Hugues a écrit:Oui merci on sait qui
c'étaitMais le problème c'est que vous ne comprenez pas qu'il y a 8 ans qui s'écoulent c'est pas vraiment le même régiment avant en tant que milice et après en étant intégré à l'armée.
Il y a quelques mois, par exemple, dans le metro de Kiev, première fois (dernière fois aussi) que je voyais l'uniforme d'Azov. Le gars était apparemment en permission.
Un peu gêné, j'évite le regard... (déjà j'avais été un peu impressoinné une autre fois de voir un groupe de 4 ou 5 militaires habillés façon force spéciale, c'est à dire complètement masqué et en noir... moins surpris par contre de voir des jeunes en uniforme c'est plus classique, même si ça surprend un peu, tant c'était plus courant qu'ici..)
Bref, je regarde pas trop le gars.
Le métro arrive dans une des stations ( Demivska ).
Parfois, sans doute pour des raisons d'agenda (j'ai jamais trop compris pourquoi), une voix demande de sortir (le "chef de station" passe d'ailleurs dans tous les wagons pour vérifier que c'est le cas, car oui, à l'inverse de chez nous, même si on a toutes les caméras et autres sytèmes automatiques, on a gardé les petits emplois qu'on a supprimé, comme des personnes qui surveillent que tout se passe bien dans les escalators (et passent la journée à regarder des gens descendre et monter) ou donc les chef de stations...
Bref tout le monde se lève et on sort les uns après les autres pour attendre sur le quai le suivant. Mais dans ce qui n'est pourtant pas une bousculade, à quelques une autre porte (qui n'est pas la mienne, mais est tout de même proche) une trentenaire noire apparemment légèrement enceinte (présence assez rare, mais c'est quand même la seule couleur qu'on voit, pas de sud-américain, pas d'asiatique..) tombe par terre. Le gars qui derrière était à deux mètres, est le premier à l'aider à se relever.
Et c'était peut-être un russophone puisqu'il parlait russe (mais bon pas forcément, puisque j'ai déjà dit que c'était la langue véhiculaire à Kiev, le russe, dès qu'on discute avec un inconnu, comme on ne sait pas, et que le russe est connu de tous, contrairement à l'inverse, même si c'est la langue minoritaire, on parle en russe)
Bref, c'est sympa les caricatures, mais bref ça colle pas trop avec les neo-nazi non ?
Et pourquoi? Car 90% des gens qui y sont en 2022 n'étaient pas pas dans la milice originale de 2014 (qui avait entre 400 et 500 hommes), puisque ça a été dilué, en recrutant à tour de bras (selon les sources, le régiment est de 3500 à 5000 hommes)
Par ailleurs, comme je l'ai écrit, en 2014, c'est une milice, ils ne répondent à personne.
Mais depuis qu'ils ont été intégré, le régiment ils répondent à un colonel et à un général au dessus, qui répond au gouvernement. C'est pas le free bar, on est pas là pour faire ce qu'on veut, on est là pour défendre et servir la population (quelle qu'elle soit, puisque il n'y a aucun racisme antirussophone promu par le gouvernement ou l'armée, pas plus en tout cas qu'il y a un racisme antibreton, antibasque ou anticorse en France... le russe n'est pas la langue que promeut l'état, les fonctionnaires doivent parler ukrainien, mais c'est pareil en France, les fonctionnaires doivent parler français et non basque ou breton)
Et les gens qui ont été engagé ces dernières années, se sont engagés non pour "aller buter du russophone/Russe" (comme c'était sans doute le cas lorsque c'était une milice), mais défendre l'Ukraine, bref pour servir le pays.
La meilleure preuve c'est que faut-il le rappeler, l'armée sert un président russophone (qui parlait extrêmement mal l'ukrainien - il a fait toute sa carrière en Russe d'ailleurs, au point que ses séries étaient diffusées en Russie - avant de prendre des cours à l'approche de l'élection).
Et la plupart des gens russophones qui ont fuit les républiques séparatistes, ont choisi de le faire vers l'Ukraine et non vers la Russie. (Comme mes amis)
D'ailleurs étrangeté du hasard, parmi les 4/5 groupes d'amis de Kiev que je fréquentais, ce sont tous sauf des groupes à grande majorité russophone (genre les 4/5 ou 5/6 du groupes sont russophones), et un seul était ukrainophone.
On pourrait se dire, que c'est une question de classe sociale (genre les russophones ont les boulot les moins bons, et se retrouvent ensemble..) mais en fait c'était pas vrai, car si les gens que je fréquentais étaient de toutes classes sociales (des besogneux ayant du mal à finir le mois comme des gens plus à l'aise) et la plupart du temps assez mixte socialement (peut-être moins vrai pour un ou deux d'entre eux), dans deux groupes, y avait deux femmes qui dirigeaient à des postes très importants (une d'entre elle la filiale locale d'une alliance eurasienne de cabinets d'avocat). Bref le truc du génocide des russophones, c'est absolument du n'importe quoi.
Il y a pas de haine de la langue russe, c'est la langue qu'on emploie spontanément pour parler à un inconnu, encore une fois. C'est la langue d'une grande partie (minoritaire) des gens de Kiev. Que personne ne hait. On ne hait pas son voisin de porte.
Hugues