Modérateurs: Garion, Silverwitch
Shoemaker a écrit:Garion a écrit:Non, il faut payer l'électricité à son vrai coût. C'est à ce prix là que les gens feront attention, et actuellement, cela favoriserai les non fossiles.
Tu veux dire le nucléaire, bien entendu
Mais je suis ok avec toi, pour ce qui est, d'une manière ou d'une autre, rééduquer les masses en prévision de la cata à venir.
C'est juste que cette histoire de parasites qui se sucrent à ne rien foutre est déguelasse. Et cela, parce que la concurrence machin chouette, imposée par l'UE (et adorée par les bourgeoisies nationales) l'IMPOSE.
Hugues a écrit:L'Union Européenne, Garion.
Ne confonds pas.. C'est ce que veut l'UE qu'on croit que c'est la seule Europe possible. Mais ce n'est pas le cas.
Donc: l'Union Européenne.
Sinon, les déchets contaminent toujours un jour ou l'autre ? J'en doute.
Par ailleurs, j'aime beaucoup quand les gens s'effraient qu'un déchet ait une demi-vie de dizaine de milliers d'année ou de millions d'années.
Ca en fait ça veut dire que c'est un "déchet' assez propre. Qui émet peu et très peu radioactif. Qui a des conséquences quasi nulles sur la santé.
C'est une réflexion que je me suis faite il y a quelques temps, en réfléchissant... mais j'ai vérifié, c'est factuellement vrai.
Et paradoxalement, les plus dégueulasses, sont les demi vie courtes (mais ils disparaissent vite, en quelques jours, quelques mois, quelques dizaines d'années ... ou plutôt il produisent d'autres éléments plus stables ... qui produisent d'autres éléments plus stables etc..)
Garion a écrit:Je ne suis pas d'accord, Enercoop fourni sur le réseau en direct autant d'énergie que ce qui est consommé par ses clients.
Il n'est pas question pour eux d'acheter du solaire en journée et de vendre du charbon la nuit.
Que ça soit entremêlé, ça ne change rien. Ce qui est important c'est que consommation = approvisionnement à tout instant.
Et elle a sa propre production d'énergie verte qui a d'ailleurs doublé en 2 ans.
Elle travaille aussi avec 300 petits producteurs répartis sur toute la France favorisant l'électricité locale et soulageant ainsi le réseau.
Mon argent ne finance jamais les centrales nucléaires et les énergies fossiles.
D'un autre coté, c'est plus cher, mais si le marché était séparé (pas le réseau, juste le marché), je paierai moins cher actuellement.
Et puis en tant que sociétaire, c'est ma compagnie d'électricité, j'ai une voix comme n'importe qui dans la société coopérative (quelle que soit le nombre de parts).
Plus Enercoop a de client, plus elle finance des productions renouvelables (elle est même la seule société a être labellisée "Choix très engagé et sans nucléaire" par l'ADEME (elle refuse le recours à l'accès régulé à l'électricité nucléaire historique) et est classé 1ere ex-aequo par Greenpeace.
Mix moyen :
- 39% hydraulique
- 53% éolien
- 7% photovoltaïque
- 1% biomasse
Garion a écrit:Désolé, mais le plutonium 239, c'est 24 000 ans de demi-vie, et cela n'a pas de conséquences nulles sur la santé.
Shoemaker a écrit:l'avis d'un type qui semble s'y connaître en matière de sécurité et de déchets nucléaires
Dervi a écrit:Shoemaker a écrit:l'avis d'un type qui semble s'y connaître en matière de sécurité et de déchets nucléaires
Si tu veux t'informer et que t'as le temps, voir les vidéos concernant le nucléaire sur la chaîne du réveilleur (et les autres vidéos, ça fait pas de mal, même si elles sont pas funky).
https://www.youtube.com/c/LeR%C3%A9veilleur/videos
Sur les déchets nucléaire, le résumé en 20 minutes est là (il a fait 3h de vidéos sur le sujet pour aller au bout de la réflexion... elles sont en lien dans sa vidéo résumé) :
Shoemaker a écrit:l'avis d'un type qui semble s'y connaître en matière de sécurité et de déchets nucléaires
Dervi a écrit:C'est bien beau tout ça, mais l'électron qui arrive dans ta prise électrique, il est issu du mix français, donc t'as beaucoup de nucléaire dedans, très peu de gaz et très très peu de charbon.
On refait la même où on scinde réellement les réseaux selon l'origine de la production (pour t'assurer que ton électron est renouvelable) et tu serais beaucoup moins enclin à passer par un intermédiaire qui n'achète que de l'électricité verte (dont les électrons qui en sont issus alimentent en réalité n'importe qui), car tu ferais face à des coupures d'électricité non souhaitées.
Bref, de la poudre au yeux, mais il faut bien un argument marketing pour les opérateurs privés.
Shoemaker a écrit:Horreur et consternation ! Pendant un instant, je me suis trouvé en total accord avec Philippe Val ! arhghhhh...
Sur LCI je crois, les sempiternels journaleux devisaient, et le sujet du moment c'est le passage vers 2030 à l'auto électrique à 100% (en gros).
Il a été le seul à rappeler que des millions de voitures qui roulent à l"électricité, c'est joli, mais alors il faut clairement dire où on trouvera l'électricité pour les alimenter. Puis il a enclenché sur la fin programmée du pétrole, et qu'il fallait déjà commencer à l'économiser au moins pour la fabrication des choses en plastique et incontournables, changer donc de logiciel civilisationnel... Et donc, qu'il fallait arrêter de tourner autour du pot, et admettre qu'en attendant une hypothétique nouvelle énergie propre, genre l'hydrogène, on était condamné à développer sans états d'âme les centrales nucléaires, lesquelles d'ailleurs peuvent évoluer vers encore plus de sécurité, si possible. Bref, pendant que les autres bla-blataient en rond à dire des inutilités vaporeuses, il leur a répété deux fois que le problème urgentissime, c'est l'ENERGIE, en remplacement de celles des fossiles, et surtout arrêter de fantasmer sur le vent et le soleil.
Deux fois qu'il a répété sa démo !... mais pour rien : tous les autres l'écoutaient poliment, puis, ils s'en retournaient à leurs bla bla comme s'il n'avait rien dit de sérieux (pourtant, d'habitude, ils l'écoutent avec respect, sur "d'autres" sujets ! )
Bref, pendant un moment cosmique, je me suis retrouvé en phase avec un type détestable, sur un sujet fondamental ! Etrange sensation !
Hugues a écrit:En tant qu'émetteur de radiation, ça a des conséquences nulles. Tu peux vivre à côté, sans protection, tu peux manipuler, le transporter à la main etc...
Le seul danger, c'est le danger commun à toutes les matières radioactives: la poussière. Si ça rentre dans le corps (dans la peau ou le système gastrointestinal, par ingestion) ça crée un risque de cancer. La peau, il suffit de toute façon de la laver à l'eau froide (pas chaude) et c'est réglé. L'ingestion c'est plus embêtant.
Mais ça n'a rien à voir avec les dangers (brulure, amputation de membre, décès) de la simple radiation - sans aucun contact - de quelques grammes de Cesium 137 (et je ne parle même pas de l'ingestion de poussière.. encore moins de grammes)
Je ne parle même pas du Tellure 132 (le pire produit qui sort des réacteurs) à la demi-vie de 3 jours et quelques... l'Iode 132 (qui résulte de la désintégration du Tellure 132) (demi-vie de 3h et quelques).
Ou de l'iode 131.
Et des conséquences effarantes pour les gens qui sont soit iradiés, soit en contact direct avec le corps.
Ca c'est des cochonneries.
Bref le plutonium 239, c'est pas très problématique. A Tchernobyl, les physiciens, les ouvriers, et les administratifs, ils n'ont déjà pas très peur de la poussière de Cesium-137 (qui pourtant émet énormément bien que ce ne soit que des microgrammes ou picogrammes par metre cube). Alors la poussière de plutonium 239, à côté de ça... je présume que ça les fait rigoler.
Ca serait pas une bonne idée, pour la loi des grands nombres (sur 8 milliards d'être humains), que ça se répande dans le monde entier et que tout le monde y soit exposé, le risque minime ferait quelques dizaines ou centaines de milliers de malades. Mais les gens qui y sont exposés n'ont pas une santé réellement affectée, ni une espérance de vie changée, ça ne se voit que sur les grands nombres.
Et pour le répéter, en dehors de tout contact, juste par rayonnement, la toxicité radiologique est plus que (quasi nulle. Sans doute qu'on risque plus à habiter près d'une centrale à charbon à quelques kms de chez soi (qui émet dans l'air des poussières radioactives, via le radon et l'uranium qu'il contient, on l'oublie) qu'avoir un entrepot de plutonium 239 à 30m.
Hugues
Dervi a écrit:Concernant les voitures électriques, l'un des enjeux est d'utiliser les batteries du parc automobile comme stockage tampon quand elles sont connectés au réseau électrique (elles seraient en charge ou décharge selon l'état du réseau et le besoin du conducteur). C'est détaillé dans une vidéo du Réveilleur aussi
Garion a écrit:Dervi a écrit:C'est bien beau tout ça, mais l'électron qui arrive dans ta prise électrique, il est issu du mix français, donc t'as beaucoup de nucléaire dedans, très peu de gaz et très très peu de charbon.
On refait la même où on scinde réellement les réseaux selon l'origine de la production (pour t'assurer que ton électron est renouvelable) et tu serais beaucoup moins enclin à passer par un intermédiaire qui n'achète que de l'électricité verte (dont les électrons qui en sont issus alimentent en réalité n'importe qui), car tu ferais face à des coupures d'électricité non souhaitées.
Bref, de la poudre au yeux, mais il faut bien un argument marketing pour les opérateurs privés.
Ben non, tu n'as pas compris mon dernier post, Enercoop garantit en temps réel l'approvisionnement renouvelable. Si le réseau était séparé, cela fonctionnerai.
Et si tu connaissais Enercoop, tu ne parlerais pas de marketing.
Dervi a écrit:L'avis de l'Académie des sciences sur la transition énergétique :
https://www.academie-sciences.fr/pdf/rapport/20210614_avis_nucleaire.pdf
Extraits :
La transition énergétique, à mettre en œuvre pour limiter nos émissions de gaz à effet de serre et le réchauffement climatique qui en découle, doit se traduire par :
- une diminution de notre consommation d’énergie par personne ;
- une réduction de notre dépendance aux combustibles fossiles, en priorité le charbon et lepétrole, et dans un second temps le gaz ;
- une augmentation de la part des sources d’énergie bas-carbone (énergies renouvelables eténergie nucléaire).
Ces évolutions conduiront inéluctablement à une augmentation importante de la part de l’électricité dans la production et la consommation énergétique, pour atteindre un niveau de l’ordre de 700 à 900 TWh (terawatts-heure) en 2050, presque le double de notre production électrique actuelle. Cette électricité doit être la plus décarbonée possible. Cette croissance prévisible de la demande en électricité est le plus souvent sous-estimée et minimisée dans les divers scénarios proposés pour la transition énergétique.
(...)
Par ailleurs, cette transformation du système énergétique doit prendre en compte l’absolue nécessité de garantir la sécurité d’approvisionnement électrique du pays, ce qui impose de :
- maintenir une capacité de production d’électricité mobilisable afin de répondre aux pics de la demande ;
- assurer la stabilité du réseau électrique ;
- conserver un niveau significatif d’indépendance énergétique.
Les énergies renouvelables intermittentes et variables, comme l’éolien et le solaire photovoltaïque, ne peuvent pas, seules, alimenter un réseau électrique de puissance de façon stable et pilotable si leur caractère aléatoire n’est pas compensé. Il faut pour cela disposer de capacités massives de stockage d’énergie et/ou d’unités de production d’énergie électrique de secours pilotables. Le stockage massif d’énergie, autre que celui déjà réalisé au moyen des centrales hydroélectriques de pompage-turbinage, demanderait des capacités que l’on ne voit pas exister dans les décennies qui viennent. La pilotabilité, en absence de ces dernières, ne peut être assurée que par des centrales nucléaires, si l’on exclut les centrales thermiques utilisant les énergies fossiles.
Dans ce contexte, l’électronucléaire offre des avantages considérables. Les filières qui se sont impo-sées utilisent l’uranium, dont l'isotope 235 est le seul isotope naturel dont on sait extraire de l’énergie par fission. Les RNT, réacteurs nucléaires à neutrons thermiques (dans lesquels la fission des noyaux d’uranium est auto-entretenue par des neutrons ralentis) sont très majoritaires. Les ressources d’ura-nium disponibles sont suffisantes avec la technologie RNT pour au moins un siècle (dans l’hypothèse d’une demande internationale qui ne serait pas en forte augmentation). Comme on le verra plus loin, avec la technologie RNR (neutrons rapides), le stock français actuel d'uranium appauvri nécessaire pour les alimenter est suffisant pour de nombreux siècles.
(...)
L’exploitation des réacteurs nucléaires produit des déchets radioactifs dont la gestion est plus compli-quée que celle des déchets classiques des centrales à combustibles fossiles. Les déchets de moyenne et haute activité à vie longue, qui sont les plus délicats à gérer, ont un volume de l’ordre de 1,4 m3/TWh électrique pour le parc français (les volumes totaux de ces déchets depuis le début de l’ère nucléaire sont respectivement de 42 700 m3 et de 4 090 m3). L'inventaire de l'ensemble des déchets du parc nucléaire français est régulièrement tenu à jour par l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra). Cet inventaire prend en compte tous les déchets existants et, de manière prospec-tive, les déchets qui seront produits par le fonctionnement puis le démantèlement des réacteurs actuels. Le stockage en couche géologique profonde, dans des conditions de sûreté et de gestion réversible contrôlées par l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), est bien adapté aux déchets à vie longue. Dans ce cadre, la demande de création de Cigéo (Centre industriel de stockage géologique), après vingt ans de recherche par la communauté scientifique nationale, est prête à être déposée auprès du ministère de la Transition écologique pour être examinée par l’ASN. Les installations de stockage doivent être im-plantées dans une couche d’argile du bassin parisien à 500 m de profondeur. La sûreté du stockage repose sur la stabilité de cette formation géologique, qui n’a pas évolué depuis plus d’une centaine de millions d’années, et sur la rétention de la radioactivité sur une échelle de temps permettant sa décrois-sance jusqu’à des valeurs équivalentes à celles de la radioactivité naturelle.
Dès le début du programme, la politique énergétique électronucléaire visait la possibilité d’installer un parc de réacteurs à neutrons rapides (RNR) afin de mieux utiliser les ressources en uranium et prolonger ainsi la production d’électricité électronucléaire.
(...)
Cette stratégie a permis à la France d’être le leader mondial dans le retraitement industriel du combustible nucléaire usé et dans l’utilisation du MOX. Elle a aussi permis de constituer des stocks importants d’uranium appauvri et de plutonium (conservé dans les combustibles usés pour éviter toute prolifération), éléments nécessaires au fonctionnement des réacteurs à neutrons rapides (RNR).
Les RNR alimentés avec un combustible de type MOX ont en effet la particularité de pouvoir multirecycler leur propre combustible usé pendant toute leur vie sans consommer d’uranium naturel, mais en consommant seulement de l’uranium appauvri. De ce point de vue, ils utilisent pleinement le potentiel énergétique de l’uranium, de sorte que les ressources en combustible seraient assurées pour plusieurs milliers d’années.
(...)
Parce que l’’énergie nucléaire est une énergie bas-carbone, comme les énergies éolienne et solaire, et qu’elle fournit en France, depuis des décennies, plus de 70 % de l’électricité, notre pays est l’un des plus vertueux au monde en termes de production électrique décarbonée. Dans le récent contexte politique français et européen tendant à diminuer la part de l’électronucléaire, voire appelant à sa disparition, et alors que d’autres pays misent sur cette énergie décarbonée pour augmenter leur capacité de production électrique et réduire leurs émissions de gaz à effet de serre, l’Académie recommande :
- de conserver la capacité électronucléaire du bouquet énergétique de la France par la prolongation des réacteurs en activité, quand leur fonctionnement est assuré dans des conditions de sûreté optimale, et par la construction de réacteurs de troisième génération, les EPR, dans l’immédiat. Ces derniers reposent sur la meilleure technologie disponible actuellement et offrent les meilleures garanties de sûreté ;
- d’initier et de soutenir un ambitieux programme de R&D sur le nucléaire du futur afin de préparer l’émergence en France des réacteurs à neutrons rapides (RNR) innovants de quatrième génération (GenIV), qui constituent une solution d’avenir et dont l’étude se poursuit activement à l’étranger ;
- de prendre en compte dans ce programme tous les aspects scientifiques du recyclage du combustible associés aux réacteurs, incluant la gestion des déchets radioactifs ;
- de maintenir des filières de formation permettant d’attirer les meilleurs jeunes talents dans tous les domaines de la physique, la chimie, l’ingénierie et les technologies nucléaires pourdévelopper les compétences nationales au meilleur niveau ;
- d’informer le public en toute transparence sur les contraintes des diverses sources d’énergie, l’analyse complète de leur cycle de vie et l’apport de l’électronucléaire dans la transition énergétique en cours.
https://www.academie-sciences.fr/fr/Rapports-ouvrages-avis-et-recommandations-de-l-Academie/apport-energie-nucleaire-transition-energetique.html
Dervi a écrit:Sauf que c'est impossible, Enercoop l'avoue même dans sa FAQ... C'est juste un mirage financier. Nul ne peut choisir l'électron qui alimente son ampoule en étant sur le réseau RTE, à moins de sortir du réseau électrique français et d'être autonome. Et donc, non, un réseau séparé renouvelable ne fonctionnerait pas aujourd'hui. Ce n'est pas pour rien qu'il y a du pilotable à côté en attendant des solutions de stockage.
https://www.faq.enercoop.fr/hc/fr/articles/360024663692-Comment-puis-je-%C3%AAtre-s%C3%BBr-de-recevoir-uniquement-de-l-%C3%A9lectricit%C3%A9-verte-
Il n'y a pas de traçabilité physique de l'électricité une fois injectée dans le réseau commun de transport et de distribution.
Enercoop s'engage à injecter sur le réseau de distribution autant d'électricité d'origine renouvelable que ses clients en consomment. La traçabilité est financière : vous avez la garantie que votre argent va aux énergies renouvelables, en rémunérant les producteurs de la coopérative via votre facture d'électricité.
Garion a écrit:Dervi a écrit:Sauf que c'est impossible, Enercoop l'avoue même dans sa FAQ... C'est juste un mirage financier. Nul ne peut choisir l'électron qui alimente son ampoule en étant sur le réseau RTE, à moins de sortir du réseau électrique français et d'être autonome. Et donc, non, un réseau séparé renouvelable ne fonctionnerait pas aujourd'hui. Ce n'est pas pour rien qu'il y a du pilotable à côté en attendant des solutions de stockage.
https://www.faq.enercoop.fr/hc/fr/articles/360024663692-Comment-puis-je-%C3%AAtre-s%C3%BBr-de-recevoir-uniquement-de-l-%C3%A9lectricit%C3%A9-verte-
Il n'y a pas de traçabilité physique de l'électricité une fois injectée dans le réseau commun de transport et de distribution.
Enercoop s'engage à injecter sur le réseau de distribution autant d'électricité d'origine renouvelable que ses clients en consomment. La traçabilité est financière : vous avez la garantie que votre argent va aux énergies renouvelables, en rémunérant les producteurs de la coopérative via votre facture d'électricité.
Je suis désolé, mais il semblerait que tu ne comprennes pas le concept ou alors, c'est de la mauvaise fois. Je le répète, ce qu'explique Enercoop, c'est que même en réseau séparé, cela fonctionnerait. C'est ça l'idée, mais le réseau est commun et ce n'est pas un problème.
La part qui fait bouger l'électron de ma consommation est égale à la part qu'Enercoop injecte.
Si tu préfères avec des mots plus simples, imagine toi un canal ou l'eau que je consomme est exactement la même que celle que mon fournisseur injecte dans le canal à chaque instant.
Je n'ai pas l'impression que ça soit difficile à comprendre. Il n'y a aucun intérêt à savoir si l'eau que je consomme vient de telle source ou d'une autre.
Mais en fait, je pense que tu le sais déjà.
Garion a écrit:Dervi a écrit:Concernant les voitures électriques, l'un des enjeux est d'utiliser les batteries du parc automobile comme stockage tampon quand elles sont connectés au réseau électrique (elles seraient en charge ou décharge selon l'état du réseau et le besoin du conducteur). C'est détaillé dans une vidéo du Réveilleur aussi
Oui, c'est une voix qu'on pourrait suivre, mais je reste persuadé qu'il vaudrait mieux rouler au biogaz pour les longues distances et garder l’électrique pour la pure ville.
Le gaz est un formidable réservoir pour stocker l'excédent électrique renouvelable.
Dervi a écrit:OK, si tu passais par un intermédiaire qui finançait une entreprise de pull français et qu'on te livrait un pull chinois, tu considérerait que ton pull est français ?
Dans la mesure où l'énergie renouvelable est prioritaire sur le réseau, pas compliqué d'avoir un flux financier qui paie cette énergie tant que l'intermédiaire n'a pas trop de client.
En attendant, la stabilité du réseau électrique est assurée par les énergies pilotables (nucléaire, gaz, charbon, hydro), tous les pays en ont.
Sans le système dans sa totalité, enercoop fournirait de l'électricité quand c'est possible et certainement pas après une semaine d'hiver sous anticyclone et brouillard.
Dervi a écrit:La voiture électrique a des avantages mais n'est pas aussi flexible qu'une voiture à moteur thermique.
La voiture au biogaz nécessite la mise en place de solution de stockage au gaz pour lesquelles j'ai encore bien du mal à comprendre l'intérêt financier et de ressources (puissance installée qui devrait très nettement dépasser la demande à force d'enquiller des systèmes de conversion d'énergie dont le rendement n'est fatalement pas de 1 avec rendement en bout de chaîne horrible, on en a déjà parlé).
Cortese a écrit:Oui mais si il faut élever des centaines de millions de moutons pour nos trois couches de thermolactyl on n'est pas sortis de la bergerie.
Garion a écrit:Tu négliges le problème dans l'air, il n'y a pas que l'ingestion, 0.4 mg de plutonium inspiré te tue en 1000 jours.
Garion a écrit:Dervi a écrit:OK, si tu passais par un intermédiaire qui finançait une entreprise de pull français et qu'on te livrait un pull chinois, tu considérerait que ton pull est français ?
Dans la mesure où l'énergie renouvelable est prioritaire sur le réseau, pas compliqué d'avoir un flux financier qui paie cette énergie tant que l'intermédiaire n'a pas trop de client.
En attendant, la stabilité du réseau électrique est assurée par les énergies pilotables (nucléaire, gaz, charbon, hydro), tous les pays en ont.
Sans le système dans sa totalité, enercoop fournirait de l'électricité quand c'est possible et certainement pas après une semaine d'hiver sous anticyclone et brouillard.
Non, tu n'as toujours pas compris, pour la 3eme fois, Enercoop est capable de fournir de l'électricité renouvelable en continu sans coupure avec un réseau séparé.
C'est pas bien difficile avec une base quand ça marche et le reste pour les pointes (hydraulique et biomasse).
Garion a écrit:Dervi a écrit:La voiture électrique a des avantages mais n'est pas aussi flexible qu'une voiture à moteur thermique.
La voiture au biogaz nécessite la mise en place de solution de stockage au gaz pour lesquelles j'ai encore bien du mal à comprendre l'intérêt financier et de ressources (puissance installée qui devrait très nettement dépasser la demande à force d'enquiller des systèmes de conversion d'énergie dont le rendement n'est fatalement pas de 1 avec rendement en bout de chaîne horrible, on en a déjà parlé).
C'est quoi le problème de stockage avec le gaz ?
Rien que le réseau existant, en mettant un peu de pression (totalement supportable), c'est 1 semaine d'autonomie à l'heure actuelle. Bien sûr si on utilisait ça pour les véhicules, ça serait moins.
Mais il y a des solutions, c'est de réinjecter dans des sites gaziers (j'ai l'impression de me répéter parfois, je te l'ai déjà dit). Par exemple, on pourrait réinjecter dans le site de Lacq.
Garion a écrit:La géologie du site, fait que ce gaz pourrait être conservé (il a bien été conservé durant des dizaines de millions d'années).
Garion a écrit:Maintenant,si tu veux parler d'intérêt financier, il faut discuter à quel terme ? Le court ? (comme tu sembles adhérer) ou le long pour notre descendance ?
Le rendement de conversion en gaz n'est pas très intéressante à court terme (mais c'est une filière prometteuse à moyen terme comme je te l'es montré avec mes études de l'Ademe qui montrent que rapidement on devrait rapidement atteindre des taux d'efficacité de l'ordre de 0.8) , mais si on ne veut pas faire peser à nos descendant le poids de notre apétit énergivore, il faut bien trouver une autre solution.
Garion a écrit:Et ça, c'est quelque chose qui m'importe, l'important, c'est pour les générations futures, pas pour moi qui ne va pas connaitre les gros problèmes d'énergies de la fin du siècle, y compris le nucléaire avec sa misérable réserve de 100 ans au taux actuel (avec ses 4% dans le monde) qui va fondre à une vitesse grand V si on va dans un tout nucléaire.
Le thorium ? La théorie de facebook et consors qui n'a pas plus d'avenir.
La fusion ? (pourquoi pas, mais la faisabilité reste à voir, pour l'instant à part des start-up et des gouvernements qui veulent se faire mousser, c'est pas gagné).
Bref, il faut se préparer au fait que l'énergie va nous coûter un bras et que la seule solution qui ne va pas augmenter, fortement c'est le renouvelable.
Dervi a écrit:T'oublies les réacteurs de 4e génération. Rien qu'avec nos déchets nucléaires actuels, on en aurait pour plus de 1000 ans de réserve avec en bout de chaîne des déchets en volume encore plus petit (déjà qu'il est pas bien gros actuellement) et moins dangereux.
Aucune raison que le renouvelable n'augmente pas, coût des infrastructures supplémentaires, de leur remplacement tous les 25 ans, de la remise au vert le cas échéant si on veut assurer la continuité de la fourniture bien sûr. D'ailleurs le scénario le moins coûteux de RTE est celui avec le moins de renouvelable (tout dépend des hypothèses choisies pour faire le calcul de coût, difficile d'en séparer la part d'idéologie )
Dervi a écrit:Si j'ai bien compris comment ça marche.
...
Garion a écrit:Le problème du stockage gaz, c'est qu'il oblige à surdimensionner les GW installés par rapport au besoin pour tenir compte des pertes à chaque conversion de la chaîne de production. On parle quand même de x3 à x4 en tenant compte de l'intermittence et encore davantage avec les pertes.
Garion a écrit:Oui, c'est pareil pour les déchets nucléaires. Effectivement, ce n'est pas un problème pour le gaz ou le nucléaire puisque ça marche depuis des milliards d'année au Gabon (pour le nucléaire).
https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9acteur_nucl%C3%A9aire_naturel_d%27Oklo
Garion a écrit:Je parle à l'horizon de plusieurs dizaines d'années à un siècle le temps de développer de nouvelles solution si elles existent, sinon alea jacta est.
Même avec un rendement de 0.8 dans ta centrale, c'est insuffisant pour limiter suffisamment les GW installés puisqu'il y a les pertes lors de l'électrolyse, la transformation du H2 éventuellement, le transport et le stockage, etc.
En bout de chaîne, les industriels que je vois supposent aujourd'hui un rendement de 0.5 dans la conversion finale (celle pour laquelle tu appliques 0.8 et si on met le gaz dans un véhicule, ce rendement sera lamentablement de l'ordre de 0.3), ce qui donne un rendement de toute la chaîne au mieux à 0.25 (en considérant d'utiliser l'ammoniac comme vecteur de stockage, voire le méthanol, plutôt que le H2 ou le méthane qui sont compliqués à stocker et transporter et qui abaisse ce rendement final à 0.15). En considérant la conversion finale avec un rendement de 0.8, ça donnerait un rendement de la chaîne entière au mieux à 0.35 avec de l'ammoniac et 0.25 avec du H2 ou méthane.
Donc en terme d'investissement financier : il y a des GW installés qui sont multipliés par 4 ou 5 et tout un réseau de distribution et stockage à revoir (avec peut-être selon les cas de l'hydrogène, du méthane, du méthanol, de l'ammoniac... autant de diversité à déployer).
En face de ça, on pourrait juste installer les GW réellement consommés qu'on pourrait piloter à la demande.
Garion a écrit:T'oublies les réacteurs de 4e génération. Rien qu'avec nos déchets nucléaires actuels, on en aurait pour plus de 1000 ans de réserve avec en bout de chaîne des déchets en volume encore plus petit (déjà qu'il est pas bien gros actuellement) et moins dangereux.
Aucune raison que le renouvelable n'augmente pas, coût des infrastructures supplémentaires, de leur remplacement tous les 25 ans, de la remise au vert le cas échéant si on veut assurer la continuité de la fourniture bien sûr. D'ailleurs le scénario le moins coûteux de RTE est celui avec le moins de renouvelable (tout dépend des hypothèses choisies pour faire le calcul de coût, difficile d'en séparer la part d'idéologie )
Hugues a écrit:Justement, ces jours-ci, je me suis repenché par hasard sur l'histoire de Superphénix. Parce que bon j'étais pas aussi bien informé et capable de connaître les tenants et aboutissants quand c'est arrivé.
Arrêt complètement aberrant, et on va dire, non pas politique, mais politicien...
En fait, pendant les dix premières années de mise en service, alors que la toute petite soeur Phénix avait fonctionné parfaitement pendant 15/20 ans avant d'avoir des soucis de fonctionnement un peu inexpliqué, Superphénix ça a été l'inverse...
...Et maintenant cette technologie est en essai partout dans le monde, il y a au moins 25 ou 30 réacteurs de recherche qui fonctionnent de par le monde.
...
Hugues a écrit:Tu as une source pour le truc des 1000 jours (je remets pas en cause hein). C'est juste que je comprends pas tellement la (relative) légèreté avec laquelle on considère dans le lieu le plus pollué du monde, la poussière de Cesium 137 (que tu reconnais comme moi beaucoup plus dangereuse que celle de plutonium 239, n'est-ce pas ?).
Donc sans connaître ton info, juste par comparaison avec la situation de la phrase précédente, moi j'aurais dit que :
- 0,4 mg augmente ta probabilité de cancer du poumon
- mais aussi que 0,4mg fallait y aller pour en respirer autant sans doute...
Hugues
Garion a écrit:Dervi a écrit:Si j'ai bien compris comment ça marche.
...
Et bien, il semblerait que non puisque tu ne comprends pas que même avec un réseau séparé cela fonctionnerait.
Et d'autre part, Enercoop n'est pas juste un fournisseur qui achète, il est aussi producteur.
Et l'hydraulique, au cas où tu l'ignorerais, ça se recharge aux heures creuses pour fournir aux heures pleines (on pompe l'eau pour la remettre en hauteur).
Garion a écrit:Dervi a écrit:Le problème du stockage gaz, c'est qu'il oblige à surdimensionner les GW installés par rapport au besoin pour tenir compte des pertes à chaque conversion de la chaîne de production. On parle quand même de x3 à x4 en tenant compte de l'intermittence et encore davantage avec les pertes.
Oui, mais si c'est renouvelable, où est le problème, on sait que quand on met beaucoup de renouvelable, il y a des moments où on surproduit, c'est là qu'on fabrique du gaz.
Garion a écrit:Dervi a écrit:Oui, c'est pareil pour les déchets nucléaires. Effectivement, ce n'est pas un problème pour le gaz ou le nucléaire puisque ça marche depuis des milliards d'année au Gabon (pour le nucléaire).
https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9acteur_nucl%C3%A9aire_naturel_d%27Oklo
Parles en aux personnes qui vivent avec du radon dans leur cave. Non, ça ne marche pas, ça contamine quand même comme la radio activité naturelle.
Garion a écrit:Dervi a écrit:Je parle à l'horizon de plusieurs dizaines d'années à un siècle le temps de développer de nouvelles solution si elles existent, sinon alea jacta est.
Même avec un rendement de 0.8 dans ta centrale, c'est insuffisant pour limiter suffisamment les GW installés puisqu'il y a les pertes lors de l'électrolyse, la transformation du H2 éventuellement, le transport et le stockage, etc.
En bout de chaîne, les industriels que je vois supposent aujourd'hui un rendement de 0.5 dans la conversion finale (celle pour laquelle tu appliques 0.8 et si on met le gaz dans un véhicule, ce rendement sera lamentablement de l'ordre de 0.3), ce qui donne un rendement de toute la chaîne au mieux à 0.25 (en considérant d'utiliser l'ammoniac comme vecteur de stockage, voire le méthanol, plutôt que le H2 ou le méthane qui sont compliqués à stocker et transporter et qui abaisse ce rendement final à 0.15). En considérant la conversion finale avec un rendement de 0.8, ça donnerait un rendement de la chaîne entière au mieux à 0.35 avec de l'ammoniac et 0.25 avec du H2 ou méthane.
Donc en terme d'investissement financier : il y a des GW installés qui sont multipliés par 4 ou 5 et tout un réseau de distribution et stockage à revoir (avec peut-être selon les cas de l'hydrogène, du méthane, du méthanol, de l'ammoniac... autant de diversité à déployer).
En face de ça, on pourrait juste installer les GW réellement consommés qu'on pourrait piloter à la demande.
Si tu veux parler de rendement sans prendre en compte l'aspect renouvelable, je t'informe que le rendement d'une centrale nucléaire est de 30%, si on rajoute les pertes du réseau et les pertes durant la recharge des batteries, on est bien en dessous du 0.25 (et le méthane n'est compliqué à stocker contrairement au H2).
Garion a écrit:Dervi a écrit:T'oublies les réacteurs de 4e génération. Rien qu'avec nos déchets nucléaires actuels, on en aurait pour plus de 1000 ans de réserve avec en bout de chaîne des déchets en volume encore plus petit (déjà qu'il est pas bien gros actuellement) et moins dangereux.
Aucune raison que le renouvelable n'augmente pas, coût des infrastructures supplémentaires, de leur remplacement tous les 25 ans, de la remise au vert le cas échéant si on veut assurer la continuité de la fourniture bien sûr. D'ailleurs le scénario le moins coûteux de RTE est celui avec le moins de renouvelable (tout dépend des hypothèses choisies pour faire le calcul de coût, difficile d'en séparer la part d'idéologie )
Le nucléaire, on ne connait pas encore les coûts totaux, on sait que le démantèlement des centrales en fin de vie est bien supérieur à ce qui était prévu étant donné la monté des exigences en matière de santé.
Et les déchets, on ne sait pas encore quand ils vont arrêter de nous coûter de l'argent.
Et quand on regarde l'EPR, Flamanville va couter environ 6 fois plus cher que prévu, et prendra donc 6 fois plus de temps à rentabiliser et va coûter au final 2 fois plus cher que l'éolien au kWh. Pas de problème à ce qu'on mette de l'éolien partout et les jours de surproduction, on fait du gaz. Pas plus cher et au moins pas de déchets à gérer.
Hugues a écrit:http://www.f1-express.net/perso/energies-comparatif.jpg
Hugues
Garion a écrit:En moyenne c'est la fête pour le nucléaire, mais en réalité, comme on ne peut pas augmenter la puissance à volonté avec le nucléaire, aux heures de pointe le nucléaire baisse le rideaux pour le chauffage et finalement à 19h quand la majorité des gens rallume le chauffage on doit aller voir ailleurs.
Hugues a écrit:KrFXLpR8SOY[Hugues
Hugues a écrit:Garion a écrit:En moyenne c'est la fête pour le nucléaire, mais en réalité, comme on ne peut pas augmenter la puissance à volonté avec le nucléaire, aux heures de pointe le nucléaire baisse le rideaux pour le chauffage et finalement à 19h quand la majorité des gens rallume le chauffage on doit aller voir ailleurs.
Pourquoi pas à volonté? C'est pilotable ... Et je ne pense pas (sauf comme quand une vingtaine de réacteurs sont à l'arrêt comme en ce moment, mais c'est exceptionnel) qu'on approche souvent la limite de production...
Et d'ailleurs, on avait suivi le plan Mesmer, à la lettre on aurait beaucoup plus de centrales encore et ce serait encore plus à volonté.
Hugues
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