sccc a écrit:Bullshit Maverick.
"No Landing gear" dans la quatrième vidéo?
http://www.abovetopsecret.com/forum/thread79655/pg1Tu sais comment on démolit une thèse: en trouvant une seul élément la démolissant. UN SEUL.
Le train d'atterissage montré dans ces photos et la jante jettent aux oubliette la totalité de la théorie du complot relative au Pentagone.
C'est risible ce que tu dis sccc. Si tu appliquais ce principe à toutes les théories scientifiques que tu veux, plus aucune ne tiendrait debout.
Voilà ce que dit en substance l'épistémologiste Karl Popper :
La première question posée par Popper dans la Logique de la découverte scientifique est la suivante : comment démarquer la science véritable des pseudo-sciences ? Quel est le critère permettant de distinguer une théorie scientifique d'une théorie qui ne l'est pas ? Cette question, Popper se la pose à l'occasion de sa triple rencontre avec la psychanalyse, le marxisme et la théorie de la relativité d'Einstein. Il acquiert la conviction que la théorie d'Einstein n'a pas le même statut que les deux autres théories.
Cette question d'un critère permettant de distinguer la science des autres pensées n'est pas nouvelle. On la trouve déjà chez Bacon. Au moment où Popper commence sa réflexion, la réponse inductive est la plus répandue : à partir d'un grand nombre d'observations, d'expériences, le savant dégage des lois universelles. Pourtant déjà Hume avait montré (à propos de la causalité) que même un très grand nombre de cas particuliers ne permet pas d'inférer une loi universelle. On peut, en effet, toujours rencontrer des contre-exemples. De plus, Popper souligne que la formation d'une hypothèse n'est pas un enregistrement passif de régularités mais bien un exercice actif et créateur. Enfin, les théories scientifiques contemporaines (comme celle d'Einstein) sont des théories abstraites, spéculatives, n'entretenant qu'un lointain rapport avec l'observation. On sait, du reste, que les théories scientifiques contredisent souvent l'évidence sensible.
Popper va donc opposer à l'induction une méthode déductive. Une théorie est scientifique si elle peut être "mise à l'épreuve", si elle est "testable" ou "falsifiable". Pour mieux le comprendre, prenons un exemple. Au XVII° siècle, un maître puisatier de Florence constate qu'il est impossible de faire monter l'eau du puits au moyen d'une pompe aspirante à une hauteur supérieure à 10,33 m au-dessus de la surface de l'eau. Galilée, instruit par Torricelli de cette observation, pose l'hypothèse que cette hauteur d'eau est inversement proportionnelle à la densité de ce liquide qu'est l'eau. Torricelli se propose de vérifier cette hypothèse par l'expérience suivante : on retournera dans un cristallisoir un long tube contenant du mercure (qui a la particularité d'être beaucoup plus dense que l'eau) et on mesurera à quelle hauteur se stabilise ce liquide. Par un calcul simple, à partir de l'hypothèse de Galilée et connaissant la densité respective de l'eau et du mercure, on peut prévoir que le mercure se stabilisera à une hauteur d'environ 76 cm. Aux yeux de Popper, nous sommes bien ici dans le domaine de la science car il y a bien falsifiabilité de l'hypothèse. En effet, si la hauteur de mercure constatée est très différente de celle qu'on attend, on est assuré que l'hypothèse de Galilée est fausse. Si, en revanche, la hauteur de mercure est bien de 76 cm (ce qui en l'occurrence fut le cas) alors l'hypothèse est probablement vraie.
On voit donc qu'il s'agit de déduire d'une hypothèse ou d'une théorie des prédictions susceptibles d'être testées dans l'expérimentation. Si la théorie ne résiste pas on dira qu'elle est falsifiée par l'expérience. Si elle passe le test avec succès elle sera considérée provisoirement comme admissible, mais provisoirement seulement car rien n'empêche qu'elle n'échoue à un test ultérieur. Les théories scientifiques ont un caractère hypothétique. On peut infirmer une thèse mais jamais la confirmer totalement. "Nous ne savons pas, nous pouvons seulement conjecturer." L'attitude scientifique est donc une attitude critique qui ne cherche pas des vérifications mais tout au contraire des tests qui peuvent réfuter la théorie mais non l'établir définitivement.
Or, ni le marxisme, ni la psychanalyse ne se présentent comme des disciplines falsifiables. Leur pouvoir quasi infini d'interprétation (quels que soient les faits envisagés, ils sont toujours explicables dans le cadre de ces théories) bien loin d'être une vertu constitue un défaut. Tout discours totalisant trouvant partout des justifications et des confirmations, capable de tout expliquer, est un discours non scientifique.
Dans le cas du 11/9, nous sommes dans l'enquête policière (et on sait que le gouvernement américain N'A PAS diligenté d'enquête policière à ce sujet). Ce gouvernement est soupçonné d'avoir commis un crime d'Etat. Des soupçons lourdement étayés par ses violations du droit qu'il a légitimés par le 11/9. Ce n'est pas aux soupçonneux de se justifier, c'est au gouvernement américain qu'il est demandé de se justifier de ses crimes patents (l'Irak, l'Afghanistan) par la démonstration que son mobile (le 11/9) est valable. C'est à lui d'aporter des preuves de sa thèse du 11/9, pas ses détracteurs. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que les détracteurs sont mille fois plus rigoureux que le le gouvernement américain. C'est très décevant de ta part de te voir inverser les rôles. Je crains que tu ne laisses dominer par tes passions, ce qui est légitime d'ailleurs, mais à condition de ne pas s'abriter sous le paravent d'une pseudo raison objective.