Modérateurs: Garion, Silverwitch
Hugues a écrit:
https://www.lefigaro.fr/international/guerre-en-ukraine-oppose-a-l-invasion-un-diplomate-russe-demissionne-avec-fracas-a-geneve-20220523
Des gens bien informés, aux premières loges pour comprendre ce qui se déroule vraiment, démissionnent. Mais les amoureux de la version russe imaginaire (et imaginaire depuis longtemps, au moins depuis 2014) continueront à la défendre même si c'est un mensonge complet.
Le fameux biais des coûts irrécupérables.
Et celle de la croyance qui veut se sauver elle même.
Hugues
B.Verkiler a écrit:Garde un peu de forces pour l'Iran Hugues, là ce sera une autre paire de manches, t'auras le vent de face, et ça fait tellement longtemps que tu l'as dans le dos que je ne suis pas sûr que tu te souviennes de l'effet que ça fait.
Waddle a écrit:Une démission ça devient une preuve et un argument pour toi ?
Il y a de meilleurs arguments que ça.
sheon a écrit:Tiens, c'est marrant, la Russie veut transformer Mariopol en station balnéaire.
Ça doit être un moyen de combattre le nazisme et l'OTAN.
Hugues a écrit:Ironie, la culture russe en Ukraine est i finiment mieux traitée que la culture ukrainienne en territoire occupé ou en Russie.
Mais bien entendu, l'intervention était humanitaire pour sauver des opprimés (imaginaires).
Hugues
Waddle a écrit:B.Verkiler a écrit:Garde un peu de forces pour l'Iran Hugues, là ce sera une autre paire de manches, t'auras le vent de face, et ça fait tellement longtemps que tu l'as dans le dos que je ne suis pas sûr que tu te souviennes de l'effet que ça fait.
Il va se passer quoi en Iran ? Une guerre démarrée par l'Iran mais par la faire des États-Unis c'est ça ?
Two sources close to the Kremlin and another source inside the Putin administration itself told Meduza that Russia’s leadership has “minimum” and “maximum” thresholds in Ukraine for declaring a successful and completed “special military operation.”
The bare minimum needed to declare victory is the complete capture of the Donbas region, which Russian troops have nearly accomplished already. According to recent estimates, the Ukrainian government remains in control of only five percent of the Luhansk region and less than half of the Donetsk region.
The Kremlin’s maximum goal remains the seizure of Kyiv. Moscow’s initial assault on the Ukrainian capital collapsed back in March, after which Russian troops withdrew (leaving behind evidence of numerous and shocking war crimes). From the very start of the invasion, military experts assessed Russia’s attempt to capture the city as elusive, given the insufficient military force deployed against Kyiv.
But Meduza’s sources in the Kremlin say Russia’s top leadership hasn’t abandoned this goal. “We’ll grind them [the Ukrainians] down in the end. The whole thing will probably be over by the fall,” one source told Meduza.
Hugues a écrit:
Hugues
Hugues, le 20 mars a écrit:Le saviez-vous?
Depuis octobre 2018, l'église orthodoxe russe est en schisme avec le patriarcat œcuménique de Constantinople (autrement dit le patriarcat orthodoxe ayant prééminence honorifique dans l'Eglise orthodoxe.. honorifique car rappelons le il n'y a pas vraiment de hiérarchie comme dans l'église catholique, le christianisme orthodoxe étant organisée en église autocéphales, c'est à dire indépendante, mais par son rôle historique, bien sûr, le primat de Constantinople a une place particulière pour les orthodoxes, et c'est un honneur d'être affilié au primat de Constantinople)
L'église orthodoxe russe interdit donc à ses fidèles d'aller à des messes, d'accepter des sacrements etc de prêtre sous l'autorité du patriarcat de Constantinople. Elle ne reconnaît non plus pas les sacrements faits par ces prêtres (comme les baptêmes etc)
Alors pourquoi ?
Eh bien, depuis un siècle et demi, Constantinople reconnaissait à l'église orthoxe russe (patriarcat de Moscou) l'autorité à nommer des prêtres et des popes dans le patriarcat de Kiev (en gros la future Ukraine, et par la suite ce sera l'Ukraine).
Evidemment, avec l'indépendance de l'Ukraine, il y a eu quelques schismes en Ukraine à partir de 1991 (très tôt, entre 1991 et 1996), plusieurs églises orthodoxes se sont elles mêmes détachées de celle de Moscou. En étant en schisme avec celle de Moscou, elles étaient en schisme avec Constantinople.
Or courant 2016-2017-2018, Bartholomée 1er de Constantinople fait savoir qu'il est prêt à réintégrer certaines des églises schismatiques d'Ukraine à plusieurs conditions:
- l'autorité de certaines cathédrales ou églises (pas toutes) devront avoir été transférée à Constantinople avant même cette reconnaissance
- les églises schismatiques en question doivent fusionner en une seule avant reconnaissance par Constantinople
Les deux étapes ont été respectée à l'été / automne 2018..
- quelques unes des belles églises (je parle de monuments) et cathédrales de Kiev ont été notamment transféré à Constantinople
- deux églises schismatiques ukrainiennes se sont alliées à une partie non négligeable des représentants en Ukraine de l'église de Moscou (environ les 3/4 de l'église de Moscou en Ukraine), devenus donc dissidents de leur propre église de Moscou
Bref en octobre 2019, Bartholomée 1er annonce cette nouvelle église comme celle ayant pouvoir de nommer des popes affiliés à Constantinoples en Ukraine.
(La nouvelle église garde autorité directe sur les églises (monuments) non transférés à Constantinople)
4 jours plus tard, le patriarcat de Moscou fait schisme.
Bartholomée 1er signera le tomos en janvier 2019.
L'autocéphalie de Moscou est donc depuis son schisme réellement complètement autocéphale.
Pour le dire autrement, comme le poutinisme a aussi instrumentalisé la religion (sacrements sur les avions de guerre en Syrie ou Ukraine, transformant ces guerres en guerre sainte - approuvées par Dieu ? ), la négation de la nation ukrainienne s'étend que dans l'église orthodoxe russe. Et pour un truc aussi absurde que le droit de nommer des prêtres en Ukraine, ils choisissent le schisme.
Bref le syndrôme paranoïaque de la citadelle assiégée a commencé il y a un bon moment..
Hugues
PS: Apparemment, on vous dira que vous pouvez apprendre ce genre de chose dans le NYTimes... je ne savais pas.
Hugues a écrit:D'aillleurs on peut se demander si les popes de l'Eglise de Moscou vont être chassé ou non des monuments (parfois monuments historiques, on parle pas d'une petite église cachée dans un quartier, non c'est vraiment des monuments importants de la ville, y compris littéralement en taille) dont ils ont encore le contrôle, car il en reste malgré le fait qu'une grande partie ait rejoint la nouvelle église.
Par exemple, au début du mois on a interrogé des prêtres d'un des monastères de Kiev, ils éludaient les questions... Les fidèles répondaient parfois.
(Le sous-titrage est disponible en anglais)
Hugues
Hugues a écrit:PS: Pour nuancer le dernier post, le primat de l'Eglise de Moscou en Ukraine (dont le siège est dans le monastère du précédent reportage), Onuphre de Kiev , a condamné l'invasion:
"Défendant la souveraineté et l'intégrité de l'Ukraine, nous appelons le président de la Russie et lui demandons d'arrêter immédiatement la guerre fratricide. Les peuples ukrainien et russe sont sortis des fonts baptismaux du Dniepr, et la guerre entre ces peuples est une répétition du péché de Caïn, qui a tué son propre frère par envie. Une telle guerre n'a aucune justification ni de la part de Dieu ni des hommes."
https://religionnews.com/2022/02/24/orthodox-patriarch-of-moscow-kirill-calls-on-all-parties-to-avoid-civilian-casualties-in-ukraine/
C'est un peu différent de la parole de son "chef", Cyrille de Moscou:C'est avec une douleur profonde et sincère que je perçois la souffrance des gens causée par les événements qui se déroulent.
En tant que patriarche de toute la Russie et primat de l'Église, dont le troupeau se trouve en Russie, en Ukraine et dans d'autres pays, je compatis profondément à tous ceux qui ont été touchés par le malheur.
J'appelle toutes les parties au conflit à faire tout leur possible pour éviter les pertes civiles.
J'appelle les évêques, les pasteurs, les moines et les laïcs à fournir toute l'assistance possible à toutes les victimes, y compris les réfugiés, les personnes sans abri ni moyens de subsistance.
Les peuples russe et ukrainien ont une histoire commune vieille de plusieurs siècles qui remonte au baptême de la Russie par le saint prince Vladimir, égal aux apôtres. Je crois que cette communauté donnée par Dieu aidera à surmonter les divisions et les contradictions qui ont surgi et qui ont conduit au conflit actuel.
J'appelle l'ensemble de l'Église orthodoxe russe à offrir une prière profonde et fervente pour le rétablissement rapide de la paix.
Que le Seigneur tout miséricordieux, par l'intercession de notre Très Pure Dame Théotokos et de tous les saints, préserve les peuples russe, ukrainien et autres, que notre Église unit spirituellement !
http://www.patriarchia.ru/db/text/5903795.html
Hugues
Résolution du Conseil de l'Église orthodoxe ukrainienne du 27 mai 2022
Vendredi, 27.05.2022 19:40 - Cathédrale de l'Église orthodoxe ukrainienne 27 mai 2022
Le Conseil de l'Église orthodoxe ukrainienne (ci-après - le Conseil), qui s'est tenu le 27 mai 2022 à Kiev, a examiné les problèmes de la vie de l'Église qui ont surgi à la suite de l'agression militaire de la Fédération de Russie contre l'Ukraine. Sur la base des résultats des travaux, le Conseil a approuvé ce qui suit :
1. Le Conseil condamne la guerre comme une violation du commandement de Dieu "Tu ne tueras pas!" (Exode 20:13) et exprime ses condoléances à tous ceux qui ont souffert pendant la guerre.
2. Le Conseil lance un appel aux autorités ukrainiennes et aux autorités de la Fédération de Russie pour qu'elles poursuivent le processus de négociation et recherchent un mot fort et sensé qui pourrait arrêter l'effusion de sang.
3. Nous ne partageons pas la position du patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie sur la guerre en Ukraine.
4. Le Conseil a adopté les amendements appropriés au Statut sur l'administration de l'Église orthodoxe ukrainienne, qui témoignent de la pleine indépendance et autonomie de l'Église orthodoxe ukrainienne.
5. Le Conseil approuve les résolutions des Conseils des évêques de l'Église orthodoxe ukrainienne et les décisions des Saints Synodes de l'Église orthodoxe ukrainienne, qui se sont réunis après le dernier Concile de l'Église orthodoxe ukrainienne (8 juillet 2011). Le Conseil approuve les activités du Département des affaires et des institutions synodales de l'Église orthodoxe ukrainienne.
6. Le Conseil envisageait de rétablir le rétablissement de la paix dans l'Église orthodoxe ukrainienne.
7. Pendant la période de loi martiale, lorsque les relations entre les diocèses et le centre ecclésiastique sont compliquées ou absentes, le Concile estime opportun de donner aux évêques éparchiaux le droit de décider de certaines questions de la vie éparchiale de la compétence du Saint-Synode ou du Primat de l'Église orthodoxe ukrainienne, en outre, tout en restituant des opportunités, en informant le clergé.
8. Récemment, un nouveau défi pastoral a été particulièrement aigu pour notre Église. Pendant les trois mois de la guerre, plus de 6 millions de citoyens ukrainiens ont été contraints de partir à l'étranger. Principalement des Ukrainiens des régions du sud, de l'est et du centre de l'Ukraine. Beaucoup d'entre eux sont fidèles à l'Église orthodoxe ukrainienne. C'est pourquoi le métropolite de Kyiv de l'Église orthodoxe ukrainienne reçoit des appels de divers pays demandant l'ouverture de paroisses orthodoxes ukrainiennes. Il est évident que beaucoup de nos compatriotes retourneront dans leur patrie, mais beaucoup resteront pour une résidence permanente à l'étranger. À cet égard, le Conseil exprime sa profonde conviction que l'Église orthodoxe ukrainienne ne peut pas laisser ses fidèles sans soins spirituels, doit être avec eux dans leurs épreuves et organiser des communautés ecclésiales dans la diaspora. Il est nécessaire de développer davantage la mission à l'étranger parmi les Ukrainiens orthodoxes afin de préserver leur foi, leur culture, leur langue et leur identité orthodoxe.
9. Conscient de la responsabilité particulière devant Dieu, le Concile exprime son profond regret face au manque d'unité de l'orthodoxie ukrainienne. Le Concile perçoit l'existence d'un schisme comme une blessure profonde et douloureuse du corps ecclésial. Il est particulièrement regrettable que les récentes actions du patriarche de Constantinople en Ukraine, qui ont abouti à la formation de « l'Église orthodoxe d'Ukraine », n'aient fait qu'approfondir les malentendus et conduit à des affrontements physiques. Mais même dans de telles situations de crise, le Conseil ne perd pas espoir de renouer le dialogue. Pour que le dialogue ait lieu, les représentants de l'UCP doivent :
- arrêter la saisie des églises et les transferts forcés des paroisses de l'Église orthodoxe ukrainienne.
- se rendre compte que leur statut canonique, tel qu'il est inscrit dans le "Statut de l'Église orthodoxe d'Ukraine", est en fait non autocéphale et nettement inférieur aux libertés et opportunités dans la mise en œuvre des activités de l'Église prévues par le Statut de l'Église orthodoxe ukrainienne .
- résoudre la question de la canonicité de la hiérarchie de l'UPC, car pour l'Église orthodoxe ukrainienne, comme pour la plupart des Églises orthodoxes locales, il est bien évident que pour reconnaître la canonicité de la hiérarchie de l'UPC il faut rétablir la succession apostolique de ses évêques.
Le Concile exprime sa profonde conviction que la clé du succès du dialogue doit être non seulement le désir de restaurer l'unité de l'Église, mais aussi le désir sincère de construire sa vie sur les principes de la conscience chrétienne et de la pureté morale.
10. Résumant les résultats du travail accompli, le Conseil offre une prière d'action de grâce au Seigneur Miséricordieux pour l'opportunité d'une communication fraternelle et exprime l'espoir de la fin de la guerre et de la réconciliation des ennemis. Selon le saint Apôtre et évangéliste Jean le Théologien, que "la grâce, la miséricorde et la paix de la part de Dieu le Père et du Seigneur Jésus-Christ, le Fils le Père, en vérité et dans l'amour" soient avec nous tous, en particulier les frères et sœurs en le Christ ressuscité. 1 : 3).
L'ÉOU s'est dissociée du Patriarcat de Moscou et a confirmé son statut indépendant, et a apporté les modifications appropriées à ses statuts. Toutes les références au lien entre l'ÉOU et l'Église orthodoxe russe ont été supprimées des statuts. En effet, dans son contenu, les statuts de l'ÉOU sont désormais ceux d'une Église autocéphale.
Hugues a écrit:En principe j'aurais tu le décès du journaliste Frédéric Leclerc-Imhoff. Des journalistes qui meurent ça arrive souvent en Ukraine. Français ou pas peu importe.
Mais comme le royaume du mensonge, oups pardon, la République de Lougansk a décidé de s'en mêler...
French national killed in LPR was not journalist but mercenary, says LPR officer
Donc, non, ce gars est journaliste, tout le monde le sait, il n'a jamais été que journaliste.
Un mensonge de plus, mais je suis sûr que ça ne créera toujours pas la dissonnance cognitive qui réveillera les hypnotisés.
Hugues
Ouais_supère a écrit:Stef, t'es chiant
Fouad a écrit:Il y a très peu de journalistes enUkraineRussie, en République Populaire de Lougansk et de Donetsk.
Pour l essentiel ces pseudos journalistes sont en réalité des propagangistes de guerre qui n ont de cesse d appeler à une guerre totale contrela Russiel'Ukraine.
Stéphane a écrit:PushilinPouchiline serait blessé
B.Verkiler a écrit:"L'empire du mensonge"! Rolfmao. D'un adorateur du NYT ! J'ai bien fait de passer, j'ai eu ma tranche de rigolade
Vienne, le 20 juillet 1914
Votre Altesse présentera la Note suivante au Gouvernement Royal le jeudi 23 juillet dans l'après-midi, au moins entre 4 et 5 heures.
-=-=-=-
Le 31 mars 1909 le Ministre de Serbie (*"envoyé royal" dans la version allemande) à Vienne a fait d'ordre de son Gouvernement au Gouvernement I. et R. (* impérial et royal) la déclaration suivante:
« La Serbie reconnaît qu'elle n'a pas été atteinte dans ses droits par le fait accompli créé en Bosnie-Herzégovine et qu'elle se conformera, par conséquent, à telle décision que les Puissances prendront par rapport à l'Article XXV du Traité de Berlin. Se rendant aux conseils des grandes puissances, la Serbie s'engage dès à présent à abandonner l'attitude de protestation et d'opposition qu'elle a observée à l'égard de l'annexion depuis l'automne dernier et elle s'engage, en outre, à changer le cours de sa politique actuelle envers l'Autriche-Hongrie, pour vivre désormais avec cette dernière sur le pied d'un bon voisinage. »
Or, l'histoire des dernières années, et notamment les événements douloureux du 28 juin, ont démontré l'existence en Serbie d'un mouvement subversif dont le but est de détacher de la Monarchie austro-hongroise certaines parties de son territoire. Ce mouvement, qui a pris jour sous les yeux du Gouvernement serbe, est arrivé à se manifester au-delà du territoire du royaume par des actes de terrorisme, par une série d'attentats et par des meurtres.
Le Gouvernement royal serbe, loin de satisfaire aux engagements formels contenus dans la déclaration du 31 mars 1909, n'a rien fait pour supprimer ce mouvement. Il a toléré l'activité criminelle des différentes sociétés et affiliations dirigées contre la Monarchie, le langage effréné de la presse, la glorification des auteurs d'attentats, la participation d'officiers et de fonctionnaires à des agissements subversifs, une propagande malsaine dans l'instruction publique, toléré enfin toutes les manifestations qui pouvaient induire la population serbe à la haine de la Monarchie et au mépris de ses institutions.
Cette tolérance coupable du Gouvernement royal de Serbie n'avait pas cessé au moment où les événements du 28 juin dernier en ont démontré au monde entier les conséquences funestes.
Il résulte des dépositions et aveux des auteurs criminels de l'attentat du 28 juin que le meurtre de Sarajevo a été tramé à Belgrade, que les armes et explosifs dont les meurtriers se trouvaient être munis leur ont été donnés par des officiers et fonctionnaires serbes faisant partie de la « Narodna Odbrana » et enfin, que le passage en Bosnie de criminels et de leurs armes a été organisé et effectué par des chefs du service-frontière serbe.
Les résultats mentionnés de l'instruction ne permettent pas au Gouvernement impérial et royal de poursuivre plus longtemps l'attitude de longanimité expectative qu'il avait observée pendant des années vis-à-vis des agissements concentrés à Belgrade et propagés de là sur le territoire de la Monarchie ; ces résultats lui imposent, au contraire, le devoir de mettre fin à des menées qui forment une menace perpétuelle pour la tranquillité de la Monarchie.
C'est pour atteindre au but que le Gouvernement impérial et royal se voit obligé de demander au Gouvernement serbe l'énonciation officielle qu'il condamne la propagande dirigée contre la Monarchie austro-hongroise, c'est-à-dire l'ensemble des tendances qui aspirent en dernier lieu à détacher de la Monarchie des territoires qui en font partie, et qu'il s'engage à supprimer, par tous les moyens, cette propagande criminelle et terroriste.
Afin de donner un caractère solennel à cet engagement, le Gouvernement royal de Serbie fera publier à la première page du Journal officiel, en date du 13/26 juillet, l'énonciation suivante :
« Le Gouvernement royal de Serbie condamne la propagande dirigée contre l'Autriche-Hongrie, c'est-à-dire l'ensemble des tolérances qui aspirent en dernier lieu à détacher de la Monarchie austro-hongroise des territoires qui en font partie, et il déplore sincèrement les conséquences funestes de ces agissements criminels.
« Le Gouvernement royal regrette que des officiers et fonctionnaires serbes aient participé à la propagande sus-mentionnée et compromis par là les relations de bon voisinage auxquelles le Gouvernement royal s'était solennellement engagé par ses déclarations du 31 mars 1909.
« Le Gouvernement royal qui désapprouve et répudie toute idée ou tentative d'immixtion dans les destinées des habitants de quelque partie de l'Autriche-Hongrie que ce soit, considère de son devoir d'avertir formellement les officiers, les fonctionnaires et toute la population du royaume que, dorénavant, il procédera avec la dernière rigueur contre les personnes qui se rendraient coupables de pareils agissements, agissements qu'il mettra tous ses efforts à prévenir et à réprimer. »
Cette énonciation sera portée simultanément à la connaissance de l'Armée royale, par un ordre du jour de Sa Majesté le Roi et sera publiée dans le Bulletin officiel de l'armée.
-=-=-=-=-
Le Gouvernement royal serbe s'engage en outre :
1o À supprimer toute publication qui excite à la haine et au mépris de la Monarchie, et dont la tendance générale est dirigée contre son intégrité territoriale ;
2o À dissoudre immédiatement la société dite « Narodna Odbrana », à confisquer tous ses moyens de propagande, et à procéder de la même manière contre les autres sociétés et affiliations en Serbie qui s'adonnent à la propagande contre la Monarchie austro-hongroise ; le Gouvernement royal prendra les mesures nécessaires pour que les sociétés dissoutes ne puissent pas continuer leur activité sous un autre nom et sous une autre forme ;
3o À éliminer sans délai de l'instruction publique en Serbie, tant en ce qui concerne le corps enseignant que les moyens d'instruction, tout ce qui sert ou pourrait servir à fomenter la propagande contre l'Autriche-Hongrie ;
4o À éloigner du service militaire et de l'administration en général tous les officiers et fonctionnaires coupables de la propagande contre la Monarchie austro-hongroise et dont le Gouvernement impérial et royal se réserve de communiquer les noms et les faits au Gouvernement royal ;
5o À accepter la collaboration en Serbie des organes du Gouvernement impérial et royal dans la suppression du mouvement subversif dirigé contre l'intégrité territoriale de la Monarchie ;
6o À ouvrir une enquête judiciaire contre les partisans du complot du 28 juin se trouvant sur le territoire serbe ; des organes délégués par le Gouvernement impérial et royal prendront part aux recherches y relatives ;
7o À procéder d'urgence à l'arrestation du commandant Voija Tankovis et du nommé Milan Ciganovic, employé de l'État serbe, compromis par les résultats de l'instruction de Sarajevo ;
8o À empêcher, par des mesures efficaces, le concours des autorités serbes dans le trafic illicite d'armes et d'explosifs à travers la frontière ;
À licencier et à punir sévèrement les fonctionnaires du service-frontière de Schabatz et de Loznica coupables d'avoir aidé les auteurs du crime de Sarajevo en leur facilitant le passage de la frontière ;
9o À donner au Gouvernement impérial et royal des explications sur les propos injustifiables de hauts fonctionnaires serbes tant en Serbie qu'à l'étranger qui, malgré leur position officielle, n'ont pas hésité après l'attentat du 28 juin de s'exprimer dans des interviews d'une manière hostile envers la Monarchie austro-hongroise ; enfin :
10o D'avertir sans retard, le Gouvernement impérial et royal de l'exécution des mesures comprises dans les points précédents.
Le Gouvernement impérial et royal attend la réponse du Gouvernement royal au plus tard jusqu'au samedi 25 de ce mois, à cinq heures du soir.
Un mémoire concernant les résultats de l'instruction de Sarajevo à l'égard des fonctionnaires mentionnés aux points 7 et 8 est annexé à cette note.
-=-=-=-
J'ai l'honneur d'inviter votre Excellence à vouloir bien porter le contenu de cette Note à la connaissance du Gouvernement auprès duquel vous êtes accrédité en accompagnant cette communication du commentaire que voici :
Le 31 mars 1909 le Gouvernement royal serbe a adressé à l'Autriche-Hongrie la déclaration dont le texte est reproduit ci-dessus.
Le lendemain même de cette déclaration, la Serbie s'est engagée dans une politique tendant à inspirer des idées subversives aux ressortissants serbes de la Monarchie austro-hongroise et à préparer ainsi la séparation des territoires austro-hongrois, limitrophes de la Serbie. La Serbie devint le foyer d'une agitation criminelle.
Des sociétés et affiliations ne tardèrent pas à se former qui, soit ouvertement, soit clandestinement, étaient destinées à créer des désordres sur le territoire austro-hongrois. Ces sociétés et affiliations comptent parmi leurs membres des généraux et des diplomates, des fonctionnaires d'État et des juges, bref, les sommités du monde officiel et non officiel du royaume.
Le journalisme serbe est presque entièrement au service de cette propagande, dirigée contre l'Autriche-Hongrie, et pas un jour ne passe sans que les organes de la presse serbe n'excitent leurs lecteurs à la haine et au mépris de la Monarchie voisine ou à des attentats dirigés plus ou moins ouvertement contre sa sûreté et son intégrité.
Un grand nombre d'agents est appelé à soutenir par tous les moyens l'agitation contre l'Autriche-Hongrie et à corrompre dans les provinces limitrophes la jeunesse de ces pays.
L'esprit conspirateur des politiciens serbes, esprit dont les annales du royaume portent les sanglantes empreintes, a subi une recrudescence depuis la dernière crise balkanique ; des individus ayant fait partie des bandes jusque-là occupées en Macédoine, sont venus se mettre à la disposition de la propagande terroriste contre l'Autriche-Hongrie.
En présence de ces agissements auxquels l'Autriche-Hongrie est exposée depuis des années, le Gouvernement de la Serbie n'a pas cru devoir prendre la moindre mesure. C'est ainsi que le Gouvernement serbe a manqué au devoir que lui imposait la déclaration solennelle du 31 mars 1909, et c'est ainsi qu'il s'est mis en contradiction avec la volonté de l'Europe et avec l'engagement qu'il avait pris vis-à-vis de l'Autriche-Hongrie.
La longanimité du Gouvernement impérial et royal à l'égard de l'attitude provocatrice de la Serbie était inspirée du désintéressement territorial de la Monarchie austro-hongroise et de l'espoir que le Gouvernement serbe finirait tout de même par apprécier à sa juste valeur l'amitié de l'Autriche-Hongrie. En observant une attitude bienveillante pour les intérêts politiques de la Serbie, le Gouvernement impérial et royal espérait que le royaume se déciderait finalement à suivre de son côté une ligne de conduite analogue. L'Autriche-Hongrie s'attendait surtout à une pareille évolution dans les idées politiques en Serbie, lorsque, après les événements de l'année 1912, le Gouvernement impérial et royal rendit possible, par une attitude désintéressée et sans rancune, l'agrandissement si considérable de la Serbie.
Cette bienveillance manifestée par l'Autriche-Hongrie à l'égard de l'État voisin n'a cependant aucunement modifié les procédés du royaume, qui a continué à tolérer sur son territoire une propagande dont les funestes conséquences se sont manifestées au monde entier le 28 juin dernier, jour où l'héritier présomptif de la Monarchie et son illustre épouse devinrent les victimes d'un complot tramé à Belgrade.
En présence de cet état de choses, le Gouvernement impérial et royal a dû se décider à entreprendre de nouvelles et pressantes démarches à Belgrade afin d'amener le Gouvernement serbe à arrêter le mouvement incendiaire menaçant la sûreté et l'intégrité de la Monarchie austro-hongroise.
Le Gouvernement impérial et royal est persuadé qu'en entreprenant cette démarche, il se trouve en plein accord avec les sentiments de toutes les nations civilisées qui ne sauraient admettre que le régicide devînt une arme dont on puisse se servir impunément dans la lutte politique, et que la paix européenne fût continuellement troublée par les agissements partant de Belgrade.
C'est à l'appui de ce qui précède que le Gouvernement impérial et royal tient à la disposition du Gouvernement de la République française un dossier élucidant les menées serbes et les rapports existant entre ces menées et le meurtre du 28 juin.
Une communication identique est adressée aux représentants impériaux et royaux auprès des autres Puissances signataires.
Vous êtes autorisé à laisser une copie de cette dépêche entre les mains de M. le Ministre des Affaires étrangères.
Ouais_supère a écrit:Stef, t'es chiant
Ouais_supère a écrit:Stef, t'es chiant
Ouais_supère a écrit:Stef, t'es chiant
Stéphane a écrit:C'est quand-même bien ancré chez les Russes, le fait que l'Ukraine c'est chez eux.
En allant voir la page wikipedia, je suis retombé sur une image de propagande soviétique disant "le Donbass, le coeur de la Russie".
Garion a écrit:Stéphane a écrit:C'est quand-même bien ancré chez les Russes, le fait que l'Ukraine c'est chez eux.
En allant voir la page wikipedia, je suis retombé sur une image de propagande soviétique disant "le Donbass, le coeur de la Russie".
Oui, mais pas sûr qu'il y ai quelqu’un d'aussi charismatique que Poutine pour convaincre la population après sa mort.
Fouad a écrit:Le principal parti d opposition ce sont les cocos qui sont beaucoup plus durs que Poutine.
Si Poutine, dont le seul tort est de ne pas lecher le cul des americains
Ces ordures d americains font tout pour faire couler un max de sang en Ukraine.
Biden l a bien avoué : le departement d etat americain veut un changement de regime: cad choisir à la place du peuple russe son dirigeant.
Les russes contrairement aux degenerés d Europe de l Ouest ne semblent pas chauds à l idee que leur chef d etat soit choisi à Washington.
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