Modérateurs: Garion, Silverwitch
Cortese a écrit:J'ai regardé hier le documentaire sur le Dune de Jodorowsky. P.... ! Qu'est ce que ça fait du bien d'entendre ce doux dingue par nos temps de grisaille de plomb ! J'ai eu l'impression qu'on m'enlevait un sac de sable du dos.
Shoemaker a écrit:Cortese a écrit:J'ai regardé hier le documentaire sur le Dune de Jodorowsky. P.... ! Qu'est ce que ça fait du bien d'entendre ce doux dingue par nos temps de grisaille de plomb ! J'ai eu l'impression qu'on m'enlevait un sac de sable du dos.
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Cortese a écrit:J'ai regardé hier le documentaire sur le Dune de Jodorowsky. P.... ! Qu'est ce que ça fait du bien d'entendre ce doux dingue par nos temps de grisaille de plomb ! J'ai eu l'impression qu'on m'enlevait un sac de sable du dos.
Shoemaker a écrit:Cortese a écrit:J'ai regardé hier le documentaire sur le Dune de Jodorowsky. P.... ! Qu'est ce que ça fait du bien d'entendre ce doux dingue par nos temps de grisaille de plomb ! J'ai eu l'impression qu'on m'enlevait un sac de sable du dos.
Excellent, mais, O mon Dieu ! on l'a échappé belle ! Heureusement qu'il n'a pas réussi à le faire...
Shoemaker a écrit:et j'ai rien à voir avec Jodo, non mais !
Cortese a écrit:Shoemaker a écrit:et j'ai rien à voir avec Jodo, non mais !
La spiritoualité ! la planète-messie de l'univers ! l'enthousiasme ! des yénies : Mobious ! Christopher Foss ! Giger ! Dalì ! Orson Welles ! du karaté !!!! C'est tout toi ! (Moebius salaud, t'as pas présenté Druillet à Jodo !)
Cortese a écrit:...mais à notre âge on est déjà content quand on echappe au rabâchage (le radotage, on s'en charge).
Shoemaker a écrit:Je n'aime pas sa vision cinématographique. Il a une culture "surréaliste", on le voit bien dans ses films... A mes yeux, c'est insupportable, et ça n"a rien à voir avec ma propre vision de Dune. Je n'aime absolument pas l'esthétique surréaliste dans le ciné. C'est le pire, des années 70 ! (Plein de mecs maigres et barbus, hagards, à poils avec un cache sexe, et qui courent dans tous les sens dans des déserts de pacotille... )
[...]
Bon, bref, c'est pas ma tasse de thé, Jodorowski au cinéma. Et pourtant, malgré ses tendances hem hem..., je l'adore en (stricte) scénariste de BD... (ah oui, on se serait aussi farci son fils en combattant de la mort qui tue, dans le rôle de Paul ! Il a rien pigé à Paul (qu'il égorge à la fin, après avoir étripé le père au début : on aurait vu des litres et des litres d'hémoglobine, ça fascine littéralement Jodo, au ciné ! D'ailleurs, là aussi, dans le film raté de Laurentis, ils ont mit le fameux acteur dont je ne connais pas le nom, une sorte de neurasthénique romantique, mou comme un ver de terre !
Hugues a écrit:8. La Danza de la Realidad 2013 & Poesía Sin Fin 2016
Alejandro Jodorowsky
(France, Chili) & (France, Chili, Japon)
(sorties françaises: 4 septembre 2013 & 5 octobre 2016)
La Danza de la Realidad - Bande-annonce française (VO espagnole sous-titrée en français)
Poesía Sin Fin - Bande-annonce française (VO espagnole sous-titrée en français)
- Ingérer l’ennemi, allier ce qui est irréconciliable et transformer l'éclosion d'une vocation et d'une nécessité irrépressible, la poésie, en deux fables, deux chansons de geste universelles.
Plus exactement que ses souvenirs, Alejandro Jodorowsky réenchante et sublime les sensations, les couleurs, et les émotions de son enfance et de sa jeunesse en un testament mimétique.
En quelque sorte à mi-chemin entre Federico Fellini et Miguel Gomes (et même peut-être d'une certaine façon le Sayat Nova de Paradjanov), sans jamais bien sûr voguer tout si haut que le 'Je me souviens' du maître italien, Jodorowsky nous fait cadeau de deux oeuvres émouvantes et foisonnantes d'inventivité, pourtant au soir de sa vie. Mais parce qu'au soir de sa vie.
Hugues
NB: Quoiqu'intiment liés par des personnages et un univers communs, et en quelque sorte suite l'un de l'autre, sans l'être tout à fait, il n'est pas nécessaire d'avoir vu l'un pour voir l'autre.
Shoemaker a écrit:Sinon, va voir un film de Jodo. Et on en reparlera ! Mais tu regardes jusqu'à la fin, hein !... (courage...)
Hugues a écrit:Alors ça dépend...
Le vieil homme qu'il est maintenant a peut-être envie de léguer le meilleur qu'il a en lui...
Hugues
Shoemaker a écrit:Hugues a écrit:Alors ça dépend...
Le vieil homme qu'il est maintenant a peut-être envie de léguer le meilleur qu'il a en lui...
Hugues
Je ne sais pas ce dont il serait (ou est) capable aujourd'hui, en tant que réalisateur (on dit comme ça ?) ciné.
Moi, je parlais précisément du temps où le projet Dune a été conçu et devait être tourné ( les seventies). Et ce temps-là, de mon très humble point de vue (aucune prétention de critique ciné... ) ne plaide pas un seul instant en faveur de Jodo en tant que cinéaste.
Cortese a écrit:Ça n'aurait pas pu être pire que le Lynch, qui nous a carrément renvoyé en 1950.
à part quelques exceptions
Cortese a écrit:Mais justement, rien d'inoubliable. Donc c'est bien une question de volonté des producteurs.
Shoemaker a écrit:Cortese a écrit:Mais justement, rien d'inoubliable. Donc c'est bien une question de volonté des producteurs.
En l'occurrence, ils ont eu, à l'insu de leur propre gré, la bonne idée d'empêcher Jodo de faire une connerie !
Lynch l'ayant salopé, espérons qu'un jour on rende à Herbert les honneurs qui lui reviennent.
Puisqu'il n'y a eu qu'une bêtise de faite, l'affaire reste jouable.
Mais bon, si tu penses que Jodo aurait réussi le truc, no problemo.
sheon a écrit:Ca devient chiant dans Les Enfants de Dune (pas réussi à en venir à bout), mais le premier bouquin est plutôt addictif, j'ai trouvé.
Hugues a écrit:Ca n'est pas officiel, mais dans quelques semaines...
un enfant remerciera le fameux Adolf ..
Hugues
Silverwitch a écrit:2. Queen and Country
John Boorman (Royaume-Uni)
De l'autre côté du miroir, John Boorman a abandonné l'idée d'être moderne et signe un testament cinématographique, déjà classique et indémodable. Comme la résurrection de John Ford en cinéaste britannique.
Hugues a écrit:2.4 Queen and Country
John Boorman
(Royaume-Uni, France, Irlande, Roumanie)
(sortie française: 7 janvier 2015)
Une farce au premier regard. Et pourtant, sans jamais quitter la dérision, la comédie, et avec une invention sans cesse renouvelée, John Boorman y insère pourtant peu à peu insensiblement douleurs, et mélancolie, derrière l'irrévérence, l'insolence et l'insouciance... Et dans les derniers instants, sans avoir jamais cessé de sourire et de s'amuser des périgrinations et épreuves du jeune Bill Rohan, finalement on se retourne ce que l'on vient de voir.
Et soudain l'on comprend ce qui pudiquement était signifié derrière le rire et ce regard qui ne semblait retenir que la beauté de la vie : l'apprentissage de la perte irréversible...
La perte des êtres comme celle d'un monde qui s'éteignait, à l'intersection des chambardements du monde commun et du monde intime: le monde des mythes, de la nature, du lyrisme, de la liberté, de l’insoumission et du chaos.
Et la naissance d'un amour, d'une vocation : le cinéma pour les ressusciter, tous.
Et quand vient le dernier plan, singulier plan, on en vient à espérer que ce plan-là, vraiment, ne soit que du cinéma...
Hugues a écrit:9. Aquarius
Kleber Mendonça Filho
(France, Brésil)
(sortie française: 28 septembre 2016)
- Les territoires imaginaires envahis par le cancer du "réel".
Difficile de dire mieux que Silverwitch.Silverwitch a écrit:6. Aquarius
Kleber Mendonça Filho (Brésil, France)
Un film à la fois remarquable, original et agaçant. Après réflexion, je le signale car il a le mérite d'offrir une vision complexe et riche d'une femme autant que d'un pays.
Sinon pour préciser, que le film a quelques défauts: à plusieurs instants on entrevoit un autre film, meilleur encore, qu'il aurait pu être, mais il en manque l'occasion. C'est une des choses qui le rend agaçant. Cela est le plus patent dans les derniers instants. Le film semble tourner autour d'une sortie qu'on redoute qu'il emprunte. Et il la choisit: on sent qu'il cherche la punchline et le coup de poing et ils viennent. Presque ridicules. Au lieu de littéralement par quelque intrusion magique faire triompher l'imaginaire qu'il encense tout au long.
Et puis dommage peut-être d'avoir choisi en reine de son imaginaire un personnage peut-être trop aisé (s'exposant à la critique de first world problems, problèmes de riches, ou en tout cas de la classe moyenne, alors que l'attachement à son lieu de vie de la si lettrée Clara, si enrichie de sa vie passée et ses souvenirs, est universel)
Mais après tout, on peut bien oublier tous ces défauts, si c'est pour comme Clara renvoyer à leurs études ou leurs retraites tous ces zélateurs, ces pangyristes du « réel », ces Valls-Macron-Giesbert-Fourest-Elkrief-Molinié-Nay.
Ce soir, à 20h45 sur Arte,
La Dame de Shanghai de Orson Welles
avec Rita Hayworth, Orson Welles, Everett Sloane, Glenn Anders et Ted de Corsia.
Bande-annonce Arte
Premiers instants du film - extrait doublé en français (ce qui encourage à choisir la VO ce soir bien sûr )
Bande-annonce 1947 (à la qualité médiocre)
Enfin, ne vous divulgâchez pas un des derniers instants du film si vous n'avez jamais vu la scène qui suit, dite Scène des Miroirs, un chef d'oeuvre de mise en scène, peut-être le seul moment du film où Welles ne s'interdit rien, ne tempère pas son style pour rester sous les fourches caudines de la Columbia. Regardez-là dans le film ce soir !
Cette scène même si vous ne l'avez jamais vue, vous l'avez peut-être vu sous la forme une des dizaines et dizaines de plagiat plus ou moins médiocre qu'elle a inspirée (même chez des nullités télévisées telles que Perry Mason)
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Pourquoi regarder ... La Dame de Shanghai
Hugues a écrit:Ce soir à 23h40 au Cinéma de Minuit (sur France 5 depuis la fin janvier):
Excalibur de John Boorman
Hugues
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