How have we lost the eternal?

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Messagede Waddle le 10 Juin 2011, 18:49

Hugues a écrit:
Confirmation que Malick est un mec bien..


Ca fait partie des anecdotes recyclées à chaque sortie de film, déjà évoquée aux alentours de la sortie du Nouveau Monde. Et à nouveau dans divers publications francophone ou anglophone ces dernières semaines.
Lescure était tout à fait idiot. Il pensait pouvoir produire Malick tout en lui imposant des choix artistiques. Comme l'absence des voix-off.. Avec de telles intentions de départ c'était évident que le projet n'irait pas au bout. Il fallait être idiot, inconscient, ou pédant et arriviste, pour penser contraindre celui qui s'était tu pendant vingt ans, pour bien des raisons, mais entre autre parce que la machine hollywoodienne le paniquait.

Hugues

PS: Et sinon Shunt, tu le vois bientôt ?


Hugues, ca frise la pathologie là, ton culte d'adoration pour Malick :lol:
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Messagede Shoemaker le 10 Juin 2011, 22:08

Waddle a écrit:Hugues, ca frise la pathologie là, ton culte d'adoration pour Malick :lol:

:lol:
Hugues a construit un concept, autour de ce film. Il va au bout des choses, et nous devons y participer, parcequ'il compte sur nous pour parachever sa propre œuvre, parallèlement à celle de Malick.

Hugues,
message reçu ! Si j'ai bien compris, le 29 juin A LA REUNION ?
Si c'est bien le cas, j'irai le voir sans faute.
N'espère pas de ma part un compte rendu fantasbuleux. Je n'ai pas de grandes prétentions en matière de cinéma.
Mais je te dirai mon sentiment à fond la caisse, compte sur moi !
"c'est quoi le blues". Toujours les mêmes histoires, celles qui font vaciller les mondes et les empires.
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Messagede Ambrose le 10 Juin 2011, 22:16

Shunt a écrit:Confirmation que Malick est un mec bien...

Festival de Cannes
Terrence Malick fan du PSG
16 mai 2011

Et oui, le PSG compte des supporters du show-bizz, et même outre-Atlantique. Le Monde Mag a révélé la teneur des discussions entre le réalisateur Terrence Malick et Pierre Lescure, alors patron de Canal + et propriétaire du PSG, lors d’une rencontre à Los Angeles en 2001.

« Monsieur Lescure, il est fondamental que le Paris-Saint-Germain reste au Parc des Princes et ne déménage pas au Stade de France, se serait exclamé l’américain. Le Parc des Princes est l’âme du PSG. S’installer au Stade de France reviendrait à dévoyer l’histoire de ce club. »

Des déclarations qui avaient de quoi surprendre Lescure, venu à la base rencontrer Malick pour parler d’un possible film sur Che Guevara. Le réalisateur n’a pas donné suite et a préféré parler foot.

FM

http://www.sofoot.com/terrence-malick-f ... -news.html


Oh putain le truc qui casse le mythe !

Le réalisateur mystico-philosophe, qu'on imaginait passer ses soirées à contempler la nature et apprécier le vent qui souffle dans les arbres, préfère en réalité se taper une bière devant un bon (?) PSG-Nancy, et semble connaitre l'histoire du club. Où l'on apprend qu'il connait plus l'oeuvre de Safet Susic ou de Rai que celle de Martin Heidegger...
Ambrose
ça c'est fort de fruits !
 
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Messagede Hugues le 10 Juin 2011, 23:24

Si j'avais su que ça n'était pas connu (et que ça ferait réagir ainsi Shunt, Waddle ou Ambrose), j'aurais pris la peine d'en parler avant...
Il y a d'ailleurs bien d'autres affections hétéroclites de Malick à côté de quoi le PSG passe pour presque sensé ;)

Hugues (en espérant que nous finirons par reparler bientôt du film, à la faveur des impressions des nouveaux qui l'auront vu)
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Messagede Hugues le 14 Juin 2011, 17:46

Madcad a été mis au fait il y a quelque temps déjà, et j'ai oublié d'en faire part ici.

Les Films Séville* exposait du 5 au 11 juin au Centre Laurier de Québec 30 tirages photographiques en très grand format d'images du film.
La même exposition a lieu depuis hier, du 13 donc au 20 juin au Centre Eaton de Montréal.

Tout cela en vue de la sortie en salle du 17 juin (éh oui, Madcad va faire remonter ce topic sous peu, tant pis pour les grincheux :D )

Image

Texte caché : cliquez sur le cadre pour l'afficher


Hugues

*: distributeur québécois devenu depuis 2007, la filiale québecoise de la multinationale canadienne qui détient depuis janvier 2010 les droits de distribution du film au Canada, Entertainment One
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Messagede Solal le 15 Juin 2011, 12:25

Hugo tu l'as déjà ? :D

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Messagede schumi84f1 le 15 Juin 2011, 14:43

dis Hugues, étant donné que tu nous fais chier avec ton film depuis des semaines, t'attaques quand la pub pour "Cars 2"
merci !
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Messagede Hugues le 15 Juin 2011, 14:49

Solal a écrit:Hugo tu l'as déjà ? :D

Image


:o
Non mais je le savais.
Plus étonnant : Positif n'a ce mois-ci rien publié (dates de bouclage trop justes sans doute (?) )

schumi84f1 a écrit:dis Hugues, étant donné que tu nous fais chier avec ton film depuis des semaines, t'attaques quand la pub pour "Cars 2"
merci !


Mais, quand tu auras été voir ce film ... :D

Non, mais c'est vrai, pourquoi te contenter de choses que tu connais déjà (Cars 2, semblable à Cars, semblable lui même à beaucoup d'autres films). Pourquoi ne pas se risquer à découvrir quelque chose de différent ?

Hugues
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Messagede schumi84f1 le 15 Juin 2011, 15:06

ben quand je fais descendre le topic super vite avec les photos ça me fait le film, comme les dessins animés d'antan
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Messagede Hugues le 17 Juin 2011, 01:04

J'avais évité de reproduire ces vidéos.
D'abord, car elles ont tous les codes de la promotion à l'américaine, parlent du film comme un simple produit à vendre, le simplifient en des arguments étant loin d'être pertinents. Le dénature,t.
Surtout, parce qu'elles hâchent et remontent le film, pour en faire un autre, le dénaturent d'une autre manière (rentabilisant au passage la bande originale d'Alexandre Desplat [au moins elle sert à quelque chose] que Malick a si peu utilisée). Digression: C'est le cas de la bande-annonce me direz-vous peut-être. Oui, mais elle a eu la supervision/droit de regard de Malick, pour la première fois de sa carrière (et ce sera semble-t-il toujours le cas à l'avenir), et est fidèle au film, contrairement à ces vidéos ou à la bande annonce française (qui a aidé à tromper des spectateurs)

Mais
- par exhaustivité
- pour donner une idée très lointaine (uniquement visuelle en fait), à ceux des lecteurs qui n'iront jamais le voir, de ce qu'ils se sont refusé à voir
- parce que maintenant ça ne va plus être un objet de tentation pour Madcad, lui qui va bientôt rejoindre (avec bientôt Cortese et Shoemaker j'espère) notre confrérie (je ne sais pas ce qu'il advient de Shunt bien discret sur le sujet)
= les voici en ligne

J'invite donc ceux qui ont l'intention de voir le film à ne pas les consulter. Cela nuira à votre découverte, de découvrir toutes les séquences présentées dans ce résultat passé au mixeur dans lequel elle n'ont jamais été destinées à être présentée.
Les autres n'hésitez pas. Peut-être aurez vous du regret, qui sait ! (sachant que tout ça est si lointain du film tout de même, surement infiniment plus que vous ne l'imaginez même)

De tous ces clips, le 3e, est à la fois surement le plus risible (convoquer le tâcheron Nolan et le publicitaire Fincher (je crois qu'il n'y a pas meilleur qualificatif) est déjà saugrnu et désopilant.. entendre Nolan dire que "l'influence de Malick dans mon travail est claire" devrait vous achever :D )
Mais il est aussi à la fois celui qui transmet du film la plus belle qualité d'image.

Featurette - The Story


Featurette - The Cast


Featurette


Hugues
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Messagede sccc le 18 Juin 2011, 13:56

Video not found or access denied: http://www.f1-express.net/perso/TToL-Fe ... eStory.f4v

Merci Hugues. :D
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Messagede Hugues le 18 Juin 2011, 14:19

sccc a écrit:Video not found or access denied: http://www.f1-express.net/perso/TToL-Fe ... eStory.f4v

Merci Hugues. :D


C'est corrigé. Merci cher sccc de ta vigilance (toi au moins tu les regardes :P )

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Messagede Hugues le 19 Juin 2011, 19:56

Les éléments de promotion américains (affiches, bande annonce, site, etc)* avaient le mérite d'être honnêtes, en regard de ce qui s'est fait en Europe, par exemple l'affiche ou la bande annonce française qui cachent toute référence au macroscopique. Elle était plutôt fidèle au film, au contraire de ce qui avait eu lieu sur les deux précédents.

Seulement dans ce souci d'être honnête, il ne faut pas non plus trop en montrer.
Hélas c'est chose faite, Fox SearchLight a mis en ligne, par l'entremise d'un site de nouvelles technologies (visant sans nul doute la proportion importante sur ces sites de passionnés en astronomie et astrophysique), un extrait de la séquence de la Création et de l'Evolution.

La regarder cela a autant de sens, et gâche le plaisir de la future découverte (possible) de cette séquence au sein du film, que de regarder les 10 dernières minutes de 2001 avant même d'avoir jamais vu le film (j'ai bien d'autres exemples, mais ils sont soient issus de mauvais films [et je me refuse à m'abaisser à ça hé ho!], soient de films que je doute que beaucoup connaissent)
Mais je vous en laisse le choix.

Cet extrait intervient 2 minutes presque exactement après que nous ayons assisté au Commencement de Toute Chose.
En résolution originale ( 400x224 )

Creation of The Earth



Zoomée, mais flou puisque c'est du 400x224 zoomé en 857x480 (ce qui vous permettra de percevoir que pour les plans qui paraissent les plus immobiles ce ne sont pas de simples clichés photographieques, mais que la perspective évolue, et que ce sont des reconstitutions en volume de ces amas stellaires qui sont donnés à voir)

Creation of The Earth


Texte caché : cliquez sur le cadre pour l'afficher


Hugues

*: idem au Canada et depuis peu au Royaume Uni qui a hérité depuis peu du distributeur américain
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Messagede Alfa le 19 Juin 2011, 20:43

Ambrose a écrit:
Shunt a écrit:Confirmation que Malick est un mec bien...

Festival de Cannes
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Et oui, le PSG compte des supporters du show-bizz, et même outre-Atlantique. Le Monde Mag a révélé la teneur des discussions entre le réalisateur Terrence Malick et Pierre Lescure, alors patron de Canal + et propriétaire du PSG, lors d’une rencontre à Los Angeles en 2001.

« Monsieur Lescure, il est fondamental que le Paris-Saint-Germain reste au Parc des Princes et ne déménage pas au Stade de France, se serait exclamé l’américain. Le Parc des Princes est l’âme du PSG. S’installer au Stade de France reviendrait à dévoyer l’histoire de ce club. »

Des déclarations qui avaient de quoi surprendre Lescure, venu à la base rencontrer Malick pour parler d’un possible film sur Che Guevara. Le réalisateur n’a pas donné suite et a préféré parler foot.

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Oh putain le truc qui casse le mythe !

Le réalisateur mystico-philosophe, qu'on imaginait passer ses soirées à contempler la nature et apprécier le vent qui souffle dans les arbres, préfère en réalité se taper une bière devant un bon (?) PSG-Nancy, et semble connaitre l'histoire du club. Où l'on apprend qu'il connait plus l'oeuvre de Safet Susic ou de Rai que celle de Martin Heidegger...

:lol:
N'empeche tu as raison, je le regarde plus du meme oeuil maintenant. :eek:
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Messagede Hugues le 21 Juin 2011, 22:28

Hugues a écrit:
Shoemaker a écrit:Moi, j'habite dans un trou du cul du monde, à la Reunion. Des qu'il arrivera ici, j'irai le voir, promis ! Je remonterai le topic, vu qu'il sera depuis longtemps oublié...


En salles le 29 juin, Shoemaker.

Hugues


Apparemment avancé au 22 juin (même si beaucoup de références indiquent encore le 29)
A vérifier donc demain, cher Shoemaker !
(finalement celui qui se croyait le dernier, le verra avant Madcad et Cortese (et Shunt aussi?) )

Hugues
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Messagede Hugues le 21 Juin 2011, 23:02

Déjà communiqué à Madcad: puisque la sortie québécoise suit elle aussi un processus de sortie limitée (comme aux USA), il lui faudra surement attendre le 1er juillet (j'espère pas après), puisque 10 autres cinémas s'ajoutent le 1er juillet aux 2 cinémas de Montréal qui le projettent jusque là dans (l'un en version française dans 2 salles et l'autre en version originale non sous-titrée en une salle) et au 3e cinéma de Montréal qui les rejoindra le 24, avec la version originale sous-titré.

PALME D’OR – FESTIVAL DE CANNES

« THE TREE OF LIFE » DE TERRENCE MALICK


10 SALLES SUPPLÉMENTAIRES À COMPTER DU 1ER JUILLET

Montréal, le 13 juin 2011 – Les Films Seville, une filiale d’Entertainment One, est heureuse d’annoncer que le film-événement du Festival de Cannes,THE TREE OF LIFE de Terrence Malick prendra l’affiche dans 10 salles supplémentaires, notamment à Québec, Sherbrooke et Gatineau, le 1er juillet prochain.

Cette expansion suivra la sortie limitée prévue à Montréal ce vendredi 17 juin au cinéma Quartier Latin en version doublée en français et au AMC en version originale anglaise, de même que la sortie en version sous-titrée en français dans la salle Fellini du cinéma Parallèle le vendredi 24 juin.

[...]


Hugues
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Messagede Hugues le 22 Juin 2011, 16:54

Voici une grande partie des citations du film que j'ai pu réunir après une 4e vision (et que j'ai bien sûr contribué à IMDb et autres)

Texte caché : cliquez sur le cadre pour l'afficher


Il manque notamment le sermon central au film concernant Job, du père Haynes, à travers lequel Malick transmet une autre fois notamment dans les derniers mots qui semblent aller au delà d'un simple sermon, une invitation à regarder le monde avec des yeux toujours neufs, attitude empreinte d'ailleurs à la Grace, pour surmonter et accepter la fatalité de la Nature.
Ainsi que les mots de Mr O'Brien quand, comprenant son échec professionnel, il s'ouvre à la beauté du monde. Cette voix off, un peu comme certaines de Jack enfant, ci-dessus, serait intéressante à retranscrire, elle est dans imbrication complexe, où ces mots sont enchainés avec des mots toujours de Mr.O'Brien, face caméra sur un autre ton, mais qui dans les propos pourrait être des voix off, puis imbriqué les mots en voix off de Jack "Father. Mother. Always you wrestle inside me. Always you will.", avant de revenir aux mots de Mr O'Brien face caméra sur une légère variante dans les mots et dans le ton plus penaud et mélancolique du "I've just always wanted you to be strong, be your own man." de la bande annonce.

Hugues
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Messagede Hugues le 22 Juin 2011, 18:53

Hugues a écrit:ImageImageImageImageImageImageImageImageImage
"Some day, we'll fall down.. and weep.. and we will understand it all. All things."
-- Voix du père de Jack, Mr O'Brien (Brad Pitt), bande-annonce de The Tree of Life

Outre l'incontestable et évidente évocation d'une Pentecôte à venir, ces mots sont aussi une allusion (comme chaque fois chez Malick si finement réécrite qu'elle est invisiblement introduite), à un passage de Crime et Châtiment

Traduction de Pierre Pascal, entre autre publiée chez Flammarion, pages 33 et 34:
(Tirade de Marmeladov, en réponse au patron de bar qui lui a demandé pourquoi avoir pitié de lui, lui l'ivrogne qui a contraint sa fille Sonia à la prostitution pour lui payer ses verres)

Fiodor Dostoïevski (Crime et Châtiment) a écrit:Avoir pitié ! Pourquoi avoir pitié de moi ! hurla soudain Marmeladov, en se levant, le bras tendu en avant, dans une inspiration décisive, comme s'il n'avait attendu que ces mots. Pourquoi avoir pitié, tu dis ? Non, il n'y a pas de raison d'avoir pitié de moi ! Il me faut me crucifier, me mettre sur la croix, et non avoir pitié ! Crucifie-moi, juge, crucifie-moi, et après m'a voir crucifié, aie pitié ! Et alors je marcherai de moi-même au crucifiement, car je n'ai pas soif de plaisir, mais de deuil et de larmes !... Penses-tu toi, marchand, que ton demi-litre que voici m'ait procuré une jouissance. C'est la douleur que je cherchais au fond de cette bouteille, la douleur et les larmes, et je les ai goûtées, je les ai trouvées. Et la pitié, nous la trouverons chez Celui-là qui a eu pitié de tous les hommes, qui les a compris tous et chacun. Il est l'unique, il est le Juge. Il viendra ce jour-là et demandera : "Où est la fille qui pour sa marâtre méchante et phtisique, pour des enfant étrangers et en bas âge s'est elle-même vendu ? Où est la fille qui a eu pitié de son père terrestre, ivrogne incorrigible, sans s'effrayer de sa bestialité ?" Et il dira : "Viens! Je t'ai déjà pardonnée une fois... Je t'ai pardonnée une fois... Aujourd'hui encore te sont pardonnés tes péchés nombreux parce que tu as beaucoup aimé..." Et il pardonnera ma Sonia, il la pardonnera, je le sais, qu'il la pardonnera... Cela je l'ai senti tout à l'heure quand j'ai été chez elle, je l'ai senti dans mon coeur!... Il jugera tous les hommes et les pardonnera, les bons et les mauvais, les sages et les humbles... Et quand il aura fini avec eux tous, alors il s'adressera aussi à nous : "Avancez, vous aussi! Avancez, les poivrots, avancez les faiblards, avancez, les impudiques !". Et nous avancerons tous, sans honte, et nous nous dresserons devant lui. Et il dira : "Vous êtes des cochons! Vous portez le masque de la Bête et son cachet. Mais venez, vous aussi!". Et les sages élèveront la voix, les raisonnables élèveront la voix: "Seigneur ! Pourquoi reçois-tu ceux-là ?" Et il dira : "Je les reçois, ô sages, je les reçois, ô raisonnables, parce que pas un de ceux-là ne s'est jamais considéré comme digne de cet honneur..." Et il tendra vers nous ses bras, et nous tomberons à ses pieds... et nous pleurerons... et nous comprendrons tout ! C'est alors que nous comprendrons tout !... Et tous comprendront... et Catherine Ivanovna... elle aussi, comprendra... Ô Seigneur, que ton règne arrive...


Et en effet la traduction américaine la plus répandue, de Crime et Châtiment, contient:
"And he will stretch out his hand to us, and we shall fall down... and weep... and understand everything! Then we will understand everything!... everyone will understand."

Hugues


Si cette phrase est absente du film, dans le montage final, Dostoïevski n'en est pas pour autant absent (outre le fait qu'il est déjà présent dans les thèmes du film). Il l'est à travers une allusion à un livre cher à Malick (et dont le conseil changea profondément le regard de Martin Sheen [mais c'est une autre histoire]), Les Frères Karamazov

Dans le film:
Texte caché : cliquez sur le cadre pour l'afficher



Mes frères, ne craignez pas le péché, aimez l'homme même dans le péché, c'est là l'image de l'amour divin, il n'y en a pas de plus grand sur la terre. Aimez toute la création dans son ensemble et dans ses éléments, chaque feuille, chaque rayon, les animaux, les plantes. En aimant chaque chose, vous comprendrez le mystère divin dans les choses. L'ayant une fois compris, vous le connaîtrez toujours davantage, chaque jour. Et vous finirez par aimer le monde entier d'un amour universel. Aimez les animaux, car Dieu leur a donné le principe de la pensée et une joie paisible. Ne la troublez pas, ne les tourmentez pas en leur ôtant cette joie, ne vous opposez pas au plan de Dieu. Homme, ne te dresse pas au-dessus des animaux ; ils sont sans péché, tandis qu'avec ta grandeur tu souilles la terre par ton apparition, laissant après toi une trace de pourriture, c'est le sort de presque chacun de nous, hélas ! Aimez particulièrement les enfants, car eux aussi sont sans péché, comme les anges, ils existent pour toucher nos cœurs, les purifier, ils sont pour nous comme une indication. Malheur à qui offense un de ces petits ! C’est le frère Anthyme qui m’a appris à les aimer ; sans rien dire, avec les kopeks qu’on nous donnait dans nos pérégrinations, il achetait parfois du sucre d’orge et du pain d’épice pour les leur distribuer ; il ne pouvait passer près des enfants sans être ému
-- Les frères Karamazov - Livre 6


Brothers, have no fear of men's sin. Love a man even in his sin, for that is the semblance of Divine Love and is the highest love on earth. Love all God's creation, the whole and every grain of sand in it. Love every leaf, every ray of God's light. Love the animals, love the plants, love everything. If you love everything, you will perceive the divine mystery in things. Once you perceive it, you will begin to comprehend it better every day. And you will come at last to love the whole world with an all-embracing love. Love the animals: God has given them the rudiments of thought and joy untroubled. Do not trouble it, don't harass them, don't deprive them of their happiness, don't work against God's intent. Man, do not pride yourself on superiority to the animals; they are without sin, and you, with your greatness, defile the earth by your appearance on it, and leave the traces of your foulness after you—alas, it is true of almost every one of us! Love children especially, for they too are sinless like the angels; they live to soften and purify our hearts and as it were to guide us. Woe to him who offends a child! Father Anfim taught me to love children. The kind, silent man used often on our wanderings to spend the farthings given us on sweets and cakes for the children. He could not pass by a child without emotion. That's the nature of the man.
-- The Brothers Karamazov - Book 6


Ce passage des Frères Karamazov est d'ailleurs un merveilleux résumé, pour une part, du film en son ensemble, dans son incitation à percevoir l'éternel en chaque instant, en chaque regard, à ce que chaque regard soit comme le tout premier (attitude de la Grâce, d'ailleurs). Et comme silverwitch nous l'avait dit dans le sujet "Croyez-vous en Dieu", comme Malick le signifiait dans la phrase de son scénario qui ouvre ce sujet ("Everything things in the great chorus; each knows its place and is happy. Man alone doest not"), elle nous rappelle aussi que l'animal vit plus que nous, dans l'éternel.

Hugues
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Messagede Lo le 22 Juin 2011, 19:36

Je crois que t'es devenu complètement branque, Hugues.
Dans dix jours on va apprendre que Genie c'est un multi à toi.
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Messagede horatio le 22 Juin 2011, 19:40

Oui là que j'avoue que ça en devient presque clinique mon cher Hugues :D
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Messagede Hugues le 22 Juin 2011, 19:52

Lo a écrit:Je crois que t'es devenu complètement branque, Hugues.
Dans dix jours on va apprendre que Genie c'est un multi à toi.


Bah faut bien garder le sujet en vie pour attendre Madcad.

Lui comme silverwitch m'ont implicitement* confié cette mission et je leur serai loyal, quoiqu'il arrive (comprenne qui pourra :D)

Hugues

*: Arf, Jeanne d'Arc aussi disait un truc du genre.. Finalement oui c'est peut-être inquiétant..
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Messagede Hugues le 22 Juin 2011, 21:40

Hugues a écrit:Apparemment avancé au 22 juin (même si beaucoup de références indiquent encore le 29)
A vérifier donc demain, cher Shoemaker !
(finalement celui qui se croyait le dernier, le verra avant Madcad et Cortese (et Shunt aussi?) )


Visible dans ton île, Shoemaker, au Cinépalmes, au Plaza (celui de Saint Denis) et au Ciné Cambaie.
Seule la VF est disponible (hélas, notamment la voix doublée de Jessica Chastain y est parait-il irritante, alors que Chastain avait réussi à y mettre tant de sincérité, et que cette voix porte en partie le film.. sans compter que je me demande si le français ne rend pas ridicule certains questionnements des voix-off (mais je ne l'ai pas entendue, donc je ne peux pas le dire) )

Hugues
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Messagede DCP le 22 Juin 2011, 21:48

Un jour, si cela vous tente et au risque de me faire expulser du forum, je dirai ce que j'en ai penser de ce film..... :P

Didier
« Par exemple, le football, on y joue dans des endroits spéciaux. Il devrait y avoir des terrains de guerre pour ceux qui aiment mourir en plein air. Ailleurs on danserait et on rirait » (Roger Nimier)
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Messagede DCP le 22 Juin 2011, 22:28

Bon, même si vous ne le voulez pas, je vais vous donner mon avis..... :D
Je tiens tout d'abord à préciser que je vais rarement au cinéma, je n'ai aucune culture ni aucune connaissance dans ce domaine et, pour moi, le cinéma représente pour moi plutôt du divertissement qu'une oeuvre d'art (mais c'est un autre débat :P ) et donc que je suis plutôt "mal placé" pour donner un avis sur un film "philosophique", je vais plutôt voir des films genre James Bond.

Donc, si j'ai dépensé des sous pour ce film, c'est uniquement à cause du battage d'Hugues sur le forum qui a piqué ma curiosité. Bon, c'est bien filmé, les scènes tombent juste, rien à redire de ce côté-là. Autant on suit facilement l'histoire de l'enfance, autant j'ai de la peine quand même à faire la liaison et à comprendre les scènes "professionnelles" dans le bureau avec celles de l'enfance. J'ai apprécié tout le "contexte" chrétien du film, la réflexion sur ce sujet, c'est mon univers culturellement et personnellement parlant, cela me parle. J'ai par contre été déçu par la fin, sur cette plage, c'est ennuyeux et long au possible et cela veut dire quoi ? On ira tous au paradis et on se retrouvera tous ensemble et on vivra en harmonie ? Franchement, ce genre de pensées, j'ose même pas dire, réflexions, je les trouve à côté de la plaque et n'apportant rien. Mais peut-être que je n'ai rien compris au film ?

Après, le lien avec les Frères Karamazov (chef d'oeuvre que j'ai beaucoup apprécié quand je l'ai lu), on ne me l'aurait pas dit, je ne l'aurai pas vu. En fait, je pense que ce film devrait être vu plus d'une fois, au deuxième ou troisième "visionnage", on arrive peut-être plus à voir au-delà de l'émotion véhiculée par les images, à être plus dans la réflexion (ou alors en DVD pour faire des arrêts sur image ou repasser des scènes).

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How have we lost the eternal?

Messagede Hugues le 23 Juin 2011, 11:27

Je me risque à quelques mots sur la plage (mais j'espère bien que silverwitch t'éclairera mieux que moi !)

Déjà un dinosaure marin s'y trouve, bien avant. La scène lie d'une certaine manière notre sort au leur. Nous sommes transitoires. Mais en ce temps comme dans les temps reculé, ce qui est constant est l'amour.
Mais c'est évidemment aussi une espérance de Jack. Presque tout le film nous sommes dans son esprit, nous avons ses flashs, nous entrons dans ses souvenirs ("quand as-tu touché pour la première fois, mon âme?" avant sa naissance), y compris quand avant même ses souvenirs nous est montré le Commencement de Toute Chose, qui est introduit par un souvenir "comment l'a-t-elle surmonté"(dans lequel Jack adulte pénètre déjà, et la touche en son souvenir, sans qu'elle ne ressente sa présence, comme un fantôme venu du futur), et nous avons ce flash final d'espérance introduit par "Frère. Garde-nous. Guide-nous. Jusqu'à la fin des temps.".
Quand dans cette scène, sa mère, Mrs O'Brien fait son deuil, laisse son fils partir "Je Te le donne. Je Te donne mon fils", ce deuil il a été fait bien des années auparavant. Mais Jack ne le perçoit que maintenant, sur cette plage imaginée ( "les rivages de l'Éternité" pour reprendre l'expression de Malick ) quand lui même, fait enfin son deuil de son frère et sa mère (si ils sont cités dans le premier murmure "Frère. Mère. Ce sont eux qui m'ont conduit à ta porte.", ça n'est pas pour rien) et pardonne enfin à son père (ce que pourtant il avait fait jeune, mais ne dit-il pas au début du film "qu'est-ce qui m'a éloigné de toi", éloigné à la fois de Dieu, et de ce qui y est intimement lié, en ce film, éloigné de l'amour pour le père et des enseignements de sa mère, de son invitation à la Grace).
Par conséquent, ça ne signifie pas que ce que nous voyons soit un message que nous assène Malick. C'est la façon du personnage de trouver sa paix, une façon cohérente avec tout ce que nous savons de son éducation. Et puis, quand on relève toute les influences de Dostoïevski sur ce film, même si elle déconcerte de la part de Malick, cette scène pouvait-elle ne pas exister?

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Messagede Hugues le 23 Juin 2011, 21:03

Hugues a écrit:Les éléments de promotion américains (affiches, bande annonce, site, etc)* avaient le mérite d'être honnêtes, en regard de ce qui s'est fait en Europe, par exemple l'affiche ou la bande annonce française qui cachent toute référence au macroscopique. Elle était plutôt fidèle au film, au contraire de ce qui avait eu lieu sur les deux précédents.

Seulement dans ce souci d'être honnête, il ne faut pas non plus trop en montrer.
Hélas c'est chose faite, Fox SearchLight a mis en ligne, par l'entremise d'un site de nouvelles technologies (visant sans nul doute la proportion importante sur ces sites de passionnés en astronomie et astrophysique), un extrait de la séquence de la Création et de l'Evolution.

La regarder cela a autant de sens, et gâche le plaisir de la future découverte (possible) de cette séquence au sein du film, que de regarder les 10 dernières minutes de 2001 avant même d'avoir jamais vu le film (j'ai bien d'autres exemples, mais ils sont soient issus de mauvais films [et je me refuse à m'abaisser à ça hé ho!], soient de films que je doute que beaucoup connaissent)
Mais je vous en laisse le choix.

Cet extrait intervient 2 minutes presque exactement après que nous ayons assisté au Commencement de Toute Chose.


En excellente définition cette fois:
Creation of The Earth


Et exceptionnellement à la fois en 720p:

et en téléchargement en 1080p (bien que trop compressé, sur les dégradés):
http://www.f1-express.net/perso/TToL-Cr ... .1080p.mp4

Texte caché : cliquez sur le cadre pour l'afficher


Hugues

*: idem au Canada et depuis peu au Royaume Uni qui a hérité depuis peu du distributeur américain


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Messagede DCP le 23 Juin 2011, 21:21

Merci Hugues, je vais y réfléchir un peu beaucoup, il faut aussi peut-être que je relise Dostoievski (mes souvenirs sont trop vagues), car je vois pas très bien le rapport.

Didier
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Messagede Hugues le 23 Juin 2011, 22:01

DCP a écrit:Merci Hugues, je vais y réfléchir un peu beaucoup, il faut aussi peut-être que je relise Dostoievski (mes souvenirs sont trop vagues), car je vois pas très bien le rapport.

Didier


Le seul rapport que je voulais évoquer entre cette scène et Dostoievski c'est que si il y a toute sorte de personnage chez Dostoievski, le nihiliste y compris, d'autres (souvent centraux) sont des personnages torturés agonisant d'un tourment spirituel, rongé ou habité par un éveil religieux.. *

Des personnages presque théatraux dans leurs attitudes et tirades.. lyriques tout comme le style de Dostoievski.
Et étant donné l'influence, qu'a eu vraisemblablement dans l'inspiration de Malick pour ce film, Dostoievski** (en sus de Wittgenstein et Heidegger), une fin autre que lyrique était-elle possible ? (c'est cela que je voulais dire par "cette scène pouvait-elle ne pas exister?")

Hugues

*: Jack pourrait être ainsi décrit d'ailleurs
**: comme je l'écrivais dans les pages précédentes, en bien des thèmes, le libre-arbitre, le poids de la culpabilité, par exemple, le film balaie les thèmes chers à Dostoievski
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Messagede Ze le 23 Juin 2011, 23:15

J'arrive après la bataille, mais tout ça me donne très envie d'aller voir ce film, il ne me reste plusqu'à trouver une salle dans ma campagne perdue qui le diffuse encore (et si possible en VO... mais là je pense que je rêve eveillé ! )
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Messagede Hugues le 28 Juin 2011, 18:34

Pour poursuivre l'échange entâmé il y a déjà quelques semaines (pfiou tempus fugit), je me fais à nouveau émissaire d'un nouveau message de la même connaissance, à destination de silverwitch (ou de tout autre qui voudra y répondre, bien entendu !) :

[sur la lecture du scénario:] [...] du moins je n'avais pas tenté de le faire, parce que j'essaie toujours de garder à l'esprit qu'il ne s'agit que d'une étape dans l'élaboration d'un film, d'un " brouillon " certes essentiel mais " brouillon " tout de même qui, dans la plupart des cas, n'a pas vocation à être lu. Mais, de mon point de vue, Malick ne fait pas de simples films. C'est un poète, au sens le plus pur de l'épithète. Sa poétique transcende son médium d'élection et c'est en avançant ainsi décillé que je m'autorise à lire sa prose.

[...]

J'en reviens maintenant à mon dernier courriel en ta direction. Cela ne fait pas tout à fait un mois mais la période de silence est encore une fois considérable. Et ce malgré ma promesse. Pourquoi ? Mon attente était très forte concernant Tree of Life, trop forte évidemment. La charge émotionnelle écrasante. Si bien que je me suis vite senti étouffé, ployé sous l'immensité de l’œuvre. J'ai vu le film trois fois dans les deux semaines qui ont suivi sa sortie. A chacun de ses évènements, je cherchais à tout prendre, tout aimer, tout embrasser du regard. A chaque fois, c'est l'idole que je guettais fiévreusement au seuil de chaque image et je voulais me nier dans ce désir impérieux de transcendance. Folie. Impuissance. Dépit. Exténué, je m'éloignais pour m'abreuver à d'autres sources et tuer tout désir d’idolâtrie en moi. Et revenir enfin m'immerger dans cet océan aux milles réfractions. Baigner en lui comme le ferait un nouveau-né ; non pas, fanatique et hypnotique, vénérer son eau.

Il y a un peu plus d'une semaine, je l'ai donc revu une quatrième fois. Le plus beau et évident de mes quatre voyages. J'ai cette fois contemplé sans scruter. Je me suis perdu sans jamais chercher à reconnaître les lieux où mes pas me menaient. J'ai cessé d'interroger, puis de juger, selon mon passé, mes critères esthétiques, pour accepter enfin que mes pérégrinations me conduisent à la fois vers l'infini et vers l'impasse. C'est alors que je suis parvenu à aimer cette œuvre tant espérée dans toutes ses beautés et imperfections. C'est alors seulement que je me suis senti serein. Tu comprendras donc qu'il m'était difficile de continuer à échanger dans ces circonstances, alors que corps et esprit, éreintés, me criaient de prendre la distance nécessaire.

Je souhaite maintenant revenir sur un extrait du message de silverwitch qui m'avait également interpellé.

Ce qui me gêne, c'est que la tension entre l'infiniment grand et l'infiniment petit, entre l'Univers et l'âme humaine n'est pas résolue par la médiation d'un récit, mais par un concept: l'amour qui excède l'âme, et de ce débordement vient ce qui sauve.

Selon moi, la seule dialectique apparente de Malick c'est le contrepoint. De Badlands à Tree of life, on retrouve constamment une recherche de polysémie s'exprimant essentiellement dans le contraste entre l'image et le son (bien évidemment la désormais fameuse narration décentrée mais aussi la bande sonore en elle-même). C'est ainsi que le cinéaste tente de rendre la complexité du monde et y parvient le plus souvent. C'est ainsi qu'il lie l’infiniment grand à l’infiniment petit. Son intention est exprimée très clairement dès le début du film par la mise en exergue d'un extrait du Livre de Job. Job souffre et, comme tout être souffrant, se sent seul dans sa souffrance, se sent abandonné par son Dieu et se récrie. Dieu lui fait prendre la véritable mesure de sa douleur, et donc son absence d'humilité (son humanité prise en défaut), en utilisant le contrepoint : " Où étais-tu quand je fondais le monde / créais le monde ? ". Malick ne procède pas autrement ensuite lorsque la mère éplorée interroge son Dieu et lui demande pourquoi son fils lui a été pris (en réalité pourquoi Il lui a pris son fils). A l'absolu de sa douleur, il répond par l'absolu des merveilles de l'univers (allégorie américaine de la gloire céleste ?). Ce contrepoint de l'infiniment grand face à l'infiniment petit est particulièrement violent mais ne nie jamais la douleur de la mère. Il lui demande de l'accepter et, si elle parvient à cela mais uniquement si elle parvient à cela, de continuer alors à aimer. Je rejoins donc complètement ton amie concernant le fait que Malick utilise un concept chrétien (le pardon : « Pardonnez comme il vous sera pardonné », cette preuve de faiblesse chrétienne tant décriée par Nietzsche) pour établir un lien entre deux infinis que notre entendement humain échoue sinon à unifier.

Mais est-ce le point de vue de Malick ou celui de sa mère ? Tout indique qu'il s'agit en réalité du cheminement personnel de la mère (la séquence très explicite sur la mer de sel où une trinité de femmes rendent grâce à Dieu et où elle lui dit : "Je te donne mon fils.") et que Jack (Malick) nous dit : " Voilà comment ma mère est parvenue à survivre (ou vivre à nouveau ? Nous ne le saurons jamais) à la mort de mon frère. ". Il est donc logique que cet artiste (dont le mode d'expression privilégié est le cinéma) n'ait pas voulu apporter une réponse cinématographique à cette tension irrésolue. Puisqu'il s'agissait d'un questionnement qui n'était pas le sien (du moins pas formulé de cette manière) et que la réponse apportée n'était pas non plus la sienne. A mon sens, la séquence du " temps retrouvé " (le fil d'Ariane qui permet enfin l'éternité), sur la plage où les eaux meurent et renaissent sans fin, nous donne cette fois à voir le point de vue malickien. La réponse cinématographique de l'artiste à ces propres questionnements (où l'on retrouve l'ensemble de sa famille, dont le frère chéri bien entendu, contrairement à la séquence de la mer de sel qui ne comporte que la mère et l'enfant ; et qu'il faudrait presque renommer la " séquence de la mère "). D'ailleurs Jack observe et participe pour la première fois à cette éternité que son cheminement personnel a permis de faire naître, ce qui n'est pas durant la "séquence de la mère". Ici, il s'agit donc de voir mais surtout d'accepter. Abandonner un temps notre subjectivité (n'est-ce pas une notion que Mr O'Brien tente d'expliquer à ses enfants durant le film) pour accepter d'autres vies que la nôtre et d'autres réponses. Tout comme Malick a accepté la réponse de sa mère à la douleur qui menaçait de l'annihiler. Je pense d'ailleurs que ce film éminemment maternel, dominé par les eaux, comme si il risquait toujours d'être submergé par elles, est certes dédié au frère mais surtout à la mère. Les premières images du film ne s'articulent-elles pas autour de sa conception de l'existence (les sœurs lui apprenant la nature et la grâce et la mort venant éprouver ce " concept ") ? N'est-ce pas encore elle qui clôture une première fois le film lorsque elle nous offre sa réponse face à l'épreuve de la mort (alors que Jack/Malick choisit une autre voie vers l'éternité à travers l'Idée du pont) ?

Bien. Je m'arrête sur ces questions. [...]


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Messagede Hugues le 30 Juin 2011, 10:25

Hugues a écrit:Visible dans ton île, Shoemaker, au Cinépalmes, au Plaza (celui de Saint Denis) et au Ciné Cambaie.
Seule la VF est disponible (hélas, notamment la voix doublée de Jessica Chastain y est parait-il irritante, alors que Chastain avait réussi à y mettre tant de sincérité, et que cette voix porte en partie le film.. sans compter que je me demande si le français ne rend pas ridicule certains questionnements des voix-off (mais je ne l'ai pas entendue, donc je ne peux pas le dire) )

Hugues


Toujours les mêmes salles cette semaine Shoemaker !

Hugues
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Messagede Hugues le 30 Juin 2011, 10:33

Pour faire écho à une de mes réponses sur le topic cinéma
Hugues a écrit:
Nuvolari a écrit:http://www.rue89.com/la-bande-du-cine/2011/06/21/essore-par-une-separation-le-meilleur-film-du-moment-210308

La Séparation serait un film à voir !


:o

Tout comme The Tree of Life. :oops: (hey il faut prostituer les films qu'elle disait !)
D'ailleurs Nuvolari, la "dernière semaine" du film aux Cinéastes du Mans s'est transformée en avant-dernière semaine, puis qu'il y reste une semaine de plus, jusqu'à mardi 28 juin.
Du coup, ça fait déjà 3 semaines consécutive qu'il est annoncé en dernière semaine (comme quoi le film s'essouffle pas aussi vite que prévu :good )

Donc mon conseil, tu te fais un marathon Cinéastes en alignant les deux films l'un après l'autre. :D

Hugues


Il est pour une 7e semaine encore à l'affiche là bas, 4ème "dernière semaine" donc, Nuvolari.. Le film t'attend en quelque sorte :D

Hugues
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Messagede Hugues le 30 Juin 2011, 12:35

Dans un post bien plus long (à lire ici) Hugues a écrit:Quelques détails que je n'avais jusque là pas remarqué.
Et auquel on peut (peut-être) prêter un sens.

Le Funeral Canticle de John Tavener, revient une seconde fois au moment où les parents viennent de se battre, et que Jack, qui y a peut-être assisté, saute pensif de marche à marche pour jouer, dans l'escalier du seuil.
Il accompagnait au tout début du film les mots sur la Nature et la Grace.


Funeral Canticle - John Tavener


De même, quand Mr O'Brien comprend un peu sa vie, que les Indes qu'il a poursuivi n'étaient pas les bonnes (pour reprendre l'image de John Smith dans le Le Nouveau Monde) Texte caché : cliquez sur le cadre pour l'afficher
revient, mais cette fois joué lentement à une main au piano, spécialement pour le film (sans nul doute sur une idée et demande de Malick), le morceau d'Ottorino Respighi, la Siciliana (ou 3ème mouvement) de la Suite III des Antiche Danze Ed Arie per liuto (Danses et airs anciens pour lute) (*) qui, joué par les cordes de l'orchestre, avait accompagné la venue au Monde de Jack. Outre l'émotion que cette interprétation au piano suscite, comment ne pas comprendre aussi, en ce moment de la vie de M. O'Brien une nouvelle naissance au Monde.


Siciliana (3eme mouvement) - Antiche Danze Ed Arie per liuto - Suite III - Ottorino Respighi


Un écho similaire, existe aussi visuellement. Le lampadaire dans la nuit, en traveling avant, de la venue au Monde de Jack, on le revoit à nouveau, cette fois en traveling arrière (mais ma mémoire me fait défaut, je ne sais plus exactement quand), ou bien quand Jack revient vers Dieu, ou bien quand Mr Brien comprend qu'il s'est trompé d'Indes, ou peut-être est-ce à l'approche Fin des Temps. ( A vérifier donc)



Plus tôt, après l'Eglise, Mr O'Brien au volant de la voiture, évoque devant ses trois fils à l'arrière, l'entregens qu'il croit avoir, les multiples propriétés le long de la route, de ses connaissances, (et ses modèles). Et on l'entend prononcer son motto "Faut pas être gentil pour réussir dans cette vie".
Et quand à la fin de l'enfance, nous quittons Waco, c'est toujours dans la voiture que nous entendons Mrs O'Brien murmurer ce vers quoi Malick nous invite: "La seule façon d'être heureux, c'est d'aimer. A moins d'aimer, ta vie passera en un éclair" ("The only way to be happy is to love. Unless you love, your life will flash by.")

[...]


Ca fait un moment que je voulais poursuivre sur les "échos" déjà évoqués .
Les échos du Funeral Canticle morceau de la dualité Nature et Grace, revenant ensuite à l'identique, lors de la lutte, ou bien plus tard de la Siciliana, morceau de la naissance qui ressurgit au piano à une main, dans un tempo très lent (un Largo ?) dans le changement de regard du père "Toute cette gloire que je n'ai pas vu", ne sont pas les seuls en fait.
Dans les instants qui débutent l'épiphanie qui précède (car la fin du film n'en est finalement qu'une succession, non?), un air, lent, presque errant, au piano, à une main à nouveau, accompagne les mots "What I want to do, I can't do. I hate what I do." (qui va amener quelques instants plus tard à "I am sorry. You are my brother" puis à "I didn't know how to name You then. But I see it was You. Always You were calling me."). J'ai longuement voulu l'identifier, jusqu'à renoncer et à pratiquement l'attribuer à une brève composition de Desplat (quelle honte)
Mais c'est en fait un nouvel écho, presque méconnaissable, joué là aussi à la demande de Malick spécialement pour le film par Hanan Townshend, du thème principal du Lacrimosa, qui accompagne initialement la Création, le Commencement de Toute chose. Presque méconnaissable parce que transposé (il me semble) en mode mineur.
Un écho, et finalement un autre pont entre les deux récits, les deux échelles.
Et à y songer, pour l'anecdote, ces échos, résonnent dans le même ordre de leur première irruption.

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Messagede Shoemaker le 30 Juin 2011, 14:42

Le film passe loin de là où je suis. 1 heure 30 de bagnole ! C'est que ce n'est pas un atol, la Réunion.
J'attends qu'il se rapproche un peu... C'est comme si tu habites à Chartres et qu'il passe à Paris, mais avec des virages, des côtes et des descentes partout !
Sinon, j'y pense, et j'oublie pas !
"c'est quoi le blues". Toujours les mêmes histoires, celles qui font vaciller les mondes et les empires.
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Messagede Shoemaker le 30 Juin 2011, 14:47

Ah, ma femme vient de me dire qu'il est programmé pas loin, la semaine prochaine (mercredi). Donc, l'affaire suit son cours.
"c'est quoi le blues". Toujours les mêmes histoires, celles qui font vaciller les mondes et les empires.
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Messagede Bob Cramer le 04 Juil 2011, 22:49

Palme d'or au dernier Festival de Cannes, The Tree of Life a divisé la critique et le public, et alimenté de nombreux débats. Mais on ne s'attendait pas forcément à avoir l'avis du cinéaste allemand Uwe Boll, considéré par beaucoup comme le pire réalisateur de sa génération.

Dans une interview publiée jeudi sur le site ScreenJunkies, Uwe Boll confie ainsi sa haine pour le dernier film de Terrence Malick. Après avoir précisé qu'il appréciait par exemple beaucoup le début du Nouveau monde, le réalisateur de Alone in the Dark affirme que «The Tree of Life est un film de merde». «C'est surestimé parce que c'est l'oeuvre de Terrence Malick». Uwe Boll compare ensuite Lars Von Trier et Terrence Malick, qui réussissent à faire tourner toutes les stars hollywoodiennes alors que ce sont en réalité des «attardés». Faisant référence au passage de 25 minutes de The Tree of Life «qui ressemble à du National Geographic» et à «l'épisode Jurassic Park avec les dinosaures», Uwe Boll demande : «qu'est-ce qui ne tourne pas rond chez ce type ?».
La conclusion est sans équivoque : «La fin est la partie la plus pathétique, quand il s'étreignent tous sur la plage. C'était un putain de désastre et ça montre que des stars comme Sean Penn et Brad Pitt n'ont aucun goût et ne savent pas sentir ce qu'est un bon film».


:D
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Messagede sccc le 04 Juil 2011, 23:40

Bob Cramer a écrit:
Palme d'or au dernier Festival de Cannes, The Tree of Life a divisé la critique et le public, et alimenté de nombreux débats. Mais on ne s'attendait pas forcément à avoir l'avis du cinéaste allemand Uwe Boll, considéré par beaucoup comme le pire réalisateur de sa génération.

Dans une interview publiée jeudi sur le site ScreenJunkies, Uwe Boll confie ainsi sa haine pour le dernier film de Terrence Malick. Après avoir précisé qu'il appréciait par exemple beaucoup le début du Nouveau monde, le réalisateur de Alone in the Dark affirme que «The Tree of Life est un film de merde». «C'est surestimé parce que c'est l'oeuvre de Terrence Malick». Uwe Boll compare ensuite Lars Von Trier et Terrence Malick, qui réussissent à faire tourner toutes les stars hollywoodiennes alors que ce sont en réalité des «attardés». Faisant référence au passage de 25 minutes de The Tree of Life «qui ressemble à du National Geographic» et à «l'épisode Jurassic Park avec les dinosaures», Uwe Boll demande : «qu'est-ce qui ne tourne pas rond chez ce type ?».
La conclusion est sans équivoque : «La fin est la partie la plus pathétique, quand il s'étreignent tous sur la plage. C'était un putain de désastre et ça montre que des stars comme Sean Penn et Brad Pitt n'ont aucun goût et ne savent pas sentir ce qu'est un bon film».


:D

Et tu es d'accord (si tu l'as vu)? :P :)
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Messagede Bob Cramer le 05 Juil 2011, 15:31

Non, je ne l'ai pas vu, c'était juste pour faire un peu chier :D
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Messagede Hugues le 05 Juil 2011, 16:22

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Mr O'Brien "est quelqu'un..." Il "possède 27 brevets".


Image

Emil Malick a enregistré au moins 10 brevets
Les brevets d'avant 1976 ne sont pas (pour le moment tout au moins) indexés par leur nom d'auteur, impossible de dire combien il en existe avant 1976 (et les 59 ans d'Emil Malick).
Emil Malick "est quelqu'un" ?


- Brevet U.S. n°3.957.585 (1976)
Un appareil pour conduire un processus de fermentation pour la production de protéine à cellule unique et semblables.
- Brevet U.S. n°3.962.042 (1976)
Un appareil pour la culture des microorganismes dans un processus de fermentation aérobie. L'appareil inclue un récipient avec une chambre ou zone de réaction à l'intérieur.
- Brevet U.S. n°3.977.946 (1976)
Un appareil pour cultiver des microorganismes par un processus de fermentation aérobie.
- Brevet U.S. n°3.984.286 (1976)
Un appareil et une méthode pour la croissance microbienne par fermantation, l'appareil incluant une pluralité de récipients connectés en série.
- Brevet U.S. n°4.016.300 (1977)
Une méthode pour chauffer les cellules microbiennes, qui incluent le contacts des cellules, qui sont un medium convenable formant une dispersion ensuite [...]A method for heating
- Brevet U.S. n°4.148.691 (1979)
Un appareil de fermentation de type boucle de flux, qui inclue des membres tubulaires formant un flux en boucle continue ou substantiellement continue défini par la surface intérieure du membre tubulaire
- Brevet U.S. n°4.181.576 (1980)
Un appareil de fermentation de type boucle de flux, qui inclue des membres tubulaires formant un flux en boucle continue ou substantiellement continue défini par la surface intérieure du membre tubulaire
- Brevet U.S. n°4.224.414 (1980)
Une pompe centrifuge adaptée pour l'utilisation dans un fermenteur est ici décrit. Le fermenteur inclue un récipient externe qui a monté à l'intérieur un tube un tube d'aspiration générallement centré.
- Brevet U.S. n°4.324.527 (1982)
Une pompe centrifuge adaptée pour l'utilisation dans un fermenteur est ici décrit. Le fermenteur inclue un récipient externe qui a monté à l'intérieur un tube un tube d'aspiration générallement centré.
- Brevet U.S. n°4.439.523 (1984)
Est ici divulguée l'élimination des effluents d'un procédé de fermentation de cellules de faible densité en utilisant des effluents tels que au moins une partie de la matière première dans un processus de fermentation à haute densité cellulaire. Un flux contenant des cellules microbiennes du processus de fermentation à haute densité cellulaire est soumis à séchage direct.

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Messagede Hugues le 05 Juil 2011, 18:12

Pour toi Madcad, un message du distributeur du film:

"Il n'y a rien de prévu à court terme pour la Mauricie pour ce titre. Il suffit d'en faire la demande au cinéma pour que ça change ! ;-)"

Ca te passe sous le nez donc au moins pour vendredi 8.
A toi d'agir Madcad..

Non, Madcad, ne change pas de couleur, reste bleu.. non Madcad !!

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