Waddle a écrit:Marlaga a écrit:La société civile, par ses émotions et sa conscience collective influe directement sur la justice. Twitter n'est qu'un canal de communication nouveau, plus rapide et global mais il ne fait que transmettre les messages des gens qui forment la société, le peuple. Le peuple souverain devrais-je ajouter au cas où tu l'oublies.
Ce n'est pas par Twitter que le peuple exprime sa souveraineté. Et le peuple, c'est un collectif, pas une association d'individus isolés qui utiliseraient internet pour accuser des gens.
Peu importe, la justice sera influencée par la société, qu'elle s'exprime par twitter, les urnes ou autrement. Et c'est tant mieux car la justice doit être au service du peuple et non l'inverse.
J'ai remarqué que ça ne t'intéressait pas. Donc si ça ne t'intéresse pas, pourquoi t'entêter à répondre sur le sujet et à vouloir le dédouaner ou l'extraire du lynchage populaire qu'il mérite ?
Personne ne "mérite" le lynchage populaire. C'est pour cette raison que la justice se fait dans les tribunaux.
Sauf si le tribunal ne rend pas la justice mais une décision abjecte. 42 jours de prison pour avoir drogué, alcoolisé et violé une fille de 13 ans quand on en a 42 et qu'on a fait au moins 5 autres victimes avec les mêmes procédés, c'est pas une condamnation acceptable. Je l'ai déjà dit à d'autres sujets : si l'Etat n'utilise pas correctement son monopole sur l'usage de la violence et des restrictions de liberté pour les criminels, ce sont les citoyens qui appliqueront la loi du talion.
Ce n'est pas du tout ce que j'ai dit. J'ai dit que je ne comprenais l'intérêt morbide du peuple pour cette histoire. La justice peut et doit continuer de travailler jusqu'à avoir résolu l'affaire, 20 ou 30 après si besoin. Même si c'est pour finir par conclure à la prescription, mais qu'on finisse par identifier le coupable est le rôle de l'enquête et de la justice.
Ok. Tu ne comprends pas l'intérêt pour cette affaire mais tu comprends l'intérêt pour une affaire encore plus vieille (1977) pour laquelle la victime est vivante et ne souhaite plus de poursuite.
Je parle de l'intérêt populaire pour une histoire criminelle. C'est un intérêt morbide, une curiosité malsaine qui ne m'intéresse pas. Mais la justice doit s'intéresser encore à Polanski comme à l'affaire Grégory.
Judiciairement, on a toujours un homme en fuite et un juge qui lui court après donc l'affaire n'est pas finie. De plus, on a d'autres victimes qui voudraient peut-être que leurs affaires soient évoquées devant un tribunal et que Polanski y réponde. Enfin, il y a la question de la glorification d'un authentique salaud récidiviste par une institution vivant de subventions publiques.
On ne glorifie pas un homme, mais son oeuvre.
Comme le disait quelqu'un, s'il faut supprimer Céline des rayons, retirer les films et séries de Kevin Spacey de la circulation, se demander si Beethoven ou Mozart étaient de bonne moralité avant de les écouter, on n'en sortirait pas.
Et tu ne te rends même pas compte des conséquences de ce type de raisonnements.
Je suis sûr que ça te ferait vomir d'entendre des gens dire qu'on devrait supprimer Voltaire ou autres à l'école parce qu'il était "raciste".
Ou encore d'entendre des gens dire qu'il faut boycotter Clint Eastwood parce qu'il a soutenu Trump.
Ça n'a rien à voir, je ne veux pas qu'on réécrive l'histoire passé à l'aune d'une moralité d'aujourd'hui. Les écrits de Voltaire sont historiques. Les viols de Polanski ne le sont pas, ils sont juste dégueulasses et impunis.
Bref, ce danger totalitaire voulant qu'à la place du droit, on mette la morale (qui est à géométrie variable).
Non, je n'ai jamais réclamé qu'on interdise les films de Polanski par exemple. Que ça se vende en DVD ou que ça passe à la tv, je m'en fous. Mais qu'on ne lui rende pas des hommages avec l'argent public, c'est quand même différent.
Moi je n'ai pas lu l'interview. Mais la majeure partie des critiques et insultes que j'ai vues concernait le fait qu'il apparraisse en une d'un journal. C'est surtout ça que les gens trouvaient choquant. Indépendamment du contenu.
Tu me parles de moi puis de ce qui a choqué les gens. Je ne suis pas les gens. Si tu veux contredire mes propos, reprends mes propos et pas ceux "des gens".
La justice a eu son temps pour répondre. Elle a été inefficace.
Twitter permet d'informer largement, de lancer des procédures judiciaires qui n'existaient pas, mais surtout d'agir tout de suite pour écarter de vrais salauds connus qui bénéficiaient d'un passe-droit.
C'est faux. Si une femme lambda va au commissariat porter plainte pour agression sexuelle, son dossier ne sera pas renforcé parce qu'elle aura écrit sur Twitter : "Il y a 14 ans, mon camarade de classe Julien Bizot m'a agressé sexuellement".
Sauf si tu parles spécifiquement des personnes connues. Mais hélas, le #balancetonporc ne concerne pas seulement les personnes connues.
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Si 10 femmes ont twitté que Julien Bizot les a agressé, ça fera un dossier épais et la plainte sera prise plus au sérieux.
On a le droit de mépriser certaines personnes méprisables sans généraliser.
Oui en les traitant de pute parce qu'elles ne s'habillent pas comme tu veux. Il faut simplement l'admettre.
Bref c'est savoureux pour moi de voir tes messages féministes concernant les banlieusards qui traitent les femmes de pute à tout bout de champ, mais te voir dans le même temps traiter les présentatrices des jeux télé de putes, sans raison claire. Chacun met son curseur de morale où il veut. Je n'ose même pas imaginer ce que tu donnerais si tu avais du pouvoir ou si tu avais ce genre de femmes "méprisables" (méprisables pourquoi? Pour être habillée sexy hein?) à ta portée...
Non mais je ne traite pas n'importe qui de pute. La fille de la roue de la fortune n'a vécu que par son cul toute sa vie, posé dans Playboy, tourné dans les films de Playboy, et elle n'était dans le jeu tv que pour montrer son cul en soulevant sa robe dès que possible. Y a un moment où ça va quoi.