Garion, déjà dit plus haut, mais les taxes sur l'alcool et le tabac sont un pis-aller et le coût pour la société du tabagisme et de l'alcoolisme dépassent les revenus issus des taxes (voir citation plus bas).
Concernant l'alcool, la grande majorité de la population en consomme et est donc taxées d'ailleurs. Autrement dit, tout le monde ou presque paie pour tout le monde ou presque.
Et pour être honnête, à moins que je me trompe ce ne sont pas des taxes pour financer les soins, mais des taxes dont l'objectif est le même que celui sur les diverses énergies : une source de revenu pour l'Etat.
Quant à l'obligation vaccinale, ça existe déjà et ton exemple de la variole donné plusieurs fois est le résultat d'une politique d'obligation. Je vois pas vraiment le rapport avec les règles procédurières américaines. Le passe sanitaire s'en approche en revanche.
Sinon, au niveau locale de Mulhouse, la capacité nominale maximum de la réanimation médicale de l'hôpital public local s'est rempli en 3 jours (de dimanche à mardi) avec un joli x3 dans la même période. Place à la bricole maintenant.
Selon l'Observatoire français des drogues et toxicomanie :
Le coût social des drogues en France mesure le coût monétaire des conséquences de la consommation des drogues légales (alcool et tabac) et illégales et du trafic de ces dernières. Le coût social est composé du coût externe (valeur des vies humaines perdues, perte de la qualité de vie, pertes de production) et du coût pour les finances publiques (dépenses de prévention, répression et soins, économie de retraites non versées, et recettes des taxes prélevées sur l’alcool et le tabac). Les paramètres de calculs suivent les recommandations du Rapport Quinet (2013) et les données sanitaires ont été collectées dans la littérature scientifique.
Le « coût social » de l’alcool et celui du tabac sont presque identiques, proche de 120 milliards d’euros, suivi par les drogues illicites (8,7 milliards d’euros). Le coût social engendré par le tabac peut être rapproché des 13,4 millions de fumeurs et le coût social de l’alcool des 3,8 millions « d’usagers à risques d’alcool ». Les drogues illicites engendrent un faible « coût social » total, en comparaison de l’alcool et du tabac, parce qu’elles sont moins consommées.
Le « coût externe » représente l’essentiel du « coût social » pour l’alcool, le tabac et les drogues illicites (respectivement 97 %, 86 % et 68 %). L’importance de cette composante s’explique par le nombre très important de vies perdues (respecti-vement environ 49 000, 79 000, 1 600) et par la valeur de l’année de vie perdue (115 000 euros) qu’il est recommandé d’utiliser en France dans les calculs socio-économiques.
Le « coût externe » de l’alcool est 8 % plus élevé que celui du tabac bien que le nombre des décès par le tabac soit plus important que ceux engendrés par l’alcool. Cette différence s’explique par un âge moyen au décès plus précoce pour l’alcool que pour le tabac (63 ans vs 71 ans) et par le fait que de nombreux décès accidentels engendrés par l’alcool interviennent précocement. Le « coût des drogues pour les finances publiques » est élevé (1 % du PIB). Chaque année, l’État doit payer respectivement pour l’alcool, le tabac et les drogues illicites, 3,0 milliards, 13,8 milliards et 2,4 milliards d’euros. Ainsi, 33 % du déficit budgétaire français serait constitué par le poids négatif des drogues sur les finances publiques.
Les recettes de taxation sont inférieures au « coût des soins » (respectivement 7,7 et 25,9 milliards d’euros). La taxation sur les alcools ne représente que 42 % du coût des soins des maladies engendrées par l’alcool tandis que les taxes sur le tabac sont également insuffisantes à couvrir le coût des soins engendrés par ce dernier et représentent 40 % des recettes de taxation.
Source :
https://www.ofdt.fr/BDD/publications/docs/epfxpkvc.pdf