Shunt a écrit:Xave a écrit:Shunt a écrit:Xave a écrit:Shunt a écrit: La concurrence (c'est-à-dire la guerre économique)

Un concurrent n'est pas forcément un ennemi.
Pourtant le but d'une entreprise, c'est bien de gagner des parts de marché au détriment de ses concurrents. Donc de s'enrichir au détriment des autres. Donc indirectement de les plomber ou de les faire disparaître, soit en les rachetant (histoire de faire des économies d'échelle), soit en les poussant à la faillite. C'est le processus naturel de concentration capitaliste.
C'est la vision extrêmiste, ça. On peut aussi avoir besoin d'une concurrence saine pour mieux avancer soi-même. Un concurrent t'incite à te remettre en questions chaque jour, à essayer de progresser pour faire mieux que lui, proposer de meilleurs produits, de meilleurs services. Une position hégémonique n'est pas forcément le but, car elle n'est pas toujours, loin s'en faut, la meilleure façon de bien faire tourner un business.
Mais c'est pourtant ce à quoi tend naturellement le business... ce n'est pas moi qui le dit, ce sont les sciences économiques. C'est d'ailleurs pour cette raison qu'on a mis en place des législations contraignantes anti-trust aux USA (alors qu'en Europe on fantasme encore sur les "champions" d'industrie).
Regarde l'évolution du marché automobile, de l'informatique, de l'électronique, de l'industrie cinématographique, de l'édition, de l'industrie musicale... on tend plus à la concentration qu'à la diversification des acteurs du marché.
Bon, c'est un vaste sujet, hein, mais bon, 2-3 choses : difficile de plaquer systématiquement une théorie à ce qui se passe en réalité. Une théorie traite de choses dans un cadre général, or suivant les marchées, en matière de concentration, celles-ci sont plus ou moins efficientes.
Dans le marché automobile, par exemple, on a l'impression que la concentration arrive à ses limites. D'ailleurs, chaque segment de marché n'est réellement dynamique qu'à partir du moment ou plusieurs concurrents y sont présents. Prends les monospaces : ce segment n'a jamais été aussi dynamique que depuis que Renault et Chrysler ont été rejoints par quasiment toutes les grandes marques généralistes, et maintenent spécialistes. Ce segment évoluait tranquillement quand il n'y avait que 2, 3, 4 modèles tout au plus en concurrence. Aujourd'ui, il y en a plus de 10, chaque constructeur en aura même bientôt toute une gamme, et ce marché est bien plus dynamique que par le passé, aussi bien en termes de chiffre d'affaires que de créativité, d'innovations, et d'amélioration des produits.