoin d'aller chercher ? c'est à dire de faire une action de déplacement) entre en considération puisque le danger était présent avant.
En allant ici dans un sens de moralité et non dans un sens de justice, tu agis pour moi exactement comme ceux qui sont horripilés que l'on puisse faire une enquête pour définir si il y a bien légitime défense ou pas.
Fouad a écrit:Hugues a écrit:Neoflo a écrit:Hugues, si je comprends bien tu remets donc en cause la notion de légitime défense dans le droit ?
Non. Je n'ai parlé que des risques de se défendre. Pas de la légitime défense.
En revanche si tu veux que l'on définisse ce qu'est la légitime défense vis à vis de la notion de danger, on peut dire que la légitime défense ne l'est "légitime", que quand l'inaction signifie autrement la mort.
Etait-il dans une telle situation, avant de d'aller chercher son arme? On peut en douter.
Etait-il dans une telle situation, une fois l'arme saisie, au moment de tirer? L'enquête le dira. Mais en tout les cas si il était bien dans une telle situation, et si l'on admet le "on peut en douter" précédent, il aura provoqué lui-même cette situation de danger absolu qui l'oblige à tirer (ce qui n'a rien d'illégal, mais est moralement contestable*)
Hugues
*: dire ça n'excuse pas le fait de braquer avec arme hein... (des fois qu'on me chercherait des poux)
Décidément, c'est un festival ce soir....
Mais on revient au point de départ, avec le "moralement contestable", l'agressé passe du statut de victime à celui de coupable. Que ce soit avec le forcené dans l'école maternelle de Neuilly, khaled kelkal ou encore Mohamed Merah, y'a toujours un type de gauche pour crier à l'assassinat.
En fait avec les gens comme Hugues, je crois que le bijoutier aurait pu légitimement faire usage de son arme après avoir été abattu, car mort il est évident qu'il se serait agi de légitime défense.
Fouad a écrit:Seb a écrit:Hugues a écrit:En revanche si tu veux que l'on définisse ce qu'est la légitime défense vis à vis de la notion de danger, on peut dire que la légitime défense ne l'est "légitime", que quand l'inaction signifie autrement la mort.
Mais ça, Hugues, on ne le sait jamais qu'a posteriori. Qui sait ce qu'il peut advenir ? Que le braqueur prenne peur ? Qu'il se braque parce que tu n'obéis pas comme tu le souhaiterais ? Qu'il interpréterait mal un de tes gestes ? Qui dit que sans son geste, ce n'est pas ce bijoutier qui aurait été dans la rubrique des faits divers : "un bijoutier tué à Paris, le suspect toujours en fuite" ?
Si tel avait été le cas, ça n'aurait pas passionné Hugues, ni grand monde d'ailleurs. Cela arrive régulièrement, la rubrique des chiens écrasés a été remplacée par celle des faits divers tragiques (tué pour avoir refusé une cigarette). On trouve ça à la fin des quotidiens, cela fait quelques lignes habituellement.
Là cela fait la une des médias, passionne jusqu'aux bonnes consciences de F1-express car attention, ce n'est pas la victime qui est morte mais son agresseur : c'est beaucoup plus grave, l'état de droit est en cause, la patrie des droits de l'homme est en danger.
Fouad a écrit:http://lci.tf1.fr/france/faits-divers/braqueur-tue-a-paris-le-bijoutier-a-tire-au-moins-2-fois-7422854.html
Quelle honte de l'avoir placé en garde à vue. Ce pays ne tourne pas rond.
Fouad a écrit:
Là cela fait la une des médias, passionne jusqu'aux bonnes consciences de F1-express car attention, ce n'est pas la victime qui est morte mais son agresseur : c'est beaucoup plus grave, l'état de droit est en cause, la patrie des droits de l'homme est en danger.
Fouad a écrit:Mais c'est assez typique de la déliquescence de la France
Fouad a écrit:Ce pays ne tourne pas rond.
Fouad a écrit:Tu ne craches pas à la gueule des français, ben voyons...
Un type que j'invite à bouffer s'il commence à se plaindre et me dire que c'est dégueulasse, je le fous dehors un coup de pied au cul. Il serait bien de faire la même chose avec les gens de ton espèce.
Waddle a écrit:La France laisse quelques bougnoules originaires du Liban donner des leçons aux autres. C'est complètement foutu.
Hugues a écrit:- J'ai lu qu'il avait été cherché l'arme. Ca change quoi? Rien. Je m'en fiche. Tout ce que je dis c'est qu'il prend un risque pour lui même c'est tout ce que je voulais exprimer
Hugues a écrit:- Oui j'ai le droit d'exprimer le fait qu'il pouvait agir de façon à ce que ça se termine bien pour tout le monde. Alors qu'il a agi de façon à ce qu'il y ait un mort (ça aurait pu être l'agresseur comme ça aurait pu être lui)
Hugues a écrit:Mais d'un côté il y a un meurtre et de l'autre côté un vol.
Désolé, être un voleur ne donne pas le droit à ce que sa vie vale autant qu'un chien.
DCP a écrit:Le message de kool-x m'a fait penser à un message recent sur un autre sujet destiné à Cortese que je me permets de citer ici:
Fouad a écrit:
Par curiosité, et sans esprit mal placé, je serai curieux que tu me sortes cet attendu de justice. Qui m'étonne un peu j'avoue...
Donc si tu as une source fiable, pour ma culture juridique
Ouais_supère a écrit:Stef, t'es chiant
Hugues a écrit:Seb a écrit:Hugues a écrit:Un braquage, faire quelque chose même tout petit c'est s'exposer à plus de risque. Moi j'y ai perdu des dents par exemple
Le risque pour le braqueur, il l'a assumé en franchissant la porte. Pour la victime, en revanche, je ne vois pas pourquoi elle devrait assumer un risque si elle a la possibilité de l'éviter ou si, à tout le moins, elle pense pouvoir l'éviter.
Tu vois l'auto défense comme éviter un risque.
Moi je le vois comme provoquer le risque.
Risque d'être abattu. Ou risque de tuer un homme sans que ça ait été nécessaire.
C'est ce qui nous différencie Seb je pense
Hugues
silverwitch a écrit: À la place du bijoutier, peut-être que j'aurais fait la même chose, peut-être pas, comment savoir ? Si quelqu'un me menace avec une arme, il prend aussi le risque d'être la victime de la violence qu'il convoque, bien imprudemment.
Seb a écrit:Hugues a écrit:- J'ai lu qu'il avait été cherché l'arme. Ca change quoi? Rien. Je m'en fiche. Tout ce que je dis c'est qu'il prend un risque pour lui même c'est tout ce que je voulais exprimer
Heureusement qu'on a encore le droit de prendre des risques quand on sent sa vie menacée.
Hugues a écrit:- Oui j'ai le droit d'exprimer le fait qu'il pouvait agir de façon à ce que ça se termine bien pour tout le monde. Alors qu'il a agi de façon à ce qu'il y ait un mort (ça aurait pu être l'agresseur comme ça aurait pu être lui)
Seb a écrit:Hugues a écrit:Mais d'un côté il y a un meurtre et de l'autre côté un vol.
Désolé, être un voleur ne donne pas le droit à ce que sa vie vale autant qu'un chien.
On ne parle pas d'un voleur à la tire mais de quelqu'un qui met délibérément une arme sous le nez de sa victime. C'est ça qui change tout. En ce sens, c'est le voleur le premier qui a clairement montré qu'il était prêt à enfreindre le respect de la vie humaine. Tu inverses vraiment les rôles, Hugues.
"N'est pas pénalement responsable la personne qui, devant une atteinte injustifiée envers elle-même ou autrui, accomplit, dans le même temps, un acte commandé par la nécessité de la légitime défense d'elle-même ou d'autrui, sauf s'il y a disproportion entre les moyens de défense employés et la gravité de l'atteinte.
N'est pas pénalement responsable la personne qui, pour interrompre l'exécution d'un crime ou d'un délit contre un bien, accomplit un acte de défense, autre qu'un homicide volontaire, lorsque cet acte est strictement nécessaire au but poursuivi dès lors que les moyens employés sont proportionnés à la gravité de l'infraction."
Hugues a écrit:[Oui, j'inverse les rôles tout comme la justice française, belge, britannique, espagnole, italienne ...
Mais ça n'est pas le problème.
Le problème est: était-il suffisamment menacé pour qu'il n'y ait d'autre solution que d'abattre son agresseur.
Encore une fois, je l'écris. La façon dont tu raisonnes si elle devait être dans la loi ouvre une faille juridique. Un homicide volontaire serait possible : il suffirait de prétendre que la personne abattue était rentrée avec une arme. Aucune enquête, prenons de bonne foi les arguments du tireur.
A partir du moment où il y a un mort. La victime est la victime décédée, le suspect est le tireur. L'enquête doit être faite au sujet de son acte. Etait-il légitime?
Peu importe si auparavant la victime se moquait de la loi, chacun a le droit a la même protection et une enquête sur son décès.
Dès lors la seule chose à savoir c'est si la personne abattue menaçait directement son tireur.
Ou pour le dire en langage juridique telle que la loi française le décrit :
"N'est pas pénalement responsable la personne qui, devant une atteinte injustifiée envers elle-même ou autrui, accomplit, dans le même temps, un acte commandé par la nécessité de la légitime défense d'elle-même ou d'autrui, sauf s'il y a disproportion entre les moyens de défense employés et la gravité de l'atteinte.
N'est pas pénalement responsable la personne qui, pour interrompre l'exécution d'un crime ou d'un délit contre un bien, accomplit un acte de défense, autre qu'un homicide volontaire, lorsque cet acte est strictement nécessaire au but poursuivi dès lors que les moyens employés sont proportionnés à la gravité de l'infraction."
Soit comme je l'ai déjà écrit (et bien qu'on ait contesté, à tort semble-t-il mes propos) : les blessures menant à la mort de l'agresseur étaient-elles à la mesure de l'agression, cette agression mettait-elle autant en danger la personne qui s'est défendue que l'acte de défense a mis en danger la vie de l'agresseur.
La cour de Cassation a à plusieurs reprises dans ses jurisprudences explicité des choses qui me paraissent évidentes mais comme elles ne le sont pas à tous ici je les exprime:
L'agression doit être actuelle, injustifiée et réelle. La défense doit être nécesaire, concoitante et proportionnée à l'agression.
L'agression: actuelle : le danger est imminent. Injustifiée : une agression justifiée telle que celle des forces de l'ordre ne permet pas la légitime défense. Réelle: elle ne doit pas être supposée, putative.
La défense: nécessaire : il est impossible de se soustraire au danger. Concomitante : immédiateté de la réaction doit être immédiate, et non lorsque l'agresseur est en fuite ou par vengeance. Proportionnée à l'agression : il ne doit pas y avoir d'excès dans la riposte.
C'est le seul cas où le tireur est légitime à tirer.
Le danger était-il imminent : s'il exécutait les demandesdu braqueur le bijoutier était-il en risque avéré de mort ou blessures mettant la vie en danger dans les secondes à suivre?
Le danger était-il réel : si il exécutait les demandes du braqueur le bijoutier était-il en risque avéré de mort ou blessures mettant la vie en danger dans les secondes à suivre?
La défense était-elle nécessaire: si il exécutait les demandes du braqueur le bijoutier était-il en risque avéré de mort ou blessures mettant la vie en danger dans les secondes à suivre?
La défense était-elle proportionnée à l'agression: si il exécutait les demandes du braqueur le bijoutier était-il en risque avéré de mort ou blessures mettant la vie en danger dans les secondes à suivre?
On en revient toujours à la même question. Ce que l'enquête déterminera.
C'est ainsi être agressé ne donne pas tous les droits. Et je ne comprends pas que vous soyez choqués par une enquête ou une éventuelle mise en examen.
Hugues
Fouad a écrit:Se faire braquer par un type (connu des services de police pour des faits de violence d'après les médias) qui te met un flingue sur le crâne n'est absolument pas dangereux.
Tarod a écrit:Ces débats sur la légitime défense me rappellent ma première année de droit et c'est toujours pareil à chaque affaire du genre.
De toute façon j'ai jamais eu un avis tranché là dessus. Ça na juste rien d'étonnant que dans l'application du droit Français ce bijoutier soit placé en garde à vue puis sous contrôle judiciaire. Ce genre d'affaires sont bien trop sensibles pour ne pas être prises au sérieux.
Rainier a écrit:Hugues a écrit:[Oui, j'inverse les rôles tout comme la justice française, belge, britannique, espagnole, italienne ...
Mais ça n'est pas le problème.
Le problème est: était-il suffisamment menacé pour qu'il n'y ait d'autre solution que d'abattre son agresseur.
Encore une fois, je l'écris. La façon dont tu raisonnes si elle devait être dans la loi ouvre une faille juridique. Un homicide volontaire serait possible : il suffirait de prétendre que la personne abattue était rentrée avec une arme. Aucune enquête, prenons de bonne foi les arguments du tireur.
A partir du moment où il y a un mort. La victime est la victime décédée, le suspect est le tireur. L'enquête doit être faite au sujet de son acte. Etait-il légitime?
Peu importe si auparavant la victime se moquait de la loi, chacun a le droit a la même protection et une enquête sur son décès.
Dès lors la seule chose à savoir c'est si la personne abattue menaçait directement son tireur.
Ou pour le dire en langage juridique telle que la loi française le décrit :
"N'est pas pénalement responsable la personne qui, devant une atteinte injustifiée envers elle-même ou autrui, accomplit, dans le même temps, un acte commandé par la nécessité de la légitime défense d'elle-même ou d'autrui, sauf s'il y a disproportion entre les moyens de défense employés et la gravité de l'atteinte.
N'est pas pénalement responsable la personne qui, pour interrompre l'exécution d'un crime ou d'un délit contre un bien, accomplit un acte de défense, autre qu'un homicide volontaire, lorsque cet acte est strictement nécessaire au but poursuivi dès lors que les moyens employés sont proportionnés à la gravité de l'infraction."
Soit comme je l'ai déjà écrit (et bien qu'on ait contesté, à tort semble-t-il mes propos) : les blessures menant à la mort de l'agresseur étaient-elles à la mesure de l'agression, cette agression mettait-elle autant en danger la personne qui s'est défendue que l'acte de défense a mis en danger la vie de l'agresseur.
La cour de Cassation a à plusieurs reprises dans ses jurisprudences explicité des choses qui me paraissent évidentes mais comme elles ne le sont pas à tous ici je les exprime:
L'agression doit être actuelle, injustifiée et réelle. La défense doit être nécesaire, concoitante et proportionnée à l'agression.
L'agression: actuelle : le danger est imminent. Injustifiée : une agression justifiée telle que celle des forces de l'ordre ne permet pas la légitime défense. Réelle: elle ne doit pas être supposée, putative.
La défense: nécessaire : il est impossible de se soustraire au danger. Concomitante : immédiateté de la réaction doit être immédiate, et non lorsque l'agresseur est en fuite ou par vengeance. Proportionnée à l'agression : il ne doit pas y avoir d'excès dans la riposte.
C'est le seul cas où le tireur est légitime à tirer.
Le danger était-il imminent : s'il exécutait les demandesdu braqueur le bijoutier était-il en risque avéré de mort ou blessures mettant la vie en danger dans les secondes à suivre?
Le danger était-il réel : si il exécutait les demandes du braqueur le bijoutier était-il en risque avéré de mort ou blessures mettant la vie en danger dans les secondes à suivre?
La défense était-elle nécessaire: si il exécutait les demandes du braqueur le bijoutier était-il en risque avéré de mort ou blessures mettant la vie en danger dans les secondes à suivre?
La défense était-elle proportionnée à l'agression: si il exécutait les demandes du braqueur le bijoutier était-il en risque avéré de mort ou blessures mettant la vie en danger dans les secondes à suivre?
On en revient toujours à la même question. Ce que l'enquête déterminera.
C'est ainsi être agressé ne donne pas tous les droits. Et je ne comprends pas que vous soyez choqués par une enquête ou une éventuelle mise en examen.
Hugues
Je reprends mon post de 15:26 sous une autre forme : combien de temps t'a-t-il fallu pour écrire ton post ci dessus ?
En plus, tu l'as écrit confortablement installé, peut être en train de siroter ta boisson préférée !
Penses tu qu'on dispose de tout ce temps, de tout le calme nécessaire quand on a un pistolet braqué sur soi ?
La réponse de Silverwitch est la seule qui me paraisse juste : on ne sait pas comment on peut réagir dans un tel cas.
Après, il doit bien sûr y avoir enquête de Police mais quand on est braqué la légitime défense devrait toujours s'appliquer.
Hugues a écrit:Je ne fais pas de leçon de morale au bijoutier. Je critique seulement la morale à géométrie variable de certains ici, pour qui un homme n'aurait pas droit à une enquête sur sa mort, seulement parce qu'il était en train de commettre un délit.
Par ailleurs, je l'ai déjà écrit: ayant vécu cette situation (29 juin 2001, j'en avais fait part alors auprès de vous), il m'est apparu sur le moment que m'exécuter était la seule manière d'être encore là à l'issue de l'agression. Et que c'était en agissant que je risquais de ne pas survivre (la seule chose que j'ai tenté m'a valu de bonnes séquelles)
Je trouve donc (amicalement tout de même) un peu fort de café ton apostrophe ici, alors même que ce que j'écris n'est pas nourri d'une masturbation intellectuelle (c'est visiblement l'argument favori de la facilité, puisque c'est la 4e ou 5e fois qu'on l'emploie ici à mon encontre dans cette discussion), mais d'une évidence tout à fait instinctive.
Hugues
Feyd a écrit:Je pense que Hugues vit sur une autre planète, j'aurais pu dire sur la Lune mais cela aurait pu être moins bien interprété. Ou alors il est bien sur terre mais il plane.
Hugues a écrit:Ai-je dit le contraire?
Hugues a écrit:Ni toi du contraire.
Si ce n'est que statistiquement la vaste majorité des braquages ne font pas de morts.
Hugues a écrit:Oui, j'inverse les rôles tout comme la justice française, belge, britannique, espagnole, italienne ...
Hugues a écrit:Encore une fois, je l'écris. La façon dont tu raisonnes si elle devait être dans la loi ouvre une faille juridique. Un homicide volontaire serait possible : il suffirait de prétendre que la personne abattue était rentrée avec une arme. Aucune enquête, prenons de bonne foi les arguments du tireur.
Hugues a écrit:A partir du moment où il y a un mort. La victime est la victime décédée, le suspect est le tireur. L'enquête doit être faite au sujet de son acte. Etait-il légitime?
Peu importe si auparavant la victime se moquait de la loi, chacun a le droit a la même protection et une enquête sur son décès.
Hugues a écrit:L'agression: actuelle : le danger est imminent. Injustifiée : une agression justifiée telle que celle des forces de l'ordre ne permet pas la légitime défense. Réelle: elle ne doit pas être supposée, putative.
La défense: nécessaire : il est impossible de se soustraire au danger. Concomitante : immédiateté de la réaction doit être immédiate, et non lorsque l'agresseur est en fuite ou par vengeance. Proportionnée à l'agression : il ne doit pas y avoir d'excès dans la riposte.
Hugues a écrit:C'est ainsi être agressé ne donne pas tous les droits. Et je ne comprends pas que vous soyez choqués par une enquête ou une éventuelle mise en examen.
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