Industrie automobile : regain des big three aux Etats-Unis

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Re: Industrie automobile : Chine 1er marché mondial

Messagede Feyd le 27 Avr 2009, 17:35

Le site du Monde annonce la disparition très prochaine de la marque Pontiac.

http://www.lemonde.fr/la-crise-financie ... id=1126141
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Re: Industrie automobile : Chine 1er marché mondial

Messagede metomoll le 27 Avr 2009, 22:28

après Oldsmobile, ce sera donc Pontiac, apparemment... risqueront de suivre aussi plus tard Buick chez GM, voire Mercury chez le groupe Ford... les "petites marques" parmi les grandes marques américaines...
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Re: Industrie automobile : Chine 1er marché mondial

Messagede RGS le 28 Avr 2009, 00:34

Plutôt que de faire l'objet d'un lien, les articles du Monde doivent être copiés/collés car ils cessent au bout de quelques jours d'être accessibles gratuitement.
L'actualité est actuellement très fournie tant du côté de General Motors que de Chrysler.

LEMONDE.FR avec AFP a écrit:
24.04.09 | 12h19 • Mis à jour le 24.04.09 | 14h13

Chrysler près du dépôt de bilan, selon la presse américaine

Le département américain au Trésor pousse le constructeur automobile Chrysler à préparer son dépôt de bilan, qui pourrait intervenir dès la semaine prochaine, qu'il ait ou non conclu un accord de reprise avec le groupe italien Fiat, selon la presse américaine. Si le groupe réussit à trouver un accord avec ses créanciers, il se mettra sous la protection de la loi sur les faillites (chapitre 11), écrivent le Wall Street Journal et le New York Times.

Cela permettrait alors au groupe Fiat de conclure un accord de reprise des opérations existantes, affirme le WSJ. Fiat a déjà annoncé qu'il pourrait prendre au départ 20 % de Chrysler, puis monter à 35 % et, à terme, à 51 %. Pour préparer le terrain, les pouvoirs publics américains ont déjà conclu un accord de principe avec le principal syndicat de l'automobile (UAW), en vertu duquel ils s'engageraient à garantir les retraites et la couverture maladie des retraités de Chrysler en cas de mise en faillite. Reste à savoir ce qu'obtiendraient les créanciers de Chrysler, que le Trésor américain s'efforce de convaincre d'effacer une grande partie des dettes du groupe automobile.

Pour le Wall Street Journal, le département au Trésor a proposé mercredi aux banques et autres créanciers d'accepter de ne toucher que 22 % de leurs créances, en prenant en complément 5 % de Chrysler une fois restructuré. Faute d'un accord avec ses créanciers, Chrysler devra être mis en liquidation, ce qui pourrait entraîner sa vente par appartements à plusieurs repreneurs ou sa fermeture pure et simple, écrit le WSJ qui cite des sources proches du dossier.

Le numéro trois américain de l'automobile s'est vu accorder par le Trésor jusqu'à la fin avril pour finaliser une alliance avec Fiat, intéressé par une reprise du groupe. Sinon, le gouvernement ne lui versera pas les aides promises pour le renflouer, ce qui le mettrait en faillite. Le président Obama a promis à Chrysler jusqu'à 6 milliards de dollars d'aides supplémentaires, en plus des 4 milliards déjà accordés, si le groupe parvenait à conclure d'ici à fin avril un accord lui donnant une chance de survie.

LE MONDE a écrit:
24.04.09 | 18h16

Fiat se place au coeur de la redistribution des cartes de l'automobile mondiale


DES GAYETS BRUNO/GAMMA
En pleine redistribution des cartes de l'automobile mondiale, le constructeur italien Fiat s'intéresse à la la reprise d'Opel.
Berlin

Le dépeçage de l'industrie automobile américaine s'accélère. Au bord du dépôt de bilan, Chrysler est en négociation avancée avec Fiat pour lui céder, dans un premier temps, 20 % de son capital. Parallèlement, le constructeur italien est sur les rangs pour reprendre la filiale allemande de General Motors (GM), Opel.

Alors que les rumeurs devenaient de plus en plus insistantes sur l'intérêt de Fiat pour Opel, le président du comité d'entreprise d'Opel, Klaus Franz, a confirmé, jeudi 23 avril, l'information. Des sources proches des négociations, citées par la presse allemande, indiquent qu'une déclaration d'intention sur une prise de contrôle pourrait être signée dès le 28 avril.

Sergio Marchionne, l'administrateur délégué de Fiat, s'est contenté de faire savoir qu'il n'avait "rien à annoncer" à ce stade. A une question d'un analyste financier, le patron du constructeur italien a indiqué que les négociations avec Chrysler restaient prioritaires pour le moment. Celles-ci doivent aboutir avant le 30 avril, date butoir fixée par le Trésor américain avant un éventuel dépôt de bilan.

Si la reprise d'Opel par Fiat se confirmait, la solution recueillerait certainement l'aval du gouvernement allemand, très embarrassé par le dossier. Filiale depuis 1929 du géant agonisant GM, le constructeur emploie 26 000 personnes outre-Rhin. Pour ne pas couler avec sa maison mère, il souhaite se constituer en structure européenne indépendante, et réclame 3,3 milliards d'euros d'aides publiques européennes, essentiellement allemandes.

A cinq mois des législatives, le débat empoisonne la coalition des conservateurs et des sociaux-démocrates au pouvoir. La chancelière, Angela Merkel, a déjà signalé n'être pas favorable à une participation publique au capital. Berlin privilégie la recherche d'un investisseur extérieur qui aurait le soutien de l'Etat via des garanties sur les crédits.

Du point de vue du repreneur, se pose la question de la pertinence industrielle. Sergio Marchionne martèle depuis le début de la crise que le secteur automobile a besoin d'une profonde consolidation et que Fiat est prêt à jouer un rôle dans ce mouvement. Pour lui, seuls les constructeurs capables de produire entre 5 millions et 6 millions de véhicules par an pourront survivre. Or, la production de Fiat avoisine les 2,2 millions. D'où l'activisme de M. Marchionne.


MÊMES MARCHÉS

Reste à passer aux actes. A ce stade, le volontarisme italien risque de se heurter à deux difficultés. D'abord, quel serait l'intérêt de détenir deux marques telles que Fiat et Opel, qui sont présentes sur les mêmes segments, les mêmes marchés et dont l'image de marque n'est pas parmi les meilleures en Europe ? Comme souvent dans une fusion, 1+1 risque de faire moins de deux. Les syndicats d'Opel le savent : "Nous connaissons la mariée", souligne Klaus Franz. "Les gammes se ressemblent tellement qu'il faudra inévitablement fermer des usines pour réaliser des économies. Ce serait vraisemblablement la fin d'Opel", prévoit-il. Les représentants des salariés se montrent plus favorables à l'équipementier canadien Magna Steyr, qui figure parmi les intéressés.

Autre difficulté pour Fiat : la question du management. Mener à bien une, voire deux fusions semble un exercice extrêmement ambitieux. Fiat est-il capable de faire mieux que l'allemand Daimler, qui a été obligé de divorcer de Chrysler en 2007 après neuf ans d'une fusion dont le bilan financier s'est révélé désastreux ? Le propriétaire de Mercedes avait pourtant, au départ, une autre force de frappe financière que le constructeur italien, qui reste très endetté.

Par ailleurs, Fiat sort lui même d'un mariage raté avec GM en 2005. M. Marchionne en sait quelque chose, puisque c'est lui qui l'avait fort habilement dénoué.

Enfin, Fiat n'a-t-il pas déjà assez fort à faire avec ses propres difficultés ? Le groupe a annoncé, jeudi, une perte de 411 millions d'euros, la première depuis 2005. Par ailleurs, si le M. Marchionne a incontestablement assaini financièrement le constructeur, il ne l'a pas réellement fait changer de dimension. Le groupe italien reste ce qu'il a toujours été : un spécialiste des petites voitures pas chères. Mais il éprouve toujours les mêmes difficultés à sortir un "best-seller" dans le haut de la gamme. Ce n'est ni Opel ni Chrysler qui vont lui permettre de le faire.

Marie de Vergès et Stéphane Lauer
Article paru dans l'édition du 25.04.09.

LEMONDE.FR avec AFP et Reuters a écrit:
27.04.09 | 09h14 • Mis à jour le 27.04.09 | 09h16

GM et Chrysler aux abois

Le temps presse pour General Motors et Chrysler. Fritz Henderson, le directeur général de GM, doit dévoiler, lundi 27 avril, une version révisée du plan de restructuration en vue de réduire davantage les coûts. Cette nouvelle version du plan devrait impliquer de nouvelles fermetures de sites et ouvrir la voie à un échange de créances.

GM a obtenu 2 milliards de dollars d'aide supplémentaire vendredi, portant le total des fonds alloués par l'administration Obama à 15,4 milliards de dollars. En mars, les autorités fédérales ont rejeté le plan de restructuration présenté par l'ancien patron Rick Wagoner et donné à General Motors jusqu'au 1er juin pour définir un plan plus complet sous peine de voir leur aide interrompue.

Cette nouvelle version du plan sera soumise à la Securities and Exchange Commission, le gendarme de la Bourse, afin de permettre au constructeur de proposer à ses créanciers d'échanger leurs créances contre des titres. Les créanciers de GM, qui ont apporté 28 milliards de dollars au total, sont confrontés à des appels de plus en plus pressants à renoncer aux deux tiers de ces dettes.


AVANCÉES AVEC LES SYNDICATS DE CHRYSLER

L'administration Obama a donné jusqu'au 30 avril à Chrysler pour qu'il scelle une alliance avec l'italien Fiat. A quatre jours de la fin de cet ultimatum, Chrysler, en passe d'obtenir l'accord de ses ouvriers pour réduire le coût du travail, doit encore parvenir à un accord avec ses créanciers pour assurer son avenir. Dimanche, deux pas importants ont déjà été franchis : les ouvriers canadiens du syndicat TCA ont approuvé un accord négocié avec la direction de Chrysler qui devrait économiser 240 millions de dollars par an. Aux Etats-Unis, le syndicat UAW a annoncé qu'il soumettait des "concessions" à ses membres, qui ont jusqu'à mercredi pour accepter ou rejeter les "sacrifices" négociés en leur nom.

Dans les deux cas, Chrysler et les syndicats concernés ont souligné qu'ils respectaient les conditions posées par le constructeur italien Fiat, avec qui un partenariat stratégique doit être définitivement conclu pour que l'administration américaine consente à continuer à aider le constructeur, faute de quoi ce serait le dépôt de bilan.

Si l'accord du week-end avec l'UAW est ratifié, il restera à trouver un accord avec les créanciers, auxquels le constructeur doit quelque 6,9 milliards de dollars : l'administration leur demande de ne toucher que 22 % des sommes qui leur sont dues, en prenant en complément 5 % de Chrysler une fois restructuré. Les dernières informations font état d'une offre des créanciers qui réduirait leurs crédits de 45 %, à 3,75 milliards de dollars, mais les ferait monter à 40 % du capital.

LEMONDE.FR avec AFP a écrit:
27.04.09 | 09h18 • Mis à jour le 27.04.09 | 09h23

L'Allemagne favorable à la reprise d'Opel par l'équipementier automobile Magna

Un rachat d'Opel par le canadien Magna a la préférence d'une partie de la classe politique allemande, notamment celle du vice-chancelier Frank-Walter Steinmeier, rapporte, lundi 27 avril, le Financial Times Deutschland. "Magna est une option plus sérieuse que Fiat", indique le quotidien, qui cite des sources proches du candidat social-démocrate (SPD) à la chancellerie en septembre.

M. Steinmeier se serait déjà entretenu à plusieurs reprises au téléphone avec le responsable pour l'Europe de l'équipementier automobile, Siegfried Wolf, ainsi qu'avec l'ancien chancelier autrichien Franz Vranitzky, qui travaille aujourd'hui pour Magna, poursuit le FTD. Le président de l'Etat régional de Hesse, le conservateur (CDU) Roland Koch, où est implantée une usine d'Opel, a aussi exprimé ce week-end sa préférence pour Magna.

Le ministre de l'économie, Karl-Theodor zu Guttenberg, doit rencontrer en début de semaine des représentants du groupe canadien, selon l'hebdomadaire Der Spiegel, alors qu'Opel, filiale du géant américain General Motors, cherche un investisseur pour se séparer partiellement de sa maison-mère en déroute. Pour autant, la possibilité d'un rachat d'Opel par l'italien Fiat n'est pas écartée, même si ce dernier a indiqué vendredi ne pas avoir fait d'offre en ce sens.

Selon le site Internet du magazine Der Spiegel, qui cite des sources proches du groupe italien, Fiat se serait engagé à maintenir les quatre sites d'Opel en Allemagne, mais pas forcément en les faisant tourner à leur capacité actuelle. Opel emploie environ 26 000 personnes dans le pays. L'initiative d'un rapprochement entre les deux groupes vient de General Motors, croit encore savoir le magazine. Elle est toutefois vue avec scepticisme en Allemagne.

LEMONDE.FR avec AFP a écrit:
27.04.09 | 15h21 • Mis à jour le 27.04.09 | 16h10

General Motors intensifie sa restructuration et va supprimer au moins 7 000 emplois

Le groupe General Motors a présenté, lundi 27 avril, une version durcie du plan de restructuration rejeté fin mars par le gouvernement américain, qui intensifie encore ses suppressions d'emplois, et a annoncé simultanément le lancement de la restructuration de sa dette. A la suite de ces annonces, l'action General Motors a bondi de 10 % à l'ouverture de la Bourse de New York.

Ce plan doit permettre à GM d'être rentable avec un marché américain de dix millions d'immatriculations, contre quinze millions à dix-sept millions avant la crise, selon un communiqué diffusé par le premier constructeur automobile américain. General Motors va ainsi supprimer 7 000 à 8 000 emplois supplémentaires chez ses ouvriers par rapport à ses plans initiaux, ce qui va ramener ses effectifs de production aux Etats-Unis de 61 000 personnes à la fin 2008 à 40 000 en 2010.

Le nombre de ses usines principales va revenir de 47 à 34 d'ici la fin 2010 puis 31 d'ici 2012, a-t-il indiqué dans un communiqué. GM compte ainsi réduire ses coûts fixes de 34 % d'ici l'an prochain, qui vont passer de 7,6 milliards de dollars en 2008 à 5 milliards en 2010. Le constructeur a déclaré que sa marque Pontiac, qu'il entendait jusqu'ici conserver comme une marque de niche, allait disparaître d'ici la fin 2010, et qu'une décision serait prise d'ici la fin de l'année sur Saab, Saturn et Hummer.

Du côté du réseau de distribution américain, le nombre de concessionnaires va être réduit de 42 %, passant de 6 246 en 2008 à 3 605 d'ici la fin 2010. GM supprime ainsi 500 points de vente supplémentaires par rapport à son précédent plan de redressement, qui avait été jugé insuffisant par l'administration Obama pour garantir un retour durable du groupe aux profits. Dans un communiqué séparé, GM a annoncé le lancement de la restructuration de sa dette. L'opération prévoit la conversion de 27 milliards de dollars de dette obligataire en actions ordinaires, et a été qualifiée d'"élément vital du plan de restructuration". Un succès de cette opération permettrait à GM d'échapper à un dépôt de bilan, a-t-il assuré.
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Re: Industrie automobile : GM et Chrysler au pied du mur

Messagede elde le 28 Avr 2009, 11:39

Le constructeur a déclaré qu'une décision serait prise d'ici la fin de l'année sur Saab, Saturn et Hummer.

Sur un autre site ces dernières marques sont annoncées comme mises en vente, solution probablement retenue, mais à qui les vendre? Saab avait une image de marque typée que GM a transformé en banale Opel +, les Saturn sont des Opel déguisées pour le marché américain, et Hummer est tout à fait "en phase avec l'air du temps " avec ses gros 4X4 hyper gourmand.
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Re: Industrie automobile : GM et Chrysler au pied du mur

Messagede Cortese le 28 Avr 2009, 12:53

C'est dommage pour SAAB, qui était une marque qui a commencé par produire des voitures très intelligemment pensées, une sorte de Lancia du nord. Bien sur le 2-temps n'avait pas beaucoup d'avenir en principe, mais une petite traction robuste, très rigide, très aérodynamique, avec un petit moteur performant, c'était pas con du tout. D'ailleurs les SAAB ont eu un très beau palmarès en rallye, avec le fameux Carlsson (qui épousa Pat Moss, la meilleure rallywoman de son temps et soeur de qui vous savez).
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Re: Industrie automobile : GM et Chrysler au pied du mur

Messagede von Rauffenstein le 28 Avr 2009, 13:41

C'est SAAB bagnole, ou toutes les activités de SAAB qui sont en ventes ?
Le fascisme au fait, c'était pas déjà l'histoire d'un mec en marche qui fascinait les foules avec son culte de la personnalité ?
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Re: Industrie automobile : nationlisation partielle de GM ?

Messagede RGS le 29 Avr 2009, 01:41

LE MONDE a écrit:
28.04.09 | 13h24

L'Etat et le syndicat UAW pourraient devenir les principaux actionnaires de GM

NEW YORK CORRESPONDANT

L'avenir de General Motors (GM) est tracé : soit l'ex-numéro un mondial de l'automobile sera nationalisé par l'Etat américain, soit il le sera également. Mais cela ne surviendrait qu'une fois avoir déposé son bilan. Tel est l'alternative présentée, lundi 27 avril, par Fritz Henderson, le nouveau PDG récemment imposé par l'Etat américain à la tête de GM.

Il a expliqué à ses partenaires les plus réticents, les détenteurs d'obligations émises par le constructeur, qu'ils devaient "faire face aux réalités". Mener à bien cette restructuration, selon M. Henderson, l'oblige à se délester de 44 milliards de dollars de dettes. Il n'y parviendra que si les détenteurs d'obligations acceptent de voir la presque-totalité de leurs créances (27 milliards) transformée en actions.

Celles-ci leur rapporteront 10 % du capital de GM. Financièrement, ils perdent près des deux tiers de la valeur de leurs obligations. M. Henderson n'a pas rappelé qu'entre temps, les actionnaires ont vu leurs titres s'effondrer de 95 % (à 38 dollars il y a dix-huit mois, l'action GM n'en vaut plus que 2).

Par ailleurs, 20 milliards de dollars d'engagements dus par GM au fonds de retraite de ses salariés, géré par le syndicat de l'automobile UAW, seraient annulés. En contrepartie, le syndicat obtiendrait 40 % du capital de la société.

Enfin, en acceptant que 10 des 15,4 milliards de dollars de fonds publics déjà perçus par le constructeur soient eux aussi convertis en actions, l'Etat se retrouverait détenteur de 49 % de son capital. Bref, la solution souhaitée par le patron de GM - vivement poussé en ce sens par la Maison Blanche - consiste en une nationalisation agrémentée d'une redécouverte des bienfaits de l'association capital-travail en période de reconstruction.


L'OBJECTIF "EST DE GAGNER"

Etat et syndicats détiendront 89 % des parts, les acteurs privés 11 %. Si les détenteurs d'obligations acceptent ce plan, il pourra être mis en oeuvre avant la date butoir, fixée par la Maison Blanche au 1er juin, et éviter un dépôt de bilan que beaucoup craignent dévastateur - pas tant pour GM que pour ses sous-traitants et revendeurs. Sinon, M. Henderson envisagera la faillite, auquel cas "les détenteurs d'obligations pourraient ne rien recevoir pour leurs titres", a-t-il menacé. A eux d'y réfléchir.

La restructuration étant aussi industrielle, les syndicats devront en assumer les conséquences sociales. GM comptait 73 000 salariés il y a encore deux ans. Il n'en compte plus que 61 000 et le nombre sera tombé à 40 000 à la fin 2010, soit autant que Renault en France. Les 56 sites en 2006 ne seront plus que 31 en 2011. Et les deux-cinquièmes des concessionnaires vont disparaître. M. Henderson a justifié la dimension de ces mesures en ces termes : "Nous avons besoin d'un modèle industriel plus stable et durable. Et sincèrement, on compte s'y prendre en une fois seulement."

L'ancien géant automobile se réorganise donc pour devenir un constructeur moyen, aux ambitions internationales fortement revues à la baisse et positionné en priorité sur un marché national lui aussi amaigri (de 17 à 10 millions de véhicules par an). M. Henderson ne maintiendra que 4 de ses 8 marques, constituant 85 % de ses ventes américaines : Chevrolet, Cadillac, Buick et GMC. En réalité, beaucoup le soupçonnent de ne vouloir préserver à terme que les deux premières. Dès 2010, la Pontiac aura vécu. Les autres marques, comme Hummer ou Saturn, seront vendues, sinon sabrées.

Pour mener la restructuration à terme, le PDG demandera à l'Etat d'insuffler 11,6 milliards de dollars supplémentaires dans GM, portant le total de l'investissement public à 27 milliards. L'objectif, a-t-il précisé, "est de gagner, pas simplement de survivre".

Sylvain Cypel
Article paru dans l'édition du 29.04.09.
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Re: Industrie automobile : GM et Chrysler au pied du mur

Messagede elde le 29 Avr 2009, 10:17

von Rauffenstein a écrit:C'est SAAB bagnole, ou toutes les activités de SAAB qui sont en ventes ?


Les Viggen et Gripen n'ont pas été fabriqué par GM si c'est ta question.


Saab est le nom d'un constructeur aéronautique et d'un constructeur automobile suédois. Ce nom est l'acronyme de Svenska Aeroplan AB (AB pour Aktie Bolaget), ce qui peut se traduire par « Aéroplanes Suédois SA ».

Saab AB et Saab Automobile AB sont au XXIe siècle deux entreprises distinctes mais avec une histoire commune. Saab Automobile AB est un constructeur automobile, filiale de General Motors. Saab AB, quant à elle, a ses activités principales dans le domaine de la défense, de l'aviation et de la sécurité civile.
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Re: Industrie automobile : GM et Chrysler au pied du mur

Messagede von Rauffenstein le 29 Avr 2009, 10:41

elde a écrit:
von Rauffenstein a écrit:C'est SAAB bagnole, ou toutes les activités de SAAB qui sont en ventes ?


Les Viggen et Gripen n'ont pas été fabriqué par GM si c'est ta question.


Saab est le nom d'un constructeur aéronautique et d'un constructeur automobile suédois. Ce nom est l'acronyme de Svenska Aeroplan AB (AB pour Aktie Bolaget), ce qui peut se traduire par « Aéroplanes Suédois SA ».

Saab AB et Saab Automobile AB sont au XXIe siècle deux entreprises distinctes mais avec une histoire commune. Saab Automobile AB est un constructeur automobile, filiale de General Motors. Saab AB, quant à elle, a ses activités principales dans le domaine de la défense, de l'aviation et de la sécurité civile.


Ah okay. Au temps pour moi. J'aurai du chercher mais j'étais persuadé que c'était la même entité en deux entreprises collatérales comme Renault et Renault Trucks
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Re: Industrie automobile : nationalisation partielle de GM ?

Messagede elde le 29 Avr 2009, 13:58

Ca aurait pu, mais là aussi c'est pas tout à fait le cas, Renault Truck appartient à Volvo Truck qui lui n'a plus de lien étroit avec Volvo cars filiale de Ford et de simples liens capitalistique avec Renault auto.
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Re: Industrie automobile : nationalisation partielle de GM ?

Messagede von Rauffenstein le 29 Avr 2009, 14:40

elde a écrit:Ca aurait pu, mais là aussi c'est pas tout à fait le cas, Renault Truck appartient à Volvo Truck qui lui n'a plus de lien étroit avec Volvo cars filiale de Ford et de simples liens capitalistique avec Renault auto.

Même Renault Trucks Defense ? C'est compliqué... Volvo AB détient Renault Trucks, mais la fillale Défense... Comment c'est monté ?
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Re: Industrie automobile : nationalisation partielle de GM ?

Messagede elde le 29 Avr 2009, 16:23

Je n'en savais rien , mais un coup de gogol et hop:
Qui sommes nous ?
Découvrez la mission de Renault Trucks Defense au sein du groupe Volvo
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Re: Industrie automobile : Chrysler met du monde sous pression

Messagede RGS le 29 Avr 2009, 23:50

LEMONDE.FR avec AFP a écrit:
29.04.09 | 09h32

Pour sauver Chrysler, le syndicat UAW doit renoncer à la grève jusqu'en 2015

La nouvelle convention d'entreprise que les ouvriers de Chrysler se voient demander de ratifier limite radicalement le pouvoir de pression du syndicat de l'automobile UAW, qui s'est engagé à ne pas recourir à la grève jusqu'en 2015. Un feu vert des ouvriers syndiqués est indispensable au troisième constructeur automobile américain s'il veut éviter un dépôt de bilan, hypothèse qui semble désormais plus plausible grâce aux progrès enregistrés sur un autre front : la restructuration de sa dette.

La convention présentée aux vingt-huit mille membres du syndicat est soumise au vote mercredi 29 avril. Elle doit être ratifiée d'ici jeudi soir, date-butoir fixée par Washington à Chrysler pour boucler tous les points de son plan de restructuration et finaliser son alliance avec le constructeur italien Fiat.

L'an dernier encore, l'UAW a organisé une grève dure chez American Axle, l'un des principaux équipementiers de General Motors. Le conflit a duré plus de quatre-vingts jours, coûtant 2 milliards de dollars au groupe. Le contrat chez Chrysler est inspiré de celui récemment conclu chez le constructeur Ford. Il prévoit la fin de l'indexation des salaires sur l'inflation et le paiement des heures supplémentaires au-delà de quarante heures travaillées par semaine. Il prévoit aussi une nette réduction du recours à des emplois qualifiés, selon des documents obtenus.

L'UAW prendra également en charge l'assurance maladie des ouvriers à la retraite via un fonds doté de 4,6 milliards de dollars abondé par le constructeur à hauteur de 300 millions en 2010 et 2011. Une part importante des engagements de Chrysler à ce fonds sera payée en titres Chrysler. Cela aura pour conséquence de faire du syndicat l'actionnaire majoritaire de Chrysler avec 55 % du capital, contre 35 % pour Fiat et 10 % pour les créanciers du groupe et l'Etat fédéral.

Mardi, le Trésor américain, le fonds Cerberus, propriétaire de Chrysler, et les créanciers de ce dernier ont conclu un accord permettant l'annulation d'une partie de la dette du constructeur, a rapporté la presse. Les créanciers auraient accepté de réduire la dette de 6,8 milliards à 2 milliards de dollars, mais l'information n'a pas été confirmée par le Trésor. De son côté, le groupe automobile allemand Daimler, ex-maison mère de Chrysler, a renoncé à ses derniers 19,9 % et au remboursement de la dette restante. L'accord prévoit aussi que Daimler versera 600 millions de dollars sur trois ans à Chrysler pour alimenter le fonds retraite maison.
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Re: Industrie automobile : Chrysler met du monde sous pression

Messagede Ghinzani le 30 Avr 2009, 16:50

Chrysler va déposer son bilan

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Confirmer Le constructeur automobile américain Chrysler va déposer son bilan, a indiqué jeudi un haut responsable de la Maison Blanche. Le groupe va se mettre sous la protection du Chapitre 11 ce jeudi. Le président américain Barack Obama fera une déclaration sur l'industrie automobile ce jeudi à 18h, heure belge.
(Reuters) - Chrysler déposera son bilan après l'échec des discussions avec ses créanciers obligataires sur sa dette, a déclaré jeudi un haut fonctionnaire de la Maison Blanche. Chrysler avait besoin du soutien de ces créanciers pour poursuivre sa restructuration et éviter de se placer sous tutelle judiciaire, un fait sans précédent dans l'histoire de l'automobile aux Etats-Unis.

La procédure d'invocation du Chapitre 11 du code des faillites risque de provoquer une véritable onde de choc dans l'ensemble du secteur automobile, que ce soit les constructeurs, les fournisseurs ou les concessionnaires. Le président Barack Obama doit s'exprimer sur la situation de Chrysler et du secteur automobile à 18h, heure belge.

Le dépôt de bilan ne remet pas en cause la possibilité d'un accord d'alliance Fiat. Concernant ce dernier point, l'industriel italien a démenti toute signature d'un accord avec Chrysler, comme l'affirme le Corriere della Sera. Cette alliance et une entente avec les créanciers et les syndicats étaient les piliers d'un nouveau plan de restructuration que Chrysler doit présenter d'ici minuit pour pouvoir bénéficier de la mane publique.

Les principales banques créancières avaient accepté l'offre du Trésor d'effacer 6,9 milliards de dollars de dette garantie de Chrysler en échange de deux milliards de dollars en cash.

Mais trois fonds - Oppenheimer Funds, Perella Weinberg Partners et Stairway Capital - se faisaient tirer l'oreille et Washington avait mis 250 millions de dollars supplémentaires sur la table, ont dit des sources au fait des discussions. La dette garantie de Chrysler est répartie sur 45 établissements financiers environ.

Obama déclarait mercredi qu'il avait plus d'espoir de voir Chrysler viable qu'un mois auparavant, après les concessions faites par les syndicats de Chrysler et ses banques.

La coopération des salariés de Chrysler s'est confirmée mercredi soir avec la ratification, par les adhérents du syndicat de l'automobile américain UAW, d'une convention collective révisée qui prévoit des économies de coûts radicales, notamment par des baisses de salaires et une protection sociale moins favorable. Le syndicat de l'automobile canadien CAW avait lui-même déjà accepté une révision de la convention collective locale.

General Motors, l'autre géant automobile américain menacé de faillite, a jusqu'en mai pour démontrer sa capacité à redevenir viable. Il a été demandé aux détenteurs d'obligations GM, qui représentent environ 27 milliards de dollars de la dette du groupe, d'en effacer 90% via un plan d'échange contre des actions lancé cette semaine en dépit des protestations des investisseurs. Un comité représentant ces détenteurs d'obligations a l'intention de présenter un plan alternatif dans la journée aux autorités américaines.

Ce plan, a-t-on indiqué à Reuters de source proche du comité, donnerait aux créanciers obligataires 51% du capital en actions du constructeur, soit son contrôle, contre 10% seulement proposé pour le moment par GM.
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Re: Industrie automobile : Chrysler met du monde sous pression

Messagede Rainier le 30 Avr 2009, 17:48

FIAT pourrait prendre le contrôle de Chrysler.
la démocratie et la souveraineté nationale sont comme l’avers et le revers d’une même médaille.
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Re: Industrie automobile : Chrysler dépose son bilan

Messagede RGS le 30 Avr 2009, 19:04

Le Journal du Net a écrit:
Jeudi 30 avril 2009, 16h53

Chrysler va déposer son bilan, le gouvernement américain ayant décidé que c'était la meilleure chance pour ce grand de l'automobile de sortir d'une crise menaçant de mettre fin à son existence tumultueuse, a indiqué jeudi un haut responsable de l'administration.

Le président Barack Obama devait confirmer la nouvelle dans une déclaration prévue à 12H00 locales (16H00 GMT) à la Maison Blanche.

Après l'échec d'ultimes négociations mercredi à la veille d'une échéance fixée à ce jeudi, le gouvernement est arrivé à la conclusion que la meilleure solution pour Chrysler était de poursuivre son effort de restructuration en se plaçant sous le coup de la loi sur les faillites (le "chapitre 11" bien connu aux Etats-Unis), c'est-à-dire en déposant son bilan, a indiqué ce responsable sous le couvert de l'anonymat.

La restructuration pourrait passer par une prise de participation de l'Italien Fiat allant jusqu'à 35% dans le capital de Chrysler, une opération à laquelle pousse l'administration Obama.

En l'état actuel des plans gouvernementaux, l'Etat prendrait lui aussi des parts dans Chrysler, une intervention historique dans l'histoire automobile américaine, et injecterait encore des milliards de dollars dans l'entreprise.

L'administration Obama a laissé entendre que l'opération avec Fiat restait d'actualité après l'échec des discussions de mercredi.

Le rejet par certains créditeurs d'une proposition que leur faisait le Trésor "ne diminue pas la valeur de ce qu'ont réalisé Chrysler, Fiat et les parties concernées, et n'empêche pas Chrysler d'avoir une nouvelle chance de se restructurer et de sortir de cette situation plus fort qu'avant", a dit le haut responsable de l'administration.

Le quotidien italien Corriere della Sera rapportait que Fiat et Chrysler étaient parvenus jeudi à un accord définitif.

Chrysler, victime comme le numéro américain General Motors de la crise économique, de la chute de ses ventes et de ses erreurs stratégiques, se bat depuis des mois pour sa survie.

A la suite de l'administration Bush, le gouvernement Obama a accepté de le maintenir sous perfusions et, depuis décembre, Chrysler a reçu 4 milliards de dollars. En échange du maintien de l'aide fédérale, Chrysler et GM ont été sommés de soumettre des plans de restructuration drastiques.

M. Obama a recalé les premières versions en mars, et donné jusqu'à ce jeudi à Chrysler, et un mois de plus à GM pour présenter des projets garantissant qu'ils reviendraient à la viabilité et n'auraient plus besoin de l'argent du contribuable.

Les syndicats ont fait des concessions.

Mais, selon le haut responsable de l'administration, une partie des créanciers de Chrysler, auquel le gouvernement avait donné jusqu'à mercredi 18H00, ont refusé l'offre du Trésor de revoir à la baisse leur créance, de presque 7 milliards que leur doit le constructeur, à 2,25 milliards.

En poussant Chrysler au dépôt de bilan, l'administration Obama prend le risque du tort causé à la marque à l'étoile à cinq branches. Mais elle fait le choix de la restructuration ordonnée, assortie de certaines protections.

"Le fait que les principaux créanciers semblent prêts à faire des concessions signifie que, même s'ils (Chrysler) finissaient par déposer son bilan d'une manière ou d'une autre, ce serait un dépôt de bilan très rapide, et ils pourraient continuer à produire et à sortir de cette situation dans de bien meilleures conditions", a dit M. Obama mercredi soir lors d'une conférence de presse.

Cependant, M. Obama, confronté à la pire récession depuis les années 30, est déjà accusé par ses adversaires politiques d'un interventionnisme sans précédent dans les affaires économiques.

Alors que l'Etat pourrait entrer dans Chrysler, "je pense que notre premier rôle, en tant qu'actionnaires, doit être de chercher à sortir de là. Vous savez, je n'ai pas envie de diriger les compagnies automobiles", a-t-il dit, conscient des risques politiques.
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Re: Industrie automobile : Chrysler dépose son bilan

Messagede RGS le 30 Avr 2009, 21:45

europe1 a écrit:
Créé le 30/04/09 - Dernière mise à jour à 19h46

L’Italien Fiat et l’Américain Chrysler sont finalement parvenus à un accord, annoncé jeudi par le président américain Barack Obama qui a assuré qu’il ne s’agissait pas « d'un signe de faiblesse, mais bien plus d'un pas supplémentaire sur la voie clairement tracée menant à la survie de Chrysler". Selon les termes de cet accord, Fiat prendra une participation de 20% dans Chrysler àl’horizon 2013.

La prise de contrôle du constructeur américain par son concurrent italien ne pourra se faire à cette échéance qu’à condition que les prêts accordés par l'Etat américain soient remboursés en totalité. Il disposera ensuite d'une option pour acquérir 16% supplémentaires de Chrysler entre janvier 2013 et juin 2016 mais ne pourra dépasser les 49% du capital qu'une fois que "Chrysler aura remboursé en totalité les prêts garantis par le Trésor américain"

Les Etats-Unis allouent en effet 8,08 milliards de dollars à Chrysler et le gouvernement canadien et celui de la province de l'Ontario 2,42 milliards de dollars.

La procédure de dépôt de bilan devrait permettre à Chrysler de "repartir du bon pied", selon Barack Obama. Le dépôt du dossier pour se placer sous la protection du Chapitre 11 du code des faillites - texte qui permet à une entreprise en difficultés financières de continuer à fonctionner normalement, tout en lui laissant le temps de chercher un accord avec ses créanciers – devrait se faire très rapidement.

Le PDG de Chrysler, Robert Nardelli, a par ailleurs annoncé jeudi qu'il ne resterait à son poste que le temps de gérer la sortie de la procédure de faillite engagée un peu plus tôt par le constructeur automobile et qu'il devrait être remplacé par un dirigeant issu de Fiat.

Comptant 38.000 salariés aux Etats-Unis, Chrysler, victime comme le numéro un américain General Motors de la crise économique, de la chute de ses ventes et de ses erreurs stratégiques, se bat depuis des mois pour sa survie.

A la suite de l'administration Bush, le gouvernement Obama a accepté de le maintenir sous perfusion et, depuis décembre, Chrysler a reçu 4 milliards de dollars. En échange du maintien de l'aide fédérale, Chrysler et GM ont été sommés de soumettre des plans de restructuration drastiques.
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Re: Industrie automobile : Chrysler dépose son bilan

Messagede denim le 30 Avr 2009, 23:57

Fiat est en pleine bourre en ce moment...dommage qu'il y ai eu la crise car depuis quelques temps ça se passe pas mal pour eux.
niveau constructeur européen ils étaient bien placé...maintenant je ne sais pas trop...mais par rapport à d'autre(bien connu) ils ne sont pas mal.
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Re: Industrie automobile : Chrysler dépose son bilan

Messagede Xave le 04 Mai 2009, 11:09

Et maintenant, Fiat parle d'Opel... Y un copain boudeur qui doit avoir peur de devoir se les mordre... :D
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Re: Industrie automobile : Chrysler dépose son bilan

Messagede Ren le 04 Mai 2009, 11:42

Ils connaissent la fable du Crapaud et du Boeuf chez Fiat ...:
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Re: Industrie automobile : Chrysler dépose son bilan

Messagede Cyril le 04 Mai 2009, 13:27

Fiat va tous les bouffer, he he he :D
Ca fait plaisir de voir ce constructeur si décrié réussir... Preuve que toutes les idées reçues à deux balles sur Fiat ne sont pas valables :o
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Re: Industrie automobile : Chrysler dépose son bilan

Messagede zolthar le 04 Mai 2009, 13:41

Xave a écrit:Et maintenant, Fiat parle d'Opel... Y un copain boudeur qui doit avoir peur de devoir se les mordre... :D


Clair que y'a de la corde dans l'air :D :D
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Re: Industrie automobile : Chrysler dépose son bilan

Messagede Cyril le 04 Mai 2009, 13:42

Surement pas, il devrait être content, les Opel vont devenir de vraies voitures :P
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Re: Industrie automobile : Chrysler dépose son bilan

Messagede zolthar le 04 Mai 2009, 13:55

Sécurité, vous ne l'avez pas assommé assez fort, il a l'air de bouger encore :evil:
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Re: Industrie automobile : Chrysler dépose son bilan

Messagede Cyril le 04 Mai 2009, 17:37

Celui qui me fera taire n'est pas encore né :P
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Re: Industrie automobile : Chrysler dépose son bilan

Messagede Cortese le 04 Mai 2009, 18:22

Ren a écrit:Ils connaissent la fable du Crapaud et du Boeuf chez Fiat ...:


Ils n'ont pas le choix. Seuls ils sont trop petits pour survivre. Je crois qu'ils avaient fait des propositions d'union à Peugeot.
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Re: Industrie automobile : Chrysler dépose son bilan

Messagede Ren le 04 Mai 2009, 18:57

C'est sûr qu'il n'ont pas le choix comme d'autres constructeurs, oserais-je dire beaucoup, qui n'ont pas vu à temps les changements qui surviennent et vont survenir dû à la crise énergétique qui se profile. Pas mal vont disparaître et pas des plus petit m'est avis... Mes pensées vont surtout vers les ouvriers et "sans grades" car ils vont s'en prendre plein la figure dans le secteur automobile et cela grâce à la débilité des dirigeants et des services marketing qui continuent à croire à l'a croissance du secteur et surtout avec des modèles inadaptés et ineptes!
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Re: Industrie automobile : Chrysler dépose son bilan

Messagede RGS le 04 Mai 2009, 23:18

LE MONDE a écrit:
02.05.09 | 14h17 • Mis à jour le 02.05.09 | 14h23

Avec l'entrée de Fiat au capital de Chrysler, le secteur automobile se consolide

La recomposition du secteur automobile est en marche. Et elle vient d'Italie. Dans la foulée de l'annonce, jeudi 30 avril, de son dépôt de bilan, Chrysler, le plus petit des trois constructeurs américains, a annoncé l'entrée de Fiat à hauteur de 20 % dans son capital.

Le constructeur turinois ne débourse rien. Il va apporter sa technologie sur la motorisation de petits véhicules économes et peu polluants à Chrysler qui, en échange, lui ouvrira son réseau de concessionnaires. Fiat pourra vendre sa Fiat 500 pour concurrencer la Mini de BMW et la Smart de Daimler. "C'est un partenariat qui donnera à Chrysler non seulement une chance de survie, mais la possibilité de prospérer dans un secteur automobile mondialisé", s'est félicité Barack Obama. L'appétit de Sergio Marchionne, l'emblématique patron de Fiat, semble insatiable. A peine revenu des Etats-Unis, il a déclaré son intérêt pour le constructeur allemand Opel, filiale de General Motors. "Maintenant, nous devons nous concentrer sur Opel ; c'est notre partenaire idéal", a-t-il dit au quotidien La Stampa.

Face à la crise qui secoue l'industrie automobile depuis plusieurs mois, M. Marchionne est persuadé que le secteur doit se consolider et que seuls les constructeurs capables de produire entre 5 millions et 6 millions de véhicules par an survivront. Fiat produit quelque 2,2 millions de voitures. Avec Chrysler, la production se montera à 4,4 millions, comme le coréen Hyundai mais derrière Toyota, General Motors, Volkswagen et Ford.

Reste à savoir si M. Marchionne réussira là où Daimler, qui fut propriétaire de Chrysler entre 1998 et 2007, et qui a dépensé des milliards de dollars pour le redresser, a échoué. Fiat est très endetté et a peu de liquidités compte tenu de la crise que traverse le marché automobile. Fin mars, l'agence Standard & Poor's a déclassé sa note crédit à long terme en catégorie spéculative ou "junk", soulignant la faible position de liquidité de Fiat et des dettes arrivant bientôt à échéance.

Rien ne dit que le marché automobile va se redresser rapidement. Aux Etats-Unis, il devrait se vendre un peu moins de 10 millions de véhicules en 2009, contre 13,2 millions en 2008. Depuis le début de l'année, les ventes de Chrysler ont chuté d'environ 40 % par mois après un effondrement de 30 % en 2008.

Si certains analystes estiment que cette union est la parfaite combinaison de deux acteurs complémentaires - Fiat est spécialisé dans les petites voitures écologiques et Chrysler dans les gros modèles de type 4 × 4 et pick-up -, d'autres sont sceptiques.

"Je ne comprends vraiment pas cette opération, commente Gaëtan Toulemonde, analyste à la Deutsche Bank. Toutefois, comme Fiat prend peu de risques, il ne doit pas attendre une grosse récompense. Ce n'est pas comme quand Renault mettait 6 milliards d'euros pour s'allier à Nissan. C'était risqué, mais la récompense a été grande."

Karl Brauer, du site automobile Edmunds.com, estime que M. Marchionne s'est lancé dans un pari dangereux. "Peu importe ses compétences, s'occuper d'un autre constructeur, c'est risquer de perdre beaucoup d'argent pendant des années. De plus, prendre au même moment une plus grande part dans un secteur en chute libre et dont l'avenir est incertain est un gigantesque pari."

Rien ne dit que M. Marchionne réussira à vendre ses petites Fiat. Chrysler compte 3 200 concessionnaires, mais il est difficile d'imaginer une Fiat 500 et un gros pick-up Dodge côte à côte dans une concession californienne.

Nathalie Brafman
Article paru dans l'édition du 03.05.09.

LE MONDE a écrit:
04.05.09 | 15h01

Fiat-Chrysler, ou le mariage risqué d'un ambitieux et d'un moribond

Fiat vient de réaliser un coup de maître, avec le concours du gouvernement américain. En contrepartie de quelques concessions qui ne lui coûteront rien en termes de trésorerie, le groupe est assuré de prendre le contrôle de Chrysler, aussitôt que le constructeur américain sera sorti de la procédure de mise en faillite. Mais attention : prendre les rênes d'une entreprise exsangue n'est pas chose facile. Carlos Ghosn, le patron de Renault, en sait quelque chose.

Contre l'accès au réseau de vente de Chrysler, l'usage de ses licences dans le domaine des voitures de petit gabarit et de sa technologie dans les moteurs, Fiat se verra gratifié de 20 % du capital du groupe américain. Une feuille de route est établie. Si elle est respectée, le constructeur italien recevra une participation supplémentaire de 15 %. Il aura aussi la possibilité d'exercer une option d'achat sur 16 % du capital en juin 2016. Enfin, cerise sur le gâteau, le gouvernement américain va prêter jusqu'à 8 milliards de dollars (6 milliards d'euros) pour sortir Chrysler de la situation de faillite.

Si tout se déroule sans anicroche, Fiat aura de quoi être satisfait. L'opération va donner au groupe italien une envergure de premier ordre, ce qui lui permettra d'abaisser ses coûts d'approvisionnement. Il va pouvoir profiter d'un réseau de distribution aux Etats-Unis, et en cas de rebond du marché automobile américain, il pourra se féliciter d'y être entré à moindres frais.

Des complications peuvent cependant venir perturber ce plan. Daimler a déjà tenté de reprendre Chrysler, sans succès. Fiat dispose d'un avantage de taille : en passant par la procédure de faillite, Chrysler va pouvoir se débarrasser de toute une série d'actifs indésirables, comme par exemple son coûteux réseau de distributeurs.

D'autre part, le mariage d'un Chrysler en perte de vitesse avec le spécialiste des véhicules économes qu'est Fiat paraît mieux assorti que celui qui l'associait à Daimler, un constructeur haut de gamme. L'intégration n'en sera que plus facile.

La reprise du constructeur américain moribond reste néanmoins un exercice difficile. Prenons l'exemple de Carlos Ghosn, le patron de Renault que tout le monde s'accorde à considérer comme l'un des dirigeants les plus brillants de l'industrie automobile. Lorsqu'il a été bombardé à la tête de Nissan, alors en difficulté, il a accompli de véritables miracles. Il a aussi réussi à améliorer les résultats de Renault, en créant, du moins pour un temps, des synergies entre les deux groupes dans le domaine des achats et de la chaîne de production. Finalement, la charge cumulée des deux entités s'est avérée trop lourde, et avec la crise, Renault a dû solliciter l'aide de l'Etat français.

Sergio Marchionne, le patron de Fiat, ferait bien de méditer cet exemple. S'emparer de Chrysler est certes un exploit. Maintenant, il s'agit de remettre le constructeur sur les rails. Voilà qui sera beaucoup plus difficile.


(Traduction de Christine Lahuec.)
Robert Cyran
Article paru dans l'édition du 05.05.09.

LEMONDE.FR avec AFP et Reuters a écrit:
04.05.09 | 06h50 • Mis à jour le 04.05.09 | 10h23

Après Chrysler, Fiat veut Opel

AFP/GIUSEPPE CACACE
Sergio Marchionne s'entretiendra lundi à Berlin avec Karl-Theodor zu Guttenberg, ministre de l'économie et Frank-Walter Steinmeier, ministre des affaires étrangères, pour discuter de la reprise éventuelle d'Opel.
Le rapprochement entre Fiat et Opel était dans l'air depuis quelques semaines. Aujourd'hui, il prend forme. Dans un entretien au Corriere della Sera, dimanche 3 mai, le président de Fiat, Luca Cordero de Montezemolo déclare que reprendre la filiale allemande en difficulté de l'américain General Motors permettrait de "boucler la boucle" après l'accord scellé la semaine dernière avec Chrysler. Le patron exécutif du groupe automobile italien Fiat, Sergio Marchionne, s'exprime lui sur l'acquisition d'Opel, propriété de General Motors depuis quatre-vingts ans, dans le Financial Times, lundi 4 mai.

M. Marchionne, auréolé de son succès dans l'alliance avec l'américain Chrysler, indique au quotidien britannique des milieux d'affaires que Fiat, Chrysler et Opel formeraient une nouvelle entreprise générant des revenus d'environ 80 milliards d'euros (106 milliards de dollars) et des ventes de six à sept millions de véhicules par an.

Sergio Marchionne s'entretiendra lundi à Berlin avec Karl-Theodor zu Guttenberg, ministre de l'économie et Frank-Walter Steinmeier, ministre des affaires étrangères, de la reprise éventuelle d'Opel. "D'un point de vue technique et industriel, c'est un mariage parfait", déclare-t-il au FT, ajoutant qu'une union de Fiat et d'Opel permettrait une économie d'un milliard d'euros par an. Berlin donnait jusqu'à présent sa préférence à un rachat d'Opel par le canadien Magna.

Pour sa part, le Financial Times, se basant sur les fusions dans le passé, avance qu'une telle fusion pourrait entraîner la perte de neuf mille emplois. Marchionne avait déjà déclaré vendredi dans une interview au quotidien turinois La Stampa qu'il allait se concentrer sur le dossier Opel. "C'est notre partenaire idéal", avait-il alors affirmé.


LEMONDE.FR avec AFP a écrit:
04.05.09 | 10h55

IG Metall contre la rachat d'Opel par Fiat


Un rachat du constructeur automobile allemand Opel, filiale de l'américain General Motors, par l'italien Fiat ne ferait qu'"affaiblir" la marque, avertit Armin Schild, membre du conseil de surveillance d'Opel et du syndicat de la métallurgie IG Metall, dans le quotidien Taggespiegel.

"La marque ne serait pas renforcée, mais affaiblie et la domination sur Opel ne prendrait pas fin, mais serait déplacée de Detroit à Turin", prévient-il. Pour M. Schild, le risque est grand "qu'on fasse jouer les personnels et les sites de production les uns contre les autres".

Une autre option évoquée est un rapprochement d'Opel avec l'équipementier automobile canadien Magna. Il s'agirait d'un moindre mal, estime M. Schild. Le canadien, associé à des partenaires russes, "veulent apparemment investir cinq milliards d'euros pour prendre une participation de 50 % dans le nouveau groupe Opel", croit-il savoir. Il estime en revanche que Magna "n'est pas le partenaire idéal du point de vue de la culture de cogestion", qui assure un poids important aux syndicats allemands dans la vie des entreprises. Le PDG de Magna, Frank Stronach, a assuré récemment vouloir aider Opel, qui est l'un de ses clients, mais ne pas être prêt à le racheter.

LEMONDE.FR a écrit:
04.05.09 | 11h40

Saab aussi dans le collimateur de Fiat

L'intérêt du groupe automobile italien Fiat pour les activités européennes de General Motors, dont le gros morceau est représenté par l'allemand Opel, concerne aussi le suédois Saab, indique, lundi 4 mai, un porte-parole de Fiat.

Le conseil d'administration de Fiat a accordé "son soutien total aux initiatives qui doivent être prises au cours des prochaines semaines par l'administrateur délégué Sergio Marchionne afin d'étudier la viabilité d'une fusion des activités de Fiat Group Automobiles [dont sa part dans Chrysler] et de General Motors Europe dans une nouvelle société", écrit Fiat dans un communiqué publié dimanche soir.

Un porte-parole de Fiat a confirmé lundi que l'intérêt du groupe se portait sur toutes les activités de GM en Europe, ce qui inclut Opel, le suédois Saab et le britannique Vauxhall. Douze investisseurs sont intéressés par le rachat de Saab, avaient indiqué la semaine dernière des responsables de la compagnie et des syndicalistes, deux mois après que General Motors l'a mis en vente.
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Re: Industrie automobile : Chrysler dépose son bilan

Messagede Gautier64 le 05 Mai 2009, 14:24

Cortese a écrit:
Ren a écrit:Ils connaissent la fable du Crapaud et du Boeuf chez Fiat ...:


Ils n'ont pas le choix. Seuls ils sont trop petits pour survivre. Je crois qu'ils avaient fait des propositions d'union à Peugeot.


Dangereux malgré tout de leur part de se porter acquéreur à la fois de Chrysler et d'Opel, très en difficulté, alors qu'eux mêmes sont déjà extrêmement endettés et surtout ont subi des pertes au 1er trimestre.
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Re: Industrie automobile : boulimie du côté de FIAT

Messagede RGS le 06 Mai 2009, 00:00

LEMONDE.FR avec AFP a écrit:
05.05.09 | 09h09 • Mis à jour le 05.05.09 | 12h33

Le patron de Fiat essaie d'aplanir les obstacles dans son plan de reprise d'Opel

AP/MICHAEL SOHN
"Nous ne voulons fermer aucune des quatre usines Opel en Allemagne. (...) Mais évidemment, il faudra que les effectifs soient réduits", affirme Sergio Marchionne dans "Bild".
Le patron du groupe automobile italien Fiat, Sergio Marchionne, en lice pour reprendre le constructeur allemand Opel, pourrait garder les quatre usines allemandes du groupe, mais prévient que des suppressions d'emplois seraient inévitables, mardi 5 mai, dans un entretien au quotidien Bild.

"Nous ne voulons fermer aucune des quatre usines Opel en Allemagne. J'ai besoin de ces usines pour construire suffisamment de voitures à l'avenir. Mais évidemment, il faudra que les effectifs soient réduits. Personne ne peut l'éviter. Les usines doivent devenir plus productives", selon M. Marchionne, qui rappelle : "N'oubliez pas que le premier plan de sauvetage d'Opel prévoyait la fermeture de deux usines."

Confronté à l'hostilité des salariés d'Opel, à la méfiance de la direction et d'une partie de la classe politique, le patron de Fiat assure comprendre les inquiétudes des syndicats, "mais Opel ne peut pas gagner de l'argent en gardant cette taille, et si on ne gagne pas d'argent, on ne peut pas survivre (...), c'est comme ça".

Lundi, M. Marchionne a rencontré le ministre de l'économie, Karl-Theodor zu Guttenberg (CDU, centre droit), et le ministre des affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier (SPD, social-démocrate), pour présenter son plan de reprise. "C'est une approche intéressante, cela ne fait aucun doute", a dit le ministre de l'économie.

Il a précisé que le gouvernement allemand, soucieux de préserver des emplois dans la perspective des élections fédérales de septembre, allait examiner son plan en détail et également étudier d'autres options. Il a aussi rappelé que l'équipementier canadien Magna avait également manifesté son intérêt pour Opel. Le ministre a également précisé que Fiat n'avait pas l'intention de recourir à de nouveaux emprunts, mais son projet nécessitera 5 à 7 milliards d'euros de prêts-relais et le constructeur souhaiterait obtenir des garanties des Etats européens. Opel avait précédemment fait savoir qu'il avait besoin de 3,3 milliards de garanties publiques.

Au sujet de la concurrence de Magna, M. Marchionne relève que "Magna veut entrer dans le capital d'Opel avec des capitaux russes". "Cela m'étonnerait que l'Etat allemand considère cela comme une bonne solution", ajoute-t-il.

Pour sa part, la chancelière allemande, Angela Merkel, n'a pas fermé la porte à une aide publique mais précisé que la décision de son gouvernement dépendrait de la faisabilité du plan présenté par Opel et de son alliance avec un partenaire.

****************************************************************************************************************************************************************************

Le constructeur allemand Opel a six prétendants, dont des fonds souverains et l'équipementier automobile canadien Magna, en plus de l'italien Fiat, affirme, mardi 5 mai, le Financial Times, citant des sources proches de General Motors, la maison mère d'Opel.

Selon les sources citées par le FT, outre l'équipementier automobile canadien Magna, qui a confirmé lundi mener des discussions qui pourraient l'amener à une prise de participation minoritaire dans Opel, et le fonds souverain d'Abou Dhabi, qui avait exprimé son intérêt début avril, 3 fonds d'investissement non identifiés ainsi que le fonds souverain de Singapour sont intéressés.

Magna, qui a la préférence de nombre de salariés et d'hommes politiques allemands, s'allierait avec l'oligarque russe Oleg Deripaska, avance le FT, une hypothèse déjà évoquée par la presse canadienne.

LE MONDE a écrit:
05.05.09 | 14h22

Avec Opel, Sergio Marchionne a-t-il eu les yeux plus gros que le ventre ?

Sergio Marchionne ne manque ni de vision ni de culot. Quelques jours à peine après être entré au capital de Chrysler, le patron de Fiat est parti à Berlin exposer son plan de reprise d'Opel, la filiale européenne de l'autre constructeur automobile américain au bord du gouffre, General Motors (GM). L'ambition de M. Marchionne force le respect. Mais il faut le mettre en garde contre son appétit.

Le directeur général de Fiat a coutume d'insister sur le fait que son groupe, comme la plupart des constructeurs européens, n'a pas la taille mondiale critique, se trouvant bien en dessous du seuil de 5,5 millions de véhicules par an au-delà duquel les économies d'échelle deviendraient significatives. La récession actuelle donne à M. Marchionne l'occasion rêvée de se lancer dans des acquisitions majeures, sans dépenser le cash dont il est de toute façon dépourvu.

Son plan pour Opel ne manque pas de cohérence, en tout cas sur le papier. Fiat obtient cette fameuse taille critique, fait pression sur ses fournisseurs pour obtenir des baisses de prix, et vend ses voitures légères et économes en énergie de Düsseldorf à Detroit.

Mais l'aventure comporte des risques majeurs. D'abord le risque allemand. Le sort d'Opel est devenu un enjeu crucial de la campagne électorale, à cinq mois des législatives de septembre, et les deux partis de la coalition gouvernementale s'affrontent sur la question des emplois. Fiat a longtemps été pour les syndicats allemands le pire repreneur possible, suspecté de vouloir rationaliser la production à grands coups de fermetures d'usines. M. Marchionne est prêt au compromis, et a indiqué que les sacrifices seraient partagés par les usines italiennes du groupe. Du coup, les concessions qu'il devrait faire entameront les synergies qu'il attend de l'opération.

Le deuxième risque est que Chrysler et General Motors renâclent devant l'opération. GM pourrait craindre que l'expertise technologique d'Opel en matière de véhicules légers ne soit détournée sous une forme ou sous une autre vers son concurrent Chrysler. Lequel pourrait en retour craindre de voir son rival devenir son actionnaire : le plan de M. Marchionne prévoit en effet que GM resterait actionnaire du nouveau groupe qu'il formerait avec Opel - lequel détiendra la participation de 20 % dans Chrysler.

Enfin, il y a le risque culturel. Malgré sa maison mère actuelle, Opel est un groupe allemand, dans la plupart des sens du terme. Le mariage du style de management de Fiat avec la culture d'entreprise allemande pourrait se révéler délicat - pour ne pas dire plus. M. Marchionne présume peut-être de ses forces en voulant ajouter la débâcle d'Opel à la faillite de Chrysler, avec l'ambition de devenir l'un des premiers étrangers à diriger efficacement un groupe allemand.

Pierre Briançon

LE MONDE a écrit:
05.05.09 | 14h22

Les ambitions de Fiat sur Opel inquiètent les syndicats

BERLIN CORRESPONDANCE

En pull-over et en Maserati, le patron de Fiat, Sergio Marchionne, a débarqué à Berlin, lundi 4 mai, pour présenter son projet de reprise d'Opel au ministre de l'économie, Karl-Theodor zu Guttenberg. Il s'est ensuite rendu chez le candidat social-démocrate à la chancellerie, Frank-Walter Steinmeier, plutôt hostile au "scénario" Fiat, à l'unisson des syndicats.

Propriété depuis quatre-vingts ans du géant agonisant General Motors (GM), Opel doit s'émanciper de sa maison mère. Fiat se voit jouer le rôle du "chevalier blanc" pour pouvoir accomplir son grand projet : donner naissance au deuxième groupe automobile mondial derrière le japonais Toyota. Mais les syndicats s'inquiètent des conséquences d'une fusion entre deux constructeurs présents sur les mêmes segments et les mêmes marchés, chacun souffrant déjà de problèmes de surcapacités.

"La marque serait affaiblie et la domination sur Opel ne prendrait pas fin mais serait seulement transférée de Detroit à Turin", a affirmé Armin Schild, représentant d'IG Metall et membre du conseil de surveillance d'Opel. "Ce ne serait qu'une question de temps avant qu'on fasse jouer les personnels et les sites les uns contre les autres", a-t-il prédit.


"BESOIN DE FINANCEMENT"

L'inquiétude a d'ailleurs gagné la péninsule où le syndicat CGIL a demandé lundi des garanties sur le maintien des sites italiens. Outre-Rhin, Opel fait travailler 26 000 personnes. En cas de rachat, Fiat s'est engagé à garder en Allemagne le siège de la marque, et à conserver au moins trois de ses quatre usines allemandes : Rüsselsheim, Eisenach et Bochum. En revanche, pour le site Kaiserslautern, M. Marchionne a parlé à son sujet d'un "un grand besoin de consolidation".

Les motivations réelles de l'italien sont mises en question par ses détracteurs. "On peut légitimement se demander si Fiat n'est pas seulement intéressé par les garanties de crédit qui seront délivrées par le gouvernement", critique Rainer Einenkel, chef du comité d'entreprise de l'usine de Bochum. Très endetté, le constructeur dispose de peu de liquidités, compte tenu de la crise du marché automobile. Selon M. Marchionne, la reprise d'Opel déboucherait sur un "besoin de financement" de 5 à 7 milliards d'euros. Le constructeur ne veut pas contracter de nouvelles dettes et compte bien faire appel aux Etats, à l'échelle européenne.

En outre, Fiat sort d'un mariage raté avec GM, qui s'est dénoué sur une brouille en 2005, après cinq ans de coopération. A l'époque, l'italien avait mis au point une plate-forme commune avec Opel pour développer la Grande Punto et la Corsa. "Mais on ne peut pas dire que nous formions un beau couple", ironise M. Einenkel.

Les syndicats se montrent plus favorables à un rapprochement avec l'équipementier Magna. selon le quotidien canadien The Globe and Mail, le groupe envisageait une participation de 20 % dans Opel. Il s'allierait avec l'oligarque russe Oleg Deripaska qui, avec le soutien de banques russes, prendrait, lui, une participation de 30 %.

Le gouvernement allemand marche sur des oeufs. M. zu Guttenberg a qualifié d'"intéressant" le projet de Fiat. Et dit attendre "avec intérêt" celui de Magna.

Marie de Vergès
Article paru dans l'édition du 06.05.09.
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Re: Industrie automobile : boulimie du côté de FIAT

Messagede RGS le 07 Mai 2009, 01:46

LEMONDE.FR a écrit:
06.05.09 | 09h40 • Mis à jour le 06.05.09 | 09h55

Reprise d'Opel : Fiat dément vouloir supprimer 18 000 emplois et fermer 10 usines

AP/Kirsty Wigglesworth
Selon un projet secret de Fiat, les usines de montage britanniques Vauxhall de Luton et Ellesmere Port, ainsi que l'usine Opel d'Anvers en Belgique devraient fermer. Le constructeur italien a démenti.
Fiat a démenti dans un communiqué publié mardi soir les informations du quotidien Frankfurter Allgemeine Zeitung lui attribuant la volonté de supprimer 18 000 emplois en fermant totalement ou partiellement dix usines en Europe en cas de mariage avec Opel.

"Fiat précise clairement que ce ne sont pas des informations provenant de Fiat et qu'elles ne font pas partie d'un quelconque plan préparé par Fiat", écrit le groupe.

Le quotidien de Francfort cite un document interne "hautement confidentiel" intitulé "Project Football" et daté du 3 avril, selon lequel 18 000 emplois sur 108 000 chez Opel, General Motors Europe (GME) et Fiat seraient supprimés – soit 16,6 % du total. Selon ce plan, les usines de montage britanniques Vauxhall de Luton et Ellesmere Port, ainsi que l'usine Opel d'Anvers en Belgique devraient fermer, tout comme des usines Fiat à Pomigliano, bastion du constructeur italien, et en Sicile à Termini Imerese.

Le patron de Fiat, Sergio Marchionne, a présenté lundi au gouvernement allemand son plan de reprise d'Opel. Il a assuré que son groupe ne comptait fermer "aucune des quatre usines Opel en Allemagne", dans le journal Bild mardi, ajoutant néanmoins qu'"il faudra que les effectifs soient réduits", pour rendre les usines "plus productives".

LEMONDE.FR avec AFP a écrit:
06.05.09 | 10h21

La justice américaine facilite la reprise de Chrysler

La restructuration accélérée de Chrysler a franchi une première étape, mardi 6 mai, devant la justice américaine. Au terme d'une audience de près de huit heures dans une salle d'audience bondée du tribunal des faillites de New York, le juge Arthur Gonzalez a rejeté les arguments d'un petit groupe de créanciers qui jugeait "illégal" le processus annoncé jeudi dernier par Chrysler et le président Barack Obama.

M. Gonzalez devait confirmer par écrit mercredi l'échéancier proposé par le gouvernement : tout repreneur aura jusqu'au 20 mai pour proposer un plan de redressement alternatif. Le dossier gagnant devrait être déterminé le 26 mai, et notifié officiellement le lendemain.

Le constructeur devrait renaître sous les deux mois grâce à un partenariat avec Fiat inscrit dans un plan de redressement parrainé par l'administration Obama. Le juge a précisé que la procédure laissait une chance à d'autres repreneurs de faire leur propre proposition de redressement de Chrysler.

Le plan de restructuration judiciaire soumis par Chrysler, avec l'appui du Trésor, prévoit que les dettes garanties du constructeur soient réduites de 6,9 milliards de dollars à 2 milliards de dollars. Quatre grandes banques qui détiennent 70 % de la dette du groupe et ont été renflouées par l'Etat dans le cadre du plan de sauvetage du système financier ont immédiatement souscrit à ce plan.

Pour Fiat, l'avocate Hydee Feldstein a promis que le partenariat annoncé laisserait s'élever "un phénix renaissant des cendres" – qui appartiendra à 20 % au constructeur italien. A terme, Fiat pourrait posséder la majorité du capital du constructeur, mais dans un premier temps le gouvernement américain va s'ingérer comme jamais dans l'industrie automobile en prenant 8 % de Chrysler. Le Canada, où travaillent plus de 9 400 des 54 000 salariés mondiaux de Chrysler, prendra 2 %, et le fonds d'assurance santé des retraités de Chrysler recevra 55 %.
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Re: Industrie automobile : prochain rapprochement Porsche/VW

Messagede RGS le 07 Mai 2009, 01:53

LEMONDE.FR avec AFP, Reuters, AP a écrit:
06.05.09 | 19h59 • Mis à jour le 06.05.09 | 20h52

Porsche et Volkswagen vont fusionner

Le groupe automobile allemand Porsche a annoncé, mercredi 6 mai, qu'il allait fusionner avec le constructeur allemand Volkswagen, premier constructeur européen dont il est déjà l'actionnaire majoritaire. Dans un communiqué publié à l'issue d'une réunion de la famille propriétaire à Salzbourg, en Autriche, Porsche a dit son intention de former un groupe "intégré" avec Volkswagen. Il ne précise pas les modalités de ce rapprochement, déclarant uniquement qu'elles incluront des "mesures touchant au capital".

Selon l'agence Reuters, citant une source anonyme proche du dossier, ce projet pourrait prendre la forme d'une augmentation de capital pouvant allant jusqu'à cinq milliards d'euros, souscrite à 100 % par les actionnaires actuels de Porsche. Le groupe allemand explique qu'il prendra une décision d'ici quatre semaines sur ses nouvelles structures, après des consultations avec les syndicats et le Land allemand de Basse-Saxe, actionnaire de Volkswagen qui dispose d'un droit de veto.


"LES MARQUES GARDERONT LEUR EXISTENCE PROPRE"

Le projet, ajoute le communiqué, vise à réunir dix marques au total, les neuf de Volkswagen outre Porsche, "ce qui permettra à toutes les marques, y compris Porsche, de garder leur existence propre". Jusqu'ici, Porsche était détenue au sein d'une société distincte par la holding Porsche Automobil SE, maison mère actionnaire à 100 % de Porsche AG, et à un peu moins de 51 % de Volkswagen AG. Porsche Automobil SE était elle-même contrôlée par les familles Porsche et Piech. Le conseil de surveillance du groupe s'était réuni sur fond de dissensions apparentes entre ces deux clans des familles actionnaires.

La situation de Porsche s'est compliquée avec la crise financière, qui a rendu beaucoup plus difficile le refinancement de la dette du groupe, qui atteint 9 milliards d'euros. Elle a aussi compliqué le financement de la montée prévue à 75 % dans le capital de Volkswagen, dont le montant a été estimé par des analystes à 13 milliards d'euros supplémentaires. Récemment, le groupe a obtenu des financements à hauteur de 10 milliards de dollars auprès de plusieurs banques, et chercherait actuellement 2,5 milliards supplémentaires.
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Re: Industrie automobile : prochain rapprochement Porsche/VW

Messagede Cortese le 07 Mai 2009, 10:02

Ils ont oublié de dire que Porsche a du solliciter les émirats arabes :

L'Emir du Qatar au secours de Porsche

"Au secours" est un bien grand mot. Porsche est loin d'être aux abois mais comme nous l'avons vu précédemment, Porsche a besoin de diminuer sa dette contractée pour racheter VW et malheureusement, la crise qui frappe le marché des voitures haut de gamme (et les autres), ses objectifs non atteints vis à vis de VW et tout simplement sa stratégie l'empêchent de la combler par elle même. D'où des recherches d'investisseurs ou de systèmes permettant de résoudre le problème.

Un magazine allemand nous annonce qu'après Abu Dhabi qui s'est invité au capital de Daimler à hauteur de 9.1%, c'est l'Emir du Qatar en personne qui vient de déclarer sa flamme aux comptables de Porsche, et par la même son intention de rentrer au capital du constructeur.

L'investissement du Qatar permettrait à Porsche de rayer une tranche annuelle de 3.3 milliards d'euros due d'ici un an. Par ailleurs, Porsche chercherait actuellement 2.5 milliards d'euros à ajouter aux 10 milliards de crédit contracté fin mars pour poursuivre sa stratégie de montée au capital de VW.

Bref, ce serait si cela se confirme la 2eme entrée d'un pays du Golfe au sein de l'industrie automobile allemande.


On comprend mieux pourquoi c'est le SUV Mercedes qui sert à enfoncer les gens dans le sable.
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Re: Industrie automobile : prochain rapprochement Porsche/VW

Messagede Marlaga le 07 Mai 2009, 11:11

ça me fait bien marrer. On vantait Porsche d'être l'entreprise automobile la plus rentable du monde, ils ont pris la grosse tête et ont voulu gober un groupe aussi énorme que VW. Ils se retrouvent maintenant endettés comme des cons pour avoir acheté un groupe qui va devoir faire face à une crise automobile mondiale. Stratégiquement, c'est débile. Cette folie de la recherche de puissance et de profits me file la gerbe.
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Re: Industrie automobile : prochain rapprochement Porsche/VW

Messagede Alfa le 07 Mai 2009, 11:22

Marlaga a écrit:ça me fait bien marrer. On vantait Porsche d'être l'entreprise automobile la plus rentable du monde, ils ont pris la grosse tête et ont voulu gober un groupe aussi énorme que VW. Ils se retrouvent maintenant endettés comme des cons pour avoir acheté un groupe qui va devoir faire face à une crise automobile mondiale. Stratégiquement, c'est débile. Cette folie de la recherche de puissance et de profits me file la gerbe.

Il y a 15 ans ils etaient mal Porsche, et puis ils ont refait surface, ils ont meme etait une des entreprises auto des plus rentables, et pour marquer le coup et se la peter ils ont racheter la grande soeur, les voitures du peuples... et patatra.

Bon bien sur ils vont s'en sortir, autant que les autres disons, mais c'est sur que ca fait un peu con.
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Re: Industrie automobile : prochain rapprochement Porsche/VW

Messagede Xave le 07 Mai 2009, 11:30

Entre ça et la dénaturation d'une marque anciennement authentiquement sportive, clair que la stratégie long terme, c'est pas trop leur truc...
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Re: Industrie automobile : prochain rapprochement Porsche/VW

Messagede Alfa le 07 Mai 2009, 11:38

Xave a écrit:Entre ça et la dénaturation d'une marque anciennement authentiquement sportive, clair que la stratégie long terme, c'est pas trop leur truc...

T'inquiete donc pas pour eux va, ils sont bien dans l'aire du temps, l'autentique c'est pas a la mode.

Les gros 4x4 mazouté ou essence turbocompréssé a mort avec l'embleme Porsche dessus ca fait "classe" , grosse caisse qui defonce tout et qui vous emmerde. La voiture typique du nouveau riche ou de la "tres"grosse racaille. Doit y en avoir plein en Russie.
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Re: Industrie automobile : prochain rapprochement Porsche/VW

Messagede elde le 07 Mai 2009, 13:31

Si j'ai bien compris un Cayman ne vous fait pas rêver, ce n'est pas grave, il y en a qui savent s'en contenter. :D
A part ça, Penske automotive est candidat à la reprise de Saturn malgré la chute de ses ventes.


http://www.autoactu.com/le-groupe-pensk ... stre.shtml?
c'est le groupe à Roger le même qu'en indy sprint ou grand am.
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Re: Industrie automobile : prochain rapprochement Porsche/VW

Messagede Cyril le 07 Mai 2009, 14:31

elde a écrit:Si j'ai bien compris un Cayman ne vous fait pas rêver, ce n'est pas grave, il y en a qui savent s'en contenter. :D

Désolé, Porsche ne m'a jamais fait rêver (surtout ces dernières années). Masi ça n'empêche pas de reconnaitre qu'ils fabriquent d'excellentes voitures de sport.
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Ouais_supère a écrit:Ce forum est dans un état...
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Re: Industrie automobile : prochain rapprochement Porsche/VW

Messagede Xave le 07 Mai 2009, 14:49

elde a écrit:Si j'ai bien compris un Cayman ne vous fait pas rêver, ce n'est pas grave, il y en a qui savent s'en contenter. :D


Le Cayman n'est pas le problème, le problème c'est qu'en foutant un diesel dans le Cayenne et en lançant une berline dont même ses géniteurs affirment qu'elle n'est pas une voiture de sport, Porsche termine de foutre en l'air l'aura d'un blason qui était noble mais dont la noblesse ne représentera bientôt plus qu'un quart de sa production. Le reste, ce sera comme le dit Alfa de manière juste un poil caricaturale, à base de gros machins m'as-tu-vu.
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Re: Industrie automobile : prochain rapprochement Porsche/VW

Messagede Stéphane le 07 Mai 2009, 14:59

Ouais mais bon, la noblesse c'est juste un argument commercial.
Ouais_supère a écrit:Stef, t'es chiant
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