Comme l'année dernière:
Addition à mon classement cette année.
Une sorte d'échelle, plutôt que de note: il m'a toujours semblé qu'aucun système de notaion ne reflétait en image, pensée, de façon satisfaisante jamais la grandeur ou la médiocrité d'un film, ou l'écart qui pouvait exister entre un chef d'oeuvre et un grand film. Et un grand film et un bon film ...
Et puis, en septembre, ayant beaucoup de films à discriminer, tous justes vus sur la lagune, j'ai eu envie de traduire cet écart, selon une échelle qui de façon implicite serait fidèle à quelques uns des critères énoncés il y a déjà quelques années dans ce forum par Silverwitch.
Cette échelle est une échelle exponentielle ou logarithmique (selon votre point de vue).
Le critère principal, celui que je poursuis autant que possible dans mon jugement des films, et qui parfois devient étrangement inné (je décrirais en quelques mots dans justement le premier film de l'année), de cette échelle est la capacité du film, à être vu et revu, à être étudié, à obséder, mais surtout à atteindre la postérité par sa capacité à inspirer d'autres artistes à créer, ou des gens à se découvrir artistes, la véritable raison qui fait qu'une oeuvre reste pour ses seuls mérites (une oeuvre reste aussi parfois pour des mérites extrasèques..)
Quelques repères:
1000 - Eternité
100 - Bon (et parfois un peu plus haut très bon) mais déjà vu, inspiré par d'autres plutôt que source d'inspiration. Dispensable.
10 - Maladroit. Mal dirigé. Souligné. Certain de sa propre importance. Surjoué. Ou réalisé dignement mais inconscient de sa propre bêtise ou médiocrité.
1 - Euh... ?
Dans un tel classement quand on est à mi-chemin entre l'un et l'autre, on est à un multiple décimal de 3,1622.
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Sans doute vous direz-vous: oh mais c'est pas si inattendu qu'il classe les films ainsi !
À cela je vous répondrais que non.. en aucun cas
(et j'ai un témoin qui peut le prouver - oui moi Isabelle Balkany), ainsi qu'en témoignera peut-être quelque "huissier" ici.
Il y a même pas deux ou trois semaines, le classement était tout autre, et venait d'ailleurs d'être bouleversé, je venais de revoir un film et de placer en haut de cette liste ce nouveau poleman... un peu de façon inattendu pour moi mais en était certain, que je ne pouvais faire autrement que de le saluer ainsi. Mon classement serait surprenant !
Et puis, le même phénomène s'est reproduit peut-être trois autre fois encore...
Revisoin d'un film, et des détails jamais vus, des impressions oubliés qui convainquent que l'indéboulonnable va l'être..
Et puis d''un autre, et puis d'un autre.
Mais à force de les connaître, une certitude se décante. Maintenant, l'ordre je ne pourrais plus le changer.
Quand vous verrez l'échelle, vous vous exclamerez peut-être ...
Mais enfin ... pourtant ça n'est pas serré.
Mais si ça l'est...
A l'échelle ça l'est.
Faire la différence entre le premier et le second, c'est comme faire la différence entre 10 et 11. Et entre le second et le troisième, c'est comme faire la différence entre 14 et 15.
En somme, l'année fut belle et serrée, quand on a trois films qui se valent presque... même si l'écart qui les sépare démontre aussi que cette petite différence est paradoxalement aussi un fossé.
Qu'est-ce qui les sépare par ces fossés immenses et étroits à la fois... un peu le propos, le premier a une richesse de propos encore plus grande que la formidable luxuriance de propos des deux autres...
Mais surtout ce sont trois films d'extraordinaires mises en scènes... et toutes extraordinaires qu'elles soient toutes trois la différence se fait là aussi.
Le premier est justement le seul sur lequel je n'ai rien écrit sur la mise en scène...
Enfin jusqu'à ce que j'écrive ces mots et que j'entreprenne un PS qui sera aujouté à la fin de ce dernier, non pour vraiment l'évoquer, mais pour expliquer ce qui rend impossible d'écrire véritablement vraiment à son sujet.
Hugues