Modérateurs: Garion, Silverwitch
Rainier a écrit:Jean Guichet, le grand oublié du film Le Mans'66
https://www.ouest-france.fr/leditiondusoir/data/71875/reader/reader.html#!preferred/1/package/71875/pub/102189/page/14
Nuvo a écrit:Levegh a levé la main bien avant le moment du crash. On a aujourd'hui les images du crash vu de face. C'est à se demander comment on a pu retrouver des traces de freinage de Levegh, tant Macklin lui tape dedans subitement.
Nuvo a écrit:J'ai lu quelque part qu'on avait retrouvé une trace de freinage de Levegh.
Sinon je ne suis pas d'accord : ce n'est pas Levegh qui percute Macklin. C'est Macklin qui freine comme un sourd quand il comprend que Hawthorn, qui s'est mis devant lui, freine pour rentrer au stand.
Sur les images de face, on voit la souffle de son freinage sur la pelouse. Mais dans son freinage désespéré, Macklin perd le controle de son Austin, il chasse à gauche, corrige pour revenir à droite. C'est à ce moment là que Levegh passe à gauche. Macklin le tamponne de plein fouet (l'arrière de Macklin tape l'aile avant de Levegh). La Mercedes est projetée et décolle instantanément sous l'effet du choc.
Cherche les images sur youtube : Le Mans 1955 the deadliest crash BBC Four
il y a aussi un montage des 4 points de vue du crash.
Sur l'un d'eux, on voit le moteur rouler dans le public, c'est terrifiant. Presque plus que l'aéro frein. car là les images ne nous montrent heureusement pas le résultat...
Cortese a écrit:Nuvo a écrit:J'ai lu quelque part qu'on avait retrouvé une trace de freinage de Levegh.
Sinon je ne suis pas d'accord : ce n'est pas Levegh qui percute Macklin. C'est Macklin qui freine comme un sourd quand il comprend que Hawthorn, qui s'est mis devant lui, freine pour rentrer au stand.
Sur les images de face, on voit la souffle de son freinage sur la pelouse. Mais dans son freinage désespéré, Macklin perd le controle de son Austin, il chasse à gauche, corrige pour revenir à droite. C'est à ce moment là que Levegh passe à gauche. Macklin le tamponne de plein fouet (l'arrière de Macklin tape l'aile avant de Levegh). La Mercedes est projetée et décolle instantanément sous l'effet du choc.
Cherche les images sur youtube : Le Mans 1955 the deadliest crash BBC Four
il y a aussi un montage des 4 points de vue du crash.
Sur l'un d'eux, on voit le moteur rouler dans le public, c'est terrifiant. Presque plus que l'aéro frein. car là les images ne nous montrent heureusement pas le résultat...
J'ai à peu près tout lu sur Le Mans 55. Macklin n'est strictement pour rien dans l'affaire, il a eu du pot de s'en sortir vivant. J'ai dit plus haut que Hawthorn après une longue bataille voulait finir son relais en tête, il devait rentrer ravitailler le tour d'avant et il a du se rendre compte trop tard qu'il fallait absolument qu'il s'arrête, il a doublé Macklin, bien plus lent sur son Austin Healey, il a serré à droite et il a freiné à mort (ce qui ne l'a pas empêché de depasser son stand comme le prouve la photo que j'ai posté). Macklin, surpris, n'a eu que le reflexe de se jetter à gauche pour éviter de percuter la Jaguar ( ca aurait ete peut etre mieux), car si la Healey avait de petits disques à l'avant, la D-Type avait quatre gros disques compétition (rappelons ques disques n'etaient apparus que deux ans plus tôt, sur la Jaguar C-Type). A deux cents à l'heure, avec sa GT, Macklin etait bien sur en perdition, et comme la route etaient en fait en courbe vers la droite, Levegh, à près de 250, ne pouvait pas passer à la gauche de Macklin (même s'il y avait la place) et il a immédiatement percuté l'arrière gauche de la Healey, lui detruisant la roue arrière et decollant sur cet espece de tremplin. La Healey a parcouru quelques centaines de metres en tête a queue (vu la roue arriere detruite), a percuté le mur des stands et s'est arrêtée du côté tribunes. Levegh n'a même pas pu freiner a ma connaissance (il n'a pas ouvert l'aérofrein), il a juste eu le temps de lever le bras pour avertir les voitures qui le suivaient (les deux Mercedes en fait) et Fangio racontait qu'il n'a pu se faufiler de justesse que grace au geste de Levegh. Comme je l'ai dit aussi, Fangio a frôlé la Jaguar (il y avait de la peinture verte sur son aile avant droite).
Nuvo a écrit:Cortese a écrit:Nuvo a écrit:J'ai lu quelque part qu'on avait retrouvé une trace de freinage de Levegh.
Sinon je ne suis pas d'accord : ce n'est pas Levegh qui percute Macklin. C'est Macklin qui freine comme un sourd quand il comprend que Hawthorn, qui s'est mis devant lui, freine pour rentrer au stand.
Sur les images de face, on voit la souffle de son freinage sur la pelouse. Mais dans son freinage désespéré, Macklin perd le controle de son Austin, il chasse à gauche, corrige pour revenir à droite. C'est à ce moment là que Levegh passe à gauche. Macklin le tamponne de plein fouet (l'arrière de Macklin tape l'aile avant de Levegh). La Mercedes est projetée et décolle instantanément sous l'effet du choc.
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il y a aussi un montage des 4 points de vue du crash.
Sur l'un d'eux, on voit le moteur rouler dans le public, c'est terrifiant. Presque plus que l'aéro frein. car là les images ne nous montrent heureusement pas le résultat...
J'ai à peu près tout lu sur Le Mans 55. Macklin n'est strictement pour rien dans l'affaire, il a eu du pot de s'en sortir vivant. J'ai dit plus haut que Hawthorn après une longue bataille voulait finir son relais en tête, il devait rentrer ravitailler le tour d'avant et il a du se rendre compte trop tard qu'il fallait absolument qu'il s'arrête, il a doublé Macklin, bien plus lent sur son Austin Healey, il a serré à droite et il a freiné à mort (ce qui ne l'a pas empêché de depasser son stand comme le prouve la photo que j'ai posté). Macklin, surpris, n'a eu que le reflexe de se jetter à gauche pour éviter de percuter la Jaguar ( ca aurait ete peut etre mieux), car si la Healey avait de petits disques à l'avant, la D-Type avait quatre gros disques compétition (rappelons ques disques n'etaient apparus que deux ans plus tôt, sur la Jaguar C-Type). A deux cents à l'heure, avec sa GT, Macklin etait bien sur en perdition, et comme la route etaient en fait en courbe vers la droite, Levegh, à près de 250, ne pouvait pas passer à la gauche de Macklin (même s'il y avait la place) et il a immédiatement percuté l'arrière gauche de la Healey, lui detruisant la roue arrière et decollant sur cet espece de tremplin. La Healey a parcouru quelques centaines de metres en tête a queue (vu la roue arriere detruite), a percuté le mur des stands et s'est arrêtée du côté tribunes. Levegh n'a même pas pu freiner a ma connaissance (il n'a pas ouvert l'aérofrein), il a juste eu le temps de lever le bras pour avertir les voitures qui le suivaient (les deux Mercedes en fait) et Fangio racontait qu'il n'a pu se faufiler de justesse que grace au geste de Levegh. Comme je l'ai dit aussi, Fangio a frôlé la Jaguar (il y avait de la peinture verte sur son aile avant droite).
Je ne dis pas que Macklin est responsable !
C'est bien Hawthorn, tout à son duel avec Fangio et dans la précipitation de son arrêt, qui a fait un très mauvais calcul.
Mais les images montrent que c'est l'Austin en perdition dans son freinage d'urgence qui tamponne Levegh.
Après le documentaire dit la vérité : c'est un ensemble de faits qui a mené à cette catastrophe : piste étroite, pas d'amélioration depuis des lustres alors que les voitures étaient devenues des monstres de puissance. Alors certes Hawthorn a fait une connerie. Mais comme le dit Hilton : elle a malheureusement eu des conséquences désastreuses.
Ce que je trouve par contre vraiment dégueulasse de la part de Jaguar, c'est d'accabler Levegh, qui était mort. Le Norman qui vient encore dire ça... (il est mort récemment, tout comme Fitch il y a quelques années).
Pour l'affaire du bras levé, il y a débat. Mais les images montrent qu'il n'a pas pu lever le bras dans les secondes avant le crash. A maison blanche ? peut-être.
Pour finir sur Macklin, tu avais dit Cortese qu'il avait malheureusement tué deux gendarmes qui étaient dans les stands. Le documentaire dit qu'il a fini complétement déprimé alors que c'était un gentleman driver jovial.
Cortese a écrit:Quant à Macklin il n'a visiblement ressenti aucun sentiment de culpabilité, il etait parmi le groupe qui a immediatement essayé de calmer Hawthorn au moment de sa crise d'hystérie. Par contre il s'est retiré de la compétition apres Le Mans.
Nuvo a écrit:Les images de face sont claires Cortese ! C'est Macklin qui part en zig-zag, quitte la partie droite de la piste et vient taper Levegh qui arrive sur la partie gauche de la piste :
Les images à 1'05 sont très dures. On voit le moteur rouler à haute vitesse (malgré le ralenti) dans la foule. Et le corps de Levegh qui vole en l'air et retombe devant la bâche Veedol.
Nuvo a écrit:Euh Cortese, tu vieillis là je crois !
Je parle du corps qui vole en l'air et retombe devant la banderole Veedol. C'est bien Levegh. Comment un spectateur pourrait être projeté en l'air comme ça voyons ? Tu as vu de quelle hauteur ce corps retombe ?
Le corps de la femme, c'est le corps qui est allongé sur la piste et qui brule au pied de la Mercedes en feu. Là, c'est devant une banderole Marshal.
Il faut arrêter de se fier qu'aux témoignages d'époque.
Pareil pour la main levée de Fangio : vu comment Levegh a été totalement surpris et vu la vitesse de l'action, je ne vois pas où il a pu levé la main sur la vidéo que nous avons.
C'est très probablement, comme l'a dit Michel Bonté, à Maison Blanche, que Levegh a dû lever la main pour dire à Fangio que la piste n'était pas libre.
Pour le choc, si tu es ok pour dire que c'est bien Macklin qui traverse la piste, c'est donc bien sa voiture qui change de trajectoire et est remplie d'énergie. Que Levegh le touche à l'arrière bien sûr, mais Levegh reste sur sa trajectoire en ligne (légèrement courbe à cet endroit). Voilà pourquoi je dis que c'est Macklin qui le tamponne. Car c'est Macklin qui est en perdition et qui donne l'impulsion de décollage à Levegh. Regarde les images, ça l'envoi directement dans les airs.
Si Levegh touchait simplement une voiture qui se déportait, ça n'aurait pas donné un tel résultat. Là, ils se touchent alors que la voiture de Macklin est en plein contrebraquage.
Feyd a écrit:Ha ces jeunes irrespectueux des aînés !![]()
![]()
Hugues a écrit:Et en fait quant on refait l'historique du topic, on s'aperçoit qu'il y a en fait 3 films Ferrari (un bien concret, le Disney/Bale/Damon/Mangold, un assez concret avec des gens sous contrat mais dont la production n'a pas démarré, le Cecchi Gori/Mann/Jackman/ex-Bale, et un semble-t-il disparu dans les limbes - le Bozzacchi/de Niro)
Hugues
PS: Surtout quand le monsieur fait de la pub pour Kia maintenant
Cortese a écrit:C'est vrai que l'année 1957 a été riche évènements pour Ferrari, sauf qu'ils sont un peu masqués vus de nos jours par une saison F1 désastreuse. Pas la moindre victoire en championnat du monde ! Et c'est la bonne vieille Maserati 250F qui donne le titre à Fangio, alors que sa conception, nettement moins sophistiquée a précédé celle de la Lancia-Ferrari d'au moins un an ou deux. Pourtant elle était l'oeuvre du plus génial ingénieur de la très longue période de domination quasiment sans partage des voitures italiennes sur la course automobile (en gros 50 ans, de 1907 à 1957) avec quelques rares périodes sans (contre Peugeot, Mercedes, Auto-Union et Bugatti) : Vittorio Jano, qui cette année là a conçu le fameux V6 "Dino" qui va redonner du lustre à Maranello dès l'année suivante.
La Ferrari 801 était donc un développement de la Lancia D50 qui était la seule à tenir tête aux Mercedes en 1955, mais dont la disparition d'Alberto Ascari (au volant d'une Ferrari 750S Sport !) a précipité le retrait. Ferrari a donc hérité des D50 déjà construites, du camion transporteur et des pièces détachées ainsi que de Jano lui-même. De plus l'opération effectuée sous l'égide de Fiat, était accompagnée d'un confortable financement de la part du géant turinois. Autant dire que les lendemains chantaient pour Ferrari à partir de 1956. Bon, il faut dire que Alfredo, "Dino", le fils chéri, successeur logique du vieillissant Enzo, ingénieur prometteur est mort d'une maladie chronique cette année là, et que cet évènement a sans doute affaibli la santé mentale de Laura, la mère, qui dans les années suivantes aura un comportement de plus en plus intrusif, au point de provoquer, fin 1961, à la fin d'une saison triomphale, le départ de la quasi totalité du staff technique et sportif, poussé à bout par la vieille folle. Bon ben on attend de voir comment les scénaristes vont charcuter tout ça (enfin, le mot est mal choisi quand on pense qu'entre les morts des Mille Milles et de Monza, le sort s'était acharné sur les pilotes de la Scuderia : Castellotti, Musso et Collins disparaitront ces années là au volant des F1 de Maranello). Maserati abandonnera la course fin 57.
Hugues a écrit:Tournage au printemps.
Et le titre sera bel et bien "FERRARI".
Hugues
Ouais_supère a écrit:Ce forum est dans un état...
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