de Nuvo le 06 Avr 2018, 15:08
Un coup de coeur lié à l'enfance, un copain, le tennis, Stefan Edberg et la lutte contre l'oubli.
J'avais 9 ans en CM1 quand un copain de classe, Youri Adamoff, m'a transmis sa passion pour Edberg, en plein Roland Garros, où il est allé en finale.
Comme je suis devenu un fan absolu, même si je n'ai pas été dans le même collège que ce copain, il était resté très présent en moi et je le recroisais de temps en temps.
Je l'ai revu très rapidement en juin 1996, après le dernier Roland d'Edberg. Et par le plus grand des malheurs, il a été victime d'un accident de la circulation en août suivant. C'était d'autant plus injuste et terrible qu'il avait perdu sa maman d'un cancer deux ans avant. Comment la foudre avait-elle pu tomber deux fois au même endroit comme cela...
Je n'ai jamais oublié Youri. Il était 15/2 et champion de la Sarthe dans sa catégorie d'âge.
Pendant des années, je me suis dit qu'il faudrait que je retrouve sa grande soeur et son papa, qui avaient quitté Le Mans, pour leur dire à quel point je pensais encore à lui et aux bons souvenirs de la primaire...
Google est peut-être une affreuse chose mais là, il m'a permis d'enfin trouver un indice. Et de fil en aiguille, d'obtenir une adresse mail.
J'ai écrit à sa grande soeur, un message interminable.
Elle vient de me répondre pour me remercier, me dire à quel point mon message qu'elle a lu et relu "et encore le mot est faible" l'a émue. Qu'elle a deux enfants dont un fils qui est en CM1... et que son papa va bien et me remercie aussi.
J’éprouve, à cet instant, un grand sentiment... d'apaisement. Je pense avoir fait oeuvre utile. Ces souvenirs ne seront pas perdus avec moi. Quelque part, Youri est toujours là.
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Nuvo le 19 Avr 2018, 16:07, édité 4 fois.