Que regarder à la TV gratuite ?

[Cortese]

J'ai regardé hier le documentaire sur le Dune de Jodorowsky. P.... ! Qu'est ce que ça fait du bien d'entendre ce doux dingue par nos temps de grisaille de plomb ! J'ai eu l'impression qu'on m'enlevait un sac de sable du dos.

[Shoemaker]

J'ai regardé hier le documentaire sur le Dune de Jodorowsky. P.... ! Qu'est ce que ça fait du bien d'entendre ce doux dingue par nos temps de grisaille de plomb ! J'ai eu l'impression qu'on m'enlevait un sac de sable du dos.

Donne le lien

[bravonadir]

J'ai regardé hier le documentaire sur le Dune de Jodorowsky. P.... ! Qu'est ce que ça fait du bien d'entendre ce doux dingue par nos temps de grisaille de plomb ! J'ai eu l'impression qu'on m'enlevait un sac de sable du dos.

Donne le lien

ça doit se passer par ici -> https://www.arte.tv/fr/videos/078721-00 ... odorowsky/

[Shoemaker]

Thanx !

[Shoemaker]

J'ai regardé hier le documentaire sur le Dune de Jodorowsky. P.... ! Qu'est ce que ça fait du bien d'entendre ce doux dingue par nos temps de grisaille de plomb ! J'ai eu l'impression qu'on m'enlevait un sac de sable du dos.

Excellent, mais, O mon Dieu ! on l'a échappé belle ! Heureusement qu'il n'a pas réussi à le faire...

[Cortese]

J'ai regardé hier le documentaire sur le Dune de Jodorowsky. P.... ! Qu'est ce que ça fait du bien d'entendre ce doux dingue par nos temps de grisaille de plomb ! J'ai eu l'impression qu'on m'enlevait un sac de sable du dos.

Excellent, mais, O mon Dieu ! on l'a échappé belle ! Heureusement qu'il n'a pas réussi à le faire...

Pourquoi ? Pour une fois qu'un projet est entre les mains d'un type normal, comme toi et moi...

[Shoemaker]

Je n'aime pas sa vision cinématographique. Il a une culture "surréaliste", on le voit bien dans ses films... A mes yeux, c'est insupportable, et ça n"a rien à voir avec ma propre vision de Dune. Je n'aime absolument pas l'esthétique surréaliste dans le ciné. C'est le pire, des années 70 ! (Plein de mecs maigres et barbus, hagards, à poils avec un cache sexe, et qui courent dans tous les sens dans des déserts de pacotille... )
Le surréalisme, c'est tout juste bon dans les tableaux de Dali, à la rigueur !
Bien sûr, le bonhomme n'est pas entièrement mauvais, et il a eu l'intelligence de s'entourer de Moebius, du gars qui a fait Alien, et même de Chris Foss (quelle déception à propos : cet illustrateur que j'aime bien, soit disant spécialiste de SF, et qui dit en rigolant, qu'il n'a jamais lu Dune ! ha la la...).
Contrairement à la BD, où au final, c'est l'esthétique globale du dessinateur qui s'impose (ce qu'on a vu avec l'Incal et les Métabarons), dans le ciné, c'est le metteur en scène qui décide : j'imagine le pire ; par exemple, dans les combats de Paul, vu le rigolo qui a été choisi comme entraîneur en arts martiaux ! (alors que par exemple, Valera était à son top !).
Et vu le niveau des effets spéciaux à l'époque, on aurait eu une grosse bouillabaisse pseudo surréaliste, intello à la mord-moi-le-n..., avec du Mick Jagger en Feyd Rautha (dans la version ratée de Laurentis, on s'est aussi farci Sting ! décidément !...), du Dali en Empereur, et de sa copine pseudo-trans en Irulan. On est bien loin du "souffle" de Herbert : une vraie soirée Jet Set, Dune de Judo !
Bon, bref, c'est pas ma tasse de thé, Jodorowski au cinéma. Et pourtant, malgré ses tendances hem hem..., je l'adore en (stricte) scénariste de BD... (ah oui, on se serait aussi farci son fils en combattant de la mort qui tue, dans le rôle de Paul ! Il a rien pigé à Paul (qu'il égorge à la fin, après avoir étripé le père au début : on aurait vu des litres et des litres d'hémoglobine, ça fascine littéralement Jodo, au ciné ! D'ailleurs, là aussi, dans le film raté de Laurentis, ils ont mit le fameux acteur dont je ne connais pas le nom, une sorte de neurasthénique romantique, mou comme un ver de terre !

Dune, le film, reste à faire.

[Shoemaker]

et j'ai rien à voir avec Jodo, non mais !

[Cortese]

et j'ai rien à voir avec Jodo, non mais !

La spiritoualité ! la planète-messie de l'univers ! l'enthousiasme ! des yénies : Mobious ! Christopher Foss ! Giger ! Dalì ! Orson Welles ! du karaté !!!! C'est tout toi ! (Moebius salaud, t'as pas présenté Druillet à Jodo !)

[Shoemaker]

et j'ai rien à voir avec Jodo, non mais !

La spiritoualité ! la planète-messie de l'univers ! l'enthousiasme ! des yénies : Mobious ! Christopher Foss ! Giger ! Dalì ! Orson Welles ! du karaté !!!! C'est tout toi ! (Moebius salaud, t'as pas présenté Druillet à Jodo !)

Oui mais pour moi, la SF, c'est du fun. Jodo, lui, il y croit, avec ces pénibles histoires de tarots, etc...
La SF, c'est pour prendre son pied, pas pour communiquer avec l'au-delà.
Sinon, va voir un film de Jodo. Et on en reparlera ! Mais tu regardes jusqu'à la fin, hein !... (courage...)

(des yénies : ??)

[Shoemaker]

Mais j'insiste, le personnage est paradoxal : je ne comprendrai jamais comment il a pu écrire des scénarios de SF/BD aussi bons, et être aussi insupportable pour le reste. Sa culture globale n'a rien à voir, avec la SF.
Grand mystère...

[Cortese]

J'ai pas vu mais j'ai acheté sa dernière BD, El Topo ! Surtout parce que le dessinateur, Ladrönn, est un des rares qui me plaise de nos jours. C'est vrai qu'on comprend rien, mais à notre âge on est déjà content quand on echappe au rabâchage (le radotage, on s'en charge).

[Shoemaker]

...mais à notre âge on est déjà content quand on echappe au rabâchage (le radotage, on s'en charge).

[Hugues]

Je n'aime pas sa vision cinématographique. Il a une culture "surréaliste", on le voit bien dans ses films... A mes yeux, c'est insupportable, et ça n"a rien à voir avec ma propre vision de Dune. Je n'aime absolument pas l'esthétique surréaliste dans le ciné. C'est le pire, des années 70 ! (Plein de mecs maigres et barbus, hagards, à poils avec un cache sexe, et qui courent dans tous les sens dans des déserts de pacotille... )
[...]
Bon, bref, c'est pas ma tasse de thé, Jodorowski au cinéma. Et pourtant, malgré ses tendances hem hem..., je l'adore en (stricte) scénariste de BD... (ah oui, on se serait aussi farci son fils en combattant de la mort qui tue, dans le rôle de Paul ! Il a rien pigé à Paul (qu'il égorge à la fin, après avoir étripé le père au début : on aurait vu des litres et des litres d'hémoglobine, ça fascine littéralement Jodo, au ciné ! D'ailleurs, là aussi, dans le film raté de Laurentis, ils ont mit le fameux acteur dont je ne connais pas le nom, une sorte de neurasthénique romantique, mou comme un ver de terre !

Alors ça dépend...

Le vieil homme qu'il est maintenant a peut-être envie de léguer le meilleur qu'il a en lui...

Parce que (et il en est question en fin de documentaire je crois quand ils disent "après s'être revu pour ce documentaire, Seydoux et Jodorowsky ont décidé de faire un nouveau film ensemble, le premier de Jodorowsky depuis 25 ans" ..),
sans avoir d'estime pour ses anciens films, ses deux derniers films en date, sont parmi les très bons (voire grands) films de ces dix dernières années


Par un peu de la magie des vieilles âmes, des 'vieil's hommes, il mue ce qui est son récit biographique, en un récit universel. Un film sur la vocation d'artiste, mais surtout un appel à la poésie, à la voir dans sa propre vie. En particulier dans Poesía Sin Fin, peut-être le premier à voir des deux, et sans doute le meilleur film du cinéaste.

Lu ailleurs sur ce dernier, en préparant ce post:
the most accessible movie he has ever made, and it may also be the best. It's Felliniesque* and moving."

(* : Ce qui rejoint ce que j'écrivais ci-dessous dans le post cité)


Quand on en est, plus que jamais, à son meilleur à la fin de sa vie, on ne peut que souhaiter que ce qu'il voyait comme une trilogie, ait un troisième volet un jour... Même si il semble qu'il y ait renoncé et poursuive d'autres projets.

8. La Danza de la Realidad 2013 & Poesía Sin Fin 2016
Alejandro Jodorowsky
(France, Chili) & (France, Chili, Japon)
(sorties françaises: 4 septembre 2013 & 5 octobre 2016)



La Danza de la Realidad - Bande-annonce française (VO espagnole sous-titrée en français)   


Poesía Sin Fin - Bande-annonce française (VO espagnole sous-titrée en français)   

• Ingérer l’ennemi, allier ce qui est irréconciliable et transformer l'éclosion d'une vocation et d'une nécessité irrépressible, la poésie, en deux fables, deux chansons de geste universelles.
  Plus exactement que ses souvenirs, Alejandro Jodorowsky réenchante et sublime les sensations, les couleurs, et les émotions de son enfance et de sa jeunesse en un testament mimétique.
  En quelque sorte à mi-chemin entre Federico Fellini et Miguel Gomes (et même peut-être d'une certaine façon le Sayat Nova de Paradjanov), sans jamais bien sûr voguer tout si haut que le 'Je me souviens' du maître italien, Jodorowsky nous fait cadeau de deux oeuvres émouvantes et foisonnantes d'inventivité, pourtant au soir de sa vie. Mais parce qu'au soir de sa vie.

Hugues

NB: Quoiqu'intiment liés par des personnages et un univers communs, et en quelque sorte suite l'un de l'autre, sans l'être tout à fait, il n'est pas nécessaire d'avoir vu l'un pour voir l'autre.

Bon pour l'anecdote, pour Poesía Sin Fin, Seydoux et lui s'étaient sans doute fâchés de nouveau car... le Français ne l'a pas produit, ni distribué en France, et Jodorowsky mit beaucoup d'énergie à en boucler le financement.

Hugues

[Silverwitch]

Sinon, va voir un film de Jodo. Et on en reparlera ! Mais tu regardes jusqu'à la fin, hein !... (courage...)

[Shoemaker]

Alors ça dépend...

Le vieil homme qu'il est maintenant a peut-être envie de léguer le meilleur qu'il a en lui...
Hugues

Je ne sais pas ce dont il serait (ou est) capable aujourd'hui, en tant que réalisateur (on dit comme ça ?) ciné.
Moi, je parlais précisément du temps où le projet Dune a été conçu et devait être tourné ( les seventies). Et ce temps-là, de mon très humble point de vue (aucune prétention de critique ciné... ) ne plaide pas un seul instant en faveur de Jodo en tant que cinéaste.

[Hugues]

Alors ça dépend...

Le vieil homme qu'il est maintenant a peut-être envie de léguer le meilleur qu'il a en lui...
Hugues

Je ne sais pas ce dont il serait (ou est) capable aujourd'hui, en tant que réalisateur (on dit comme ça ?) ciné.
Moi, je parlais précisément du temps où le projet Dune a été conçu et devait être tourné ( les seventies). Et ce temps-là, de mon très humble point de vue (aucune prétention de critique ciné... ) ne plaide pas un seul instant en faveur de Jodo en tant que cinéaste.

Hugues

[Cortese]

Ça n'aurait pas pu être pire que le Lynch, qui nous a carrément renvoyé en 1950.

[Shoemaker]

Ça n'aurait pas pu être pire que le Lynch, qui nous a carrément renvoyé en 1950.

C'est évident.
De toute façon, la SF, à part quelques exceptions, c'est, par définition, un genre qui ne pouvait sérieusement passer au cinéma que depuis que les effets spéciaux sont ce qu'ils sont.

Quand je vois le nombre de "bonnes histoires" de SF ou de Fantasy à mettre en film... Et on s'obstine à tourner des super productions basées sur des scénarios lamentables...
D'accord, le public veut des histoires de m..., mais le public, ce sont les productions aussi construisent ses goûts.
Quelque part, ça se mord la queue, du coup...
Dommage.

[Cortese]

Metropolis c'était très bien quand même. Avec les moyens (de 1925) et du talent c'est possible. 2001 n'a pas été fait avec des moyens tellement différents. C'est l'image de synthèse qui a été une révolution.

[Shoemaker]

à part quelques exceptions

[Shoemaker]

Oui, l'image de synthèse... Mais une fois qu'on a eu les moyens techniques, on a produit des tonnes de films qui sont des séries Z, au niveau scénario, etc. Et ça continue...

[Shoemaker]

Bon, j'exagère un peu, dans le tas, il y a quelques trucs bien...

[Cortese]

Mais justement, rien d'inoubliable. Donc c'est bien une question de volonté des producteurs.

[Shoemaker]

Mais justement, rien d'inoubliable. Donc c'est bien une question de volonté des producteurs.

En l'occurrence, ils ont eu, à l'insu de leur propre gré, la bonne idée d'empêcher Jodo de faire une connerie !
Lynch l'ayant salopé, espérons qu'un jour on rende à Herbert les honneurs qui lui reviennent.
Puisqu'il n'y a eu qu'une bêtise de faite, l'affaire reste jouable.
Mais bon, si tu penses que Jodo aurait réussi le truc, no problemo.

[Cortese]

Mais justement, rien d'inoubliable. Donc c'est bien une question de volonté des producteurs.

En l'occurrence, ils ont eu, à l'insu de leur propre gré, la bonne idée d'empêcher Jodo de faire une connerie !
Lynch l'ayant salopé, espérons qu'un jour on rende à Herbert les honneurs qui lui reviennent.
Puisqu'il n'y a eu qu'une bêtise de faite, l'affaire reste jouable.
Mais bon, si tu penses que Jodo aurait réussi le truc, no problemo.

Je suis certain que ça aurait ete mieux que la bouse de Lynch. Mais le bouquin est déjà très chiant, lent, pompeux, baroque, pseudo spritualiste, cosmique, bref, Jodo n'aurait absolument rien pu aggraver. Le projet est taillé sur mesure pour lui, ça ne pouvait pas ne pas marcher.
Par contre je ne suis pas d'accord pour les producteurs. Autrefois c'était 90% du commerce 10% de l'art, mais ils faisaient 100 films par an, aujourd'hui ils en font 10, 10 fois plus chers, alors il faut qu'ils soient tous rentables.

[Shoemaker]

Ah ben je comprends mieux pourquoi tu aurais aimé voir Jodo le saloper !
Bon, Lynch a fait le sale boulot. Ca ira comme ça.

[sheon]

Ca devient chiant dans Les Enfants de Dune (pas réussi à en venir à bout), mais le premier bouquin est plutôt addictif, j'ai trouvé.

[Cortese]

Ca devient chiant dans Les Enfants de Dune (pas réussi à en venir à bout), mais le premier bouquin est plutôt addictif, j'ai trouvé.

Bien sûr !
C'est Shoe qui me l'avait fait découvrir, c'était son livre de chevet à l'hôpital, euh je veux dire à l'époque.
Je n'étais pas en train de critiquer. Que seraient l'Iliade et l'Odyssée, voire la Bible si ça n'était pas long, compliqué et ennuyeux ? Pour une épopée c'est indispensable (par contre merci d'épargner notre patience dans les films de tous les jours si c'est possible (non !))

[Shoemaker]

ah ben alors on l'a échappé belle de chez échappé belle, du fait que Jodo n'ait pas fait le film : avec lui, il aurait duré minimum 2h, et fou comme il est, je n'écarte la possibilité de 4 heures ! carrément
des heures de ralentis avec la mère Jessica courant toute nue dans le désert en semant des fleurs à tous les Vers qu'elle croiserait, des plombes à regarder son fils gringalet ... tout nu baignant dans les puits secrets des Fremen, mais remplis de sang ! Arghhhhh....
Même moi qui suis fan de Dune, le désert c'est sympa 5 minutes, mais bon...

Sheon,
Oui, la suite de Dune est un vrai massacre.
Comme souvent, Herbert est un de ces artistes qui, au cours de leur carrière, ont un unique et fabuleux spasme créatif, puis, plouf, vidés, ils s'effondrent dans une sorte de hébétude catatonique quasi végétative...

[Cortese]

J'avais entendu 12H pour son film !
Ça me parait plus vraisemblable que 2 heures. Ah mais une épopée c'est un épopée ! Je trouve que c'est un gros problème pour le cinéma cette durée quasi réglementée, 1h30/2h max. Le scénario peut pas être plus épais qu'une grosse nouvelle (2001 par exemple). Du coup si on veut adapter un gros roman en film ça devient une sorte d'adaptation du sommaire du roman, exactement ce qu'a fait Lynch. A mon avis Dune il faudrait le faire sous forme de feuilleton, genre Game of Thrones. Le feuilleton permet la durée, la complexité des histoires personnelles qui s'entrecroisent... Je me souviens que mon père me racontait que dans sa jeunesse (les années 20/30) il allait au ciné pour voir des feuilletons. Et quand il en sortait avec ses copains ils commentaient la fin en suspens : "Khelawna fel harga, ah ?" ("ils nous ont laissé sur le grill, eh ?"). Mais bon, il faudrait remettre des ciné dans tous les quartiers, comme avant.

[Shoemaker]

oui ! emporté par l'élan, il a énoncé un truc du genre de 12 heures !
ah ces poètes...

Sinon, bien entendu, faut feuilletonner à donf ! Je sais que tu n'as pas apprécié le Seigneur des anneaux (non ! on ne repart pas sur ça !!!! ), mais en trilogie, c'était très bien. En 4 parties c'eut été mieux encore (ok, sans la miteuse et ultra inutile histoire d'amour en mode rustine )

[Hugues]

Ca n'est pas officiel, mais dans quelques semaines...

un enfant remerciera le fameux Adolf ..

Hugues

"Que regarder à la TV gratuite ?"

Hope and Glory de John Boorman, pardi!

sur Arte à 20h55

Bande-annonce Arte   



Bande-annonce VO 1987/1988   


Film titré lors de sa sortie française La Guerre à sept ans, même si au fur et à mesure de ses sorties vidéo, le titre original deviendra peu à peu de plus en plus gros jusqu'à être plus gros jusqu'à l'être plus que le titre français et de le faire disparaître.

La Seconde Guerre mondiale vue de Londres par les yeux d’un enfant de 7 ans : les alertes, le couvre-feu, les bombardements enchantent le gamin comme autant d’aventures exaltantes... Une touchante comédie dramatique puisée dans les souvenirs d’enfance du réalisateur John Boorman.

Bill, un enfant de sept ans, vit avec ses parents à Londres. Lorsque la guerre éclate, son père part au combat et Bill passe son temps auprès des soldats. Après l'incendie qui a ravagé leur maison, Bill et sa mère s'installent à la campagne chez les grands-parents. Là, l'enfant, loin des bombardements, va retrouver les joies de l'enfance.

Bill, 7 ans, vit à Londres avec sa famille quand la Seconde Guerre mondiale éclate. Son père est mobilisé et le garçon va vivre le conflit au quotidien avec sa mère et ses deux sœurs, Dawn et Sue. Les alertes, le couvre-feu, les bombardements enchantent le gamin comme autant d’aventures exaltantes, surtout quand elles le dispensent d'école. Il s'acoquine avec une bande de pillards qui dévalisent les maisons bombardées. Quant à Dawn, 15 ans, ses préoccupations sont d'ordre exclusivement sentimental. Bill et les siens sont bientôt contraints d'émigrer à la campagne, chez le pittoresque grand-père, quand, au cours d'un bombardement, le toit familial est détruit. Son père revenu, loin du chaos, Bill vit l'époque la plus heureuse de son enfance...



Et sur votre lancée, ou plus tard, si vous en avez l'occasion, n'hésitez pas à voir, la suite qui ne dit pas son nom, le second volet, 26 ou 27 ans plus tard, de cette dilogie officieuse, le film que Boorman choisit pour volontairement clore sa carrière, fermer ce regard partagé à jamais... Queen and Country. Un film qui n'aurait pas été possible sans le cinéma français. C'est dire si le cinéma a changé, malheureusement, quand le même film en quelque sorte avait été soutenu par la Columbia Pictures un quart de siècle plus tôt.

Queen and Country - Bande-annonce française VOST   


Bandes-annonces étrangères, mais aucune d'entre elle n'est vraiment identique malgré des introductions communes parfois... et l'une d'elle a un clin d'oeil explicite à... Hope and Glory, pour ne pas dire à un moustachu allemand..
Texte caché : cliquez sur le cadre pour l'afficher

Bande-annonce britannique   


Bande-annonce américaine   


Bande-annonce internationale

2. Queen and Country
John Boorman (Royaume-Uni)


De l'autre côté du miroir, John Boorman a abandonné l'idée d'être moderne et signe un testament cinématographique, déjà classique et indémodable. Comme la résurrection de John Ford en cinéaste britannique.

2.4 Queen and Country
John Boorman
(Royaume-Uni, France, Irlande, Roumanie)
(sortie française: 7 janvier 2015)

Une farce au premier regard. Et pourtant, sans jamais quitter la dérision, la comédie, et avec une invention sans cesse renouvelée, John Boorman y insère pourtant peu à peu insensiblement douleurs, et mélancolie, derrière l'irrévérence, l'insolence et l'insouciance... Et dans les derniers instants, sans avoir jamais cessé de sourire et de s'amuser des périgrinations et épreuves du jeune Bill Rohan, finalement on se retourne ce que l'on vient de voir.
Et soudain l'on comprend ce qui pudiquement était signifié derrière le rire et ce regard qui ne semblait retenir que la beauté de la vie : l'apprentissage de la perte irréversible...

La perte des êtres comme celle d'un monde qui s'éteignait, à l'intersection des chambardements du monde commun et du monde intime: le monde des mythes, de la nature, du lyrisme, de la liberté, de l’insoumission et du chaos.
Et la naissance d'un amour, d'une vocation : le cinéma pour les ressusciter, tous.

Et quand vient le dernier plan, singulier plan, on en vient à espérer que ce plan-là, vraiment, ne soit que du cinéma...

Hugues

[Ouais_supère]

Très bien, Queen & Country, en effet.

[Hugues]

Ce soir,

Aquarius de Kleber Mendonça Filho

Le combat d’une sexagénaire face à des ogres de l’immobilier à Recife... Un puissant portrait de femme doublé d’une critique acerbe du capitalisme sauvage au Brésil. Au travers de son combat, Aquarius livre en filigrane une subtile critique de la société brésilienne contemporaine : de l’urbanisation frénétique du littoral aux prégnants rapports de classes et à la corruption des élites.

Clara, la soixantaine, ex-critique musicale issue de la bourgeoisie de Recife, habite un immeuble singulier des années 1940, l'"Aquarius", sur la très chic avenue Boa Viagem, face à l’océan. Un promoteur vorace a racheté tous les appartements de la résidence pour y édifier un complexe de luxe. Mais en dépit des pressions, Clara refuse de vendre le sien. Elle s’engage alors dans un combat solitaire contre la société immobilière, qui multiplie intimidations et harcèlement.

Clara, la soixantaine, ancienne critique musicale, est née dans un milieu bourgeois de Recife, au Brésil. Elle vit dans un immeuble singulier, l'Aquarius construit dans les années 40, sur la très huppée Avenida Boa Viagem qui longe l'océan. Un important promoteur a racheté tous les appartements mais elle, se refuse à vendre le sien. Elle va rentrer en guerre froide avec la société immobilière qui la harcèle. Très perturbée par cette tension, elle repense à sa vie, son passé, ceux qu'elle aime.


Bande-annonce Arte   

Drôle de bande-annonce menteuse, on dirait du Rambo.

Il vaut mieux regarder celle qui suit.

Bande-annonce française VOST   


Bande-annonce brésilienne   

Et maintenant du Hitchcock.. Bon ça vaut toujours mieux que celle d'Arte, d'autant qu'elle laisse percevoir quelques aspects absents de la précédente..

9. Aquarius
Kleber Mendonça Filho
(France, Brésil)
(sortie française: 28 septembre 2016)

• Les territoires imaginaires envahis par le cancer du "réel".

Difficile de dire mieux que Silverwitch.

6. Aquarius
Kleber Mendonça Filho (Brésil, France)

Un film à la fois remarquable, original et agaçant. Après réflexion, je le signale car il a le mérite d'offrir une vision complexe et riche d'une femme autant que d'un pays.

Sinon pour préciser, que le film a quelques défauts: à plusieurs instants on entrevoit un autre film, meilleur encore, qu'il aurait pu être, mais il en manque l'occasion. C'est une des choses qui le rend agaçant. Cela est le plus patent dans les derniers instants. Le film semble tourner autour d'une sortie qu'on redoute qu'il emprunte. Et il la choisit: on sent qu'il cherche la punchline et le coup de poing et ils viennent. Presque ridicules. Au lieu de littéralement par quelque intrusion magique faire triompher l'imaginaire qu'il encense tout au long.
Et puis dommage peut-être d'avoir choisi en reine de son imaginaire un personnage peut-être trop aisé (s'exposant à la critique de first world problems, problèmes de riches, ou en tout cas de la classe moyenne, alors que l'attachement à son lieu de vie de la si lettrée Clara, si enrichie de sa vie passée et ses souvenirs, est universel)

Mais après tout, on peut bien oublier tous ces défauts, si c'est pour comme Clara renvoyer à leurs études ou leurs retraites tous ces zélateurs, ces pangyristes du « réel », ces Valls-Macron-Giesbert-Fourest-Elkrief-Molinié-Nay.

Le film est suivi du précédent film du cinéaste, son premier long-métrage, Les bruits de Recife, chronique très maîtrisée d'une rue bourgeoise de Recife rongée par le fantasme de l’insécurité.

Hugues

[Hugues]

Même si c'est un des plus dispensables du cinéastes (malgré la réputation du film),

La Dame de Shanghai de Orson Welles

vers 22h40 sur Arte


Pas de bande-annonce cette fois, mais il suffit de reprendre celles de 2015 lors de la dernière diffusion sur la chaîne du film

Ce soir, à 20h45 sur Arte,



La Dame de Shanghai de Orson Welles

avec Rita Hayworth, Orson Welles, Everett Sloane, Glenn Anders et Ted de Corsia.


Bande-annonce Arte   


Premiers instants du film - extrait doublé en français (ce qui encourage à choisir la VO ce soir bien sûr )   


Bande-annonce 1947 (à la qualité médiocre)


Enfin, ne vous divulgâchez pas un des derniers instants du film si vous n'avez jamais vu la scène qui suit, dite Scène des Miroirs, un chef d'oeuvre de mise en scène, peut-être le seul moment du film où Welles ne s'interdit rien, ne tempère pas son style pour rester sous les fourches caudines de la Columbia. Regardez-là dans le film ce soir !
Cette scène même si vous ne l'avez jamais vue, vous l'avez peut-être vu sous la forme une des dizaines et dizaines de plagiat plus ou moins médiocre qu'elle a inspirée (même chez des nullités télévisées telles que Perry Mason)

Texte caché : cliquez sur le cadre pour l'afficher

La Dame de Shanghai - Scène des Miroirs   

Pourquoi regarder ... La Dame de Shanghai   

Et d'ici là, si vous vous ennuyez, même si c'est bien plus dispensable encore, Rita Hayworth pourra vous faire patienter dans Gilda.

Hugues

[Hugues]

Rediffusion ce midi de Hope and Glory

Hugues

[Hugues]

Ce soir à 23h40 au Cinéma de Minuit (sur France 5 depuis la fin janvier):

Excalibur de John Boorman

Merlin l'Enchanteur remet à Uther Pendragon, le nouveau roi, l'épée Excalibur. Celui-ci est amoureux d'Ygraine, la femme du duc de Cornouaille. Grâce à la magie de Merlin, Uther prend les traits du duc. Un enfant nait, Arthur, que Merlin enlève. Quelques années plus tard, Arthur parvient à desceller l'épée du rocher et devient roi.



Hugues

[Kadoc]

Et la j’imagine le meme film mais avec les personnages de Kaamelott.

[sheon]

Sur la miniature, on pourrait presque reconnaître Elias de Kelliwic'h.

[Rainier]

Ce soir à 23h40 au Cinéma de Minuit (sur France 5 depuis la fin janvier):

Excalibur de John Boorman
Hugues

Ce 11 mars, il y avait surtout "Madame De..." de Max Ophüls (sur Arte).