Selon le New York Times, le meilleur scientifique de la NASA sur le climat déclare que l'administration Bush a essayé de l'empêcher de parler depuis qu'il a donné une conférence en décembre dans laquelle il appellait à de promptes réductions des émissions de gaz à effet de sert liés au réchauffement.
Le scientifique en question, James E. Hansen, qui occupe depuis des années la place de directeur du Goddard Institute for Space Studies, un des instituts filiale de la NASA, explique ainsi selon le New York Times que des officiels des quartiers généraux de la NASA aurait ordonné que le staff des affaires publiques passe en revue ses prochaines conférences, publications papier, ou posts sur le site web du Goddard Institute, ainsi que les demandes d'interview de la part des journalistes.
Hansen a annoncé son intention d'ignorer les restrictions, estimant que la NASA se comporte en censeur empêchant le public de connaitre les informations qui lui sont destinées.
Dean Acosta, vice administrateur assistant pour les affaires public a la NASA, nie tout effort pour faire taire le Dr Hansen, affirmant que ce n'est pas dans la mentalité de la NASA. Il explique aussi que les seules restrictions qu'a connu Hansen sont les mêmes qui s'appliquent à tout le personnel de l'agence américaine et que, toute intervention qu'a pu subir le Dr Hansen n'ont rien de personnel ou ne sont pas en rapport avec les révélations sur le réchauffement du climat, mais qu'il s'agit de coordination.
Hansen s'affirme en clair désaccord avec cette caractérisation des pressions qu'il subit expliquant que de telles procédures ont déjà empêché le public de pleinement appréhender les récentes découvertes au sujet du changement de climat qui mettent en évidence les risques à venir, et que c'est préjudiciable puisque le public est probablement le seul à pouvoir contraindre les industriels à aller au delà de leurs intérêts privés qui, en particulier aux Etats-Unis, brouillent la question et influence la politique gouvernementale (du fait de ses liaisons pétrolières)
Hansen avait déjà connu des tensions avec le vice-président Gore, ou l'administration Bush malgré quelques rencontres avec Cheney, puis ses déclarations en 2004 qu'il préférait voter pour Kerry étant donné que l'administration Bush négligeait volontairement cette question. Mais rien selon lui n'a égalé ces 30 dernières années les contraintes et pressions qu'il connait depuios décembre.
Plusieurs personnes interviewé au sein du Goddard Institute (ayant eu la promesse qu'elle ne serait pas sanctionnées si elles s'exprimait confirment les pressions) en particulier de la part d'un Mr. Deutsch, un homme nommé par la Maison Blanche à la section des affaires publiques de la NASA qui aurait clairement exprimé dans plusieurs ordres téléphoniques à des subordonnés que son role était de donner une bonne image au Président (en censurant donc des publications gênantes). Pour rappel, la protection du climat est bien une mission de la NASA, puisque son ordre de mission officiel inclue la phrase "comprendre et protéger notre planète-mère".
Deux déclarations ont visiblement provoqué l'ire de la NASA et la Maison Blanche. Hansen a d'abord reçu une série d'appels après une conférence donnée le 6 décembre à la réunion annuelle de l'American Geophysical Union à San Francisco. Lors de celle-ci, il avait déclaré que des réductions d'émissions significatives pouvaient être atteintes avec les technologies existantes, particulièrement dans le cas des véhicules à moteur, et que sans leadership des Etats-Unis, le changement de climat ferait de la Terre "une bien différente planète".
Après cette déclaration et la publication de donnée le 15 décembre par le Dr. Hansen montrant que 2005 avait été probablement la plus chaude année depuis au moins un siècle, les officiels de la NASA aurait téléphoné de façon répétée les agents des affaires publiques qui auraient relayé l'avertissement qu'il y aurait de graves conséquences si de telles déclarations continuaient. Ces agents ont confirmé cela à la NASA.
Ce n'est qu'un bref résumé de l'article de deux pages du New York Times que je vous recommande:
http://www.nytimes.com/2006/01/29/scien ... imate.html
(L'enregistrement gratuit est nécessaire)
Cet article fait partie d'une série d'entrevue avec le Dr. Hansen depuis une dizaine de jours dans lequel il avertit (malgré les sanctions promises) des conséquences néfastes des émissions actuelles de dioxyde de carbone.
Hugues