Modérateurs: Garion, Silverwitch
metomoll a écrit:Je viens de lire "Passagers incontrôlables", de Jean Pierre Otelli, son dernier bouquin dans sa longue série d'ouvrages sur toutes sortes d'histoires et catastrophes de l'aviation.
Je vous le conseille fortement, il est édifiant![]()
Vous aurez tous les détails de ce qui a pu se passer avec Jean Luc Delarue, Samy Naceri, Naomi Campbell, le footballeur Vinnie Jones, Snoop Dogg et sa bande, Courtney Love, Ian Brown des Stone Roses, et plein d'autres moins connus ou illustres inconnus, comme le sénégalais "envoûté" qui a essayé de crasher l'Airbus piloté par Gerard Feltzer et avec Nicolas Hulot en témoin de choc puisqu'il était dans le cockpit...
Effarant de voir aussi à quel point la justice est encore laxiste dans ce domaine et n'a pas encore, pour la plupart des cas, pris la véritable mesure du danger que représentent des passagers qui disjonctent... et parfois même c'est la compagnie elle même qui préfère étouffer l'affaire, voire défendre la célébrité impliquée plutôt que son personnel navigant... effarant.
Kadoc a écrit:J'ai lu Seul le silence de R.J. Ellory ( oui moi aussi au début j'ai lu Ellroy).
1939, plusieurs meurtres de fillettes ont lieu dans un petit village du Sud des Etats-Unis. Joseph Vaughan a alors 12 ans. Cette histoire laissera une empreinte indélébile dans la vie de Joseph qui tentera pendant 30 ans d'élucider cette affaire qui le hante.
Bien plus qu'un de ces thrillers et "page turners" classiques, c'est une belle et sombre oeuvre littéraire qui nous emmène dans les tourbillons de la vie de Joseph Vaughan et de ses fantômes, ou comment les souvenirs de l'enfance nous marquent à jamais.
Cortese a écrit:Neoflo a écrit:Un livre sur la Guerre d'Algérie, vous me conseillerez quoi ?
J'ai entendu parler des 4 bouquins de Yves Courrière, cela vaut quoi ?
Ils datent des années 60. Ils sont très bien, c'est une une référence sur le sujet, et d'écriture agréable.
Neoflo a écrit:2e livre, la "Guerre d'Algérie" de Yves Courriere.
Superbement écrit, facile de lecture, très intéressant bien que me semblant très exhaustif, il fait preuve, du moins de mon point de vue, d'une certaine retenue, d'une absence de jugement, d'un simple énoncement des faits qui en fait donc un livre objectif, du moins sur ce que j'en lis.
J'ai fini, les 2 premiers tomes donc je me lancerai pas dans des question "globales" ... mais j'ai cependant une question pour les connaisseurs" de cette période.
Au déclenchement, en Novembre 1954, la question religieuse me semble totalement absente des revendications des 6 "Fils de la Toussaint" et les divers tract du 1er Novembre ne font aucun écho à la religion, voir même rejette toute revendication de cette sorte.
Dans le livre Courriere indique simplement vers fin 55 je pense, que le FLN applique désormais envers la population, des principes "durs", interdiction de fumer, de boire, de "s'amuser" ... en suivant des principes religieux et si Courriere je trouve dans son objectivité, présentent les méfaits de cela (meurtres, mutilations...) sur la population musulmane algérienne, il n'en explique pas les causes et donc ne montre pas le pourquoi ? par qui ? de ce basculement de la révolution vers le religieux.
Y-a-t-il une explication à ce basculement ?
Les Inrocks a écrit:Astérix nazi: pourquoi les héros de BD sont-ils politisés?
20/09/2011 | 13H27
Après le grand Schtroumpf accusé de stalinisme et le créateur de Tintin soupçonné de sympathies rexistes, c’est au tour d’une nouvelle icône de la BD d’être déboulonnée. Pour le philosophe Michel Serres, Astérix ne serait rien d'autre qu'un vulgaire avatar d’Hermann Göring...
Les polémiques autour des bandes-dessinées se suivent et se ressemblent. Véritables icones nationales, Astérix et Obélix sont aujourd’hui accusés de véhiculer un "éloge de du fascisme et du nazisme" selon Michel Serres. Dans sa dernière chronique sur France info, le dimanche 18 septembre, le philosophe a eu la main lourde puisqu’il perçoit dans les aventures des irréductibles gaulois "un album de revanche et de ressentiment" d’un peuple qui a été vaincu.
Critiquant l'emploi systématique de "la violence", Michel Serres estime que dans chaque album, "les problèmes se résolvent à coup de poing comme si la force physique était un recours à tous les maux". Pour lui, "l’éloge de la brutalité, de l’usage obligatoire de la drogue [la potion magique ndlr] et le mépris forcené pour la culture" [le barde Assurancetourix est bâillonné à chaque fin de banquet ndlr] est "typique de cette société que certains veulent nous imposer".
Visiblement remonté contre nos amis gaulois, Michel Serres en vient même à les comparer à Hermann Göring qui affirmait : "Quand j’entends le mot culture, je sors mon revolver."
Pourtant, Michel Serres n’est pas le premier à avoir osé ce genre de comparaisons iconoclastes. Quelques mois plus tôt, l’écrivain et maître de conférences à Sciences-Po Antoine Buéno avait comparé dans son Petit livre bleu "la société des Schtroumpfs à un archétype d'utopie totalitaire empreint de stalinisme et de nazisme". Dans cet essai, le grand Schtroumpf est assimilé au sosie de Marx tandis que Gargamel n’est plus qu’une vulgaire projection d’un juif capitaliste tel que la propagande stalinienne le désignait.
Des interprétations sans valeur scientifique
La multiplication de ce genre de comparaisons est aujourd’hui perçue avec un certain scepticisme par le camp universitaire. L’historien Jean-Paul Bled pense notamment qu’on risque de "banaliser ces idéologiques en les employant sans aucune précaution et de manière systématique et outrancière. Certes, Obélix et Goering étaient gros mais cela ne suffit pas à les comparer".
Chercheur en science politique ayant beaucoup travaillé sur la bande dessinée des Schtroumpfs, Damien Boone préfère en relativiser la portée en estimant que ces interprétations "n’ont aucune valeur scientifique". La profusion de ce genre de théories sur les bandes-dessinées tient selon lui d’une grande incompréhension de ces œuvres.
"On ne peut pas relire une œuvre classique avec un œil contemporain sans prendre le risque d’une interprétation anachronique", analyse-t-il en prenant pour exemple le désormais sulfureux Tintin au Congo. "Aujourd’hui, cet album est perçu comme une apologie du colonialisme alors que durant trente ans, il n’avait choqué personne. C’est le contexte qui change, pas l’œuvre."
Pas dupe sur les intentions commerciales de certains polémistes, Damien Boone estime aussi que "l’intellectualisation d’un objet ludique qui appartient à notre patrimoine culturel permet à la fois de se distinguer socialement mais également de faire parler de soi".
Un nouvel espace politique
Longtemps perçu comme un objet contre-éducatif en Europe, la bande-dessinée pâtit également du manque de reconnaissance des médias. Journaliste spécialiste en bande-dessinée, Laureline Karaboudjan perçoit dans ces polémiques une difficulté à appréhender le neuvième art. "Ils ne parviennent à aborder la BD que sous l’angle de la polémique, un peu comme le traitement qu’il réservent aux jeux vidéo."
"S’il y a un nouvel intérêt pour la BD, c’est qu’il s’agit surtout d’un nouvel espace politique", estime pour sa part l’historien Fabrice d’Almeida."Des œuvres comme celle de David B., Les meilleurs ennemis - Une histoire des relations entre les Etats-Unis et le Moyen-Orient ou comme La petite histoire des colonies françaises de Grégory Jarry sont de nouveaux terrains de débats politiques et historiographiques." Selon cet historien, la surinterprétation que subissent aujourd'hui les bande-dessinées classiques ne serait donc qu'une conséquence du caractère très politisé des BD contemporaines.
David Doucet
L'Express.fr a écrit:La vérité sur vos héros de BD préférés
Par Emmanuelle Alféef (LEXPRESS.fr), publié le 22/09/2011 à 12:40
Antoine Buéno voyait les Schtroumpfs comme des staliniens. Pour le philosophe Michel Serres, Astérix est violent et promeut l'usage de drogue. Nous avons passé en revue quelques autres héros de bande dessinée pour savoir ce qu'on pouvait bien leur reprocher.
Astérix violent, drogué et censeur de la culture? Sur France info le 18 septembre, Michel Serres a fait part d'une analyse surprenante des aventures des héros gaulois. À la lumière de ses propos, nous avons disséqué d'autres bandes dessinées pour en tirer les conclusions qui s'imposent.
Boule et Bill, une relation ambigüe?
Le principe de cette bande dessinée reste que le meilleur ami de Boule est son chien Bill, qui lui même entretient une relation amoureuse ambiguë avec la tortue Caroline. Il y a de quoi se poser des questions éthiques: l'idée de croiser des espèces si éloignées est pire que le clonage, et pourrait engendrer de futurs savants fous. D'autant plus si notre petit lecteur a une vie sociale aussi limitée que celle de Boule (et puis d'ailleurs, c'est quoi ce prénom?!)
Gaston Lagaffe anarchiste?
Voilà un héros qui pousse l'individualisme à son extrême. Fainéant, n'ayant aucun respect pour ses employeurs, il conteste toute autorité. C'est certainement un anarchiste. De plus, on ne sait par quel miracle il n'est jamais viré, ce qui entretient l'idée que l'on peut vivre confortablement sans rien faire. Immoral.
Lucky Luke misogyne?
Dans ses aventures, les femmes occupent principalement deux rôles: danseuses et... femmes de quelqu'un - shérif, maréchal-ferrant, ennemis. Elles sont cantonnées au foyer ou au cabaret. La seule qui suivra Lucky Luke est Calamity Jane. Mais comme figure féministe, on fait mieux : elle se contente de copier les hommes, exagérant leur vulgarité et s'habillant comme eux. L'une de ses seules marques de féminité est de s'épiler les jambes au couteau (en interdisant à Lucky Luke de regarder). Et dans le contexte, on se demande bien à quoi cela sert.
Spirou misogyne incurable?
Seccotine est la seule femme d'importance de la bande dessinée et porte un nom de colle. Pourtant Spirou, qui persiste à garder un costume ridicule issu d'un ancien job, aurait bien besoin d'une aide que son coéquipier Fantasio ne lui apporte pas. Sans l'écureuil Spip, ils seraient tous les deux morts des dizaines de fois.
Et vous, qu'avez-vous à reprocher à vos héros de bande dessinée? Armez-vous de mauvaise foi et faites nous part de vos analyses!
[url]Les Inrocks[/url] a écrit:Mickeys racistes et Schtroumpfs fachos
26/06/2011 | 11H06
Le grand Schtroumpf, un pur sosie de Staline ? Donald Duck, un outil de propagande ? Deux essais ludiques et pointus décryptent la face cachée de deux grands mythes de la culture de l’enfance. Réservés aux adultes.
Il n'y a pas si longtemps, l'enfant que vous étiez pleurait devant Bambi et les pitreries de Donald vous faisaient hurler de rire. Sans parler des fois où vous avez supplié vos parents de vous laisser aller à l'école en pyjama Mickey. Ce temps est révolu, certes, mais il vous arrive encore aujourd'hui de forcer votre enfant à regarder le DVD de Blanche-Neige et les sept nains ("tu vas voir, c'est mille fois mieux que Shrek et toutes ces conneries") et de vous retrouver face à une moue perplexe.
Comme si tout cela ne déchirait pas déjà votre coeur, voilà que débarque un autre briseur de rêves : un critique et historien d'art outillé jusqu'aux dents (membre du collectif Fric-Frac Club), prêt à ruiner votre dernier zeste d'innocence.
Un Mickey turbulent, bagarreur et obsédé sexuel
Dans L'Assassinat de Mickey Mouse, Pierre Pigot livre une brillante analyse critique de la "disneylogie", qui change la manière de voir Mickey et Donald. Signes, métaphores, messages : depuis leur naissance à la fin des années 20, les films Disney ont, selon l'auteur, véhiculé des idéologies et des psychoses sociales, "des incarnations de leur époque perméables aux contradictions du Zeitgeist ou des horreurs de la guerre".
Prenez Mickey par exemple : dans l'esprit des personnes nées après 1940, la souris légendaire est associée à un personnage plutôt ennuyeux, un modèle de vertu, à qui on a fini par coller des habits de détective privé. Cependant, n'importe quel retraité américain pourrait témoigner que le Mickey d'origine était tout l'inverse : turbulent, bagarreur, obsédé sexuel (rapport à Minnie).
Après deux ans de dessins animés "orgiaques" acclamés dans les salles, ce "Mickey anarchiste et loser" va être muselé, pacifié et, selon le mot de Pierre Pigot, "assassiné". Les raisons ? Victime de son succès commercial, Mickey doit être délesté de son aura politiquement incorrecte pour tenir un rôle de peluche aseptisée et "complaire à l'hypocrisie morale du divertissement culturel, censé plaire au plus grand nombre".
La "face cachée" des lutins bleus
Pierre Pigot parle de "péché originel", de "meurtre psychique commandité par la raison financière", de la même manière qu'Antoine Buéno, dans son facétieux Petit Livre bleu, évoque le merchandising des Schtroumpfs, passés à partir des années 80 et leur adaptation en film "au laminoir de l'industrie culturelle américaine". L'essai de ce chargé de mission au Sénat, maître de conférences à Sciences-Po (et auteur du roman d'anticipation, Le Soupir de l'immortel), se propose de décoder "la face cachée" des petits lutins bleus surgis du crayon de Pierre Culliford, alias Peyo, en 1958.
Sa thèse : "La société des Schtroumpfs est un archétype d'utopie totalitaire empreint de stalinisme et de nazisme." Et l'auteur de démontrer, par un raisonnement plus réglé qu'une potion de Gargamel, l'imaginaire politique ultrarance qui irrigue les aventures de nos amis les Schtroumpfs.
On part d'analogies rigolotes (le Grand Schtroumpf sosie de Marx voire de Staline, Schtroumpf à lunettes assimilé à Trotski, Gargamel en Satan capitaliste), pour arriver à la conclusion d'un village bâti sur le modèle d'une société réactionnaire, phallocrate et misogyne (pauvre Schtroumpfette assignée au baby-sitting et au ménage), antisémite (Gargamel en caricature du Juif "tel que la propagande stalinienne le représente") et raciste (l'album Les Schtroumpfs noirs).
Regard pointu et recherches fouillées
De son côté, Pierre Pigot revient sur les années noires de la filmo Disney, alors à la botte du gouvernement Roosevelt. "L'oncle Walt" rêve de rivaliser avec le "grand art" par des récits plus mimétiques avec le réel (Blanche-Neige, Pinocchio, Fantasia) et associe sans trop de scrupules son Donald à des films de propagande militaire. Le canard le plus colérique du staff (qui a, en quelque sorte, hérité des traits du Mickey originel) devient porte-parole de l'Etat, "camelot publicitaire" incitant le citoyen américain à payer ses impôts, tout comme il s'est aussi rendu coupable de "racisme diffus" dans le courant des années 30.
Critiques, iconoclastes (étripant au passage nos dernières illusions enfantines), ces deux ouvrages le sont assurément. Pour autant, leurs auteurs ne cessent de clamer leur amour pour leur objet d'étude, et ne se sont pas confrontés à ces Everest de la culture populaire sans l'appui d'un regard pointu et de recherches fouillées. Il s'agit d'ailleurs d'un autre point commun à ces deux stimulants ouvrages : revendiquer la prise en charge d'un art considéré comme mineur par un discours philosophique, politique, moral et esthétique. C'est ainsi que l'on peut "superposer une approche d'adulte à une perception enfantine", commente Antoine Buéno. Et peut-être aussi, à condition de ne pas avoir pris dix tailles, de réenfiler ce fameux pyjama planqué depuis vingt ans au fond de votre armoire. Si ça se trouve, il vous schtroumpfe encore vachement bien.
Emily Barnett
L'Assassinat de Mickey Mouse de Pierre Pigot (PUF), 184 pages, 16 euros Le Petit Livre bleu d'Antoine Buéno (Hors collection), 193 pages, 12,90 euros
L'Express.fr a écrit:Schtroumpfs staliniens: "Humour potache et autodérision"
Par Emmanuelle Alféef (LEXPRESS.fr), publié le 01/06/2011 à 12:30, mis à jour à 14:00
Le [i>]Petit livre bleu[/i], d'Antoine Buéno effectue une analyse "critique et politique" de la société des Schtroumpfs. Un livre à prendre "comme un divertissement", d'après un historien de la BD.
D'après l'analyse d'Antoine Buéno, auteur du Petit Livre Bleu qui paraît aujourd'hui 1er juin (Hors-Collection), la société des Schtroumpfs imaginée par Peyo pourrait être perçue comme communiste, nazie et totalitaire. Ses raisonnements n'ont pas manqué de provoquer la polémique, avant même que le livre soit disponible.
LEXPRESS.fr a demandé l'avis de Patrick Gaumer, historien de la bande dessinée et auteur du Dictionnaire mondial de la bande dessinée sur Le petit livre bleu: "C'est une accumulation de sophismes. Des raisonnements qui paraissent rigoureux, mais qui sont trompeurs et mensongers". Pour exemple, il donne le rapprochement qui est fait entre le Schtroumpf à lunettes et Trotski : "Je pourrai très bien dire que c'est Gandhi, qui lui aussi, porte des lunettes."
Marteau, faucille et râpe à fromage
Le marteau et la faucille par exemple, seraient souvent évoqués dans les albums, rappelant les symboles soviétiques. "Il aurait pu aussi parler de râpe à fromage, objecte Patrick Gaumer. Les Schtroumpfs s'en servent aussi."
De même pour le bonnet "phrygien" des Schtroumpfs : il évoquerait la Révolution française et le sentiment révolutionnaire tout court. L'historien nous fait part d'une toute autre origine: "Peyo a travaillé sur un dessin animé, Le cadeau à la fée. Les personnages y portaient un chapeau en corolle, qui ressemble au bonnet des Schtroumpfs". Antoine Buéno, contacté par LEXPRESS.fr, avoue ne pas connaître cette histoire.
Il n'a pas non plus entendu parler d'autres travaux évoqués par Patrick Gaumer: une analyse du langage des Schtroumpfs, réalisée par Umberto Eco dans Kant et l'ornythorynque. Le sémiologue le voyait comme "un appel à l'imagination", alors qu'Antoine Buéno le considère comme un appauvrissement, voire même comme un signe de "l'abrutissement des masses".
Analyser des stéréotypes
S'il ne s'est pas encombré de références, c'est que le but d'Antoine Buéno était d' "analyser des stéréotypes, des images d'Epinal". Comme il le reconnaît, "on aurait pu faire une autre analyse, voir le village comme une classe d'école, où le grand Schtroumpf serait le maître et le Schtroumpf à lunettes, Clotaire, un personnage du Petit Nicolas."
Pour Patrick Gaumer, il aurait justement été possible de "démontrer le contraire de ce que dit Antoine Buéno, avec la même bibliographie". Ce que conteste l'auteur: "Je défends ma thèse, c'est une analyse du point de vue de la science politique. Les Schtroumpfs ne sont pas une démocratie."
L'influence anarchiste d'Yvan Delporte
Patrick Gaumer reconnaît que certains thèmes politiques ont pu être transposés dans le monde des Schtroumpfs, alors que du propre avis de son fils, "Peyo ne s'intéressait pas à la politique".
Il y voit "l'influence d'Yvan Delporte, un doux anarchiste", auteur du scénario de certains albums comme Le Schtroumpfissime, dont le thème est l'abus de pouvoir. "Il y a aussi une influence de Franquin, qui était proche de l'écologie." D'où peut être, l'harmonie avec la nature. "Mais ces hommes n'ont pas rendu les Schtroumpfs communistes !" assure l'historien.
S'il trouve tout de même le livre "amusant", Patrick Gaumer est quelque peu énervé par "la conclusion, une page inutile", dans laquelle Antoine Buéno espère avoir convaincu le lecteur. L'historien recommande à ceux qui liront l'ouvrage de le prendre "comme un divertissement, pas une charge". Après tout, c'était bien là le but d'Antoine Buéno: "C'est de l'humour potache, de l'autodérision", reconnaît-il aussi. S'il n'a pas réalisé un travail de chercheur rigoureux, son Petit livre bleu nous aura au moins fait sourire.
Aiello a écrit:On m'a offert "Les filles de l'oncle Bob", très romancé, pas forcément original, mais agréable à lire.
Aiello a écrit:On m'a offert "Les filles de l'oncle Bob", très romancé, pas forcément original, mais agréable à lire.
schumi84f1 a écrit:on les voit sans combi ou pas ! hein ! hein !
Dr Renard a écrit:C'est une histoire de morts vivants ?
Kadoc a écrit:Je viens de commander les deux tomes de Histoire de l'espionnage mondial, j'en ai entendu beaucoup de bien!
Neoflo a écrit:J'ai commandé "La misère du monde" de Bourdieu, mais quand j'ai vu l'énorme pavé ... ma volonté s'est affaiblie alors le livre attend sur le bureau.
Quelqu'un l'a t-il déjà lu ?
a6gcs a écrit:Aiello a écrit:On m'a offert "Les filles de l'oncle Bob", très romancé, pas forcément original, mais agréable à lire.
Un cadeau pour ghinzani?
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