La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA

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Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA

Messagede Ouais_supère le 31 Oct 2016, 21:03

La vérité, c'est que ma compagne me quitterait pour Greta Gerwig, quoi qu'elle le nie ("je parle pas anglais..." Excuse non satisfaisante.).

Moi aussi, peut-être, mais non Sheon, pour le moment, nos rapports, à Greta et moi, restent purement artistiques, de spectateur ravi à actrice majeure.
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Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA

Messagede Hugues le 02 Nov 2016, 15:57

Je crois que sa meilleure interprétation de l'année, même si c'est court, c'est sans doute Le Teckel.

Hugues
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Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA

Messagede Hugues le 02 Nov 2016, 16:39

« Je ne vien pas icy, tant pour me secourir
Du mal de trop aimer dont tu me fais mourir,
Que pour garder ce monde et luy donner puissance,
Vertu, force et pouvoir, lequel n'est qu'en enfance,
Debile, sans effect et sans maturité,
Par faute de sentir nostre divinité.
Depuis que le Printemps, ceste garse virile,
Aime la terre en vain, la terre est inutile,
Qui ne porte que fleurs, et l'humeur qui l'époint
Languit tousjours en sève, et ne se meurist point.
Dequoy servent les fleurs si les fruits ne meurissent?
Dequoy servent les blez si les grains ne jaunissent?
Toute chose a sa fin et tend à quelque but.
Le destin l'a voulu, lorsque le monde fut
En ordre comme il est. Telle est la convenance
De Nature et de Dieu par fatale ordonnance. »



Image

3 semaines!

Hugues
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Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA

Messagede Hugues le 02 Nov 2016, 17:30

Mais avant... dès mercredi prochain...

À voir tout autant...

Hugues a écrit:Enfin!

Une bande-annonce pour

Le Client (فروشنده - Forushande - Le commis-voyageur/ Le vendeur - The Salesman)

le nouveau film d'Asghar Farhadi, doublement primé en 2016 à Cannes
avec Shahab Hosseini et Taraneh Alidousti.
C'est une coproduction franco-iranienne.

Le Client - Bande-annonce   Compatible plein écran


Des extraits et un synopsis le spoiler ci-dessous.

La nouvelle version de l'affiche:
Image

Hugues

Hugues a écrit:Et puis, parce qu'ils le méritent bien:

Prix d'interprétation masculine



Prix du Scénario


Conférence de presse   Compatible plein écran

(ouille il y a un décalage sur celle-ci, je résoudrai ça)

:good

Hugues

CdG: Il n'y avait pas de vidéo toute prête pour le Prix du Scénario... Pour tous les autres oui. Du coup, je n'en ai prise aucune et je les ai toutes découpées moi-même.
CdC: Je suis très heureux de mes choix d'images et du montage pour l'une d'entre elle.


Hugues a écrit:
Hugues a écrit:Le 2 novembre au cinéma,

Le Client (فروشنده - Forushande - Le commis-voyageur/ Le vendeur - The Salesman)
le nouveau film d'Asghar Farhadi

avec Shahab Hosseini et la toujours géniale Taraneh Alidousti

Texte caché : cliquez sur le cadre pour l'afficher


Palme d'Or ! :metal :metal :onfire:

(Enfin si le jury n'est pas aveugle à l'évidence...)

Hugues
PS: Je crois que je viens de lui mettre un couteau dans le dos, avec la chance que j'ai, ça va être Toni Erdmann ou Moi, Daniel Blake à la place..


Hugues a écrit:فروشنده - Forushande en son pays:

Image Image

Hugues
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Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA

Messagede Hugues le 02 Nov 2016, 18:34

Voilà d'ailleurs un numéro qui a très bon goût...

Brizé, Farhadi, Boorman.. wow

Image

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Hugues
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Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA

Messagede Hugues le 02 Nov 2016, 18:59

Une vie
L'enfance comme seul horizon

En sept longs métrages sur un peu plus de quinze ans, l'autodidacte Stéphane Brizé a fait évoluer son cinéma de façon impressionnante. Adepte depuis ses débuts d'un "intimisme à la française" qui s'attache au parcours intérieur de personnages à la fois singuliers et banals révélant au final une véritable complexité, ce cinéaste exigeant mais discret a fini par susciter l'adhésion d'un large public, de façon inattendue, avec La loi du marché, porté par sa troisième et triomphale collaboration avec l'acteur Vincent Lindon (César et Prix d'Interprétation à Cannes). La réalisation, puis le succès de ce film, réalisé avec les moyens du documentaire ont pour ainsi dire "libéré" son auteur du sobre classicisme (traversé d'intenses percées émotionnelles) de Mademoiselle Chambon et Quelques heures de printemps. Rêve caressé depuis longtemps, son adaptation d'Une vie de Guy de Maupassant échappe ainsi à tous les pièges de l'adaptation d'un classique: oeuvre audacieuse, bouleversante, radicale dans ses partis pris de mise en scène, Une vie est aussi la confirmation d'un point fort chez Stéphane Brizé, la direction d'acteurs, avec la révélation d'une comédienne exceptionnelle, Judith Chemla.


Et ce n'est que l'introduction... (Et tout est vrai)

Hugues
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Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA

Messagede Ouais_supère le 04 Nov 2016, 09:45

Hugues est tellement occupé à nous vendre de bons films qu'il en oublie de me tenir informé de la sortie prochaine d'un film où c'est dans l'espace et y a une forme de vie et omagad c'est affreux aaaargh, vite, cours, grrrrrr, beuaaarrrgl, tout le monde est mort y a plus que moi, vite, vite, CCRRCCHHHH!!!...

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Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA

Messagede sheon le 04 Nov 2016, 09:52

Présenté comme ça, ça donne envie :D
Si j'avais souvent répété que je désirais mourir dans mon lit, ce que je voulais vraiment dire par là, c'est que je voulais me faire marcher dessus par un éléphant pendant que je ferais l'amour. Les Fusils d'Avalon, Roger Zelazny.
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Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA

Messagede Ouais_supère le 04 Nov 2016, 10:04

C'est compulsif, ce type de scénario m'a amené à voir un nombre incalculable de merdes.
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Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA

Messagede Shoemaker le 04 Nov 2016, 10:07

sheon a écrit:Présenté comme ça, ça donne envie :D

c kler ! :D
"c'est quoi le blues". Toujours les mêmes histoires, celles qui font vaciller les mondes et les empires.
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Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA

Messagede Shoemaker le 04 Nov 2016, 10:09

Ouais_supère a écrit:C'est compulsif,

Bah oui... le plaisir (ou la promesse d'un plaisir), c'est toujours la même chose, mais on ne s'en lasse pas !.... :D
"c'est quoi le blues". Toujours les mêmes histoires, celles qui font vaciller les mondes et les empires.
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Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA

Messagede Stéphane le 04 Nov 2016, 10:10

Ouais_supère a écrit:C'est compulsif, ce type de scénario m'a amené à voir un nombre incalculable de merdes.


j'aime
Ouais_supère a écrit:Stef, t'es chiant
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Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA

Messagede Hugues le 04 Nov 2016, 20:34

Je t'aime comme un pauvre enfant
Soumis au ciel quand le ciel change ;
Je veux ce que tu veux, mon ange,
Je rends les fleurs qu'on me défend.
Couvre de larmes et de cendre,
Tout le ciel de mon avenir :
Tu m'élevas, fais-moi descendre ;
Dieu n'ôte pas le souvenir !


Image


Pour nos Belges, je l'ai remarqué hier, le film co-production franco-belge sort une semaine plus tôt en Belgique, dès le 16 novembre.. Foncez !

Affiche belge
Image

Image

Hugues
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Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA

Messagede Hugues le 08 Nov 2016, 18:36

Demain au cinéma....

Hugues a écrit:Enfin!

Une bande-annonce pour

Le Client (فروشنده - Forushande - Le commis-voyageur/ Le vendeur - The Salesman)

le nouveau film d'Asghar Farhadi, doublement primé en 2016 à Cannes
avec Shahab Hosseini et Taraneh Alidousti.
C'est une coproduction franco-iranienne.

Le Client - Bande-annonce   Compatible plein écran


Des extraits et un synopsis le spoiler ci-dessous.

La nouvelle version de l'affiche:
Image

Hugues

Hugues a écrit:Et puis, parce qu'ils le méritent bien:

Prix d'interprétation masculine



Prix du Scénario


Conférence de presse   Compatible plein écran

(ouille il y a un décalage sur celle-ci, je résoudrai ça)

:good

Hugues

CdG: Il n'y avait pas de vidéo toute prête pour le Prix du Scénario... Pour tous les autres oui. Du coup, je n'en ai prise aucune et je les ai toutes découpées moi-même.
CdC: Je suis très heureux de mes choix d'images et du montage pour l'une d'entre elle.


Hugues a écrit:
Hugues a écrit:Le 2 novembre au cinéma,

Le Client (فروشنده - Forushande - Le commis-voyageur/ Le vendeur - The Salesman)
le nouveau film d'Asghar Farhadi

avec Shahab Hosseini et la toujours géniale Taraneh Alidousti

Texte caché : cliquez sur le cadre pour l'afficher


Palme d'Or ! :metal :metal :onfire:

(Enfin si le jury n'est pas aveugle à l'évidence...)

Hugues
PS: Je crois que je viens de lui mettre un couteau dans le dos, avec la chance que j'ai, ça va être Toni Erdmann ou Moi, Daniel Blake à la place..


Hugues a écrit:فروشنده - Forushande en son pays:

Image Image

Hugues



mais aussi....
(et c'est vraiment pour la curiosité, parce que franchement c'est pas un bon film, même si ça se laisse regarder...)


Hugues a écrit:L'autre jour, après avoir lu ça:
von Rauffenstein a écrit:
Cortese a écrit:C'est tout le cinéma américain qui est devenu larmoyant depuis que Reagan a ressorti la hache de guerre (contre les nains). Revoyez les flms d'avant les années 80, ça n'existait pas les pleurnicheries à Hollywood. A croire qu'inclure des bouts de scénario de "La Petite Maison dans la Prairie" est imposé pour chaque film par la CIA.

Le meilleur film de guerre américain. "The Big Red One". Pas de chialerie. La guerre. Les hommes qui y sont confrontés. Le bien et le mal qu'on y fait. Les fou-rires hallucinés qui viennent vous surprendre et les larmes qu'on retient parce qu'on est un homme. Depuis cette première minute de terreur à la passe de Kasserine, quand les panzer surprennent des troupes américaines fraiches et naives jusqu'à la libération des camps. Et ce soldat allemand qu'on y sauve.


En lisant ça, je m'étais dit que ça pourrait intéresser...

Au mois de novembre sort un film de Mel Gibson, Hacksaw Ridge, intitulé en France Tu ne tueras point.
Et si le film alterne les genres (ouverture en voix off, drame familial, comédie amoureuse, comédie trouffionne, et il se termine même presque comme La Liste de Schindler, si si), une grosse partie du film est une absolue boucherie à côté de laquelle la séquence d'ouverture de Il faut sauver le Soldat Ryan semble être une comédie musicale..

Ca n'est pas un très bon film (il faut dire que les choix pornographique de représentations de l'horreur de la guerre enfoncent un peu plus un film déjà moyen). Mais si il est bien promu, ça peut faire un bon nombre d'entrées cet automne, justement par le bouche à oreille autour de sa boucherie.

A vrai dire, ici la bande-annonce a le tort d'annoncer au spectateur ce qui l'attend (excepté la boucherie). Il me semble que le film (qui n'a pas beaucoup de qualités, c'est donc dommage de lui en enlever une) est bien plus surprenant, bien moins téléphoné en ignorant la trame du récit ici grandement révélée. On est un peu à l'opposé, au niveau surprise de la bande-annonce de Arrival (Premier Contact).
En même temps, le film aussi moyen soit-il est quand même bien meilleur que sa médiocre bande-annonce.

Hacksaw Ridge - Tu ne tueras point - Bande-annonce   Compatible plein écran


Hugues


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Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA

Messagede Hugues le 10 Nov 2016, 20:41

Et si le grand film finissait par terrasser l'impressionnant* mais vain** spectacle de boucherie**

*: compliment
**: critique/reproche






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Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA

Messagede Hugues le 10 Nov 2016, 20:58

Bon, on peut faire ça avec n'importe quel film, même le plus médiocre, et obtenir des témoignages enthousiastes.
Et les témoignages ne volent jamais très haut (et cette fois-ci encore).

Mais pour ce film là, c'est vrai/juste:

Sortie de salle


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Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA

Messagede Hugues le 11 Nov 2016, 23:37



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Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA

Messagede Hugues le 11 Nov 2016, 23:57





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Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA

Messagede Hugues le 12 Nov 2016, 00:48

Arrival (Premier Contact), dont je vous ai dit du bien (à votre et à ma surprise) qui est sorti ces heures passées (jeudi et vendredi) aux Royaume Uni, aux Etats-Unis, et au Canada, a un score sur le site des tomates pourries (qui veut pas dire grand chose selon moi, comme tous les sites de notations, souvent, mais bon c'est toujours bon à prendre) de 93%..
C'est mérité (ce n'est pas un grand film, Villeneuve sans grande imagination, ne sort pas des rails du scénario, mais comme le scénario sort des rails par lui même en ayant le mérite soudainement de mettre la graine de quelques idées philosophiques dans l'esprit du spectateur, c'est finalement pour une film de studio assez remarquable) (même si je doute que 93% des ceusses le notent ainsi le font car ils auraient compris les implications philosophiques du film), mais si le score était tout à fait proportionnel à l'épaisseur des films, ça signifierai alors que Une vie est à 150 ou 280% ou je ne sais combien plus haut.

Bon en tout cas, ça veut dire qu'après Une vie vous n'en aurez pas fini avec moi, je vous pousserai vers le film de Denis Villeneuve, non que ce soit le film de l'année bien au contraire, mais un blockbuster qui fait penser c'est une rareté (et un accident de parcours involontaire pour les studios)

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Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA

Messagede Sylphus le 12 Nov 2016, 10:43

Ca faisait bien 6 mois que je n'avais pas vu un film, par hasard je tombe sur un film très récent avec Hopkins et Pacino, forcément ça séduit sur le papier. Quelle purge !! Je me suis emmerdé du début à la fin, je ne suis même pas certain du titre du film (Mensonges je crois). Une belle merde de plus. Je cherche la dernière fois que j'ai vu un grand film de notre temps...ça ne vient pas...ah si All is Lost avec Robert Redford, un pur chef d'œuvre.
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Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA

Messagede heow le 12 Nov 2016, 11:19

Beaucoup aimé Le Client.

Bordel ce que l'acteur principal joue bien, ce mec aimant et bienveillant dont la morale bascule.

L'histoire sonne complètement "juste", aucune invraisemblance au final, et cette pitié profonde que l'on ressent sur la fin :? :? :?
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Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA

Messagede Silverwitch le 12 Nov 2016, 12:48

heow a écrit:Beaucoup aimé Le Client.

Bordel ce que l'acteur principal joue bien, ce mec aimant et bienveillant dont la morale bascule.

L'histoire sonne complètement "juste", aucune invraisemblance au final, et cette pitié profonde que l'on ressent sur la fin :? :? :?


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Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA

Messagede Ouais_supère le 13 Nov 2016, 12:40

Je me suis laissé aller compulsivement à regarder ceci :



Et je n'ai pas été surpris, mais déçu tout de même parce qu'au fond de moi j'espérais que ce soit quand même un tout petit peu bien.

Alors c'est un petit melting pot d'à peu près tout ce que vous avez déjà vu, de Seul sur Mars à une tentative Stanley Malick (les jôliiies zimages de l'espace).

L'ensemble est psychologisant en tentant d'être philosophique, et triste, éperdument triste.

Ça m'a plombé et ça m'a sali.

Bien fait.
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Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA

Messagede Hugues le 16 Nov 2016, 16:47

Comme Une Vie sort en Belgique ce mercredi...

le film a maintenant quelques critiques francophones...

Et ainsi à nouveau je peux dire comme l'autre fois...

Texte caché : cliquez sur le cadre pour l'afficher


Je ne suis pas fou ou pas seul...

La Libre Belgique a écrit:"Une vie" : Stéphane Brizé du côté de chez Maupassant

L’auteur de "La loi du marché" livre une adaptation intense du roman de Maupassant.

On ne peut, a priori, imaginer, avec "Une vie", film plus différent de "La Loi du marché", qui avait impressionné à Cannes en 2015. Un an plus tard, Stéphane Brizé était de retour à Venise avec une adaptation du roman de Guy de Maupassant qu’il rêvait de réaliser depuis 20 ans. Film en costumes, tragédie naturaliste, milieu social aisé… D’une description des injustices de la société française du XXIe siècle, le cinéaste passe sans transition à une évocation des malheurs de l’aristocratie du XIXe siècle… Et pourtant, les parallèles sont évidents entre les deux films. On retrouve bien sûr le thème central de l’argent, mais surtout l’extrême rigueur de la mise en scène, la radicalité du point de vue adopté. Comme l’Anglaise Andrea Arnold l’avait fait avec "Les Hauts de Hurlevent", Brizé refuse en effet toute forme d’académisme, porte sur ce classique de la littérature française un regard très singulier.

Le film respecte la chronologie du récit de Maupassant. "Une vie" décrit l’existence de Jeanne Le Perthuis des Vauds (Judith Chemla) depuis la fin de l’adolescence jusqu’à la quarantaine. Cette jeune fille sage de la noblesse normande grandit dans le château familial auprès de parents aimants (Yolande Moreau et Jean-Pierre Darroussin), qui acceptent son mariage avec un comte aussi désargenté qu’infidèle (Swann Arlaud). L’histoire débute comme un conte de fées; elle va se transformer en une vie de malheur…

Ce qui surprend ici, c’est le refus de Brizé de toute forme de romanesque. Les péripéties de l’histoire sont évoquées de façon allusive, rapide, grâce à un sens de l’ellipse impressionnant. Un simple plan sur une porte suffit par exemple à évoquer une infidélité conjugale. Brizé s’attarde au contraire sur les moments creux, ceux qui suivent les crises. Ceux où, justement, se traduit le plus profondément la détresse d’une femme incapable de devenir adulte. Plus déstabilisant encore, les dialogues sont la plupart du temps rejetés en voix off, ne correspondant que rarement aux scènes à l’écran. Cela crée un puissant effet de narration, vient renforcer le sentiment de distance entre Jeanne, une femme qui perd petit à petit tout lien avec la réalité, et le monde qui l’entoure. Stylistiquement, le résultat est saisissant. Brizé signe un très beau film, austère, difficile au premier abord, mais dont le rythme, volontairement atone, traduit formellement l’ennui et le malheur de son héroïne.

Dans ce rôle douloureux, Judith Chemla se révèle bouleversante d’intensité. En permanence à l’écran, elle ne joue pas, elle est cette femme déchirée par la vie.
Brizé a été très exigeant avec elle, l’a poussée à bout pour obtenir chez elle, non pas les cris et la colère, mais justement ce qui suit : la mélancolie, l’ennui, la fatigue, le désespoir qui se lisent sur un visage défait…


Sur les espaces vacants (sa propre expression lors de quelques mots échangés), la puissance de l'ellipse et du montage pour faire rimer, faire une grammaire d'instants (parfois très) séparés dans le temps, dans un article payant de La Libre Belgique, Brizé dit:

"Je crois d’une manière obsessionnelle à l’imaginaire du spectateur. Et pour qu’il soit provoqué, il ne faut pas qu’on lui montre tout "


Le Vif a écrit:[Le film de la semaine] Une vie, de Stéphane Brizé
Jean-François Pluijgers Jean-François Pluijgers Journaliste cinéma

15/11/16 à 15:09 - Mise à jour à 15:10

DRAME | Après avoir pris le pouls de la dépression contemporaine dans l'épatant La Loi du marché, Stéphane Brizé se frotte au film d'époque dans Une vie, adaptation du premier roman de Maupassant.


Soit, dans les bocages normands au XIXe siècle, le destin contrarié de Jeanne Le Perthuis des Vauds (Judith Chemla), aristocrate idéaliste qui, à peine sortie du couvent où elle a fait ses études, se marie avec le vicomte Julien de Lamare (Swann Arlaud). Pour découvrir bientôt que ce dernier la trompe avec leur domestique, Rosalie (Nina Meurisse), première d'une longue série de désillusions sur lesquelles viendra se fracasser son innocence.

Ce douloureux chemin de vie, le film de Stéphane Brizé l'emprunte une trentaine d'années durant, adoptant le point de vue exclusif de son héroïne, que le format carré de l'image semble confiner encore un peu plus dans le cadre étouffant de son existence tandis qu'elle s'accroche à sa soif d'absolu. Et Une vie de suivre un cours inexorable comme le passage des saisons, privilégiant les moments creux aux climax (souvent réduits à un plan, voire purement escamotés en de fulgurantes ellipses), oeuvre à l'abord incontestablement austère, mais à la densité et au souffle exceptionnels -on songe, par moments, au Wuthering Heights d'Andrea Arnold. Il y a là au final, sondant le paysage humain, le fascinant portrait d'une femme dont rien ne saurait entamer la droiture morale (et évoquant en cela le Vincent Lindon de... La Loi du marché), portrait transcendé encore par la composition frémissante de Judith Chemla (vue notamment dans Camille redouble et la série Engrenages), jusqu'à dispenser une émotion subtile et profonde. Beau film.


Hugues
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Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA

Messagede sheon le 16 Nov 2016, 17:12

Ouais_supère a écrit:Je me suis laissé aller compulsivement à regarder ceci :

Texte caché : cliquez sur le cadre pour l'afficher


Et je n'ai pas été surpris, mais déçu tout de même parce qu'au fond de moi j'espérais que ce soit quand même un tout petit peu bien.

Alors c'est un petit melting pot d'à peu près tout ce que vous avez déjà vu, de Seul sur Mars à une tentative Stanley Malick (les jôliiies zimages de l'espace).

L'ensemble est psychologisant en tentant d'être philosophique, et triste, éperdument triste.

Ça m'a plombé et ça m'a sali.

Bien fait.

Ca t'apprendra à télécharger. :twisted:
Si j'avais souvent répété que je désirais mourir dans mon lit, ce que je voulais vraiment dire par là, c'est que je voulais me faire marcher dessus par un éléphant pendant que je ferais l'amour. Les Fusils d'Avalon, Roger Zelazny.
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Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA

Messagede Ouais_supère le 16 Nov 2016, 18:57

Je ne l'ai pas téléchargé, mais c'est pas plus brillant.

Ceci dit, je suis tellement atteint que je suis capable d'acheter le DVD si je trouve une offre genre 5 Dvd pour 20 euros.
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Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA

Messagede Rainier le 16 Nov 2016, 21:37

Juste pour faire rire (ou pleurer) Hugues et Silver :

http://www.telerama.fr/cinema/les-100-m ... 149864.php


les 100 meilleurs films de l'HISTOIRE, si, si, selon Telerama :

1 Vertigo (Hitchcock)
2 Le Mepris (Godard)
3 L'Aurore (Murnau)
...
17 La Porte du Paradis (Cimino)
....
67 Ratatouille :D
....
86 Les moissons du Ciel (Malick)
...
91 2001, odyssée de l'espace
...
100 Blanche Neige et les 7 nains


Pas de Barry Lyndon (et pourtant ...rien que les 5 dernières minutes valent 75% de la liste de Télérama),
ni de Ligne Rouge ...et encore moins de Tree of Life :D
la démocratie et la souveraineté nationale sont comme l’avers et le revers d’une même médaille.
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Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA

Messagede Hugues le 17 Nov 2016, 00:29

Si la liste ne commençait de façon ridicule avec les deux premiers films on pourrait presque dire..

"En fait la liste n'est pas si ridicule, même si il y a quand même régulièrement un ou deux films pour nous rappeler qu'elle l'est un peu ..."

Bon après l'ordre...
Sans parler des dizaines d'oublis évidents.. (Kurosawa pour n'en citer qu'un!)

Achèvent de rappeler que en fait, non elle est ridicule

Hugues
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Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA

Messagede horatio le 17 Nov 2016, 06:02

De toutes façons un classement des meilleurs films sans "Hey mec, elle est où ma caisse ?", ne peut être qu’erroné.
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Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA

Messagede Kadoc le 17 Nov 2016, 08:05

Ouais_supère a écrit:Je l'ai vu, Midnight Special, j'ai été déçu en effet.

J'ai trouvé ça pas mal perso. C'est sûr ça vaut pas Mud, mais ça se regarde bien.
N'ayez pas peur de l'avenir, vous n'en avez pas.
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Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA

Messagede horatio le 17 Nov 2016, 08:36

Kadoc a écrit:
Ouais_supère a écrit:Je l'ai vu, Midnight Special, j'ai été déçu en effet.

J'ai trouvé ça pas mal perso. C'est sûr ça vaut pas Mud, mais ça se regarde bien.


j'ai largement préféré Take Shelter à Mud :)
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Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA

Messagede Ouais_supère le 17 Nov 2016, 08:41

Pas vu Take Shelter.
Mais apparemment c'est un tort.
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Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA

Messagede Ouais_supère le 17 Nov 2016, 08:43

Kadoc a écrit:
Ouais_supère a écrit:Je l'ai vu, Midnight Special, j'ai été déçu en effet.

J'ai trouvé ça pas mal perso. C'est sûr ça vaut pas Mud, mais ça se regarde bien.


Je me souviens plus bien, mais il me semble que la fin m'avait beaucoup déplu.
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Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA

Messagede sheon le 17 Nov 2016, 09:52

Hugues a écrit:Si la liste ne commençait de façon ridicule avec les deux premiers films on pourrait presque dire..

"En fait la liste n'est pas si ridicule, même si il y a quand même régulièrement un ou deux films pour nous rappeler qu'elle l'est un peu ..."

Bon après l'ordre...
Sans parler des dizaines d'oublis évidents.. (Kurosawa pour n'en citer qu'un!)

Achèvent de rappeler que en fait, non elle est ridicule

Hugues

De toute façon, le principe même de vouloir classer des films, d'autant plus sur une échelle de temps aussi gigantesque, est discutable.
À la rigueur, ils auraient appelé ça "les 100 films qu'il faut avoir vu dans une vie, pour un lecteur de Télérama", sans classement interne, ça aurait été plus utile. Mais, de toute façon, une telle liste restera forcément personnelle/subjective.
Tiens, ça a déjà été lancé, sur ce forum, un sujet où chacun pourrait proposer sa liste (sans classement interne) ? 100, c'est sans doute beaucoup pour un certain nombre de gens, mais 50 ça donne déjà une bonne base. L'intérêt étant évidemment d'en discuter ensuite.
Si j'avais souvent répété que je désirais mourir dans mon lit, ce que je voulais vraiment dire par là, c'est que je voulais me faire marcher dessus par un éléphant pendant que je ferais l'amour. Les Fusils d'Avalon, Roger Zelazny.
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Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA

Messagede Silverwitch le 17 Nov 2016, 10:00

sheon a écrit:-
De toute façon, le principe même de vouloir classer des films, d'autant plus sur une échelle de temps aussi gigantesque, est discutable.
À la rigueur, ils auraient appelé ça "les 100 films qu'il faut avoir vu dans une vie, pour un lecteur de Télérama", sans classement interne, ça aurait été plus utile. Mais, de toute façon, une telle liste restera forcément personnelle/subjective.
Tiens, ça a déjà été lancé, sur ce forum, un sujet où chacun pourrait proposer sa liste (sans classement interne) ? 100, c'est sans doute beaucoup pour un certain nombre de gens, mais 50 ça donne déjà une bonne base. L'intérêt étant évidemment d'en discuter ensuite.


:o

Un classement est toujours parcellaire et contestable, mais il éclaire sur celui qui s'y livre, sur le monde dans lequel il vit et sur d'autres critères sur lesquels on pourra revenir. Je suis très favorable aux classements, aux palmarès, pourvu qu'ils soient comparés.
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Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA

Messagede Ouais_supère le 17 Nov 2016, 10:58

C'est quand même fou que Mulholland Drive soit systématiquement dans les top 10.
Y a tellement consensus que c'en devient suspect.

Et euh... Blanche Neige? Ratatouille ?
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Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA

Messagede Silverwitch le 17 Nov 2016, 11:00

Ouais_supère a écrit:C'est quand même fou que Mulholland Drive soit systématiquement dans les top 10.
Y a tellement consensus que c'en devient suspect.


Hallucination collective des critiques professionnels. Il y a un précédent fameux: Vertigo.
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Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA

Messagede Ouais_supère le 17 Nov 2016, 11:04

Ouaip.

Il me faudrait revoir le Mépris (zzzz....), j'ai jamais compris ce qu'on lui trouvait.
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Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA

Messagede Silverwitch le 17 Nov 2016, 11:08

Ouais_supère a écrit:Ouaip.

Il me faudrait revoir le Mépris (zzzz....), j'ai jamais compris ce qu'on lui trouvait.


Ce sont trois films qui parlent du cinéma, et montrent en miroir des processus de création esthétique, de manière plus ou moins sophistiquée. Cet aspect auto-référentiel est très apprécié par les critiques qui généralement ne connaissent rien d'autre que les images. Pour eux les images renvoient toujours à d'autres images: il n'y a pas de monde. Ils jouissent donc des images du cinéma en miroir, portrait flatteur et déformant où le critique de cinéma règne en majesté, triomphe de la glose.
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Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA

Messagede Ouais_supère le 17 Nov 2016, 11:11

Preuve qu'il me faudrait le revoir, je n'y avais à peu près rien entendu de tel.
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Re: La séquence du spectateur - TOPIC CINEMA

Messagede sheon le 17 Nov 2016, 11:17

Ouais_supère a écrit:C'est quand même fou que Mulholland Drive soit systématiquement dans les top 10.
Y a tellement consensus que c'en devient suspect.

Et euh... Blanche Neige? Ratatouille ?

Blanche-Neige, pourquoi pas, encore que ce ne soit pas le plus notable des Disney (Bambi a un message plus fort, Pinocchio aussi).
Mais Ratatouille, effectivement, jouit d'une réputation plutôt surprenante : c'est un film réussi, mais Pixar a fait mieux.
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