Brokk Gorimsohn a écrit:Quant à la peine de mort, c'est de l'idéologie, ce n'est pas comparable à une monnaie mais cette comparaison foireuse a le mérite de révéler ta méconnaissance du sujet.
La monnaie unique comme la peine de mort sont le produit d'idéologies. Il ne tient qu'à toi d'essayer de montrer le contraire, bien que ce soit rigoureusement impossible. Inutile par contre de gloser sur ma méconnaissance de tel ou tel sujet, alors même que ton affirmation se résume à:
La monnaie unique est un choix technique pour solutionner des problèmes d'ordre monétaire.Ce à quoi j'ai répondu:
la peine de mort est un choix technique pour solutionner des problèmes d'ordre criminel. Maintenant c'est simple: ou bien tu peux démontrer que le choix de la monnaie unique est un choix technique (contre tout bon sens: le référendum, les négociations politiques, les débats passés ou présents), ou bien tu arrêtes un peu de faire des moulinets et tu acceptes que tu fais de la politique et tient un discours idéologique.
Brokk Gorimsohn a écrit:Silver, nous ne sommes pas sur le topic cinéma ici. Les affirmations gratuites basées sur tes convictions ou tes "ressentis" n'ont pas leur place.
Et si l'économie se base sur des mécanismes assez précis dans l'état actuel du système qui régit l'économie internationale.
Si tu changes en aveugle simplement guidée par tes convictions politiques, tu vas droit dans le mur.
Un système ça se change, un système ça se transforme. Tu es dans le croyance, parce que tu imagines que les règles du jeu sont divines. Or l'intervention politique
transforme la réalité et modifie la donne. À toi d'être capable de prendre cette possibilité en compte dans tes
anticipations rationnelles.
Ensuite, il faut accepter un certain nombre de principes de réalité: il n'y a pas en Europe de convergence macro-économique, pas de budget fédéral, rien qui permette à l'euro de remplir le rôle qu'elle devrait remplir comme monnaie
nationale. Or pour qu'une monnaie ait un sens, il faut qu'il y ait une zone homogène. Certains ont fait le pari que l'intégration par la monnaie serait un succès. Cela n'a pas été le cas. Combien de temps encore avant d'accepter cet échec ?
Brokk Gorimsohn a écrit:silverwitch a écrit:Brokk Gorimsohn a écrit:Encore une fois tu me montres ce qu'on veut faire de l'euro. Etre cher n'est pas dans la nature de l'euro. L'euro est un support, un objet, une simple monnaie, tu en fais ce que tu veux. Tu veux dévaluer l'euro ? tu peux. C'est très bête mais tu peux.
On perd notre temps.
Le choix d'une monnaie unique est un choix idéologique, que je veux défaire pour
rendre à la France sa souveraineté. Comme la politique n'est pas une science, pas plus que l'économie, chaque décision n'est valable que parce qu'elle est singulière, elle ne vaut que pour elle-même et selon son propre principe.
La France n'est pas l'Allemagne, l'Allemagne n'est pas la Grèce. Ce qui est bon pour l'un ne l'est pas pour l'autre.
Encore des affirmations sans fondement en gras.
Ou des phrases inutiles sans aucun rapport avec mon argumentation, en italique.
Dans ton esprit et dans celui de nombreux dirigeants actuels on peut TOUT se permettre économiquement par simple conviction ou idéologie. Des personnes comme toi ou Sarkozy sont des gens dangereux à mettre à la tête d'un pays.
Pardon, mais tu n'es pas sérieux. Ce que tu soulignes est parfaitement dans le sujet: à chaque pays correspond une politique économique singulière. Comme la France n'est pas l'Allemagne, il n'y a rien de logique à partager la même monnaie, alors que nous n'avons pas la même conception politique et culturelle du rôle d'une Banque Centrale, d'une monnaie, d'une politique fiscale ou industrielle. L'Euro est l'exemple même d'une ânerie sophistiquée qui ignore le passé et la réalité des comportements au profit d'une vision rationnelle, complètement folle.
Brokk Gorimsohn a écrit:C'est bien le problème Silver : depuis le début tu répètes des affirmations sans être capables de les justifier, même s'il semble que tu ais l'impression dans tes grands paragraphes philosophiques de le faire.
Hors-sujet.
Brokk Gorimsohn a écrit:Tu prétends qu'on ne peut déterminer les influences économiques car ce n'est pas une science, mais parallèlement tu exprimes tes affirmations sur l'effet d'un retour à une monnaie nationale.
Bien sûr. L'économie n'est pas une science, ce qui n'empêche pas que nous soyons d'accord sur l'existence d'un certain nombre de réalités plausibles. Je m'appuie donc sur une connaissance de l'histoire économique.
Brokk Gorimsohn a écrit:Quand tu parles d'inflation tu ne peux même pas dire de laquelle tu parles et donc de te rendre compte que c'est l'euro fort justement qui permet de l'atténuer d'où le fait qu'il n'y a pas de "contournement" ni de "complot" derrière l'inflation ...
Et si tu laissais tomber les questions économiques et que tu te concentrais sur le politique vu que ce n'est pas ta tasse de thé ?
Tu prends le risque de pêcher par vanité. Je maintiens une nuance, l'euro n'est pas fort, il est cher.
Brokk Gorimsohn a écrit:dans le sens où ça restreint les possibilités monétaires techniquement, si ça prive de choix.
Au départ tu laisseras couler le franc puisque c'est ce qui t'intéresse
Ensuite tu commenceras à acheter du franc pour rester à ton niveau de dévaluation souhaitée
puis tu n'auras plus d'argent dans la banque centrale pour le faire
et tu regarderas le franc tomber beaucoup plus bas
Vu les restrictions de pouvoir d'achat que ça produira, c'est toi qui ira calmer la foule dans les rues en leur criant : mais au moins, nous avons notre souveraineté !!!
La naïveté c'est touchant.
Tu ne réponds pas. Avec le retour au franc, on peut mener une politique de dévaluation compétitive comme une politique du franc fort. C'est l'avantage de la souveraineté monétaire. Ce qui est intéressant ou plutôt instructif, c'est que tu fondes toujours tes raisonnements sur la même anticipation, et que tu fais exactement le même raisonnement que le gouvernement Laval dans les années 30. Avec toi, le choix se résume à l'euro ou le chaos.
Brokk Gorimsohn a écrit:Là si je mets tout ça en gras est-ce que tu vois mieux à quel point toute ta démonstration est incohérente ?
Je rajouterais à ta démo que tu m'as dit plus haut dans ce topic et que je ne peux mettre en gras ici : les importations de l'Allemagne sont équivalentes aux nôtres ou presque, donc nous aussi on veut tuer nos voisins ? on importe pas assez ?
Tu me sers ce genre de soupe pour la monnaie et tous les autres sujets sur lesquels on discute. Ca devient inintéressant.
Non, il ne tient qu'à toi d'argumenter un peu. Je l'ai fait. Par contre, tu ne le fais pas: pourquoi mon hypothèse d'une relative stabilité du franc serait-elle farfelue, au-delà de ce qui tient chez toi de l'évidence ? La France réalise l'essentiel de son commerce au sein de l'Europe. Et le commerce de la France est relativement marginal dans son économie. Comment font les pays en Europe qui n'ont pas adopté l'Euro ? Le Royaume-Uni en souffre-t-il ? Pas vraiment.
Brokk Gorimsohn a écrit:C'est trop facile là Silver. N'oublie pas, l'économie n'est pas une science, on ne peut prévoir.
Alors explique moi :
- comment tu fais pour chiffrer la dévaluation du franc. Tu nous dis -20%, pas 10, pas 30 mais bien 20%, c'est précis comme prédiction.
- comment tu fais pour affirmer que le franc sera renchéri par rapport aux monnaies espagnoles et italiennes
Courage[/quote]
Je ne vais pas te faire attendre plus longtemps: je n'ai fait que prendre globalement les hypothèses d'une étude de la banque ING
http://www.ing.nl/Images/ING_EMU_Break-up_070710_tcm7-55490.pdfLes experts de la banque (ce sont aussi des économistes, n'en doute pas) estiment que la France dévaluerait de 15% par rapport à l'Allemagne, l'Italie de 25%, l'Espagne de 50%, etc...
Comme je sais compter, je me suis amusée à regarder l'évolution des différentes monnaies européennes au cours des vingt ans précédant la mise en place de l'euro, et je ne vois aucune raison de penser qu'il en aille autrement dans l'Europe d'après la monnaie unique, cette hypothèse est même pessimiste dans l'optique d'une sortie en bon ordre et de la transformation de l'euro en monnaie commune. De même qu'il semble assez hasardeux d'imaginer que le nouveau franc baisserait face au dollar.
Et j'ai encore d'autres questions: quels pays ne pratiquent pas ce que je préconise, à savoir la dévaluation compétitive ? Les USA, la Chine, le Japon ? Tous s'en servent. Comment fait le Royaume-Uni ?
Brokk Gorimsohn a écrit:Moi je veux discuter économie, mais il semble que je ne sois pas avec la bonne personne.
Tu promets plus que tu ne tiens.
Brokk Gorimsohn a écrit:C'est ton problème Silver, tu as des convictions tu veux les imposer à tout prix, discussion à sens unique.
Je suis d'accord pour discuter de tes choix comme du retour du franc mais pour cela il faut que tu intègres ce retour à un scénario économique réalisable, mais pas un scénario tout droit sorti de tes rêves.
Je ne veux pas imposer mes convictions, j'essaye de relativiser ce que tu tiens pour acquis, au profit de scénarios possibles. On peut discuter si tu acceptes de sortir de ta posture qui consiste à te parer d'un savoir raisonnable que tu ne consens pas à discuter.
Brokk Gorimsohn a écrit:C'est bien ce que je dis, la souveraineté nationale à tout prix ...
Une réaction semblable à celle des indépendantistes Corse.
Mais j'y peux rien à ce genre de chose. Je ne discute que des conséquences des choix économiques. On peut les anticiper, tout du moins dans les grandes lignes. Quand les conséquences néfastes se produisent on ne peut dire : ha ben j'savais pas. Il faut assumer.
Il ne tient qu'à toi d'argumenter ton point de vue, ce que tu fais peu. Et en tout cas pas en se donnant préalablement raison...
Brokk Gorimsohn a écrit:Quant à mes anticipations basées sur les croyances des anticipations rationnelles je crois qu'il vaut mieux en rire.
Toi lorsque tu dis que la dévaluation relancera les exportations ce ne sont pas des anticipations rationnelles ? ou tu balances ça à la volée ?
Je fais une anticipation et je ne souhaite pas que tu t'en prives, mais pas en s'arrogeant un savoir qui n'en est pas un. On a connu le scénario du catastrophisme au moment de la crise de l'Argentine...
En ce qui me concerne, je me repose encore sur l'étude du passé. La zone euro n'est pas à mes yeux une zone monétaire optimale, et l'échec de cette monnaie unique est inscrite à mon avis depuis l'origine, parce que le fait national est beaucoup plus fort que les volontés idéologiques supra-nationales. Tu as tes certitudes, j'ai les miennes. La fin de l'euro est inscrite depuis son origine. Il suffit d'attendre que le fruit soit mûr. Alors on pourra refaire de la politique et réellement discuter avec l'Allemagne, pour peut-être enfin adopter une politique économique de convergence entre certains pays européens.