Modérateurs: Garion, Silverwitch
sccc a écrit:Le HMS Hood était pour moi le plus beau navire de guerre moderne jamais construit, élancé, fin, élégant jusque dans la forme de ses tourelles, loin de la géométrie parallélépipédique germanique du Bismarck. Il est mort au champ d'honneur, dans la plus pure tradition du combat naval. Sa tragédie restera longtemps dans la mémoire humaine.
Aiello a écrit:Si avec un sujet pareil, tu fais pas revenir Panzer...
Cortese a écrit:Il y a aussi la belle histoire (avec plein de marins réduits en bouillie) du Graf von Spee, le "cuirassé de poche" allemand, que son capitaine a sabordé dans le Rio de la Plata.
Feyd a écrit:sccc a écrit:Le HMS Hood était pour moi le plus beau navire de guerre moderne jamais construit, élancé, fin, élégant jusque dans la forme de ses tourelles, loin de la géométrie parallélépipédique germanique du Bismarck. Il est mort au champ d'honneur, dans la plus pure tradition du combat naval. Sa tragédie restera longtemps dans la mémoire humaine.
Je préfère pour ma part les croiseurs et cuirassés japonais. Certains comme le Fuso, le Yamashiro, le Haruna, le Ise ou le Nagato avaient d'impressionnantes "pagodes".
Le Yamato qui était LE cuirassé absolu de la WWII a aussi finit tragiquement, même si l'histoire du Bismarck est plus connue.
L'aéronavale japonaise a toujours été ma préférée avec des bâtiments sortant de l'ordinaire notamment en terme de Porte-avions.
Cortese a écrit:Il y a aussi la belle histoire (avec plein de marins réduits en bouillie) du Graf von Spee, le "cuirassé de poche" allemand, que son capitaine a sabordé dans le Rio de la Plata.
Ouais_supère a écrit:Un des meilleurs sujets depuis un moment.
sccc a écrit:1) La faiblesse du blindage du pont était bien connue du commandant du Hood, Ralph Kerr et du Vice-amiral Lancelot Holland ; c'est pourquoi ils avaient pris soin lors de leur approche du Bismarck de manœuvrer quasi à la perpendiculaire de la route du Bismarck et Prinz Eugen de manière à présenter un minimum de surface, avec comme désavantage de ne pouvoir tirer qu'avec les deux tourelles avant et d'affecter la précision de tir (distance à la cible décroissant de manière continue) ; lorsque la distance à la cible permit d'exclure un tir plongeant des navires allemands, le Hood commença à virer à bâbord de manière à libérer le champ pour les tourelles arrières ; c'est en cours ou en fin de ce virage que le navire fut perdu.
Alfa a écrit:Il parait qu'a la fin il n'y avait plus rien qui dépassait du pont du navire, il etait completement rasé mais toujours pas coulé.
Les allemands avaient pris soins de faire une cuirrasse la plus solide possible, d'ailleurs malgré quelques mètre de moins que le Hood il est plus lourd de plusieurs tonnes.
Ce navire a du contribuer avec les panzer a la légende du "c'est de l'allemand donc c'est du costaud".
Shoemaker a écrit:Une question bête :
Ces bateaux (superbes, hors normes, tragiques...) N'auraient été pensés, construits, au fond, que pour se combattre entre eux, et se détruire les uns les autres ? J'ai bien compris qu'aujourd'hui, on a abandonné le concept. Mais à l'époque (en deux mots), quelle était leur destination principale ? (j'ai tout lu, mais peut être que j'ai zappé la réponse à ma question).
Détruire les bateaux civils ennemis ? (cargos, approvisionnement en carburant, etc).
Alfa a écrit:Etre simplement le roi des mers, pouvoirs détruire tout ce qui flotte et éventuellement detruire des villes cotieres, des ports etc.
En fait le concept etait excellent pour la premiere guerre mondiale. On voit que ces projets de cuirassé furent lancé au lendemain de la premiere guerre mondiale. Mais l'aviation et les sous marins les ont entre temps rendu vulnérables.
Il eu fallu pour les faire perdurer un peu plus longtemps, qu'ils soit mieux accompagné pour leur mission tout comme pour un porte avion d'ailleurs qui n'est jamais seul. l'histoire de ces cuirassés c'est un peu comme envoyer ton meilleur guerrier seul combattre des petits bataillon.
Aussi le probleme devait etre que ce type de navire devait couter très chers.
Sinon c'est sur imaginons 3 Bismark,2 Yamato avec des sous marins, un porte avion et quelque fregates, tous ca ensemble..... un vrai carnage en mission.
Feyd a écrit:La seconde guerre mondiale a été le conflit où le porte-avions est devenu le bâtiment central d'une flotte de guerre, supplantant peu à peu le cuirassé et ce malgré la résistance de la vieille garde d'à peu près toutes les grands marines de guerre (le HS Los n°5 est très intéressant à ce sujet). Avec l'expérience des combats dans le Pacifique il a été aisément constaté que l'aviation était bien plus efficace pour détruire une flotte ennemi. Les avions les plus dangereux restant ceux armées de torpilles. Comme il a été dit plus haut, ce sont de vieux biplans qui ont coulé le Bismarck et qui ont anéanti la flotte italienne à Tarente.
Et bien sûr les sous-marins sont le danger ultime. Si je ne me trompe pas, c'est un sous-marin qui a coulé le Shinano, le plus gros porte-avions du second conflit mondial. Quelques torpilles bien placées suffisent à couler un bâtiment de guerre qui aura demandé des mois voire des années de chantier...
Cortese a écrit:Au cours des années de règne des cuirassées, ils n'étaient jamais employés seuls. C'étaient toujours des escadres qui recherchaient et détruisaient d'autres escadres comme on l'a vu à Tsushima 1906 (qui est un peu la bataille de Cannes des cuirassés) et au Jutland en 14/18. Les Allemands de 40 n'avaient en réalité pas les moyens d'affronter une autre flotte. Le Bismarck, le Tirpitz ou le Graf Spee ne pouvaient faire que des actions isolées sans espoir. C'est d'ailleurs sans doute pour ça que la Navy a été si meurtrie par la perte spectaculaire du Hood. Elle savait que le rapport de forces était écrasant en sa faveur.
Blindage
Blindage visible ici sur la coque du HMS Howe.
Si les canons de la classe King George V n'étaient pas les plus puissants, le blindage en revanche était parmi les plus épais. Il avait été conçu en tenant compte de l'expérience de la Royal Navy durant la Première Guerre mondiale, mais aussi à partir de tests grandeur nature entre les deux guerres. Il a été mis la priorité sur la protection des magasins, en les plaçant aux niveaux les plus bas du navire et leurs offrant un blindage épais.
La ceinture blindée, verticale et fixée sur la coque, et non plus interne et inclinée comme sur la classe Nelson, s'étendait des tourelles avant à la tourelle arrière, sur 136 m, soit une quinzaine de mètres de plus que sur la classe Nelson. Elle avait 356 mm d'épaisseur dans sa partie haute, là où elle atteignait le pont principal qui faisait office de pont blindé supérieur et portait un blindage de 127 mm. L' épaisseur de la ceinture et du pont blindé supérieur était accrue de 25 mm, et atteignait respectivement 381 mm et 152 mm, sur les côtés et au-dessus des magasins des tourelles avant et arrière. Comme sur les cuirassés américains un blindage pare-éclats était en place sur le pont supérieur39. La protection horizontale sur les magasins comportait ainsi trois couches d'une épaisseur totale de 9,13 pouces (232 mm) : un blindage pare-éclats de 1,25 pouces (32 mm) d'acier, le pont principal blindé avec une épaisseur de 5,88 pouces (149 mm) d'acier, et au-dessus des magasins à obus un autre blindage de 1,5 pouce (38 mm). Les poudrières sont placées sous les magasins à obus, ajoutant une protection supplémentaire. Cette pratique a commencé sur les cuirassés de la classe Nelson.
La protection de l'artillerie était assurée pour l'artillerie principale par un blindage de 324 mm sur la face avant, de 224 mm sur l'avant des côtés, de 174 mm sur l'arrière des côtés et sur l'arrière de la tourelle, et de 149 mm sur le toit.
Cependant, sur ces bâtiments, le choix a été fait de supprimer le blindage important que les autres marines consacraient au blindage du château, et le très important bloc passerelle surnommé « le Château de la Reine Anne » n'a reçu qu'un blindage pare-éclats. Sur le HMS Prince of Wales, au cours de la bataille du détroit du Danemark, l'état-major du bâtiment présent sur la passerelle de navigation a été décimé par un obus du Bismarck, auquel ne réchappa que le Commandant Leach.
Cortese a écrit:Voila la manoeuvre tactique idéale pour une flotte cuirassée, "barrer le T" comme l'a réussi la flotte japonaise à Tsushima au dépens de la flotte russe.
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