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Messagede Mufasa le 02 Juil 2011, 16:59

Cortese a écrit:Tu as raison Shoemaker de parler des traîtres nationaux. J'écoutais l'autre jour l'historienne Annie Lacroix-Riz qui citait un bouquin de Marc Bloch (ancien ministre) nommé "La drôle de défaite"


C'est L'étrange défaite de Marc Bloch, historien français et co-fondateur des Annales avec Lucien Febvre, prof à Strasbourg puis à La Sorbonne, puis persécuté en tant que juif pendant la guerre, résistant et assassiné par la Gestapo en 1944. Il a écrit L'étrange défaite à chaud, en 1940.
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Messagede Seb le 02 Juil 2011, 17:43

L'Europe "vole l'eau de l'Iran", selon Ahmadinejad

Mis en ligne le 02/07/2011

Dans une interview accordée à la chaine iranienne Memri TV et postée sur Youtube, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad accuse les pays occidentaux de "comploter pour causer la sécheresse en Iran en vidant les nuages de leurs gouttes d'eau". Un opération qui serait rendue possible par l'usage d'appareils ultra sophistiqués.

D'après "The Telegraph", il a même commencé à pleuvoir quelques minutes après le discours du président donné lors de l'inauguration d'un barrage.

"Les occidentaux ont conçu un plan pour causer une sécheresse dans certaines régions du monde, dont l'Iran", accuse Mahmoud Ahmadinejad. "Selon plusieurs études sur le climat dont la véracité a été vérifiée, les pays européens utilisent un équipement spécial pour orienter l'eau des nuages vers leur continent et les empêcher par la même occasion d'alimenter plusieurs autres pays".

L'Iran a connu plusieurs sécheresses ces dernières années et le président Ahmadinejad est de plus en plus contesté.


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Messagede Cortese le 02 Juil 2011, 18:16

Mufasa a écrit:
Cortese a écrit:Tu as raison Shoemaker de parler des traîtres nationaux. J'écoutais l'autre jour l'historienne Annie Lacroix-Riz qui citait un bouquin de Marc Bloch (ancien ministre) nommé "La drôle de défaite"


C'est L'étrange défaite de Marc Bloch, historien français et co-fondateur des Annales avec Lucien Febvre, prof à Strasbourg puis à La Sorbonne, puis persécuté en tant que juif pendant la guerre, résistant et assassiné par la Gestapo en 1944. Il a écrit L'étrange défaite à chaud, en 1940.


Merci pour la précision ! Il y disait qu'il avait capté au passage une discussion entre son général et un autre gradé sur un ton parfaitement guilleret alors que la situation militaire était désastreuse, ce qui avait éveillé donc ses soupçons.
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Messagede Ghinzani le 02 Juil 2011, 19:02

Seb a écrit:L'Europe "vole l'eau de l'Iran", selon Ahmadinejad

Mis en ligne le 02/07/2011

Dans une interview accordée à la chaine iranienne Memri TV et postée sur Youtube, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad accuse les pays occidentaux de "comploter pour causer la sécheresse en Iran en vidant les nuages de leurs gouttes d'eau". Un opération qui serait rendue possible par l'usage d'appareils ultra sophistiqués.

D'après "The Telegraph", il a même commencé à pleuvoir quelques minutes après le discours du président donné lors de l'inauguration d'un barrage.

"Les occidentaux ont conçu un plan pour causer une sécheresse dans certaines régions du monde, dont l'Iran", accuse Mahmoud Ahmadinejad. "Selon plusieurs études sur le climat dont la véracité a été vérifiée, les pays européens utilisent un équipement spécial pour orienter l'eau des nuages vers leur continent et les empêcher par la même occasion d'alimenter plusieurs autres pays".

L'Iran a connu plusieurs sécheresses ces dernières années et le président Ahmadinejad est de plus en plus contesté.


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En plus qu'ils ne peuvent pas boire d'alcool...enfin en principe hein... saoul:
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Messagede Ghinzani le 02 Juil 2011, 19:03

Seb a écrit:L'Europe "vole l'eau de l'Iran", selon Ahmadinejad

Mis en ligne le 02/07/2011

Dans une interview accordée à la chaine iranienne Memri TV et postée sur Youtube, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad accuse les pays occidentaux de "comploter pour causer la sécheresse en Iran en vidant les nuages de leurs gouttes d'eau". Un opération qui serait rendue possible par l'usage d'appareils ultra sophistiqués.

D'après "The Telegraph", il a même commencé à pleuvoir quelques minutes après le discours du président donné lors de l'inauguration d'un barrage.

"Les occidentaux ont conçu un plan pour causer une sécheresse dans certaines régions du monde, dont l'Iran", accuse Mahmoud Ahmadinejad. "Selon plusieurs études sur le climat dont la véracité a été vérifiée, les pays européens utilisent un équipement spécial pour orienter l'eau des nuages vers leur continent et les empêcher par la même occasion d'alimenter plusieurs autres pays".

L'Iran a connu plusieurs sécheresses ces dernières années et le président Ahmadinejad est de plus en plus contesté.


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Il faut bien qu'il trouve une raison pour nous tapper sa bombe sur la gueule , ce con.
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Messagede Ghinzani le 02 Juil 2011, 19:04

Seb a écrit:L'Europe "vole l'eau de l'Iran", selon Ahmadinejad

Mis en ligne le 02/07/2011

Dans une interview accordée à la chaine iranienne Memri TV et postée sur Youtube, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad accuse les pays occidentaux de "comploter pour causer la sécheresse en Iran en vidant les nuages de leurs gouttes d'eau". Un opération qui serait rendue possible par l'usage d'appareils ultra sophistiqués.

D'après "The Telegraph", il a même commencé à pleuvoir quelques minutes après le discours du président donné lors de l'inauguration d'un barrage.

"Les occidentaux ont conçu un plan pour causer une sécheresse dans certaines régions du monde, dont l'Iran", accuse Mahmoud Ahmadinejad. "Selon plusieurs études sur le climat dont la véracité a été vérifiée, les pays européens utilisent un équipement spécial pour orienter l'eau des nuages vers leur continent et les empêcher par la même occasion d'alimenter plusieurs autres pays".

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ce sont les Japs!!!! :D :jesors:
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Messagede schumi84f1 le 02 Juil 2011, 19:20

Taig Kris a fait un saut de 28 puis de 29m au dessus de Paris (en patin), il en retente un 3ème !
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Messagede Maverick le 02 Juil 2011, 21:14

Seb a écrit:L'Europe "vole l'eau de l'Iran", selon Ahmadinejad

Mis en ligne le 02/07/2011

Dans une interview accordée à la chaine iranienne Memri TV et postée sur Youtube, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad accuse les pays occidentaux de "comploter pour causer la sécheresse en Iran en vidant les nuages de leurs gouttes d'eau". Un opération qui serait rendue possible par l'usage d'appareils ultra sophistiqués.

D'après "The Telegraph", il a même commencé à pleuvoir quelques minutes après le discours du président donné lors de l'inauguration d'un barrage.

"Les occidentaux ont conçu un plan pour causer une sécheresse dans certaines régions du monde, dont l'Iran", accuse Mahmoud Ahmadinejad. "Selon plusieurs études sur le climat dont la véracité a été vérifiée, les pays européens utilisent un équipement spécial pour orienter l'eau des nuages vers leur continent et les empêcher par la même occasion d'alimenter plusieurs autres pays".

L'Iran a connu plusieurs sécheresses ces dernières années et le président Ahmadinejad est de plus en plus contesté.


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Messagede Kadoc le 02 Juil 2011, 21:16

Tu penses qu'elle existe?
N'ayez pas peur de l'avenir, vous n'en avez pas.
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Messagede Shoemaker le 02 Juil 2011, 21:25

Lisez et faites lire cet édito de Serge Halimi sur le Diplo.
J'avoue après cette lecture, qui a le mérite de remettre chaque chose à sa place, avoir éprouvé une sorte de nausée, devant la pourriture de ce monde.
Cette p... de vallée de larmes....

« Ne rougissez pas de vouloir la lune : il nous la faut »

La crise de la dette qui balaie certains pays européens prend une tournure inédite : née du choix des Etats d’emprunter pour sauver les banques, elle place des pouvoirs publics exsangues sous la tutelle d’institutions soustraites au suffrage universel. Le destin des peuples de la Grèce, du Portugal et de l’Irlande ne se forge plus dans les Parlements, mais dans les bureaux de la Banque centrale, de la Commission européenne et du Fonds monétaire international. En attendant une convergence des mouvements sociaux ?
Par Serge Halimi

Economique mais aussi démocratique, la crise européenne soulève quatre questions principales. Pourquoi des politiques dont la banqueroute est assurée sont-elles néanmoins déployées dans trois pays (Irlande, Portugal, Grèce) avec une férocité remarquée ? Les architectes de ces choix sont-ils des illuminés pour que chaque échec — prévisible — de leur médication les conduise à en décupler la dose ? Dans des systèmes démocratiques, comment expliquer que les peuples victimes de telles ordonnances semblent n’avoir d’autre recours que de remplacer un gouvernement qui a failli par un autre idéologiquement jumeau et déterminé à pratiquer la même « thérapie de choc » ? Enfin, est-il possible de faire autrement ?

La réponse aux deux premières questions s’impose sitôt qu’on s’affranchit du verbiage publicitaire sur l’« intérêt général », les « valeurs partagées de l’Europe », le « vivre ensemble ». Loin d’être folles, les politiques mises en œuvre sont rationnelles. Et, pour l’essentiel, elles atteignent leur objectif. Seulement, celui-ci n’est pas de mettre un terme à la crise économique et financière, mais d’en recueillir les fruits, incroyablement juteux. Une crise qui permet de supprimer des centaines de milliers de postes de fonctionnaires (en Grèce, neuf départs à la retraite sur dix ne seront pas remplacés), d’amputer leurs traitements et la durée de leurs congés payés, de brader des pans entiers de l’économie au profit d’intérêts privés, de remettre en cause le droit du travail, d’augmenter les impôts indirects (les plus inégalitaires), de relever les tarifs des services publics, de réduire le remboursement des soins de santé, d’exaucer en somme le rêve d’une société de marché — cette crise-là constitue la providence des libéraux. En temps ordinaire, la moindre des mesures prises les aurait contraints à un combat incertain et acharné ; ici, tout vient d’un coup. Pourquoi souhaiteraient-ils donc la sortie d’un tunnel qui ressemble pour eux à une autoroute vers la Terre promise ?

Le 15 juin dernier, les dirigeants de l’Irish Business and Employers Confederation (IBEC), l’organisation patronale irlandaise, se rendaient à Bruxelles. Ils demandèrent à la Commission européenne de faire pression sur Dublin pour qu’une partie de la législation du travail irlandaise soit démantelée sans tarder. Au sortir de la réunion, M. Brendan McGinty, directeur des relations industrielles et des ressources humaines de l’IBEC, déclara : « Les observateurs étrangers voient bien que nos règles salariales entravent la création d’emplois, la croissance et la reprise. Or une réforme d’envergure constitue un élément central du programme qui a reçu l’aval de l’UE [Union européenne] et du FMI [Fonds monétaire international]. Ce n’est pas le moment pour le gouvernement de caler devant les décisions difficiles. »

Difficiles, les décisions ne le seront pas pour tous, puisqu’elles généraliseront une tendance déjà observée dans les secteurs déréglementés : « L’échelle des rémunérations pour les nouveaux salariés a baissé d’environ 25 % ces dernières années, note l’IBEC. Ce qui montre que le marché du travail répond [sic] à une crise économique et au chômage (1). » Ainsi, le levier de la dette souveraine procure à l’UE et au FMI les moyens de faire régner à Dublin l’ordre dont rêve le patronat irlandais.

La règle semble s’appliquer ailleurs puisque, le 11 juin, l’un des éditorialistes de The Economist signalait que « les Grecs soucieux de réformes voient dans la crise une occasion de remettre le pays sur le bon chemin. Ils louent en silence les étrangers qui serrent la vis à leurs élus (2) ». Dans le même numéro de l’hebdomadaire libéral, on pouvait aussi découvrir une analyse du plan d’austérité que l’UE et le FMI infligent au Portugal. « Les hommes d’affaires jugent de façon catégorique qu’il ne faut pas s’en écarter. Pedro Ferraz da Costa, qui dirige un think tank patronal, estime qu’aucun parti portugais n’aurait proposé au cours des trente dernières années un programme de réformes aussi radical. Il ajoute que le Portugal ne doit pas laisser passer une telle occasion (3). » Vive la crise, en somme.
les « analphabètes » économiques paient, imaginant qu’il s’agit d’un tribut dû au destin

Trente ans, c’est à peu près l’âge de la démocratie portugaise, avec ses jeunes capitaines que le peuple couvrait d’œillets pour les remercier d’avoir renversé une dictature, mis fin aux guerres coloniales en Afrique, promis une réforme agraire, des campagnes d’alphabétisation, le pouvoir ouvrier dans les usines. Là, en revanche, avec la réduction du revenu minimum d’insertion et du montant des allocations-chômage, les « réformes » libérales des retraites, de la santé et de l’éducation, les privatisations massives (lire « Le mouvement des immobiles »), c’est le grand bond en arrière, Noël en été pour le capital. Et le sapin va continuer de ployer sous le poids des cadeaux puisque le nouveau premier ministre Pedro Passos Coelho a promis d’aller au-delà de ce que lui imposent l’UE et le FMI. Il veut en effet « surprendre » les investisseurs.

« Qu’ils en soient conscients ou non, analyse l’économiste américain Paul Krugman, les dirigeants politiques servent presque exclusivement les intérêts des rentiers — ceux qui tirent énormément de revenus de leur fortune, qui ont prêté beaucoup d’argent dans le passé, souvent de manière étourdie, et qu’on protège à présent contre une perte en reportant celle-ci sur tous les autres. » Krugman estime que les préférences de ces détenteurs de capitaux s’imposent d’autant plus naturellement qu’« ils versent des sommes importantes lors des campagnes électorales et ont accès aux décideurs politiques qui, sitôt qu’ils n’exerceront plus de responsabilité publique, viendront souvent travailler pour eux (4) ». Lors de la discussion européenne relative au renflouement financier de la Grèce, la ministre autrichienne des finances Maria Fekter estima d’abord que « vous ne pouvez pas laisser les banques réaliser des profits pendant que les contribuables essuient les pertes (5) ». Touchante naïveté, mais passagère : après avoir hésité pendant quarante-huit heures, l’Europe a laissé les « intérêts des rentiers » s’imposer sur toute la ligne.

En apparence, la crise de la dette souveraine découle de mécanismes « complexes » dont la compréhension exige de pouvoir jongler avec les innovations permanentes de l’ingénierie financière : produits dérivés, primes de défaillance (les fameux CDS ou credit default swaps), etc. Cette sophistication étourdit l’analyse, ou plutôt la réserve au petit cénacle des « comprenants », qui sont généralement les profiteurs. Eux encaissent en connaissance de cause, pendant que les « analphabètes » économiques paient, imaginant peut-être qu’il s’agit d’un tribut dû au destin. Ou à une modernité qui les dépasse, ce qui revient au même. Essayons donc plutôt la simplicité, c’est-à-dire la politique.

Autrefois, les monarques européens obtenaient des prêts des doges de Venise, des marchands florentins, des banquiers génois. Nul ne pouvait les contraindre à rembourser ; parfois ils s’en dispensaient, ce qui réglait le problème de la dette publique… Beaucoup plus tard, le jeune pouvoir soviétique fit savoir qu’il ne s’estimait pas comptable des sommes empruntées et dilapidées par les tsars : des générations d’épargnants français se retrouvèrent alors avec des emprunts russes sans valeur dans leur grenier.

Mais d’autres moyens, plus subtils, permettaient de desserrer le garrot de la créance (6). Ainsi, la dette publique britannique passa entre 1945 et 1955 de 216 % à 138 % du produit intérieur brut (PIB) ; celle des Etats-Unis, de 116 % à 66 %. Sans plan d’austérité, au contraire. Bien sûr, le développement économique impétueux de l’après-guerre résorba automatiquement la part de la dette dans la richesse nationale. Mais ce ne fut pas tout. Car les Etats remboursaient alors une valeur nominale qui s’amenuisait chaque année du niveau de l’inflation. Quand un prêt souscrit avec un intérêt annuel de 5 % est remboursé avec une monnaie qui fond tous les ans de 10 %, ce qu’on appelle le « taux d’intérêt réel » devient négatif — et c’est le débiteur qui gagne. Justement, de 1945 à 1980, le taux d’intérêt réel fut négatif presque chaque année dans la plupart des pays occidentaux. Résultat, « les épargnants déposaient leur argent dans des banques qui prêtaient aux Etats à des taux inférieurs à celui de l’inflation (7) ». La dette publique se dégonflait alors sans grand effort : aux Etats-Unis, des taux d’intérêt réels négatifs rapportèrent au Trésor américain un montant égal à 6,3 % du PIB par an pendant toute la décennie 1945-1955 (8).

Pourquoi les « épargnants » acceptaient-ils d’être grugés ? C’est qu’ils n’avaient guère le choix. En raison du contrôle des capitaux, de la nationalisation des banques aussi, ils ne pouvaient faire autrement que de prêter à l’Etat, lequel se finançait ainsi (9). Impossible alors pour de riches particuliers d’acheter des placements spéculatifs brésiliens indexés sur l’évolution des prix du soja dans les trois années à venir... Restaient la fuite des capitaux, les valises de lingots d’or quittant la France pour la Suisse à la veille d’une dévaluation ou d’une échéance électorale que la gauche risquait de remporter. Mais les fraudeurs pouvaient se retrouver en prison.

Avec les années 1980, le décor est bouleversé. Les revalorisations de salaires au rythme de l’inflation (échelle mobile) protégeaient la plupart des travailleurs des conséquences de cette dernière, pendant que l’absence de liberté des mouvements de capitaux obligeait les investisseurs à endurer des taux d’intérêt réels négatifs. Désormais, ce sera le contraire.
Le peuple a compris qu’il ne serait jamais assez pauvre pour que le système le prenne en pitié

L’échelle mobile des salaires disparaît presque partout — en France, l’économiste Alain Cotta nommera cette décision majeure, prise en 1982, le « don Delors » (au patronat). Par ailleurs, entre 1981 et 2007, l’hydre de l’inflation est terrassée et les taux d’intérêt réels deviennent presque toujours positifs. Profitant de la libéralisation des mouvements de capitaux, les « épargnants » (précisons qu’il ne s’agit ici ni de la retraitée de Lisbonne disposant d’un compte à la poste, ni de l’employé de Salonique…) mettent les Etats en concurrence et, selon l’expression fameuse de François Mitterrand, « gagnent de l’argent en dormant ». Prime de risque sans prise de risque ! Est-il vraiment utile de souligner que passer de l’échelle mobile des salaires avec des taux d’intérêt réels négatifs à une baisse accélérée du pouvoir d’achat avec une rémunération du capital qui s’envole entraîne un renversement total de la donne sociale ?

Apparemment cela ne suffit plus. Aux mécanismes qui favorisent le capital au détriment du travail, la « troïka » (Commission européenne, Banque centrale européenne [BCE], FMI) a choisi d’ajouter la contrainte, le chantage, l’ultimatum. Des Etats exsangues d’avoir trop généreusement secouru les banques implorent un prêt pour boucler leurs fins de mois ; elle leur enjoint de choisir entre la purge libérale et la faillite. Toute une partie de l’Europe, qui hier déboulonnait les dictatures d’António de Oliveira Salazar, de Francisco Franco, des colonels grecs, se retrouve ainsi ravalée au rang de protectorat administré par Bruxelles, Francfort et Washington. Mission principale : protéger la finance.

Les gouvernements de ces Etats demeurent, mais uniquement pour surveiller la bonne exécution des ordres et recevoir les éventuels crachats de leur peuple, qui a compris qu’il ne serait jamais assez pauvre pour que le système ait pitié de lui. « La plupart des Grecs, relève Le Figaro, comparent la tutelle budgétaire internationale à une nouvelle dictature, après celle des colonels, que le pays traversa de 1967 à 1974 (10). » Comment imaginer que l’idée européenne sortira grandie de se trouver ainsi associée à une camisole de force, à un huissier étranger qui s’empare de vos îles, de vos plages, de vos Haras nationaux, de vos services publics pour les revendre au privé ? Depuis 1919 et le traité de Versailles, qui ignore ce qu’un tel sentiment d’humiliation populaire peut déchaîner de nationalisme destructeur ?

D’autant que les provocations se multiplient. Le prochain gouverneur de la BCE, M. Mario Draghi, qui comme son prédécesseur dispensera des consignes de « rigueur » à Athènes, était vice-président de Goldman Sachs au moment où cette banque d’affaires aidait la droite grecque à maquiller les comptes publics (11). Le FMI, qui a aussi un avis sur la Constitution française, demande à Paris d’y introduire une « règle d’équilibre des finances publiques » ; M. Nicolas Sarkozy s’y emploie.

De son côté, la France fait savoir qu’elle aimerait qu’à l’instar de leurs homologues portugais les partis grecs « s’unissent et forment une alliance » ; le premier ministre François Fillon comme M. José Barroso, président de la Commission européenne, ont d’ailleurs tenté d’en convaincre le dirigeant de la droite grecque, M. Antonis Samaras. Enfin M. Jean-Claude Trichet, président de la BCE, imagine déjà que « les autorités européennes aient un droit de veto sur certaines décisions de politique économique nationale (12) ».

Le Honduras a créé des zones franches où la souveraineté de l’Etat ne s’applique pas (13). L’Europe institue à présent des « sujets francs » (économie, social) à propos desquels le débat entre partis politiques s’évanouit, puisqu’il s’agit de domaines de souveraineté limitée ou nulle. La discussion se concentre alors sur les « thèmes de société » : burqa, légalisation du cannabis, radars sur les autoroutes, polémique du jour à propos de la phrase malencontreuse, du geste impatient, du juron d’un homme politique étourdi ou d’un artiste qui a trop bu. Ce tableau d’ensemble confirme une tendance déjà perceptible depuis deux décennies : la délocalisation du pouvoir politique réel vers des lieux d’apesanteur démocratique. Jusqu’au jour où l’indignation éclate. Nous y sommes.
Réclamer l’« impossible » quand, en ricanant, les libéraux parachèvent l’insupportable

Mais l’indignation est désarmée sans connaissance des mécanismes qui l’ont déclenchée et sans relais politiques. Les solutions — tourner le dos aux politiques monétaristes et déflationnistes qui aggravent la « crise », annuler tout ou partie de la dette, saisir les banques, dompter la finance, démondialiser, récupérer les centaines de milliards d’euros que l’Etat a perdus sous forme de baisses d’impôts privilégiant les riches (70 milliards rien qu’en France depuis dix ans) — sont connues. Et des gens dont la maîtrise de l’économie n’a rien à envier à celle de M. Trichet, mais qui ne servent pas les mêmes intérêts que lui, les ont détaillées (14).

Il s’agit donc moins que jamais d’un débat « technique » et financier, et bien plutôt d’un combat politique et social. Assurément, les libéraux ricaneront que les progressistes réclament l’impossible. Mais que font-ils d’autre, eux, que parachever l’insupportable ? Le temps est donc peut-être à nouveau venu de se remémorer l’exhortation que Jean-Paul Sartre prêtait à Paul Nizan : « Ne rougissez pas de vouloir la lune : il nous la faut (15). »
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Messagede iceman46 le 02 Juil 2011, 22:33

joli mariage a monaco.
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au revoir mon ami,continue a regarder les grands prix la haut au paradis des fans de sport auto.
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Messagede denim le 02 Juil 2011, 22:37

comme je le dis et le pense...il faut y envoyer un avion sur chaque grosse institution qui gère l'économie mondiale.

un sur le FMI un autre à Bruxelles...et tout leurs satellites...et les finir à la 12/7 les Barroso et consort.
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Messagede Seb le 02 Juil 2011, 23:29

Maverick a écrit:Tu penses que cette technologie n'existe pas ?

Je pense que tu vas me dire que tu as certainement eu vent - sans mauvais jeu de mot - de cette technique sur desinformations.org ou sur necoutezpaslesgrandmedias.com.
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Messagede Kadoc le 02 Juil 2011, 23:42

:D
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Re: L'actualité

Messagede Maverick le 03 Juil 2011, 00:00

Seb a écrit:
Maverick a écrit:Tu penses que cette technologie n'existe pas ?

Je pense que tu vas me dire que tu as certainement eu vent - sans mauvais jeu de mot - de cette technique sur desinformations.org ou sur necoutezpaslesgrandmedias.com.
Oui j'en ai entendu parler mais je ne suis pas encore persuadé que cette technologie existe. Par contre, on dirait que tu n'y crois pas n'est-ce pas ?
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Messagede Seb le 03 Juil 2011, 00:11

A grande échelle, non, je n'y crois pas.
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Re: L'actualité

Messagede Ghinzani le 03 Juil 2011, 11:16

Shoemaker a écrit:Lisez et faites lire cet édito de Serge Halimi sur le Diplo.
J'avoue après cette lecture, qui a le mérite de remettre chaque chose à sa place, avoir éprouvé une sorte de nausée, devant la pourriture de ce monde.
Cette p... de vallée de larmes....

« Ne rougissez pas de vouloir la lune : il nous la faut »

La crise de la dette qui balaie certains pays européens prend une tournure inédite : née du choix des Etats d’emprunter pour sauver les banques, elle place des pouvoirs publics exsangues sous la tutelle d’institutions soustraites au suffrage universel. Le destin des peuples de la Grèce, du Portugal et de l’Irlande ne se forge plus dans les Parlements, mais dans les bureaux de la Banque centrale, de la Commission européenne et du Fonds monétaire international. En attendant une convergence des mouvements sociaux ?
Par Serge Halimi

Economique mais aussi démocratique, la crise européenne soulève quatre questions principales. Pourquoi des politiques dont la banqueroute est assurée sont-elles néanmoins déployées dans trois pays (Irlande, Portugal, Grèce) avec une férocité remarquée ? Les architectes de ces choix sont-ils des illuminés pour que chaque échec — prévisible — de leur médication les conduise à en décupler la dose ? Dans des systèmes démocratiques, comment expliquer que les peuples victimes de telles ordonnances semblent n’avoir d’autre recours que de remplacer un gouvernement qui a failli par un autre idéologiquement jumeau et déterminé à pratiquer la même « thérapie de choc » ? Enfin, est-il possible de faire autrement ?

La réponse aux deux premières questions s’impose sitôt qu’on s’affranchit du verbiage publicitaire sur l’« intérêt général », les « valeurs partagées de l’Europe », le « vivre ensemble ». Loin d’être folles, les politiques mises en œuvre sont rationnelles. Et, pour l’essentiel, elles atteignent leur objectif. Seulement, celui-ci n’est pas de mettre un terme à la crise économique et financière, mais d’en recueillir les fruits, incroyablement juteux. Une crise qui permet de supprimer des centaines de milliers de postes de fonctionnaires (en Grèce, neuf départs à la retraite sur dix ne seront pas remplacés), d’amputer leurs traitements et la durée de leurs congés payés, de brader des pans entiers de l’économie au profit d’intérêts privés, de remettre en cause le droit du travail, d’augmenter les impôts indirects (les plus inégalitaires), de relever les tarifs des services publics, de réduire le remboursement des soins de santé, d’exaucer en somme le rêve d’une société de marché — cette crise-là constitue la providence des libéraux. En temps ordinaire, la moindre des mesures prises les aurait contraints à un combat incertain et acharné ; ici, tout vient d’un coup. Pourquoi souhaiteraient-ils donc la sortie d’un tunnel qui ressemble pour eux à une autoroute vers la Terre promise ?

Le 15 juin dernier, les dirigeants de l’Irish Business and Employers Confederation (IBEC), l’organisation patronale irlandaise, se rendaient à Bruxelles. Ils demandèrent à la Commission européenne de faire pression sur Dublin pour qu’une partie de la législation du travail irlandaise soit démantelée sans tarder. Au sortir de la réunion, M. Brendan McGinty, directeur des relations industrielles et des ressources humaines de l’IBEC, déclara : « Les observateurs étrangers voient bien que nos règles salariales entravent la création d’emplois, la croissance et la reprise. Or une réforme d’envergure constitue un élément central du programme qui a reçu l’aval de l’UE [Union européenne] et du FMI [Fonds monétaire international]. Ce n’est pas le moment pour le gouvernement de caler devant les décisions difficiles. »

Difficiles, les décisions ne le seront pas pour tous, puisqu’elles généraliseront une tendance déjà observée dans les secteurs déréglementés : « L’échelle des rémunérations pour les nouveaux salariés a baissé d’environ 25 % ces dernières années, note l’IBEC. Ce qui montre que le marché du travail répond [sic] à une crise économique et au chômage (1). » Ainsi, le levier de la dette souveraine procure à l’UE et au FMI les moyens de faire régner à Dublin l’ordre dont rêve le patronat irlandais.

La règle semble s’appliquer ailleurs puisque, le 11 juin, l’un des éditorialistes de The Economist signalait que « les Grecs soucieux de réformes voient dans la crise une occasion de remettre le pays sur le bon chemin. Ils louent en silence les étrangers qui serrent la vis à leurs élus (2) ». Dans le même numéro de l’hebdomadaire libéral, on pouvait aussi découvrir une analyse du plan d’austérité que l’UE et le FMI infligent au Portugal. « Les hommes d’affaires jugent de façon catégorique qu’il ne faut pas s’en écarter. Pedro Ferraz da Costa, qui dirige un think tank patronal, estime qu’aucun parti portugais n’aurait proposé au cours des trente dernières années un programme de réformes aussi radical. Il ajoute que le Portugal ne doit pas laisser passer une telle occasion (3). » Vive la crise, en somme.
les « analphabètes » économiques paient, imaginant qu’il s’agit d’un tribut dû au destin

Trente ans, c’est à peu près l’âge de la démocratie portugaise, avec ses jeunes capitaines que le peuple couvrait d’œillets pour les remercier d’avoir renversé une dictature, mis fin aux guerres coloniales en Afrique, promis une réforme agraire, des campagnes d’alphabétisation, le pouvoir ouvrier dans les usines. Là, en revanche, avec la réduction du revenu minimum d’insertion et du montant des allocations-chômage, les « réformes » libérales des retraites, de la santé et de l’éducation, les privatisations massives (lire « Le mouvement des immobiles »), c’est le grand bond en arrière, Noël en été pour le capital. Et le sapin va continuer de ployer sous le poids des cadeaux puisque le nouveau premier ministre Pedro Passos Coelho a promis d’aller au-delà de ce que lui imposent l’UE et le FMI. Il veut en effet « surprendre » les investisseurs.

« Qu’ils en soient conscients ou non, analyse l’économiste américain Paul Krugman, les dirigeants politiques servent presque exclusivement les intérêts des rentiers — ceux qui tirent énormément de revenus de leur fortune, qui ont prêté beaucoup d’argent dans le passé, souvent de manière étourdie, et qu’on protège à présent contre une perte en reportant celle-ci sur tous les autres. » Krugman estime que les préférences de ces détenteurs de capitaux s’imposent d’autant plus naturellement qu’« ils versent des sommes importantes lors des campagnes électorales et ont accès aux décideurs politiques qui, sitôt qu’ils n’exerceront plus de responsabilité publique, viendront souvent travailler pour eux (4) ». Lors de la discussion européenne relative au renflouement financier de la Grèce, la ministre autrichienne des finances Maria Fekter estima d’abord que « vous ne pouvez pas laisser les banques réaliser des profits pendant que les contribuables essuient les pertes (5) ». Touchante naïveté, mais passagère : après avoir hésité pendant quarante-huit heures, l’Europe a laissé les « intérêts des rentiers » s’imposer sur toute la ligne.

En apparence, la crise de la dette souveraine découle de mécanismes « complexes » dont la compréhension exige de pouvoir jongler avec les innovations permanentes de l’ingénierie financière : produits dérivés, primes de défaillance (les fameux CDS ou credit default swaps), etc. Cette sophistication étourdit l’analyse, ou plutôt la réserve au petit cénacle des « comprenants », qui sont généralement les profiteurs. Eux encaissent en connaissance de cause, pendant que les « analphabètes » économiques paient, imaginant peut-être qu’il s’agit d’un tribut dû au destin. Ou à une modernité qui les dépasse, ce qui revient au même. Essayons donc plutôt la simplicité, c’est-à-dire la politique.

Autrefois, les monarques européens obtenaient des prêts des doges de Venise, des marchands florentins, des banquiers génois. Nul ne pouvait les contraindre à rembourser ; parfois ils s’en dispensaient, ce qui réglait le problème de la dette publique… Beaucoup plus tard, le jeune pouvoir soviétique fit savoir qu’il ne s’estimait pas comptable des sommes empruntées et dilapidées par les tsars : des générations d’épargnants français se retrouvèrent alors avec des emprunts russes sans valeur dans leur grenier.

Mais d’autres moyens, plus subtils, permettaient de desserrer le garrot de la créance (6). Ainsi, la dette publique britannique passa entre 1945 et 1955 de 216 % à 138 % du produit intérieur brut (PIB) ; celle des Etats-Unis, de 116 % à 66 %. Sans plan d’austérité, au contraire. Bien sûr, le développement économique impétueux de l’après-guerre résorba automatiquement la part de la dette dans la richesse nationale. Mais ce ne fut pas tout. Car les Etats remboursaient alors une valeur nominale qui s’amenuisait chaque année du niveau de l’inflation. Quand un prêt souscrit avec un intérêt annuel de 5 % est remboursé avec une monnaie qui fond tous les ans de 10 %, ce qu’on appelle le « taux d’intérêt réel » devient négatif — et c’est le débiteur qui gagne. Justement, de 1945 à 1980, le taux d’intérêt réel fut négatif presque chaque année dans la plupart des pays occidentaux. Résultat, « les épargnants déposaient leur argent dans des banques qui prêtaient aux Etats à des taux inférieurs à celui de l’inflation (7) ». La dette publique se dégonflait alors sans grand effort : aux Etats-Unis, des taux d’intérêt réels négatifs rapportèrent au Trésor américain un montant égal à 6,3 % du PIB par an pendant toute la décennie 1945-1955 (8).

Pourquoi les « épargnants » acceptaient-ils d’être grugés ? C’est qu’ils n’avaient guère le choix. En raison du contrôle des capitaux, de la nationalisation des banques aussi, ils ne pouvaient faire autrement que de prêter à l’Etat, lequel se finançait ainsi (9). Impossible alors pour de riches particuliers d’acheter des placements spéculatifs brésiliens indexés sur l’évolution des prix du soja dans les trois années à venir... Restaient la fuite des capitaux, les valises de lingots d’or quittant la France pour la Suisse à la veille d’une dévaluation ou d’une échéance électorale que la gauche risquait de remporter. Mais les fraudeurs pouvaient se retrouver en prison.

Avec les années 1980, le décor est bouleversé. Les revalorisations de salaires au rythme de l’inflation (échelle mobile) protégeaient la plupart des travailleurs des conséquences de cette dernière, pendant que l’absence de liberté des mouvements de capitaux obligeait les investisseurs à endurer des taux d’intérêt réels négatifs. Désormais, ce sera le contraire.
Le peuple a compris qu’il ne serait jamais assez pauvre pour que le système le prenne en pitié

L’échelle mobile des salaires disparaît presque partout — en France, l’économiste Alain Cotta nommera cette décision majeure, prise en 1982, le « don Delors » (au patronat). Par ailleurs, entre 1981 et 2007, l’hydre de l’inflation est terrassée et les taux d’intérêt réels deviennent presque toujours positifs. Profitant de la libéralisation des mouvements de capitaux, les « épargnants » (précisons qu’il ne s’agit ici ni de la retraitée de Lisbonne disposant d’un compte à la poste, ni de l’employé de Salonique…) mettent les Etats en concurrence et, selon l’expression fameuse de François Mitterrand, « gagnent de l’argent en dormant ». Prime de risque sans prise de risque ! Est-il vraiment utile de souligner que passer de l’échelle mobile des salaires avec des taux d’intérêt réels négatifs à une baisse accélérée du pouvoir d’achat avec une rémunération du capital qui s’envole entraîne un renversement total de la donne sociale ?

Apparemment cela ne suffit plus. Aux mécanismes qui favorisent le capital au détriment du travail, la « troïka » (Commission européenne, Banque centrale européenne [BCE], FMI) a choisi d’ajouter la contrainte, le chantage, l’ultimatum. Des Etats exsangues d’avoir trop généreusement secouru les banques implorent un prêt pour boucler leurs fins de mois ; elle leur enjoint de choisir entre la purge libérale et la faillite. Toute une partie de l’Europe, qui hier déboulonnait les dictatures d’António de Oliveira Salazar, de Francisco Franco, des colonels grecs, se retrouve ainsi ravalée au rang de protectorat administré par Bruxelles, Francfort et Washington. Mission principale : protéger la finance.

Les gouvernements de ces Etats demeurent, mais uniquement pour surveiller la bonne exécution des ordres et recevoir les éventuels crachats de leur peuple, qui a compris qu’il ne serait jamais assez pauvre pour que le système ait pitié de lui. « La plupart des Grecs, relève Le Figaro, comparent la tutelle budgétaire internationale à une nouvelle dictature, après celle des colonels, que le pays traversa de 1967 à 1974 (10). » Comment imaginer que l’idée européenne sortira grandie de se trouver ainsi associée à une camisole de force, à un huissier étranger qui s’empare de vos îles, de vos plages, de vos Haras nationaux, de vos services publics pour les revendre au privé ? Depuis 1919 et le traité de Versailles, qui ignore ce qu’un tel sentiment d’humiliation populaire peut déchaîner de nationalisme destructeur ?

D’autant que les provocations se multiplient. Le prochain gouverneur de la BCE, M. Mario Draghi, qui comme son prédécesseur dispensera des consignes de « rigueur » à Athènes, était vice-président de Goldman Sachs au moment où cette banque d’affaires aidait la droite grecque à maquiller les comptes publics (11). Le FMI, qui a aussi un avis sur la Constitution française, demande à Paris d’y introduire une « règle d’équilibre des finances publiques » ; M. Nicolas Sarkozy s’y emploie.

De son côté, la France fait savoir qu’elle aimerait qu’à l’instar de leurs homologues portugais les partis grecs « s’unissent et forment une alliance » ; le premier ministre François Fillon comme M. José Barroso, président de la Commission européenne, ont d’ailleurs tenté d’en convaincre le dirigeant de la droite grecque, M. Antonis Samaras. Enfin M. Jean-Claude Trichet, président de la BCE, imagine déjà que « les autorités européennes aient un droit de veto sur certaines décisions de politique économique nationale (12) ».

Le Honduras a créé des zones franches où la souveraineté de l’Etat ne s’applique pas (13). L’Europe institue à présent des « sujets francs » (économie, social) à propos desquels le débat entre partis politiques s’évanouit, puisqu’il s’agit de domaines de souveraineté limitée ou nulle. La discussion se concentre alors sur les « thèmes de société » : burqa, légalisation du cannabis, radars sur les autoroutes, polémique du jour à propos de la phrase malencontreuse, du geste impatient, du juron d’un homme politique étourdi ou d’un artiste qui a trop bu. Ce tableau d’ensemble confirme une tendance déjà perceptible depuis deux décennies : la délocalisation du pouvoir politique réel vers des lieux d’apesanteur démocratique. Jusqu’au jour où l’indignation éclate. Nous y sommes.
Réclamer l’« impossible » quand, en ricanant, les libéraux parachèvent l’insupportable

Mais l’indignation est désarmée sans connaissance des mécanismes qui l’ont déclenchée et sans relais politiques. Les solutions — tourner le dos aux politiques monétaristes et déflationnistes qui aggravent la « crise », annuler tout ou partie de la dette, saisir les banques, dompter la finance, démondialiser, récupérer les centaines de milliards d’euros que l’Etat a perdus sous forme de baisses d’impôts privilégiant les riches (70 milliards rien qu’en France depuis dix ans) — sont connues. Et des gens dont la maîtrise de l’économie n’a rien à envier à celle de M. Trichet, mais qui ne servent pas les mêmes intérêts que lui, les ont détaillées (14).

Il s’agit donc moins que jamais d’un débat « technique » et financier, et bien plutôt d’un combat politique et social. Assurément, les libéraux ricaneront que les progressistes réclament l’impossible. Mais que font-ils d’autre, eux, que parachever l’insupportable ? Le temps est donc peut-être à nouveau venu de se remémorer l’exhortation que Jean-Paul Sartre prêtait à Paul Nizan : « Ne rougissez pas de vouloir la lune : il nous la faut (15). »
Serge Halimi

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Messagede denim le 03 Juil 2011, 12:10

pas moi...
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Messagede Shoemaker le 03 Juil 2011, 12:24

Ghinzani a écrit:
Shoemaker a écrit:Lisez et faites lire cet édito de Serge Halimi sur le Diplo.
J'avoue après cette lecture, qui a le mérite de remettre chaque chose à sa place, avoir éprouvé une sorte de nausée, devant la pourriture de ce monde.
Cette p... de vallée de larmes....



On a tous vécu au dessus de nos moyens y compris les pouvoirs publics.


Certes, mais la question posée est : on fait quoi maintenant qu'on est dans la m... ?
On continue à reproduire le système qui nous a tous amené là où nous en sommes ?
On continue à croire et espérer angéliquement que ce système et ceux qui s'en prévalent résoudront les contradictions qu'ils ont créé ?
On continue à laisser l'oligarchie qui génère ce système, diriger le monde ?
On continue à penser QU'ON NE PEUT FAIRE AUTREMENT ?
On continue à discutailler du mariage gay et de la burqua (oui je sais, le sujet t'importe beaucoup, mais bon...) pendant que le bateau coule ?
Les peuples des pays où on peut voter se doivent de se poser ces questions, avant de choisir entre les mains de QUI ils déposent leurs bulletins de vote et donc leurs destins.
Il arrive nécessairement un moment OU IL FAUT PRENDRE SES RESPONSABILITÉS. Agir ou se taire définitivement.
Voilà.
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Messagede Shoemaker le 03 Juil 2011, 12:26

denim a écrit:pas moi...

:D
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Messagede Mufasa le 03 Juil 2011, 17:22

Thaïlande: écrasante victoire électorale du parti des "chemises rouges" proche de l'ex-premier ministre exilé depuis le coup d'état de 2006 et soutenu par le prolétariat rural. La soeur cadette dudit ministre devrait bientôt former un gouvernement et devenir la première femme à diriger la Thaïlande.
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Messagede denim le 03 Juil 2011, 17:44

en 2012 aussi,on aura une femme pour diriger la France.
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Messagede horatio le 03 Juil 2011, 17:46

denim a écrit:en 2012 aussi,on aura une femme pour diriger la France.


Oui c'est vrai, martine a toutes ses chances. :o
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Messagede denim le 03 Juil 2011, 17:48

et çà c'est le petit bonus que note bon gouvernement avait oublié de dire...

Les générations nées à partir de 1955 devront cotiser un trimestre de plus, selon un avis du Conseil d'orientation des retraites rendu mercredi.
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Messagede Seb le 04 Juil 2011, 00:50

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Messagede Hugues le 04 Juil 2011, 21:42

Hugues, tôt vendredi matin (01/07) a écrit:Chavez, dans un long discours à la télévision vénézuelienne depuis la Havane devant un drapeau vénézuelien et un portrait de Bolivar, son éternelle inspiration, a confirmé qu'il avait été opéré pour des cellules cancéreuses.
Il a l'air en bonne forme (ce que l'expression "long discours" sous-entendait déjà)


Reuters via LExpress.fr a écrit:Retour en chantant de Hugo Chavez au Venezuela
publié le 04/07/2011 à 14:10, mis à jour le 04/07/2011 à 21:34

Le président vénézuélien, Hugo Chavez, a effectué un retour inattendu dans son pays lundi et a assuré être en "bonne santé", plus de trois semaines après avoir été opéré d'une tumeur cancéreuse à Cuba.

Fidèle à son excentricité légendaire, il a entonné dès son arrivée une chanson populaire le poing en l'air en disant, la voix plein d'entrain: "Me voilà de retour et heureux ! Bonjour, pays bien-aimé ! Je vais maintenant prendre un peu de repos".

Euphoriques, ses partisans sont descendus en quelques minutes dans les rues de Caracas, la capitale, en scandant "il est revenu! Il est revenu!".

Le retour surprise du chef de l'Etat bouleverse une nouvelle fois la donne politique au Venezuela où son état de santé a donné lieu à des semaines de spéculations quant à sa capacité à gouverner, dans la perspective de l'élection présidentielle fixée à décembre 2012.

La campagne électorale n'est pas encore lancée mais les partisans de Chavez n'imaginent pas d'autre scénario que celui de voir leur champion, âgé de 56 ans, briguer un troisième mandat de six ans.

Répondant à un scénario parfaitement maîtrisé, ce que ses détracteurs appellent le côté "théâtral" de son régime, le président est revenu juste à la veille du bicentenaire, mardi et mercredi, de l'indépendance de l'ex-colonie espagnole.

Le président a toutefois fait savoir que malgré sa présence à Caracas il ne serait pas physiquement en mesure de participer aux festivités - défilé militaire et fêtes populaires.

"Je vais bien, je me sens bien", a dit Chavez, qui est au pouvoir depuis douze ans. "Je suis de retour au pays de Bolivar", a-t-il ajouté, en référence à son idole Simon Bolivar, héros de l'indépendance.

Chavez a été accueilli à l'aéroport de Maiquetia, près de Caracas, par les membres du gouvernement, selon des images diffusées par la télévision nationale. Il est arrivé en pleine nuit, vers 02h00 heure locale (06h30 GMT).

La télévision a également montré des images du président cubain, Raul Castro, faisant auparavant ses adieux à son homologue vénézuélien.

"Nous sommes ravis du retour de notre président", s'est exclamé de son côté le vice-président Elias Jaua.

Dimanche, l'ancien numéro un cubain Fidel Castro avait estimé que son allié réussirait à surmonter le cancer qui lui a valu d'être opéré à La Havane.
Malgré l'euphorie de ses partisans, le mystère demeure autour de l'état de santé réel de Chavez qui pourrait devoir suivre un traitement au Venezuela. Un hôpital militaire est prêt à l'accueillir.

Mais le vice-président a précisé lundi que le chef de l'Etat se reposait au palais présidentiel de Miraflores à Caracas. "Il n'est pas nécessaire qu'il aille à l'hôpital, il peut suivre son traitement à sa résidence, n'importe où."

L'annonce de la maladie d'un président qui insiste fréquemment sur la robustesse de son physique a introduit un doute inédit sur sa capacité à diriger le pays à moyen terme.

Samedi, l'opposition vénézuélienne avait estimé que la convalescence prolongée de Chavez à Cuba mettait en danger la sécurité et la souveraineté du pays et avait appelé Hugo Chavez à déléguer ses pouvoirs.

Sans toutefois de réjouir ouvertement de son soudain affaiblissement, l'état de santé de Chavez a nourri les espoirs de ses opposants de remporter l'élection présidentielle de 2012.

Le président vénézuélien continue de bénéficier d'un fort capital de sympathie parmi les classes populaires qui lui savent gré d'avoir utilisé les revenus tirés du pétrole pour financer le secteur hospitalier et le système scolaire.

Chavez avait quitté son pays dans une remarquable discrétion et son gouvernement a fonctionné au ralenti pendant trois semaines.

Marine Pennetier, Jean-Loup Fiévet et Guy Kerivel pour le service français

Par Reuters


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Re: L'actualité

Messagede Ghinzani le 05 Juil 2011, 09:43

Shoemaker a écrit:
Ghinzani a écrit:
Shoemaker a écrit:Lisez et faites lire cet édito de Serge Halimi sur le Diplo.
J'avoue après cette lecture, qui a le mérite de remettre chaque chose à sa place, avoir éprouvé une sorte de nausée, devant la pourriture de ce monde.
Cette p... de vallée de larmes....



On a tous vécu au dessus de nos moyens y compris les pouvoirs publics.


Certes, mais la question posée est : on fait quoi maintenant qu'on est dans la m... ?
On continue à reproduire le système qui nous a tous amené là où nous en sommes ?
On continue à croire et espérer angéliquement que ce système et ceux qui s'en prévalent résoudront les contradictions qu'ils ont créé ?
On continue à laisser l'oligarchie qui génère ce système, diriger le monde ?
On continue à penser QU'ON NE PEUT FAIRE AUTREMENT ?
On continue à discutailler du mariage gay et de la burqua (oui je sais, le sujet t'importe beaucoup, mais bon...) pendant que le bateau coule ?
Les peuples des pays où on peut voter se doivent de se poser ces questions, avant de choisir entre les mains de QUI ils déposent leurs bulletins de vote et donc leurs destins.
Il arrive nécessairement un moment OU IL FAUT PRENDRE SES RESPONSABILITÉS. Agir ou se taire définitivement.
Voilà.
Tout le reste est dorénavant, pur et aimable babillage.

On assumle tous nos responsabilités à notre niveau et les plmus malins changent de vie ( de mode de vie).
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Messagede Kôôl-x le 05 Juil 2011, 12:33

http://www.slate.fr/lien/40619/motard-s ... n-new-york

Si c'était pas si stupide, j'en rirais. Il aura servi une cause qui n'était pas la sienne, définitivement...
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Messagede Aym le 05 Juil 2011, 13:21

Kôôl-x a écrit:http://www.slate.fr/lien/40619/motard-sans-casque-mort-manifestation-new-york

Si c'était pas si stupide, j'en rirais. Il aura servi une cause qui n'était pas la sienne, définitivement...


Bah moi je suis enclin à en rire.
A quand un volontaire pour protester contre l'interdiction de conduire bourré ? Ah bah non, chuis con, y'a le type de Jackass qui l'a déjà fait.
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Messagede Stéphane le 05 Juil 2011, 13:24

Ouais non, c'est même pas drole, c'est juste pathétique.
Ouais_supère a écrit:Stef, t'es chiant
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Messagede denim le 05 Juil 2011, 16:36

c'est bizarre...en ce moment on est en train de se faire enfler avec la nouvelle donne sur les retraites et personne ne dit rien.

l'autre gros con de xavier Bertrand a encore durçit la donne.

que font les syndicats et autres organismes censés protéger les travailleurs et autres cotisants.

les bras m'en tombent...les français seraient ils devenus des flans ??
Dernière édition par denim le 05 Juil 2011, 18:04, édité 1 fois.
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Re: L'actualité

Messagede Ghinzani le 05 Juil 2011, 18:01

denim a écrit:c'est bizarre...en ce moment on est en train de se faire enfler avec la nouvelle donne sur les retraites et personne ne dit rien.

l'autre gros con de xavier Bertrand a encore durçi la donne.

que font les syndicats et autres organismes censés protéger les travailleurs et autres cotisants.

les bras m'en tombent...les français seraient ils devenus des flans ??

Depuis le temps.
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Re: L'actualité

Messagede denim le 05 Juil 2011, 20:00

Le Sénat a décidé d'attribuer fin juin une prime exceptionnelle de 3531,61 euros aux sénateurs, selon un document de la questure consulté aujourd'hui.

Cette somme correspond, selon le document, "à un rattrapage exceptionnel sur un complément d'Indemnité représentative de frais de mandat (IRFM) versé en une seule fois fin juin".

Un sénateur touche une indemnité de base mensuelle de 5.514,68 euros bruts, à laquelle s'ajoute une indemnité de résidence de 165,44 euros et une indemnité de fonction de 1420,03 euros, soit 7100 euros brut au total. A cette somme s'ajoute l'IRFM d'un montant de 6240,18 euros par mois au 1er mai 2011, destinée à "faire face aux diverses dépenses liées à l'exercice du mandat".

Les dignitaires, présidents, vice-présidents, questeurs et secrétaires disposent d'une indemnité supplémentaire. Cette indemnité est de 5170 euros brut par mois pour les questeurs qui touchent chacun, en plus, des frais de représentation de 11.600 euros par an.

merci...
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Re: L'actualité

Messagede denim le 05 Juil 2011, 20:15

voai...faut sortir de l'euro.......................
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Messagede sccc le 05 Juil 2011, 20:17

denim a écrit:voai...faut sortir de l'euro.......................


Voai, tu pourras faire ta popote tout seul en complète autarcie.
scc
THE ITALIAN GUY...
"...elles donnent beaucoup de lait vos chèvres mon brave? Les blanches donnent beaucoup de lait...et les noirrres aussi..."
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Re: L'actualité

Messagede denim le 05 Juil 2011, 20:42

sccc a écrit:
denim a écrit:voai...faut sortir de l'euro.......................


Voai, tu pourras faire ta popote tout seul en complète autarcie.


voai...avec mes produits régionaux...................comme çà mes agriculteurs seront contents.
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Re: L'actualité

Messagede Fatcap le 05 Juil 2011, 21:49

sccc a écrit:
denim a écrit:voai...faut sortir de l'euro.......................


Voai, tu pourras faire ta popote tout seul en complète autarcie.


Sérieusement sccc, tu n'as jamais honte de sortir des arguments, ou plutôt des slogans, d'une aussi complète indigence ?
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Re: L'actualité

Messagede Hugues le 06 Juil 2011, 11:58

J'avais été effaré de voir que la moyenne des pronostics de note au bac (dans un concours où il fallait deviner sa note) était de 12,4 (de mon temps une très bonne classe [avec des profs qui notaient dur et avec lesquels on dépassait pas les 13 durant l'année, faisant un bond au bac] qui avait pourtant près de la moitié de ses élèves à partir en classe prépa publique, avait une moyenne plus faible, peut-être entre 11 et 11,5 , donc j'imagine un peu en dessous pour une classe moyenne)

Maintenant je comprends mieux quand on voit la dérive par exemple des mentions bien et très bien (avant elle représentait 5% à 8%, il y a cinq ans quasiment 20%, en 2011 sans doute plus de 20 et qui sait presque 25):

Code: Tout sélectionner
Année  TB      B     AB   s/mention
1967   0,3   4,4   27,1   68,2
1974   0,6   4,6   37,8   57,0
1989   0,8   5,1   19,6   74,5
1990   0,8   5,0   19,5   74,8
1997   1,4   7,2   21,3   70,1
2004   3,3   10,8  24,7   61,1
2005   3,4   10,8  25,4   60,4
2006   4,9   13,6  27,8   53,6


Hugues
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Re: L'actualité

Messagede sccc le 06 Juil 2011, 12:32

Fatcap a écrit:
sccc a écrit:
denim a écrit:voai...faut sortir de l'euro.......................


Voai, tu pourras faire ta popote tout seul en complète autarcie.


Sérieusement sccc, tu n'as jamais honte de sortir des arguments, ou plutôt des slogans, d'une aussi complète indigence ?


J'ai répondu à un slogan.
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Re: L'actualité

Messagede schumi84f1 le 06 Juil 2011, 18:01

quand je vous le dis que la religion, c'est que des escrocs :

Compte tenu de l'importance des sommes réclamées, la taxation des dons manuels reçus par les témoins de Jéhovah et révélés par le contrôle fiscal de l'association constitue une atteinte à la liberté de religion non justifiée car non prévue par la loi à l'époque des faits.
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Re: L'actualité

Messagede denim le 06 Juil 2011, 20:33

La nouvelle directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) Christine Lagarde a pris ses fonctions mardi, et touchera un salaire de 551 700 dollars annuels (380 000 euros), a annoncé l’institution. Soit environ 30 000 dollars de plus que le dernier salaire de DSK .


31700€/mois net d’impôts

Accueillie ce matin par son premier adjoint, l’Américain John Lipsky, et le doyen du conseil d’administration, l’Egyptien Abdel Shakour Shaalan, l’ancienne ministre de l’Economie touchera un salaire de base de 467 940 dollars par an. Elle bénéficiera également d’une allocation pour frais de représentation (sans justificatifs) de 83 760 dollars par an, soit un total de 551 700 dollars.

Au taux de change actuel, cela représente environ 31 700 euros par mois. Cette somme n’est soumise à aucun impôt, grâce au statut de fonctionnaire international des salariés du Fonds.


c'est génial hein...on dirige le FMI,on dit aux pays de se serrer la ceinture et on leur plante des "impôts" et autres taxes...par contre eux de leur côté ils ne payent pas d'impôts.

moi je trouve çà génial...et puis surtout,ça instaure la paix dans les "ménages"...faites ce que je dis,pas ce que je fais.
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