Cortese a écrit:Grey's anatomy ! Argh !
L'autre jour "on" m'a imposé trois épisodes d'affilée (un quatrième était en route, mais "on" a compris que j'étais à bout !) Non seulement c'est tourné avec tous les insupportables ingrédients des séries américaines (platitudes de réalisation tous azimuts, personnages exaspérants, sentimentalisme qui vous donne envie de relire illico l'intégrale des oeuvres de Sade, plus la monolithique post-synchro en français habituelle (ils travaillent jour et nuit les quatre comédiens qui font les doublages de toutes les séries et films américains ?) qu'on jurerait générée automatiquement par des voix robotisées), mais avec en plus une délectation dans les monstruosités médicales qui vous donnent envie de vomir votre McDo. Dans les épisodes sus-dits, il y avait entre autres, un arbre (oui un arbre) qui poussait dans les poumons d'un mec (on vous le répète 5 ou 6 fois, de peur que votre oreille sélective puisse effacer l'information) et un bébé qui se développait entre les intestins de sa mère !
Tu n'es pas la cible, de toute façon.
Grey's Anatomy vise clairement les nanas, c'est très "girly".
Étant une gonzesse moi-même, j'ai pris du plaisir à en regarder quelques épisodes, avec des amies à moi, mais, à chaque fois, quelques minutes après, j'ai eu un contrecoup qui m'a fait réaliser à quel point la plupart des personnages sont strictement horripilants.
A commencer par l’héroïne, pénible, plombante, mais ils le sont tous.
A croire que notre société glorifie la névrose, s'en gargarise.
Elle, la névrose, est ici, dans cette série, présentée dans toute sa crasse, impudiquement, et, le pire, c'est qu'on veut faire passer ça pour de l'intelligence torturée.
Faut-il n'en avoir jamais été victime, intérieurement comme de la part d'autrui, pour y trouver le moindre charme et ne pas la fuir comme la peste qu'elle représente.
Plutôt que de patauger là-dedans, on ferait mieux de tenter la sublimation, un peu, ça changerait.