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Seb a écrit:
LEMONDE.FR avec AFP a écrit:
09.02.09 | 07h46
Touché par la crise, Nissan supprime 20 000 emplois
REUTERS/YURIKO NAKAO
Nissan a fortement abaissé ses prévisions de résultats pour l'exercice 2008-2009 qui s'achève fin mars. Il prévoit désormais une perte nette annuelle de 265 milliards de yens (2,2 milliards d'euros), au lieu du bénéfice de 160 milliards auparavant escompté
Nissan tangue. Le constructeur automobile japonais annonce, lundi 9 février, la suppression de 20 000 postes de travail entre avril 2009 et mars 2010, afin de surmonter les pertes engendrées par la crise économique mondiale.
Nissan va réduire ses effectifs de 8,5 % et les faire passer à 215 000 personnes. Il va également mettre en place d'ici à fin mars un système de "partage du travail" pour son personnel. Le groupe a en outre fortement abaissé ses prévisions de résultats pour l'exercice 2008-2009 qui s'achève fin mars. Il prévoit désormais une perte nette annuelle de 265 milliards de yens (2,2 milliards d'euros), au lieu du bénéfice de 160 milliards auparavant escompté. Dans un communiqué, Nissan a en outre indiqué qu'il allait réduire sa production mondiale de 787 000 unités d'ici à fin mars.
Parmi les autres mesures d'austérité annoncées figurent la suspension du plan stratégique "GT 2012" dévoilé l'an dernier, la suppression des primes pour les membres du conseil d'administration et des réductions de salaires de 5 % à 10 % pour les cadres.
Frappé par l'effondrement du marché automobile mondial et la flambée du yen face au dollar et à l'euro, Nissan est déjà tombé dans le rouge au troisième trimestre de l'exercice (octobre-décembre), avec une perte nette de 83,2 milliards (693 millions d'euros) et une perte d'exploitation de 99,2 milliards (827 millions d'euros). Son chiffre d'affaires trimestriel a chuté de 34,4 % en un an, à 1 816,5 milliards de yens (15,1 milliards d'euros).
LE MONDE a écrit:
09.02.09 | 10h38 • Mis à jour le 09.02.09 | 10h55
Nissan victime de l'effondrement de ses marchés et de l'envolée du yen
Lors de l'été 2008, Carlos Ghosn avait été l'un des premiers à alerter de la gravité de la crise de l'industrie automobile mondiale. Le PDG de Renault et Nissan en tire aujourd'hui les conséquences de façon drastique. Fidèle à sa réputation de "cost killer", (coupeur de coûts), M. Ghosn a annoncé, lundi 9 février, la suppression de 20 000 emplois chez Nissan d'ici à mars 2010.
La restructuration est à la hauteur de la dégringolade des bénéfices du constructeur japonais, dont Renault détient 44,4 %. Nissan prévoyait initialement de gagner 2,2 milliards d'euros pour son exercice clos le 31 mars. Finalement il devrait perdre 1,35 milliard. Déjà au troisième trimestre de son exercice (octobre à décembre), le groupe a enregistré une perte d'exploitation de 849 millions d'euros, la première depuis que M. Ghosn dirige l'entreprise. "Les pires scénarios possibles se sont systématiquement réalisés, a-t-il expliqué. Nous devons protéger notre entreprise face à cette situation".
LE MARCHÉ AMÉRICAIN, D'ATOUT, EST DEVENU UN HANDICAP
Comme ses principaux rivaux japonais, Nissan est victime à la fois de l'effondrement des marchés automobile et de l'envolée du yen par rapport au dollar. Ce double phénomène est particulièrement dévastateur aux Etats-Unis, où le groupe japonais réalisait jusqu'à présent les trois-quarts de ses bénéfices.
Mais avec la réévaluation du yen de plus de 20 % et une chute de 30 % de ses ventes aux Etats-Unis, le marché américain, d'atout, est devenu un handicap. Le Japon et l'Europe tournent aussi au ralenti, mais Nissan ne se résout pas encore à fermer d'usine.
"Cette crise ne va pas durer éternellement", espère M. Ghosn. C'est pourquoi parallèlement aux suppressions de postes, Nissan veut également mettre en place un système de "partage du travail", consistant à réduire les horaires de ses salariés ou instaurer des jours de fermeture dans ses usines.
Nissan prévoit également de baisser les rémunérations de ses dirigeants. Ces mesures consistent à réduire de 20 % les dépenses de personnel dans les pays où ces coûts sont le plus élevés.
Par ailleurs, alors que l'alliance avec Renault va fêter ses dix ans en mars, Nissan renonce à deux projets d'envergure, qu'il comptait mener à bien avec son partenaire français. Le japonais suspend ainsi sa participation à l'usine de Tanger au Maroc, tandis qu'un autre projet en Inde va être révisé.
La crise actuelle est en train de refermer la parenthèse enchantée qu'a connue Nissan sous l'ère Ghosn. Le groupe replonge dans le rouge et licencie à nouveau. Mais les temps ont changé. En arrivant à la tête de l'entreprise en 1999, le PDG avait annoncé 21 000 suppressions de postes, provoquant un grand émoi dans le pays de l'emploi à vie.
Dix ans plus tard, le Japon est submergé par une vague de licenciements dans la high tech et dans l'automobile, offrant au plan de Nissan une certaine forme de banalisation.
Stéphane Lauer
LE MONDE a écrit:
09.02.09 | 10h55 • Mis à jour le 09.02.09 | 12h49
L'Etat prête 6,5 milliards à PSA et Renault pour financer l'innovation
AP/PHILIPPE WOJAZER
En visite à l'usine PSA de Vesoul (Haute-Saône), le 15 janvier 2009, Nicolas Sarkozy avait affirmé : "On mettra le paquet pour que nos industries automobiles sortent plus fortes de la crise qu'elles n'y sont rentrées."
Après la banque, l'Etat vient en aide à l'automobile. Le président de la République devait annoncer, lundi 9 février, un prêt aux constructeurs pour financer leur effort d'innovation. L'enveloppe disponible s'élève à 6,5 milliards d'euros sur cinq ans.
Frappés de plein fouet par la crise économique, Renault et PSA Peugeot-Citroën réclamaient depuis des mois une aide de l'Etat. De son côté, Nicolas Sarkozy l'avait martelé lors de son déplacement à Vesoul (Haute-Saône) dans une usine de PSA: "On mettra le paquet pour que nos industries automobiles sortent plus fortes de la crise qu'elles n'y sont rentrées."
C'est chose faite. Les 6,5 milliards annoncés lundi sont destinés à financer de grands programmes de développement de véhicules "propres". Renault comme PSA se plaignent actuellement de ne pas pouvoir se refinancer sur les marchés. Or, l'automobile est une industrie très consommatrice de liquidités, notamment pour financer les stocks de voitures. Aujourd'hui, ils doivent consacrer l'essentiel de leurs liquidités à ce financement, au détriment des investissements sur le long terme.
Les constructeurs avaient déjà reçu 1milliard d'aides au travers de leurs filiales bancaires pour financer l'achat de véhicules. En France, trois véhicules sur quatre sont achetés à crédit. Par ailleurs, pour aider l'industrie, l'Etat a mis en place la prime à la casse dont le coût est estimé à 200 millions d'euros.
Les 6,5 milliards d'euros devraient être répartis équitablement entre les deux constructeurs même si Renault, plus endetté, est en plus mauvaise posture que PSA.
PAS QUESTION DE DONNER UN CHÈQUE EN BLANC
Mais comme pour les banques, il n'est pas question de donner un chèque en blanc aux constructeurs. Dans ce contexte de donnant-donnant, ces 6,5 milliards répondent aux engagements des constructeurs en matière d'emploi, d'investissement et d'une amélioration des relations avec leurs fournisseurs. Carlos Ghosn et Christian Streiff, respectivement PDG de Renault et président de PSA, devaient signer lundi une lettre d'engagement en échange de cet apport d'argent frais.
Pour en arriver là, il aura fallu des semaines et des semaines de réunions quasi quotidiennes avec les constructeurs. Depuis le début des négociations, M. Sarkozy conditionnait l'aide de l'Etat à un engagement de Renault et PSA à ne pas fermer d'usine en France, à ne pas licencier et enfin à ne pas délocaliser la production à l'étranger de voiture vendue en France. "Qu'on délocalise pour gagner un nouveau marché au Brésil, je le comprends parfaitement mais qu'on fasse fabriquer ailleurs qu'en France des voitures qu'on vend ensuite en France, c'est plus difficile à accepter", avait-il lancé à Christian Streiff, faisant allusion à la production en République Tchèque de la Peugeot 107.
En revanche, devant les protestations de Mirek Topolanek, premier ministre tchèque et président du conseil européen, M. Sarkozy a jeté l'éponge sur la relocalisation en France de certaines chaînes de montage.
Enfin, l'Etat ne rentrera pas au capital de PSA et ne montera pas au-delà des 15 % qu'il détient déjà chez Renault. S'il n'a rien imposé en terme de versement de dividende et de bonus aux constructeurs, M. Sarkozy leur a demandé de modérer ces sommes. Chez Renault, Patrick Pelata, le directeur général, l'a déjà annoncé: "Il n'y a pas de bonus. Quant aux dividendes, lorsqu'une entreprise a des problèmes de cash, elle ne s'amuse pas à verser des dividendes."
Manifestement, les discussions ont été beaucoup plus serrées avec M. Streiff qu'avec M. Ghosn. Très tôt, ce dernier avait pris l'engagement qu'il ne fermerait aucune usine en France. M. Streiff, lui n'a jamais caché son agacement à voir l'Etat s'immiscer dans la stratégie de PSA.
Toutefois, cette somme débloquée par l'Etat ne pourra pas être le seul remède. Les constructeurs doivent aussi modifier leurs rapports avec leurs équipementiers et sous-traitants. Depuis trop longtemps, ils obligent leurs sous-traitants à baisser un peu plus chaque année leurs tarifs, financent de moins en moins la recherche et le développement et enfin les poussent à délocaliser là où la main d'œuvre est moins chère. Pour garder un contrat, les sous-traitants sont souvent obligés d'obtempérer.
Chez PSA par exemple, l'objectif est de faire basculer dans les zones à bas coût les achats de 10% en 2005 à 40% en 2010. L'Etat doit aider les constructeurs à modifier leurs relations avec les équipementiers grâce à un fonds de soutien. Doté de 300 millions d'euros il sera financé à hauteur de 200 millions d'euros par Renault et PSA et 100 millions d'euros par l'Etat. Le but: faire émerger des leaders européens ou mondiaux chez les équipementiers français.
Nathalie Brafman
LEMONDE.FR a écrit:
09.02.09 | 17h48
Automobile : le plan français, emblématique du débat sur le protectionnisme en Europe
Nicolas Sarkozy a réuni, lundi 9 février dans l'après-midi à l'Elysée, les acteurs du secteur automobile pour leur présenter son plan de soutien à la filière : un prêt aux constructeurs Renault et PSA Peugeot Citroën pour financer leur effort d'innovation sur les voitures propres. L'enveloppe s'élève à 6,5 milliards d'euros sur cinq ans.
Ce plan devra encore recevoir l'aval de Bruxelles, où il est suivi très attentivement et a déjà été discuté. La Commission européenne "ne lui a toujours pas donné son feu vert", souligne Philippe Ricard, du bureau européen du "Monde" à Bruxelles, qui rappelle les exigences de Bruxelles.
Des consultations vont donc encore avoir lieu entre Bruxelles et Paris dans les jours qui viennent. La partie s'anonnce "délicate" pour le gouvernement français car "ce plan est emblématique du bras de fer qui se joue actuellement en Europe sur la question du protectionisme", poursuit Philippe Ricard.
LEMONDE.FR avec AFP et Reuters a écrit:
09.02.09 | 19h23 • Mis à jour le 09.02.09 | 19h27
L'Etat débloque 7,8 milliards d'euros pour le secteur automobile
Le gouvernement a signé avec les constructeurs automobiles français, lundi 9 février, un "pacte" qui leur accorde six milliards d'euros de prêts en contrepartie d'engagements sur l'emploi. Ce prêt sera d'une durée de cinq ans et assorti d'un taux d'intérêt de 6 %. Les deux constructeurs nationaux, Renault et PSA, se partageront à part égale – trois milliards d'euros – cette aide conditionnelle, assortie d'un "code de bonnes pratiques et de performances" de la filière. La filiale du suédois Volvo spécialisée dans la construction de poids lourds, Renault Trucks, recevra pour sa part "environ 500 millions d'euros".
Les dirigeants de Renault et PSA ont signé les protocoles relatifs à cette aide après une ultime réunion à l'Elysée, en présence de Nicolas Sarkozy, des ministres de l'économie et de la relance, Christine Lagarde et Patrick Devedjian, et du secrétaire d'Etat à l'industrie, Luc Chatel.
Le chef de l'Etat a précisé que les prêts accordés à Renault et PSA devaient permettre aux deux constructeurs de "préparer sereinement l'avenir et de financer leurs engagements" et que le dispositif respectait les conditions posées par la Commission européenne. (Lire l'analyse Bruxelles va examiner à la loupe le plan français.)
Les constructeurs devront utiliser les sommes mises à leur disposition pour financer un effort massif d'investissement et en vue de mettre au point des véhicules propres respectant les directives européennes en matière de lutte contre le réchauffement climatique. "Nous sommes arrivés au bout d'un système qui reposait sur la mise en concurrence absolue sur les prix, a expliqué M. Sarkozy. La compétitivité repose aussi sur l'innovation, la fiabilité, le respect des délais."
PAS DE PLAN SOCIAL EN 2009
Renault et PSA ont également pris l'engagement de ne fermer aucun de leurs sites en France pendant la durée de ces prêts et de "tout faire pour éviter les licenciements". Leurs dirigeants respectifs, Patrick Pélata et Christian Streiff, ont indiqué qu'il n'y aurait pas de plan social en 2009. PSA a de son côté assuré qu'il lancerait "dans les deux ans à venir, dans chacune de ses cinq usines de montage françaises, un à plusieurs nouveaux modèles de véhicules".
Outre ces prêts de l'Etat d'un montant de 6,5 milliards d'euros, le président de la République a également annoncé le doublement de l'aide aux établissements financiers des deux constructeurs automobiles, à 2 milliards d'euros, et le doublement de l'aide aux sous-traitants, à 600 millions d'euros. La décision de supprimer la taxe professionnelle sur les "équipements productifs" est confirmée.
Le milliard d'euros supplémentaires consenti aux établissements financiers sera financé par la SFEF (Société de financement de l'économie française), selon les termes de l'accord rendu public par l'Elysée. Le fonds sectoriel pour aider les sous-traitants est alimenté à la fois par l'Etat et par les deux constructeurs. Chacune des parties rajoutera 100 millions d'euros dans l'enveloppe.
Le "pacte automobile" comporte en outre une convention augmentant l'indemnisation du chômage partiel, en contrepartie du maintien de l'emploi. L'heure chômée sera payée 1,75 euro au lieu de 1,5 euro, selon les termes de la convention conclue entre l'Etat et les constructeurs pour une durée de trois mois, renouvelable une fois.
NISSAN SUPPRIME 20 000 EMPLOIS DANS LE MONDE
Le prêt de l'Etat aux deux constructeurs vient s'ajouter aux mesures gouvernementales annoncées début décembre. Parmi celles-ci figurent un mécanisme de prime à la casse de 1 000 euros en contrepartie de l'achat d'un véhicule émettant moins de 160 grammes de dioxyde de carbone par kilomètre et une ligne de refinancement d'un milliard d'euros pour les divisions financières de PSA et Renault.
Les perspectives des constructeurs français seront étroitement surveillées cette semaine. PSA et Renault publient leurs résultats annuels et tenteront d'éclairer les investisseurs pour 2009, exercice considéré à haut risque alors que les marchés automobiles sont en chute libre dans tous les pays développés.
Le partenaire japonais de Renault, Nissan, a fait état lundi d'une perte d'exploitation de près de cent milliards de yens (849 millions d'euros) au troisième trimestre de son exercice 2008-2009 et annoncé la suppression de 20 000 postes dans le monde.
LEMONDE.FR a écrit:
10.02.09 | 08h36 • Mis à jour le 10.02.09 | 08h39
Christian Streiff : "l'automobile n'a pas fauté, les banques ne font pas leur travail"
Assurant que "l'industrie automobile n'a pas fauté. Nous avons fait notre métier", M. Streiff pointe du doigt les banques qu'il accuse de ne pas faire "leur travail de prêteur": "si [le système bancaire] fonctionnait un tout petit peu, nous n'aurions rien demandé à l'Etat", déclare-t-il.
Les 3 milliards d'euros de prêts sur 5 ans dont va bénéficier PSA Peugeot Citroën "vont servir de déclencheur pour nous permettre d'aller chercher l'ensemble des fonds dont nous avons besoin aussi bien pour notre banque afin qu'elle puisse prêter de l'argent aux acheteurs de voitures que pour permettre au groupe de continuer à investir dans la recherche et le développement."
PLAN DE DÉPART VOLONTAIRE "OUVERT PLUS LONGTEMPS"
Interrogé sur son engagement à ne pas fermer d'usine sur la durée du prêt consenti par l'Etat, point sur lequel il a eu plus de mal à s'engager que son concurrent Renault, le patron de PSA Peugeot Citroën explique qu'il préfère redimensionner ses usines "sans pour autant toucher [à leur] nombre."
"Si la situation dans laquelle est plongée l'industrie automobile se prolongeait, ce que je n'espère pas, prévient toutefois M. Streiff, nous serions obligés de réduire la taille de nos usines, comme nous l'avons déjà fait à Rennes ou encore à Aulnay, en diminuant par exemple le nombre d'équipes ou le nombre de voitures qui sortent tous les jours des lignes de production."
M. Streiff confirme enfin s'être "engagé à ne pas procéder à un plan social en 2009". Mais il précise que le plan de départs volontaires portant sur 3500 personnes, lancé fin 2008, restera "ouvert plus longtemps afin d'augmenter le nombre de ces départs toujours sur la base du volontariat."
Propos recueillis par Nathalie Brafman
LEMONDE.FR avec AFP et Reuters a écrit:
10.02.09 | 12h59 • Mis à jour le 10.02.09 | 15h03
Berlin et Bruxelles sceptiques sur le plan automobile
Le gouvernement allemand et la Commission européenne ont émis des réserves, mardi 10 février, sur les mesures d'aide en faveur de Renault et de PSA Peugeot Citroën annoncées lundi par Nicolas Sarkozy, se joignant ainsi aux critiques déjà formulées par la République tchèque et la Suède.
"Nous devons nous assurer que personne ne va bénéficier d'un avantage concurrentiel. Aucune mesure en contradiction avec les règles européennes ne devrait être approuvée", a déclaré une source gouvernementale allemande.
"Au vu de ce que nous avons vu dans la presse" sur ce plan, "nous avons certaines préoccupations", a quant à lui indiqué un porte-parole de la Commission européenne, Jonathan Todd, lors d'un point de presse. M. Todd a rappelé que la commissaire européenne à la concurrence, Neelie Kroes, avait mis en garde la semaine dernière le secrétaire d'Etat français à l'industrie Luc Chatel contre toute tentation protectionniste dans le cadre de ce plan.
La commissaire avait notamment indiqué que "toute obligation, pour le bénéficiaire d'aide, d'investir seulement en France ou d'acheter leurs pièces détachées auprès de fournisseurs en France ne serait pas compatible" avec les règles européennes.
Par ailleurs, la Commission a proposé mardi d'octroyer une aide de 1,694 million d'euros à un millier d'employés du secteur automobile espagnol ayant perdu leur emploi en raison de la crise actuelle. L'argent, prélevé sur le Fonds européen d'ajustement à la mondialisation créé en 2006, sera versé à 1 082 travailleurs issus de douze entreprises – trois constructeurs et neuf fabricants de pièces détachées.
LE MONDE a écrit:
10.02.09 | 15h10
Edito du Monde
Chacun pour soi
Après s'être porté au secours des banques, le gouvernement français a décidé d'aider un autre secteur-clé de l'économie : l'automobile. Il y avait déjà la prime à la casse, mais cela n'était pas suffisant. Il fallait, estime Nicolas Sarkozy, faire davantage, en l'occurrence prêter à cinq ans 9 milliards d'euros à ce secteur.
En contrepartie, Renault et PSA s'engagent à ne pas fermer de sites industriels en France et à moins pressurer leurs sous-traitants.
Si l'automobile ne souffrait que d'un problème conjoncturel, ce donnant-donnant serait justifié. Malheureusement, ce n'est pas le cas. Il s'est vendu 68 millions de véhicules dans le monde en 2008. Il ne s'en vendra que 55 millions en 2009. Si toutes les usines tournaient au maximum de leur capacité, elles produiraient, affirment certains, plus de 95 millions de véhicules. Sachant qu'en moyenne 300 000 véhicules sortent chaque année d'un site industriel, la restructuration qui s'annonce va être sévère. Rien qu'en Europe, il y aurait une vingtaine d'usines en trop.
Dans ce contexte, le plan français et l'hostilité du président de la République envers les délocalisations, y compris au sein de l'Union européenne, illustrent le dangereux virage qu'est en train de prendre l'Europe : celui du repli national, du chacun pour soi. D'ores et déjà, de manière sournoise, les banques ont quasiment cessé de prêter de l'argent à des entreprises étrangères, et les industriels privilégient leurs sous-traitants locaux.
Alors que l'Union européenne, il y a moins de deux ans, avait bloqué une aide de 100 millions d'euros que le gouvernement français voulait accorder à PSA pour cofinancer un projet industriel innovant, aujourd'hui la Commission est aux abonnés absents. Même les primes à la casse accordées pour soutenir l'automobile varient de 700 à 2 500 euros, sans que la Commission n'y trouve à redire.
Tant les critiques de Nicolas Sarkozy à l'égard de la République tchèque et de Gordon Brown que la décision allemande de sortir du capital d'Areva pour privilégier un partenariat avec la Russie dans le nucléaire montrent que l'Union européenne traverse une bien mauvaise passe. Dernier contentieux en date : le désaccord franco-allemand sur la liste des pays qui doivent participer au prochain sommet européen anticrise. Au rythme où vont les choses, l'Europe, qui avait réussi à l'automne 2008 à prendre le leadership politique face à la crise économique, risque d'aller elle-même vers une crise politique majeure.
Article paru dans l'édition du 11.02.09.
LEMONDE.FR avec AFP a écrit:
10.02.09 | 18h45 • Mis à jour le 10.02.09 | 20h53
Automobile : Volvo refuse l'aide de l'Etat français
Le groupe suédois Volvo a annoncé, mardi 10 février, qu'il refuserait toute aide financière de la part du gouvernement français pour sa filiale Renault Trucks (ex-Renault Véhicules Industriels), estimant que les conditions posées par l'Etat étaient trop drastiques. "Avec ces prêts, il semble qu'il ne soit pas possible de supprimer des emplois ou de fermer une usine. Nous ne pouvons satisfaire à des conditions comme celles-ci", a expliqué un porte-parole du groupe.
12 000 EMPLOYÉS AU CHÔMAGE PARTIEL
Renault Trucks, acquis en 2001 par Volvo Group, emploie près de 14 000 personnes, en très grande majorité en France. La société a mis 12 000 employés en chômage partiel en prévision d'une année 2009 très difficile, ont annoncé mardi à Lyon ses dirigeants. En 2008, les ventes à l'étranger ont progressé de 27 %, a déclaré Heinz Löw, directeur de Renault Trucks Europe, précisant que les affaires avaient néanmoins commencé à fléchir en octobre. En France, les ventes se sont bien tenues en 2008, notamment sur le marché des plus de six tonnes qui a enregistré un record de 56 922 immatriculations, en augmentation de 9,2 %.
La Commission européenne a annoncé dans la journée qu'elle avait des préoccupations au sujet du plan d'aide français au secteur automobile, ajoutant qu'elle avait envoyé une lettre à Paris "pour demander un certain nombre d'éclaircissements au sujet du plan", a déclaré le porte-parole de l'exécutif européen Jonathan Todd. "Si l'aide était soumise à des conditions en contradiction avec le principe du marché unique (...) elle serait alors considérée comme étant illégale et par conséquent non autorisée par la Commission", a-t-il ajouté. L'Allemagne, la Suède, la Slovaquie et la République tchèque ont déjà exprimé leur mécontent à l'égard de ce plan.
LE MONDE a écrit:
11.02.09 | 15h00
Le plan français d'aide à l'automobile pose problème à l'Europe
BRUXELLES BUREAU EUROPÉEN
Simple malentendu ou épreuve de force ? La Commission européenne a fait part, mardi 10 février, de ses "préoccupations" au sujet du plan d'aide à l'industrie automobile annoncé la veille par le gouvernement français.
Soucieuse d'éviter toute dérive protectionniste, Neelie Kroes, la commissaire chargée de la concurrence, a le sentiment que ses avertissements n'ont pas été entendus à Paris. Elle l'a fait savoir dans un courrier adressé dans la soirée aux autorités françaises. Mme Kroes a donné une semaine au gouvernement pour clarifier ses intentions.
Les "préoccupations" de Bruxelles portent sur l'octroi de 6,5 milliards d'euros de prêts bonifiés à Renault et PSA Peugeot-Citroën. En échange, l'Etat a demandé aux constructeurs de maintenir leurs sites de production en France. Une disposition, qui risque d'être jugée "illégale", selon le porte-parole de Mme Kroes, au regard des règles en vigueur au sein du marché unique.
L'engagement court sur cinq ans, sinon les constructeurs verraient leurs taux d'intérêt augmenter. Cette durée est considérée comme trop longue par Bruxelles. Avec la crise, la Commission a déjà autorisé de tels régimes, mais pour une période n'excédant pas deux ans, en 2009 et 2010.
"Les taux d'intérêt sont plus élevés que les minima possibles dans le cadre des assouplissements européens", fait-on valoir au ministère de l'économie à Paris.
Avant de donner son feu vert, Mme Kroes espère que les autorités françaises lui notifieront l'ensemble du dispositif. "Nous sommes prêts à répondre à toutes les questions", indique-t-on dans l'entourage de Luc Chatel, le secrétaire d'Etat à l'industrie.
VOLVO DÉCLINE L'OFFRE DE PARIS
La Commission se veut d'autant plus vigilante que l'annonce du plan français suscite des interrogations dans nombre de capitales européennes. La présidence tchèque de l'Union a tiré la première, en accusant Nicolas Sarkozy de "protectionnisme". Mirek Topolanek a accusé les Etats de la zone euro, mardi, de faire "cavalier seul" et de "briser les règles communes". Le chef du gouvernement tchèque veut faire de l'ouverture des marchés l'un des sujets phares du conseil informel qu'il veut organiser d'ici à la fin février.
Depuis Bruxelles, où il participait à une réunion avec ses homologues des Vingt-Sept, le ministre suédois des finances, Anders Borg, a jugé le plan "problématique". Le constructeur suédois Volvo a d'ailleurs refusé les 500 millions d'euros promis à sa filiale française Renault Trucks, jugeant "trop contraignantes" les contreparties fixées par Paris.
Lundi, Jean-Claude Juncker s'est interrogé sur les modalités du projet français lors de la réunion mensuelle de l'Eurogroupe, qu'il préside. Christine Lagarde, la ministre des finances, a répété que le dispositif français ne comportait "aucun élément protectionniste". Le ministre allemand des finances, Peer Steinbrück, a lui aussi mis en garde contre le "retour du protectionnisme", avant de reconnaître qu'il est "naturel" que les élus nationaux "exigent un certain retour sur leur territoire". A Berlin, la Fédération de l'industrie allemande s'est dite "alarmée au plus haut point", et encourage les pouvoirs publics à s'opposer au plan français. "Il n'y a, dans ce plan, aucune exigence à privilégier les sous-traitants français", veut rassurer Bercy.
Philippe Ricard
LEMONDE.FR avec AFP a écrit:
11.02.09 | 07h54
Les ventes de voitures neuves s'effondrent en Europe
AFP/SEBASTIEN BOZON
Au mois de décembre, les ventes de voitures particulières neuves ont chuté de 15,8 %, après un plongeon de 14,4 % en novembre et de 6,2 % en octobre, selon le Comité des constructeurs français d'automobiles (CCFA).
Le constructeur automobile français PSA Peugeot Citroën annonce, mercredi 11 février, avoir enregistré en 2008 une perte nette de 343 millions d'euros, et son président Christian Streiff estime que "2009 devrait être une année de perte pour le groupe". Cette déclaration du président de PSA intervient alors que l'Association des constructeurs automobiles européens (ACEA) annonce que les ventes de voitures neuves en Europe ont chuté de 26 % au mois de janvier 2009 par rapport à janvier 2008.
Selon Ivan Hodac, le secrétaire général de l'Association des constructeurs automobiles européens (ACEA), " C'est une chute beaucoup plus forte que ce à quoi nous nous attendions". C'est aussi l'un des plongeons les plus brutaux enregistrés par l'association. En décembre, les ventes avaient déjà baissé de 17,8 % sur un an. L'ACEA avait précisé qu'il s'agissait de la plus forte baisse enregistrée depuis 1993.
Selon Carlos Ghosn, président de l'ACEA et patron du constructeur français Renault, les ventes se sont effondrées en janvier en Espagne (-43 % sur un an), en Italie (-33 %) et au Royaume-Uni (-31 %). Elles ont en revanche mieux résisté en France (-8 %) ou en Allemagne (-16 %). Selon le cabinet d'études économiques Global Insight, les ventes mondiales de voitures, tous constructeurs confondus, devraient tomber à 55 millions d'unités en 2009, après 63 millions en 2008 et 69 millions en 2007.
L'avenir du constructeur automobile suédois Saab s'assombrit encore un peu plus. Le gouvernement suédois a répété, mercredi 18 février, qu'il refusait de devenir actionnaire du constructeur, après l'annonce par General Motors de son désengagement de sa filiale suédoise d'ici 2010 et sa menace d'une faillite immédiate en l'absence d'aide publique. "Les électeurs m'ont choisi parce qu'ils veulent des crèches, des hôpitaux et des policiers. Pas pour acheter des constructeurs automobiles, qui font des pertes", a déclaré Maud Olofsson, la vice-première ministre, en charge du portefeuille des entreprises et de l'énergie dans le gouvernement de Fredrik Reinfeldt.
Le gouvernement va néanmoins apporter un prêt d'urgence, une aide pour la recherche, et des garanties financières pour un prêt que le suédois va demander à la Banque européenne d'investissement, a-t-elle indiqué. L'opposition a quant à elle réclamé des fonds publics pour l'ancien fleuron de l'automobile suédoise.
"Les incertitudes demeurent pour Saab et les milliers d'employés de Trollhättan. Dans le même temps, une responsabilité plus lourde pèse désormais sur le gouvernement suédois", estime Tomas Eneroth, porte-parole de la politique économique des sociaux-démocrates, le principal parti d'opposition.
La baisse des ventes de Saab s'est brutalement accélérée avec la crise. Le constructeur emploie près de 4 100 personnes dont 3 700 dans son fief de Trollhättan, dans le sud-ouest de la Suède. Près de 15 000 emplois sont menacés s'il venait à disparaître, selon les syndicats.
Aiello a écrit:Face à la crise, Peugeot sort une "206+", 206 avec un look 207 (très "marché chinois").
Aiello a écrit:Face à la crise, Peugeot sort une "206+", 206 avec un look 207 (très "marché chinois").
LE MONDE a écrit:
19.02.09 | 14h40
Berlin et Bruxelles craignent des fermetures chez Opel
BERLIN, BRUXELLES CORRESPONDANTS
Quel avenir pour Opel ? La filiale allemande du constructeur américain General Motors (GM) redoute d'avoir à payer les déboires de sa maison mère, en grandes difficultés. GM a annoncé, mardi 17 février, vouloir économiser plus d'un milliard d'euros en Europe, et envisage des suppressions massives d'emplois. Les rumeurs enflent sur de possibles fermetures de sites bien que Rick Wagoner, le patron de GM, ait assuré mercredi qu'aucune décision n'a été prise à ce sujet. Seraient notamment visés Bochum en Allemagne, où travaillent 5 300 salariés, et l'usine d'Anvers en Belgique, qui emploie 2 700 personnes.
La marque à l'étoile ne va pas non plus très bien. En 2008, ses ventes ont chuté de plus de 10 %. Les syndicats d'Opel plaident pour la séparer de sa maison mère.
En Allemagne, où le constructeur fait travailler près de 26 000 personnes, le gouvernement planche depuis l'automne sur l'opportunité de lui fournir une garantie publique. A sept mois des législatives, le scénario d'une entrée de l'Etat fédéral et de certains Länder au capital d'Opel fait son chemin. Le gouvernement devait s'entretenir à ce sujet, jeudi 19 février, avec les Etats régionaux concernés. Angela Merkel, a conditionné toute aide publique à la présentation d'un "concept viable".
En Belgique aussi, les syndicats s'accrochent à l'espoir d'une participation des pouvoirs publics. Le président du gouvernement régional flamand, Kris Peeters, a annoncé, mercredi, qu'il était prêt à envisager un apport de capital à une structure européenne autour d'Opel. Il a évoqué une concertation avec les Länder allemands, tout en rejetant les "faux espoirs et les fausses promesses".
Toutes les hypothèses restent ouvertes. D'autant qu'"Opel n'a absolument pas la taille nécessaire pour pouvoir faire cavalier seul", affirme Stefan Bratzel, directeur du Center for Automotive de Bergisch-Gladbach. Emancipé de GM, le constructeur devrait se trouver un partenaire industriel, voire fusionner avec un concurrent. "Or dans le contexte actuel, on ne voit pas très bien qui serait prêt à se lancer dans l'aventure", estime l'expert. La direction de GM Europe a fait savoir mercredi qu'elle était "prête à négocier sur des partenariats et des participations de tiers".
Marie de Vergès et Jean-Pierre Stroobants
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L'avenir du suédois Saab de plus en plus incertain
Le gouvernement suédois a indiqué, mercredi 18 février, qu'il refusait de devenir actionnaire de Saab. Sa maison mère, General Motors, a lancé un ultimatum en menaçant de placer Saab en faillite s'il n'obtenait pas d'aide du gouvernement suédois.
Mis en vente depuis fin 2008, Saab n'a toujours pas trouvé de repreneur.
LEMONDE.FR avec AFP a écrit:
20.02.09 | 12h44
La situation d'Opel est plus préoccupante que prévu, selon la presse allemande
AP/Martin Meissner
Opel subit, comme ses concurrents, la chute des ventes de voitures en Europe, son principal marché.
Le constructeur allemand Opel, filiale de l'américain General Motors, a besoin de garanties publiques plus élevées qu'attendu, affirme vendredi 20 février Der Spiegel. Le gouvernement chiffre désormais à 3,3 milliards d'euros le besoin en liquidités d'Opel. Il était question jusque-là de garanties publiques pour 1,8 milliard, rappelle l'hebdomadaire allemand à paraître lundi, et qui a diffusé l'information à l'avance.
Opel a aussitôt réagi en publiant une déclaration, qui n'infirme ni ne confirme le chiffre avancé par le magazine. "Nous ne donnons pas de chiffre", explique un porte-parole de GM Europe. Opel se contente d'affirmer que l'Etat fédéral et les Etats régionaux concernés par les usines du constructeur sont informés de "tous les détails". Le constructeur rappelle également qu'il souffre très fortement de la chute brutale des marchés automobiles et des effets de change avec la livre britannique et le rouble russe.
Un porte-parole du ministre de l'économie du Land de Rhénanie-du-Nord-Westphalie indique que le comité chargé d'examiner les demandes de garanties prendra sa décision "début avril". Et qu'Opel devait boucler un concept viable pour la poursuite des activités "dans les 15 jours".
Opel subit comme ses concurrents la chute des ventes de voitures en Europe, son principal marché. Mais il est aussi victime des immenses difficultés de sa maison-mère, General Motors, qui n'évite la faillite que grâce à l'aide du gouvernement américain. Cette semaine, GM a d'ailleurs ouvert la porte à une séparation d'avec Opel, qu'il possède depuis 1929, dans le cadre d'une massive restructuration de ses activités en Europe.
Japon
Démission du président de Honda
Takeo Fukui, le président de Honda Motor, a présenté sa demission.
Le directeur des opérations pour l'automobile, Takeo Fukui, prend la suite.
Source: AP
redmatt17 a écrit:Japon
Démission du président de Honda
Takeo Fukui, le président de Honda Motor, a présenté sa demission.
Le directeur des opérations pour l'automobile, Takeo Fukui, prend la suite.
Source: AP
Ouais_supère a écrit:Stef, t'es chiant
redmatt17 a écrit:Japon
Démission du président de Honda
Takeo Fukui, le président de Honda Motor, a présenté sa demission.
Le directeur des opérations pour l'automobile, Takeo Fukui, prend la suite.
Source: AP
Alfa a écrit:J'ai toujours bien aimé les Saab
Automobile: l'Europe met en garde Washington
M. Verheugen et sa collègue chargée de la Concurrence Neelie Kroes ont présenté mercredi un rapport sur la situation et l'avenir de l'industrie automobile européenne dans lequel ils énumèrent "ce que les Etats peuvent et ne peuvent pas faire" pour l'aider.
(afp) - La Commission européenne estime possible la faillite de plusieurs constructeurs automobiles américains et veillera à ce que les soutiens accordés à ce secteur "respectent les règles internationales de la concurrence", a averti mercredi un de ses responsables.
"Le risque de faillite de deux, voire trois gros constructeurs américains se précise chaque jour", a déclaré le commissaire à l'Industrie Günter Verheugen, lors d'une conférence de presse.
"Les conséquences pour le marché américain sont impossibles à juger, mais il y aurait des conséquences pour les fabricants européens", a-t-il averti.
"La Commission en permettra pas de nationalisme économique et elle veillera à ce que les règles de la concurrence soient respectées, sur le marché européen et hors du marché européen", a insisté M. Verheugen.
"Nous n'avons aucun intérêt à ce que l'industrie américaine s'effondre, mais les aides doivent correspondre aux règles de la concurrence internationale et nous n'hésiterons pas à prendre des mesures si elles ne sont pas respectées", a-t-il assuré.
M. Verheugen et sa collègue chargée de la Concurrence Neelie Kroes ont présenté mercredi un rapport sur la situation et l'avenir de l'industrie automobile européenne dans lequel ils énumèrent "ce que les Etats peuvent et ne peuvent pas faire" pour l'aider.
Le président des Etats-Unis Barack Obama a promis mardi de défendre les constructeurs automobiles américains, en grande difficulté, estimant devant le Congrès que "le pays qui a inventé l'automobile ne peut pas l'abandonner".
General Motors (GM) et Chrysler réclament respectivement jusqu'à 16,6 milliards et 5 milliards de dollars. GM a déjà obtenu 13,4 milliards et Chrysler 4 milliards déjà obtenus.
Ford n'a pas réclamé de fonds publics, mais les experts du secteur estiment que ce n'est qu'une question de temps avant que le constructeur ne frappe aussi au guichet de l'administration.
RGS a écrit:Alfa a écrit:J'ai toujours bien aimé les Saab
Un amateur a raconté que SAAB signifiait Supérieure Aux Autres Bagnoles.
Un car carrier devient un garage pour voitures invendues
Toyota a pris un navire en affrètement pour six mois à Malmö afin d'y stocker 2.500 voitures neuves. A cause de la chute des ventes de voitures en Europe, la plupart des terminaux portuaires et intérieurs débordent de voitures invendues.
Le port de Malmö en Suède est un important hub pour les trafics automobiles dans le Nord de l'Europe et une partie de la Baltique. Sa capacité est toutefois limitée à 12.00 voitures, et elle est actuellement dépassée, de sorte qu'il fallait trouver des solutions alternatives.
Du fait que Toyota est un bon client de WWL, l'armement s'est déclaré disposé à lui louer un de ses car carriers afin de s'en servir comme parking flottant. Du fait de la chute des trafics automobiles dans le monde, de nombreux navires sont d'ailleurs au chômage.
Zeebrugge connaît lui aussi des problèmes de capacité. Les terminaux roro y sont plus que remplis. Pas moins de 175.000 voitures y sont stockées. Ceci est grosso modo l'équivalent de la production annuelle d'une usine d'assemblage moyenne en Europe.
RGS a écrit:Alfa a écrit:J'ai toujours bien aimé les Saab
Un amateur a raconté que SAAB signifiait Supérieure Aux Autres Bagnoles.
f1pronostics a écrit:Les usines choment, tournent au ralenti, mais il y a encore trop de voitures produites.
http://www.lelloyd.be/nieuws/id23790-Un ... ndues.htmlUn car carrier devient un garage pour voitures invendues
Toyota a pris un navire en affrètement pour six mois à Malmö afin d'y stocker 2.500 voitures neuves. A cause de la chute des ventes de voitures en Europe, la plupart des terminaux portuaires et intérieurs débordent de voitures invendues.
Le port de Malmö en Suède est un important hub pour les trafics automobiles dans le Nord de l'Europe et une partie de la Baltique. Sa capacité est toutefois limitée à 12.00 voitures, et elle est actuellement dépassée, de sorte qu'il fallait trouver des solutions alternatives.
Du fait que Toyota est un bon client de WWL, l'armement s'est déclaré disposé à lui louer un de ses car carriers afin de s'en servir comme parking flottant. Du fait de la chute des trafics automobiles dans le monde, de nombreux navires sont d'ailleurs au chômage.
Zeebrugge connaît lui aussi des problèmes de capacité. Les terminaux roro y sont plus que remplis. Pas moins de 175.000 voitures y sont stockées. Ceci est grosso modo l'équivalent de la production annuelle d'une usine d'assemblage moyenne en Europe.
Ouais_supère a écrit:Stef, t'es chiant
Stéphane a écrit:f1pronostics a écrit:Les usines choment, tournent au ralenti, mais il y a encore trop de voitures produites.
http://www.lelloyd.be/nieuws/id23790-Un ... ndues.htmlUn car carrier devient un garage pour voitures invendues
Toyota a pris un navire en affrètement pour six mois à Malmö afin d'y stocker 2.500 voitures neuves. A cause de la chute des ventes de voitures en Europe, la plupart des terminaux portuaires et intérieurs débordent de voitures invendues.
Le port de Malmö en Suède est un important hub pour les trafics automobiles dans le Nord de l'Europe et une partie de la Baltique. Sa capacité est toutefois limitée à 12.00 voitures, et elle est actuellement dépassée, de sorte qu'il fallait trouver des solutions alternatives.
Du fait que Toyota est un bon client de WWL, l'armement s'est déclaré disposé à lui louer un de ses car carriers afin de s'en servir comme parking flottant. Du fait de la chute des trafics automobiles dans le monde, de nombreux navires sont d'ailleurs au chômage.
Zeebrugge connaît lui aussi des problèmes de capacité. Les terminaux roro y sont plus que remplis. Pas moins de 175.000 voitures y sont stockées. Ceci est grosso modo l'équivalent de la production annuelle d'une usine d'assemblage moyenne en Europe.
C'que je comprends pas, c'est qu'il faut quand-même des mois pour avoir une bagnole neuve.
Ouais_supère a écrit:Stef, t'es chiant
Ca dépend.Stéphane a écrit:C'que je comprends pas, c'est qu'il faut quand-même des mois pour avoir une bagnole neuve.
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