Modérateurs: Garion, Silverwitch
On a souvent réduit *Munich* à un “thriller politique” bien fabriqué. C’est passer à côté de sa proposition éthique : un cinéaste juif américain, pétri d’attachement à Israël, fabrique un film qui fragilise toute tentation de croire que la violence d’État — fût-elle dite “préventive” ou “rétributive” — puisse produire autre chose que l’érosion des consciences et la perpétuation du cycle des représailles. Spielberg n’a jamais défendu une équivalence morale plate entre terrorisme et contre-terrorisme ; il fait plus dérangeant pour un “faucon” : il humanise l’ennemi, dissout les certitudes opérationnelles dans le scrupule, et montre que l’assassinat ciblé, même réussi, est politiquement stérile et spirituellement corrosif. Lui-même, lors de la sortie, a refusé le procès en “moral equivalence” d’un revers de main très clair : comprendre n’est pas excuser, “comprendre ne veut pas dire pardonner” — et son film est “une prière pour la paix”, l’ennemi principal s’appelant “l’intransigeance”. Ces mots ne sont pas de la rhétorique promotionnelle ; ils posent une borne. On ne peut pas, d’un côté, affirmer que l’intransigeance est l’ennemi commun et, de l’autre, cautionner la dépossession d’un peuple, qui en est la forme politique la plus nue.
Le récit est connu : après Munich 1972, une équipe clandestine reçoit mandat d’éliminer, un à un, ceux que l’on tient pour responsables. Ce que le film fait à ce canevas, c’est l’exact opposé d’une fable d’efficacité souveraine. Chaque opération, au lieu de resserrer le monde, l’encrasse de risques et de dommages collatéraux, et, surtout, elle fissure l’âme des exécutants. Avner, mari et père, se défait à vue ; ses compagnons se replient sur des maximes morales vacillantes, puis meurent ; le “succès” tactique ne produit ni sécurité, ni paix, ni apaisement. La forme épouse ce programme : mise en scène de proximité, mécanique du suspense constamment sabotée par le scrupule, montage qui superpose l’intime au politique. La résolution du film n’est pas stratégique, elle est négative : la vengeance ne libère rien. A.O. Scott, Roger Ebert et d’autres contemporains l’avaient bien vu : *Munich* n’absout pas, il rend la vengeance illisible comme solution — ce qui, en retour, interdit l’idéologie de la domination durable.
Le cœur du film n’est pas dans l’action, mais dans les scènes de parole où Spielberg empêche la déshumanisation. La séquence dite de la “maison sûre” — Israéliens et Palestiniens cohabitant par erreur une nuit, Avner dialoguant avec un militant palestinien qui parle de sa terre — fait précisément ce que refusent les faucons : elle installe, au centre, la subjectivité de l’autre, son lexique du “chez soi”, son horizon de justice, sans jamais blanchir la violence. Ce n’est pas une indulgence, c’est une méthode : si la politique commence par l’inquiétude pour l’autre, la dépossession comme programme devient moralement impossible. On a souvent noté que Spielberg, ici, “empêche le spectateur de haïr confortablement”. C’est un choix d’écriture (Tony Kushner) et de mise en scène consonant avec les déclarations publiques du cinéaste : tout en condamnant fermement les massacres — ceux de Munich hier, ceux du 7 octobre aujourd’hui — il refuse la déshumanisation symétrique qui rend la paix impensable.
Que fait alors *Munich* au logiciel mental du “faucon” ? D’abord, il renvoie la supériorité morale autoproclamée à sa responsabilité : “ce que nous faisons à l’âme juive”, semblent dire les personnages, compte autant que l’efficacité supposée des opérations. Ensuite, il montre que l’État, si sûr de sa souveraineté clandestine, se prend au piège des intermédiaires, des mensonges, des erreurs d’identité — la puissance est une dépendance. Enfin, il élargit l’aire du dommage : famille, exil, paranoïa, perte de la maison, impossibilité du retour. À la fin, Avner n’a plus de “chez lui” — motif qui fait écho au motif palestinien de la maison perdue. Un faucon ne raconte pas cela ; il resserre la morale autour de la nécessité, pas autour du doute. Spielberg, lui, creuse le doute jusqu’à en faire le seul acquis durable de l’expérience.
Même la fameuse image terminale — la skyline new-yorkaise où l’on distingue les tours du World Trade Center — est un geste politique discret : inscrire la série des représailles dans une histoire plus vaste des violences, suggérer que la logique des “frappes justes” n’immunise personne et prépare d’autres catastrophes. Certains y ont vu une analogie trop directe ; Spielberg l’a niée, non pour effacer le sens, mais pour refuser la tentation d’une clé unique. L’effet demeure : *Munich* ferme sur un plan qui refuse le confort de la clôture nationale. C’est l’antonyme d’une imagerie de domination.
Reste l’objection : Spielberg n’est pas un pacifiste, il a soutenu Israël, il condamne sans ambiguïté les crimes du Hamas. Tout cela est vrai, et c’est précisément pourquoi *Munich* pèse si lourd. Quand le cinéaste réaffirme, en 2023-2024, son horreur devant les massacres du 7 octobre et, dans le même mouvement, son inquiétude devant les morts massives à Gaza et l’embrasement de la haine, il ne parle pas “au-dessus” de son œuvre, il en parle depuis son œuvre. Sa phrase la plus nette — l’intransigeance est l’ennemi et la paix l’horizon — interdit logiquement tout soutien à une politique de dépossession structurelle et de domination sans frein, lesquelles sont des formes institutionnelles de l’intransigeance. Un “faucon” accepte la déshumanisation comme prix de l’ordre ; *Munich* la refuse comme prix de l’âme.
On dira que tout cela n’est “que du cinéma”. Justement : chez Spielberg, le cinéma n’est pas une brochure, c’est une fabrique d’expérience morale. Il met le spectateur dans des situations où l’évidence tactique s’inverse en aporie éthique. Il invente une grammaire — focales serrées, découpage qui épouse le tremblement de l’hésitation, contrepoints sonores qui scrutent la peur des innocents pris autour des cibles — qui ôte à la violence sa séduction, à l’État sa majesté punitive, aux personnages leur statut d’outils. Ce langage, cohérent avec ses prises de parole, ne peut pas cohabiter avec une vision “faucon” du conflit israélo-palestinien. *Munich* n’argumente pas contre la légitime défense, il argumente contre la tentation de faire de la privation de droits, de la dépossession et de la force un ordre du monde. C’est pourquoi, loin d’être un film d’équivalences, c’est un film d’incompatibilités : entre dignité et domination, entre sécurité et vengeance, entre maison et exil, entre mémoire et obstination. Et c’est aussi pourquoi il ferme la porte — esthétiquement et moralement — à toute adhésion à la dépossession des Palestiniens.
On peut lire l’œuvre de Spielberg comme une mise en garde obstinée contre l’ivresse de la puissance et ses avatars contemporains : sécurité préventive sans limites, état d’exception permanent, secret d’État sanctuarisé, réduction de l’“ennemi” à une fonction. Une telle grammaire de cinéma n’est pas compatible avec un programme de mainmise concrète et durable : accaparement territorial, expulsions, maintien sous blocus, régime de permissions et de checkpoints, punition collective, hiérarchie civique et juridique d’un peuple sur un autre. Elle les rend politiquement impraticables parce qu’elle reconduit partout la même exigence : redonner des visages, replacer le droit avant la force, et faire de l’empathie une méthode plutôt qu’un luxe.
Dans "Minority Report", la promesse de sécurité totale (Precrime) démonte, de l’intérieur, la logique du préventif absolu : déterminisme, surveillance, détention sans procès, tout ce que raffole une culture de l’“ordre à tout prix”. Le film remet le spectateur du côté des libertés publiques et de l’incertitude consentie : la paix civile n’est pas un produit d’algorithme, c’est une éthique du risque mesuré.
"Bridge of Spies" déplace la focale sur la procédure et la dignité : un espion soviétique reçoit un procès équitable, un avocat défend le droit sans exception, et la mise en scène refuse toute diabolisation. Le message est limpide : le droit protège d’abord quand il protège ceux que l’on aime le moins. On ne peut pas, dans le même mouvement, célébrer cette architecture du respect et avaliser un régime d’exception chroniquement appliqué à un peuple.
Avec "The Post", Spielberg réarme un autre contre-pouvoir : la presse face au secret d’État ("Pentagon Papers"). Transparence, responsabilité, droit du public à savoir : l’éthique du film est l’antidote exact d’une politique de domination qui exige la confiance aveugle pour des “mesures nécessaires”. Le choix de héros civils (plutôt que d’hommes de guerre) et d’un récit institutionnel (plutôt que d’un récit d’élimination) indique où se situe, chez lui, la vraie “force”.
Plus en amont, "E.T." résume l’intuition fondatrice : l’appareil étatique, filmé comme une machinerie d’intrusion, face à un enfant qui refuse la chosification de l’Autre. Cette matrice irrigue "Amistad" (l’habeas corpus arraché contre l’évidence de la force), "Lincoln" (convertir la puissance en droit), "Saving Private Ryan" (montrer la guerre comme dette morale, non comme spectacle), "A.I." (accorder une âme à l’être “jetable”). Partout, Spielberg entrave la logique qui rend possibles l’expulsion, l’infériorisation civique, l’assignation à résidence politique : il rétablit des personnes là où dominent des catégories.
Ses propos publics vont dans le même sens. À propos de "Munich" et au-delà, il répète qu’essayer de comprendre n’est ni excuser ni renoncer à agir : “Understanding does not mean to forgive… Understanding is a very muscular act.” Cette position n’autorise ni la déshumanisation ni l’indifférence aux souffrances infligées à des innocents, où qu’ils soient.
C’est dans ce cadre que "Munich" devient la pierre de touche, non le point de départ. Le film refuse la fable de l’efficacité souveraine : “nous tuons pour l’avenir, pour la paix”, dit-on aux exécutants ; mais au terme du trajet, Avner constate l’évident : “There’s no peace at the end of this, no matter what you believe” (“il n’y a pas de paix au bout de [ce chemin], quoi que tu croies”). Cette phrase n’est pas décorative : elle invalide précisément la promesse selon laquelle l’élimination ciblée, la punition exemplaire, la démonstration de force produiraient, à elles seules, la sécurité et l’apaisement.
La méthode de "Munich" est constante : Spielberg et Kushner ne “démonisent” personne ; chaque cible est présentée comme un individu, avec une histoire et des proches ; “il n’y a pas une seule mort que le film nous donne le droit de savourer”, résume Kushner. Autrement dit, la mécanique qui facilite l’accaparement et l’exclusion — réduire l’autre à une abstraction dangereuse — est méthodiquement empêchée. Le résultat, c’est un thriller où la “victoire” tactique corrompt l’âme, détruit les foyers, et ne livre ni paix ni sécurité.
Ce fil rejoint la manière dont Spielberg a caractérisé le projet : “une prière pour la paix”, face à “l’intransigeance” érigée en système. Replacée en fin de parcours, cette formule éclaire l’ensemble : si le véritable adversaire est la rigidité qui nie la réciprocité des droits, alors il devient impossible de tenir pour légitime une politique d’emprise concrète — appropriation de terres, déplacements forcés, siège indéfini, régime d’exception et de punitions collectives — exercée sur un autre peuple. L’œuvre entière prépare cette impossibilité ; "Munich" en fournit la démonstration dramatique, la filmographie alentour en assure la cohérence morale.
Garion a écrit:Ou pas.
Ce que le cinéma de Spielberg met inlassablement en scène, c’est la fragilité des vies ordinaires face à des appareils de puissance — militaires, policiers, bureaucratiques, technologiques — et la manière dont ces appareils, même lorsqu’ils prétendent “protéger”, abîment ceux qui les servent et ceux qui les subissent. L’œuvre dans son ensemble incline nettement contre l’idéologie de la force rédemptrice.
Dès les films de “menace” fondatrice, la violence n’apparaît pas comme une solution propre mais comme une logique qui se nourrit d’elle-même. Dans "Duel" et "Jaws", la pulsion sécuritaire fabrique de la panique, des boucs émissaires, et une gouvernance du réflexe. Spielberg y apprend à cadrer le pouvoir : réunions municipales, uniformes, phrasé technocratique de la sécurité… Ces micro-rituels, souvent filmés au téléobjectif ou en compositions collectives, ont une fonction constante dans son cinéma : montrer comment l’institution se légitime en promettant la maîtrise du risque tout en perdant de vue les personnes. Cette grammaire se radicalise dans "Close Encounters" et "E.T.", où la réponse étatique à l’altérité est la militarisation de l’espace intime : tentes pressurisées, combinaisons, scellage des maisons. Le “problème” est cadré depuis la sécurité, pas depuis la vie humaine.
La période “historique” confirme ce biais éthique. "Empire of the Sun" regarde l’enfant pris dans la logique impériale ; "Schindler’s List" met en crise la rationalité de spoliation — listes, quotas, wagons, registres — à laquelle Spielberg oppose gestes de sauvetage individuels et micro-alliances concrètes. La mise en scène associe régulièrement machines et domination (train, usine, caméra-mitrailleuse) et réserve aux visages, aux mains, aux corps, la vérité du sens moral. "Amistad" inscrit le conflit non dans un fantasme de pureté mais dans un combat procédural pour la dignité, où l’issue “juste” n’est possible qu’en résistant aux automatismes de propriété et de raison d’État. "Saving Private Ryan", souvent brandi comme film de “vertu martiale”, n’est pas le triomphe de la violence : c’est l’hécatombe, l’incapacité de la guerre à donner un sens autre que la survie d’un seul nom propre. Le fameux échange — sauver un homme pour “gagner” quelque chose de moral — inverse le calcul froid de la force : une vie singulière pèse plus qu’un raisonnement stratégique.
La veine “libertés publiques” prolonge cette défiance. "Minority Report" est un réquisitoire contre la prévention totalisante : l’anticipation du crime (pré-crime) et le ciblage préventif détruisent la liberté et fabriquent leurs propres erreurs. Or la logique préventive et les assassinats ciblés sont précisément la rhétorique des politiques de “sécurité absolue”. "War of the Worlds" resitue le spectateur du côté des déplacés : exode, checkpoints, hystérie collective, et surtout déshumanisation réciproque. "Lincoln" et "The Post" soutiennent que le conflit se résout — quand il se résout — par des procédures, du droit, de la presse, c’est-à-dire par des contre-pouvoirs à la souveraineté de l’exécutif. "Bridge of Spies" pousse plus loin : même l’ennemi a droit au procès équitable ; l’éthique ne se suspend pas aux frontières ni aux passions nationales. Ce motif de l’“ennemi humanisé” est un fil rouge chez Spielberg ; il ruine toute éthique d’exception permanente.
Reste "Munich", pivot inévitable dès qu’on interroge l'éthique du cinéaste à partir des films seuls. Tout y est filmé comme une spirale d’efficacité tactique et de faillite morale. Les assassinats réussissent et pourtant n’accomplissent rien qui ressemble à une pacification ; au contraire, ils multiplient les ripostes, dissocient les agents d’eux-mêmes, et contaminent l’intime (paranoïa, insomnie, hallucination de l’ennemi jusque dans l’étreinte). La mise en scène s’acharne moins sur la culpabilité des cibles que sur la corrosion des exécutants et l’auto-poisonnement d’une cause quand elle se laisse gouverner par l’élimination. Le film met en contact des justifications antagonistes, des souffrances et des légitimités concurrentes sans jamais accorder à la force le statut de solution durable. Ce n’est pas un procès de l’autodéfense ; c’est la déconstruction d’un fantasme d’exception — celui d’un droit qui se place au-dessus de tout, hiérarchise les vies et ne produit, à terme, que de la dette de sang. Face à la prétention d’une justice d’exception, d'un droit suprême, Munich est un contre-exemple structurel.
On objectera que Spielberg sait filmer la compétence militaire, l’héroïsme, l’appareil étatique ; qu’il travaille souvent avec les institutions ; qu’il n’est ni anarchiste ni révolutionnaire. Justement : son classicisme le rend d’autant plus lisible. Il n’a pas besoin de démonter frontalement l’État pour montrer ses angles morts. Sa morale est réformiste, libérale au sens politique : elle place la dignité individuelle, le due process, la presse, le droit, la responsabilité devant la tentation d’une force illimitée se proclamant auto-juste. Dans ses récits, la domination durable d’un groupe sur un autre n’est jamais un horizon ; la spoliation est archétypalement du côté du Mal (expropriations nazies, traite, nettoyages) ; les “victoires” obtenues par sur-violence se paient d’une perte de monde. Même quand la force paraît nécessaire, elle ne légitime pas l’emprise : elle est tragédie, pas doctrine.
Transposé au conflit israélo-palestinien, ce système de valeurs peut difficilement soutenir un soutien à la dépossession, à la domination ou à la violence de masse. Il s’y oppose par sa structure : humanisation des adversaires, refus de l’exception perpétuelle, centralité du droit, suspicion envers la prévention totale et les ciblages létaux, primat de la vie singulière sur les abstractions stratégiques, et conscience aiguë des dégâts moraux infligés par la force même lorsqu’elle est victorieuse.
Ouais_supère a écrit:De toute façon tu mets des smileys approbateurs dès que quelqu'un me contredit.
Généralement c'est pour oublier que tu viens de te faire torcher le cul par Hugues.
Hugues a écrit:Tes interventions sont des commentaires. Mais ne prends pas ton cas pour une généralité.
Mes interventions sont des argumentations.
Hugues
Ghinzani a écrit:Hugues a écrit:Tes interventions sont des commentaires. Mais ne prends pas ton cas pour une généralité.
Mes interventions sont des argumentations.
Hugues
Non ce sont des briques indigestes
Un
Peu le monologue du vagin.
Ghinzani a écrit:Ton approche n est pas réelle ni réaliste.
Ghinzani a écrit:Palestiniens et israéliens doivent avoir un etat avec l obligation réciproque de se respecter.
Évidemment sans le hamas…
« Ce qui est entièrement, on le connaît; ce qui n’est en rien, on ne peut que l’ignorer. Entre les deux, il y a ce qui tantôt est, tantôt n’est pas : à cela convient l’opinion. Car les belles choses, les justes, les bonnes, nous les voyons multiples, et chacune paraît à la fois telle à certains, autrement à d’autres; mais le Beau en lui-même, le Juste, le Bon, ils sont un et ne varient pas. Celui qui aime les spectacles et les sons a des opinions, car il se nourrit du multiple; le philosophe, lui, est ami du vrai, car il vise ce qui est. Ainsi, à l’être revient la science; au non-être l’ignorance; à l’entre-deux, à ce qui oscille, revient l’opinion. »
« Les opinions vraies ne sont pas de moindre utilité pour l’action que la science… tant qu’elles se maintiennent. Mais elles ne veulent pas rester longtemps en place : elles s’échappent de l’âme, si l’on ne les a pas liées en les rattachant à la cause. Une fois liées, pour la première fois elles deviennent science, et elles demeurent. C’est pour cela que la science est plus estimable que l’opinion droite : parce qu’elle est attachée par le raisonnement de la cause. »
« Figure-toi une ligne partagée en deux grandes sections, l’une pour le visible, l’autre pour l’intelligible; et partage encore chacune selon la même proportion. Dans le visible, l’inférieur : les images, ombres et reflets; au-dessus : les choses qui en sont l’original. Dans l’intelligible, l’inférieur : ce sur quoi l’âme raisonne à partir d’hypothèses, comme avec les figures géométriques; au-dessus : ce que l’intellect saisit sans hypothèses, en remontant jusqu’au principe non hypothétique. Aux premiers correspondent l’imagination puis la croyance; aux seconds la pensée discursive puis l’intellection. Et chaque degré a plus ou moins de clarté et de vérité que celui qui est au-dessous. »
« Dire que la science n’est pas la perception, nous l’avons établi… Mais si ce n’est pas cela, que sera-t-elle ?… Peut-être l’opinion vraie ? — Mais l’opinion vraie, sans raison, comment serait-elle science ? Car il arrive que celui qui a l’opinion vraie, si on l’interroge, ne puisse rendre compte de ce qu’il croit. Dès lors, n’est-ce pas en ajoutant le logos à l’opinion vraie qu’on obtient la science ? — C’est du moins ce que beaucoup disent. — Examinons donc ce qu’est ce logos, et si, en l’ajoutant, nous faisons de celui qui opine véritablement un homme de savoir. »
Ghinzani a écrit:Je ne suis hérétique que de toi et ta bande de hamassiens.
Tu sais, ma vie à moi est réelle.
Relis les propos de Feyd et Garion, ton seul
Modérateur.
Je ne suis hérétique que de toi et ta bande de hamassiens.
Ghinzani a écrit:pauvre type
Hugues a écrit:Ghinzani a écrit:pauvre type
Pauvre type est une insulte? Ou non?
Tu as 3 jours.
Hugues
Ghinzani a écrit:On ouvre pas un dancing en
Interdisant les rousses.
Ghinzani a écrit:Hugues a écrit:Ghinzani a écrit:pauvre type
Pauvre type est une insulte? Ou non?
Tu as 3 jours.
Hugues
J attends la demande de Garion, seul
Modérateur…
Ghinzani a écrit:Je répète : si tu ouvres un dancing, tu dois accepter les rousses…
Ghinzani a écrit:Tu sais, ma vie à moi est réelle.
Hugues a écrit:Ghinzani a écrit:Tu sais, ma vie à moi est réelle.
Qui n'a pas de vie réelle?
Et selon quelle argumentation?
3 jours.
Hugues
Ghinzani a écrit:Hugues a écrit:Ghinzani a écrit:Tu sais, ma vie à moi est réelle.
Qui n'a pas de vie réelle?
Et selon quelle argumentation?
3 jours.
Hugues
Tu n es pas modo, je m
En cogne.
Ouais_supère a écrit:Ghinzani a écrit:Hugues a écrit:Ghinzani a écrit:Tu sais, ma vie à moi est réelle.
Qui n'a pas de vie réelle?
Et selon quelle argumentation?
3 jours.
Hugues
Tu n es pas modo, je m
En cogne.
Ce qu'il faut saluer c'est ta remarquable cohérence.
Hugues a bâti ce forum, il en est propriétaire, c'est le sien, il y est donc chez lui.
Toi, des années après, tu débarques, et tu décides que Hugues n'est pas légitime pour revendiquer quoi que ce soit,tu déclares que tu es chez toi, et tu fais ta loi.
Bordel ça me rappelle un truc... deux trucs d'ailleurs.
Mais quoi ?
Hugues a écrit:Accès libre aux personnes, exigences sur les contenus : pas d’attaques, des arguments sourcés. Si tu en as, je lis.
Oh wait.. tu as sorti des noms d'oiseau envers des interlocuteurs, tout à fait gratuitement, et tu refuses de t'expliquer (alors que peut être ça pourrait bien se passer à l'amiable.. qui sait.. )
C'est la rousse que je vire ou c'est le hooligan?
Hugues
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