von Rauffenstein a écrit:Ce n'est pas ce que j'ai écrit.
C'était une mise en garde. Sinon le modérateur Rauffenstein aurait été contraint de modérer le participant Rauffenstein !
von Rauffenstein a écrit:C'est l'esprit d ela Loi. Est-ce l'esprit de la société aujourd'hui ? Etant amené à fréquenter professionnellement certains endroits d'Ile de France, je me suis posé des questions sur l'esprit de la "loi" qui pouvait y prévaloir. Et cela n'avait rien à voir avec de simples usages vestimentaires.
Je ne sais pas trop à quoi tu fais allusion mais admettons que je partage ton analyse. La loi est asymétrique: elle est la même pour tous, pour autant le communautarisme ou le tribalisme ne sont pas interdits. Rien n'empêche de vivre selon ses coutumes ou ses usages choisis, pourvu que ces coutumes ne contreviennent pas aux lois françaises.
von Rauffenstein a écrit:Tu me parles de l'Etat et de son dogme. Je te parle de la société française de 2016 et les fractures que l'on peut y observer.
Il y a plein de fractures mais qui n'ont pas grand chose à voir avec le terrorisme. Tu peux être un militant intégriste et n'avoir rien à faire avec Daesh, tu peux être une femme voilée de la tête aux pieds sans avoir le moindre désir de commettre un attentat. Tous ceux qui entretiennent la confusion entre islam orthodoxe, islamisme politique et terrorisme islamiste participent à ces fractures. Il suffit de renverser la situation. Prenons l'exemple de nos concitoyens de confession juive: doivent-ils se justifier de la politique israélienne ou de leur pratique religieuse ?
D'un côté il y a des militants qui rejettent toutes les fautes du monde sur une France blanche raciste, de l'autre ceux qui veulent absoudre la politique extérieure française de toute responsabilité. Cette opposition me paraît factice, je connais plusieurs pays en Europe et ailleurs, la France est à mon avis le moins raciste et le plus égalitaire de tous, je reconnais cependant les responsabilités de notre politique extérieure dans la situation actuelle. Entre les deux, il y a la rencontre entre un ressentiment plus ou moins défini, lié à la fois une problématique identitaire (que tu pointes certainement dans le paragraphe précédent) et à un phénomène de la modernité, celui des tueurs de masse généralement suicidaires. Daesh prolifère sur le nihilisme contemporain. Cependant, on ne pourra pas éternellement faire comme si ce nihilisme n'avait rien à voir avec "nous", Français, de souche ou de branche. Un certain nombre de jeunes terroristes sont les enfants de la France contemporaine, de la civilisation moderne, de l'américanisation du monde. Ce ne sont pas barbares du désert, mais les enfants de deux barbaries savantes.