Je ne suis pas climatologue non plus, je ne fais que réagir à ce qui me semble être une conclusion définitive basée sur des argumenrts incomplets. Je ne prétends pas que l'augmentation de CO2 est indépendante des fluctuations climatiques, mais simplement que personne n'est actuellement capable de prouver (au sens scientifique) que le climat sera comme ci ou comme ça dans 100, 200 ans ou plus. Ce genre de "prévision" me semble être une imposture opportuniste.
Dr Renard a écrit:Je suis loin d'être climatologue, et je suis désolé de saucissonner ainsi ton message, mais il me fait poser plusieurs questions:
rossa27 a écrit:Si je comprends bien ton post (j'arrête de quoter les quotes..) tu es d'accord sur le fait que la climatologie n'est pas une science exacte (au sens où on n'a pas de modèle sérieusement confronté à la réalité sur de longues durées).
On n'a pas de modèle montrant qu'une augmentation atmosphérique du CO2 provoque une augmentation de l'effet de serre?
Si, mais ça c'est de l'optique de base. La question porte sur les évolutions climatiques, et c'est bien plus compliqué. Le climat ne dépend pas que de l'effet de serre: le coeff de transmission atmosphérique en fonction de la longueur d'onde n'est qu'un paramètre parmi beaucoup d'autres.
Dr Renard a écrit:rossa27 a écrit:Tu me sembles être aussi d'accord sur le fait qu'on est incapable de prévoir ne serait-ce que macroscopiquement le temps moyen qu'il fera sur une vaste région dans 1 an.
Est-ce que cela est incompatible avec la capacité de prévoir un réchauffement global suite à une augmentation de l'effet de serre?
Un peu comme si le fait de ne pas être capable de prévoir avec certitude si une pièce lancée en l'air retombera sur pile ou face m'empêchait de prévoir que si je la lance 1 million de fois j'obtiendrais environ 500 000 fois la face pile.
Ton exemple ne correspond pas à mon argument.
D'une part, je ne parle pas du temps qu'il fera le 12 juin sur ma terrasse (l'équivalent d'un seul lancer de pièce), mais du temps qu'il fera macroscopiquement pendant une durée longue (mettons 1 an) sur une vaste région (un continent).
D'autre part et surtout, tu cites une expérience de pensée (un jeu mathématique en fait parce que tu ne lanceras jamais 1 million de fois la pièce) parfaitement décrite par un modèle simple et connu: probabilité 0,5 de tirer pile à chaque lancer, et indépendance des lancers entre eux.
Sinon ton exemple ne marche pas.
Ayant un modèle simple, connu et parfait, c'est normal que le résultat de ton expérience soit conforme à ce que dit ce modèle. On n'est justement pas dans ce cas en climatologie puisqu'on n'a pas de modèle simple, connu et parfait (et de loin!).
J'attire de plus ton attention sur le fait que le modèle "pile ou face" ne dépend en rien des conditions initiales de l'expérience, et qu'il suppose les lancers indépendants. C'est tout le contraire dans les phénomènes climatiques, qui sont instables et chaotiques, et donc extrêmement difficiles à prévoir au delà du court terme.
Dr Renard a écrit:rossa27 a écrit:Tu m'as semblé aussi être d'accord sur le fait que dans un passé récent mais antérieur à l'ère industrielle de larges fluctuations climatiques (dans les deux sens) avaient eu lieu.
Des fluctuations d'une telle ampleur et surtout aussi rapides?
D'une ampleur très supérieure (voir les posts de Von Rauf). L'entrée de la grotte Cosquer, peinte par des hommes sans doute pas équipés de scaphandres, est située plusieurs dizaines de mètres sous le niveau actuel des eaux, je crois. Aigues-Mortes était un port au moyen-âge. Donc, des fluctuations récentes supérieures à l'élévation de 10 à 20 cm constatée au 20ème siècle.
Il me semble d'autre part que la température a fluctué très rapidement plusieurs fois dans le passé récent, avec des variations de l'ordre du degré en quelques dizaines d'années (vers 950-1000, au 17ème siècle, etc).