Le salon francophone est dédié aux sujets n'ayant pas de lien avec la F1 ni autres sports mécaniques. C'est un salon pour se détendre en refaisant le monde.
silverwitch a écrit:En cette fin, c'est l'heure des bilans et des palmarès, pourquoi ne pas faire celui de l'année cinématographique ? Je vous propose de classer vos cinq films favoris sortis en France en 2011 2015.
Un petit commentaire sera le bienvenue.
N'hésitez pas à modifier votre vote pendant le mois de décembre ou au début janvier jusqu'à fin janvier si un film change votre point de vue.
Mais comme déjà l'année dernière, pour n'exclure personne... un changement à l'initiative originale:
Sont éligibles dans votre classement tous les films que vous avez pu découvrir en 2015, en vidéo, à la télévision ou au cinéma, en sus des films sortis au cinéma en 2015, .
La longueur du top reste à votre liberté : suivant que le nombre de films vus en 2015 est important ou non, votre top se devra d'être plus ou moins long.
Par exemple, si vous n'avez vu aucun film de 2015, seulement découverts des films des années précédentes, un top 5 ou 10 sera suffisant. Et si vous avez vu pleins de films de 2015, et découverts pleins de films des années précédentes, au moins un top 10 voire soyons fou, 15 ou 20.
Et si nous sommes un bon nombre, pourquoi ne pas faire à la fin un classement général du forum... Nous verrons!
PS: Le sujet est ouvert jusqu'à la fin janvier afin de laisser possible l'influence dans certains cinémas des rétrospectives de janvier de l'année passée.
BWT a écrit:Je ne suis pas allé au cinéma cette année. Je ne sais pas si je dois en être honteux ou non...
Tu le sauras en lisant les classements ! Un indice: tu peux l'être un petit peu. Bon, et n'oublie pas le message de Hugues: tous les films découverts en 2015 sont éligibles.
Et si tu n'aimes vraiment pas le cinéma, alors là je ne peux rien pour toi. Tu es dans le mauvais sujet.
Ça ne se fait pas de jouer de la lyre tandis que Rome brûle , mais on a tout à fait le droit d'étudier les lois de l’hydraulique.
Peut-être dois-je me sentir honteux, tu as raison. J’ai l’impression de passer à côté de belles choses, mais mon angoisse des lieux publics va grandissante, et même si j’imagine que les films que vous recommanderez ne déplacent pas les foules, la perspective d’aller en salle m’épuise de plus en plus (c’est triste à dire à mon âge mais c’est malheureusement vrai).
Je regarderai les films que vous conseillez, pour équilibrer.
Juste un apparté pour faire une demande officielle à Hugues et la Sorcière sur un sujet que je voudrais créer, relatif au cinoche. Je sais que c'est un peu un sujet sensible. le cinoche, et qu'on a déjà eu des débats à ce sujet par le passé. J'aimerai créer un topic relatif au cinoche/séries "de genre". Ceux de la SF. Pourquoi ? Parce que le topic cinoche est très vaste, étalé sur plusieurs années et qu'il est difficile d'y "retrouver ses petits", même avec le moteur de recherche.
Peut-être qu'on peut l'élargir à la SF en général. Littérature et cinoche. Voir l'ouvrir au fantastique, bien que pour moi, ce soit des genres et sujets distincts.
Je sais qu'il y a quelques amateurs "sérieux" ici. Shoe, Cortie, NQP, Lovecraft, moi, etc., pour ceux que je connais et ai repérés.
Le but serait de recenser les films/séries de SF depuis les débuts du cinoche, s'avertir de leur sortie, édition/réédition sur DVD/BluRay, d'évoquer les perles étrangères, notamment de l'extrême orient qui peuvent parfois passer inaperçues, d'évoquer leurs origines dans la littérature et/ou la BD, etc. Et non pas seulement un sujet sur les sorties.
Voilà. Demande officielle donc.
Le fascisme au fait, c'était pas déjà l'histoire d'un mec en marche qui fascinait les foules avec son culte de la personnalité ?
J'ai le droit de détourner la règle du jeu en faisant 2 classements, à savoir un top 10 des films sortis en salle en 2015 et un autre top 10 des films découverts en 2015 mais sortis en salle avant ? Parce qu'au vu des films que j'ai découverts cette année, si je fais un seul classement, je n'aurai quasi aucun film de 2015, ce qui serait un peu dommage.
Si j'avais souvent répété que je désirais mourir dans mon lit, ce que je voulais vraiment dire par là, c'est que je voulais me faire marcher dessus par un éléphant pendant que je ferais l'amour.Les Fusils d'Avalon, Roger Zelazny.
sheon a écrit:J'ai le droit de détourner la règle du jeu en faisant 2 classements, à savoir un top 10 des films sortis en salle en 2015 et un autre top 10 des films découverts en 2015 mais sortis en salle avant ? Parce qu'au vu des films que j'ai découverts cette année, si je fais un seul classement, je n'aurai quasi aucun film de 2015, ce qui serait un peu dommage.
von Rauffenstein a écrit:Juste un apparté pour faire une demande officielle à Hugues et la Sorcière [...] Voilà. Demande officielle donc.
Je dirais bien
... puisquecela me semble raisonnable, mais c'est pas moi qui ait le droit de véto en la matière Donc on va attendre meilleur avis..
von Rauffenstein a écrit:Juste un apparté pour faire une demande officielle à Hugues et la Sorcière sur un sujet que je voudrais créer, relatif au cinoche. Je sais que c'est un peu un sujet sensible. le cinoche, et qu'on a déjà eu des débats à ce sujet par le passé. J'aimerai créer un topic relatif au cinoche/séries "de genre". Ceux de la SF. Pourquoi ? Parce que le topic cinoche est très vaste, étalé sur plusieurs années et qu'il est difficile d'y "retrouver ses petits", même avec le moteur de recherche.
Peut-être qu'on peut l'élargir à la SF en général. Littérature et cinoche. Voir l'ouvrir au fantastique, bien que pour moi, ce soit des genres et sujets distincts.
Je sais qu'il y a quelques amateurs "sérieux" ici. Shoe, Cortie, NQP, Lovecraft, moi, etc., pour ceux que je connais et ai repérés.
Le but serait de recenser les films/séries de SF depuis les débuts du cinoche, s'avertir de leur sortie, édition/réédition sur DVD/BluRay, d'évoquer les perles étrangères, notamment de l'extrême orient qui peuvent parfois passer inaperçues, d'évoquer leurs origines dans la littérature et/ou la BD, etc. Et non pas seulement un sujet sur les sorties.
Voilà. Demande officielle donc.
Super idée. Fonce !
Ça ne se fait pas de jouer de la lyre tandis que Rome brûle , mais on a tout à fait le droit d'étudier les lois de l’hydraulique.
J'ai découvert "Spring Breakers" pendant les vacances. J'en avais entendu le plus grand bien, mais au final, j'ai été déçu, même si je suis resté hypnotisé jusqu'à la fin.
"The thing about quotes on the internet is that you cannot confirm their validity."
Bon, c'est assez difficile de commenter des films que j'ai pour certains vus il y a quasiment un an, mais je vais faire de mon mieux.
On va commencer par les films sortis en salle en 2015 :
Texte caché : cliquez sur le cadre pour l'afficher
Accessits :
Seul sur Mars, Ridley Scott. De manière plutôt surprenante, il ne s'agit pas d'un film de survie dans l'espace (comme l'était Gravity) mais presque d'un feel good movie, où chaque difficulté est vue comme un défi à résoudre plutôt que comme une galère de plus. Du coup, il ne faut pas s'attendre à un film psychologique sur la solitude de l'astronaute abandonné sur une planète hostile, ce n'est pas le sujet.
La Rage au ventre, Antoine Fuqua. À l'instar d'une célèbre œuvre de Magritte (toutes proportions gardées), on pourrait dire que "ceci n'est pas un film de boxe" (ni sur le cyclimse mais c'est une autre histoire), mais plutôt sur quelqu'un qui apprend à se blinder face aux difficultés de la vie.
10 : Victoria, Sebastian Schipper.
Si l'histoire n'est pas en soi très originale, le parti pris de filmer la totalité en un seul plan séquence, laissant une grande liberté d'improvisation aux acteurs, donne à Victoria un côté humain et réaliste, une continuité temporelle donnant l'impression que la caméra, et donc le spectateur, est un protagoniste à part entière.
9 : Exodus, Ridley Scott.
Plutôt surprenante, cette fresque épique sur la vie de Moïse laisse place au doute, ce qui est plutôt rare dans ce genre de productions : le choix est laissé au spectateur de croire ou non à des interventions divines lors de chacun des fléaux infligés à l'Égypte. Visuellement, le film est très beau, notamment la 3D (bien que je sois très souvent sceptique) qui parvient à afficher clairement toutes les scènes d'action (là où beaucoup trop de films sont flous). Je n'irai néanmoins pas jusqu'à dire que la 3D est utile dans ce film (jusqu'à présent, elle ne m'a semblé apporter un plus que pour Gravity), mais cela ne gâche rien, ce qui est déjà ça...
8 : Suburra, Stefano Sollima.
J'en ai parlé récemment dans le topic cinéma donc je vais m'auto-citer comme un flemmard : On renoue enfin avec les polars urbains sans concession que nous avait offert l'Italie pendant les années 70, dans la lignée de films tels que La Rançon de la peur (avec l'excellent Tomas Millian dans le rôle titre). Ici, on parle de mafieux s'entredéchirant sur fond de magouilles politiques. L'interdiction aux moins de 16 ans vient sans doute à la fois de scènes de sexe assez crues et d'une violence sans détour.
7 : Birdman, Alejandro González Iñárritu.
En une série de plans-séquences raccordés numériquement, Birdman propose de nous montrer les galères d'un acteur sur le retour lors des derniers jours précédant la première représentation d'une pièce de théâtre à Broadway. La réalisation a ceci d'intéressant qu'elle montre l'effet tunnel des dernières répétitions d'une pièce, où le fait de jouer toujours les mêmes scènes donne l'impression que les jours se ressemblent tous les uns après les autres et que le temps file.
6 : Les nouveaux sauvages, Damián Szifrón.
Ce film à sketchs basé sur des pétages de plombs est particulièrement jouissif. Chaque segment part d'une situation a priori banale pour déboucher sur des scènes ahurissantes. Un seul segment fonctionne un peu moins bien (l'avant-dernier, nommé La proposition) dans son déroulement, même si son dénouement est à la hauteur de l'ensemble du film. On peut remercier Pedro Almodóvar d'avoir produit le film, ce qui lui a sans doute permis d'être assez bien distribué en France.
5 : Les Cowboys, Thomas Bidegain.
Un film français beau, oui, c'est possible ! Il s'agit d'une transposition de La Prisonnière du désert de John Ford dans un contexte contemporain : un homme interprété par François Damiens part à la recherche de sa fille, qui a fugué avec son petit ami ayant basculé dans l'extrémisme religieux. Avec l'aide de son fils, il parcourt l'Europe et le Proche-Orient en quête de la moindre bribe d'information. Évitant les clichés faciles ainsi que l'ambiguïté du film de Ford (qui était néanmoins sans doute imputable à l'époque), Les Cowboys est un film magnifique sur la destruction d'une famille et d'une quête sans fin virant à l'obsession. On regrettera juste que François Damiens n'ait pas appuyé son pied sur un muret ou un tronc d'arbre !
4 : Vice-versa, Pete Docter & Ronaldo Del Carmen.
Le meilleur film de Pixar ? L'idée de personnifier les émotions d'une jeune fille était assez risquée (le sujet avait déjà été plus ou moins traité dans d'autres films/séries d'animation, mais pas de cette façon), le résultat est à la hauteur du risque pris. Tout est traité de manière intelligente, donnant au final ce qui est sans doute le film le plus drôle et peut-être le plus travaillé de la part du studio. Une grande réussite.
3 : Mad Max: Fury Road, George Miller.
Peinant à trouver le succès avec ses autres projets (Babe, Happy Feet, notamment), George Miller retourne à la saga qui a fait sa renommée en sortant le quatrième volet de Mad Max. Tourné en Namibie, le film est une longue course-poursuite de plus d'une heure et demie à travers des paysages hostiles (désert, tempête de sable, marécage, canyon) dont toutes les cascades ont été réalisées (la tempête est quasiment le seul effet spécial auquel Miller a eu recours). Sur fond de musique rock guerrière (entre tambours et guitare électrique), Mad Max : Fury Road ne s'arrête que pour laisser le temps aux spectateurs de reprendre leur souffle, avant de repartir sur un rythme effréné. Très inventif, cassant les codes préétablis des blockbusters habituels, ce film ne peut laisser indifférent. Du grand spectacle.
2 : Réalité, Quentin Dupieux.
Comment décrire un film aussi tordu et intriqué ? Pouvant être perçu comme un exercice de style sur le montage, Réalité est un film absolument fou du début à la fin.
Et puisque j'aime bien passer du coq à l'âne : 1 : Knight of Cups, Terrence Malick.
La rencontre cinématographique de la poésie et de la peinture. L'histoire d'un homme qui, à travers ses expériences passées, cherche à comprendre s'il appartient vraiment à ce monde, qu'il semble traverser en portant continuellement un masque pour se fondre dans la société (c'est une description très simpliste, je le sais). Une claque visuelle et sensorielle.
Et maintenant, les films découverts cette année : Texte caché : cliquez sur le cadre pour l'afficher
Accessits : je vais les citer en vrac car il y en a un paquet : Fog de John Carpenter, La Liste de Schindler de Steven Spielberg, The Dark Valley de Andreas Prochaska, Tampopo de Jûzô Itami, Diamants sur canapé de Blake Edwards, Soldat Bleu de Ralph Nelson, La rançon de la peur d'Umberto Lenzi, La grande bouffe de Marco Ferreri, Les Valseuses de Bertrand Blier, The Raid et The Raid 2 de Gareth Evans. Bon, y aurait déjà largement de quoi faire un top 10 avec tout ça, mais ça n'est pas fini.
10 : Les Affranchis, Martin Scorcese.
Film de gangsters romantique racontant l'ascension puis la chute d'un homme ayant toujours voulu devenir un mafieux, Les Affranchis adopte un ton plutôt léger pour traiter d'un sujet somme toute sérieux voire dramatique. La bande-originale enchaîne les classiques de la musique rock sans répit (en vrac, on peut y entendre les Stones, Clapton, The Who, George Harrison, Sid Vicious...) et la dynamique du trio d'acteurs principaux (Ray Liotta, Joe Pesci et Robert De Niro) fonctionne à merveille.
9 : Croix de Fer, Sam Peckinpah.
Ce film se déroule pendant la Seconde Guerre Mondiale, mais possède la particularité de montrer la guerre depuis le point de vue allemand, lors de la débâcle qui suivit la défaite de Stalingrad. Les personnages principaux sont de simples soldats, qui se trouvent confrontés à un capitaine arriviste, pur produit de l'aristocratie prussienne et ayant rejoint le front pour obtenir la Croix de Fer. Peckinpah dédiabolise ici la Wehrmacht, qui n'avait dans l'ensemble que peu de choses à voir avec le parti nazi et qui était finalement, comme tous les autres camps, constituée de soldats luttant pour leur survie au milieu d'un conflit qui les dépassait. Sorti deux ans après le retrait des troupes américaines du sol vietnamien, ce film y fait forcément référence, notamment par la violence crue des affrontements (on reconnaît la patte du réalisateur de La Horde Sauvage).
8 : La Nuit des morts-vivants, George A. Romero.
Film fondateur du mythe moderne des zombies, La Nuit des morts-vivants s'inspire du roman Je suis une légende pour représenter des morts-vivants lents mais presque indestructibles, sorte d'allégorie du mal implacable. Mais ce qui intéresse surtout Romero est de montrer les réaction d'un groupe d'individus retranchés dans une maison et devant collaborer pour survivre.
7 : Barry Lyndon, Stanley Kubrick.
Cette grande fresque historique, filmée entièrement en lumière naturelle pour les extérieurs et à la bougie pour les intérieurs (un tour de force à l'époque), représente avec une grande fidélité le XVIIIe siècle. L'image très particulière donne au film un aspect pictural très prononcé. L'histoire raconte l'ascension et la chute d'un jeune irlandais désargenté dans la société de son époque.
6 : Le Mécano de la Générale, Clyde Bruckman & Buster Keaton.
Tourné au milieu des années 20, ce film représente une course-poursuite entre locomotives pendant la Guerre de Sécession. Véritable prouesse pour l'époque, tant au niveau du montage dynamique que des cascades de son acteur principal, ce film contient notamment la scène la plus chère du cinéma muet, lorsqu'une véritable locomotive est détruite dans une rivière.
5 : La Ligne Rouge, Terrence Malick.
À l'aide de la bataille de Guadalcanal, La Ligne Rouge nous montre la 2nde Guerre Mondiale à travers les êtres humains qui l'ont vécue. Les pensées des soldats nous sont retranscrites en voix off, jusqu'à sembler ne faire plus qu'une au fur et à mesure des épreuves qu'ils subissent. La violence, l'âpreté voire l'absurdité des combats est particulièrement soulignée par le comportement du personnage campé par Jim Caviezel, peut-être le seul à croire qu'il existe un monde en-dehors de cette violence.
4 : Annie Hall, Woody Allen.
Lorsque Annie Hall sort sur les écrans, Woody Allen n'a réalisé que des films de pure comédie, et il surprend alors son public avec ce film que l'on pourrait qualifier de comédie romantique. Il aborde ainsi la thématique sérieuse des relations sociales et notamment relativise les échecs amoureux en suivant deux personnes dont le couple n'a finalement pas fonctionné, au contraire de bon nombre de films du genre préservant un happy end peu raccord avec la réalité. Le duo Keaton-Allen est excellent, la première dans un rôle de jeune femme délurée et peu à l'aise dans ses relations sociales, le second dans ce qui pourrait presque passer pour son propre rôle, névrosé et obsédé par la mort.
3 : Nosferatu, Friedrich Wilhelm Murnau.
Figure de proue du cinéma expressionniste allemand, Nosferatu est une adaptation officieuse de Dracula de Bram Stoker. Malgré le procès intenté par la veuve de l'auteur et ayant pour résultat la destruction des négatifs ainsi que de toutes les copies du film, des copies furent heureusement conservées et recommencèrent à circuler dès le décès de Florence Stoker. Nosferatu est marquant aussi bien pour son ambiance sombre et inquiétante que pour quelques plans légendaires, en particulier le cercueil se refermant tout seul (animé en stop motion) et l'ombre du vampire montant un escalier.
2 : Metropolis, Fritz Lang.
Unique film à figurer au patrimoine mondial de l'UNESCO, Metropolis est le chef d'oeuvre du cinéma expressionniste allemand. À la fois critique du capitalisme (inhumanité du travail à la chaîne, mépris des classes aisées envers les travailleurs…) et du danger d'un régime totalitaire (la comparaison, anachronique, entre le Moloch et les camps d'extermination est marquante), ce film impressionne par la qualité de ses effets spéciaux (pour l'époque) et de sa mise en scène (la séquence de la danse du robot, notamment, est mémorable).
1 : Psychose, Alfred Hitchcock.
Dès le premier plan du film, Hitchcock nous envoie une belle gifle, avec un (faux) plan-séquence montrant l'extérieur d'un immeuble avant de pénétrer dans un appartement depuis l'une de ses fenêtres. Véritable leçon de cinéma, Psychose semble parfait à plus d'un titre, aussi bien au niveau narratif que dans sa gestion visuelle de la tension qui ne cesse de monter jusqu'au climax final.
Si j'avais souvent répété que je désirais mourir dans mon lit, ce que je voulais vraiment dire par là, c'est que je voulais me faire marcher dessus par un éléphant pendant que je ferais l'amour.Les Fusils d'Avalon, Roger Zelazny.
Bande-annonce: Texte caché : cliquez sur le cadre pour l'afficher
L'épreuve tragique au coeur d'un réalisme trivial et oppressant: un emploi à tout prix ? Stéphane Brizé réalise des films attachants sur des personnages populaires.
Bande-annonce: Texte caché : cliquez sur le cadre pour l'afficher
Si ce n'est pas le meilleur film de son auteur, réalisateur aussi discret que talentueux, ce portrait de femmes traite d'une réalité invisible et sensible.
Bande-annonce: Texte caché : cliquez sur le cadre pour l'afficher
Absurde, distancié, ironique, mélancolique: aucun autre cinéaste ne fait des films comme Otar Iosseliani. Ce n'est pas seulement indispensable parce que c'est unique, mais parce que ça lave le regard. Il fait voir.
Bande-annonce: Texte caché : cliquez sur le cadre pour l'afficher
De l'autre côté du miroir, John Boorman a abandonné l'idée d'être moderne et signe un testament cinématographique, déjà classique et indémodable. Comme la résurrection de John Ford en cinéaste britannique.
Quant une force aveugle nous projette hors de nous vers l'abîme, quand l'homme erre dans la caverne, il faut suivre la perle, le fil d'Ariane pour sortir du labyrinthe: l'amour, la grâce, l'étincelle divine en nous, aperçue en miroir dans le regard de l'Autre.
Ce n'est pas seulement le plus "beau" film que j'ai vu depuis quatre ou cinq ans, c'est aussi le mieux mis en scène, le mieux écrit. Hou Hsiao Hsien est un trésor vivant.
Ça ne se fait pas de jouer de la lyre tandis que Rome brûle , mais on a tout à fait le droit d'étudier les lois de l’hydraulique.
Finalement, Knight of Cups en n°1, même si ça ressemble à "une pub pour du parfum" ?
Si j'avais souvent répété que je désirais mourir dans mon lit, ce que je voulais vraiment dire par là, c'est que je voulais me faire marcher dessus par un éléphant pendant que je ferais l'amour.Les Fusils d'Avalon, Roger Zelazny.
sheon a écrit:Finalement, Knight of Cups en n°1, même si ça ressemble à "une pub pour du parfum" ?
Quand je vois le n°1 de ton classement des films découverts en 2015, un nanar qualifié de leçon de cinéma quand sa principale figure de mise en scène est le procédé le plus analphabète et grossier de la grammaire cinématographique, à ta place je ne la ramènerais pas !
Pour illustration:
Texte caché : cliquez sur le cadre pour l'afficher
Ça ne se fait pas de jouer de la lyre tandis que Rome brûle , mais on a tout à fait le droit d'étudier les lois de l’hydraulique.
sheon a écrit:Finalement, Knight of Cups en n°1, même si ça ressemble à "une pub pour du parfum" ?
Quand je vois le n°1 de ton classement des films découverts en 2015, un nanar qualifié de leçon de cinéma quand sa principale figure de mise en scène est le procédé le plus analphabète et grossier de la grammaire cinématographique, à ta place je ne la ramènerais pas !
Pour illustration:
Texte caché : cliquez sur le cadre pour l'afficher
Désolé, mais ça m'a mis une méchante claque quand je l'ai vu cette année. Je trouve par exemple cette scène magistralement filmée, la maison devient un protagoniste à part entière : Texte caché : cliquez sur le cadre pour l'afficher
Par contre, j'ai vu L'Homme qui tua Liberty Valance y a quelques années et je l'ai aussitôt oublié, comme quoi...
Si j'avais souvent répété que je désirais mourir dans mon lit, ce que je voulais vraiment dire par là, c'est que je voulais me faire marcher dessus par un éléphant pendant que je ferais l'amour.Les Fusils d'Avalon, Roger Zelazny.
Rainier a écrit:La musique de Bernard Hermann semble avoir été plus qu'inspirée par le quatuor à cordes n°8 de Chostakovitch ...composée la même année en 1960.
D'ailleurs, la musique du film n'est pas la plus inspirée de Bernard Hermann...
Ça ne se fait pas de jouer de la lyre tandis que Rome brûle , mais on a tout à fait le droit d'étudier les lois de l’hydraulique.
sheon a écrit: Désolé, mais ça m'a mis une méchante claque quand je l'ai vu cette année. Je trouve par exemple cette scène magistralement filmée, la maison devient un protagoniste à part entière : Texte caché : cliquez sur le cadre pour l'afficher
Même grammaire cinématographique que la séquence mise en exergue dans mon précédent message, et même pauvreté. Sur le forum ça ressemblerait à un message de trente ligne, aux phrases très très courtes, avec un point d'exclamation par phrase.
La mise en scène ne se confond pas avec l'effet qu'elle vise à produire, sinon le cliché (le stéréotype) n'existerait pas au cinéma, par exemple.
sheon a écrit:Par contre, j'ai vu L'Homme qui tua Liberty Valance y a quelques années et je l'ai aussitôt oublié, comme quoi...
Comme quoi tu n'es pas un instrument de mesure très fiable.
Ça ne se fait pas de jouer de la lyre tandis que Rome brûle , mais on a tout à fait le droit d'étudier les lois de l’hydraulique.
horatio a écrit:PS : Désolé pour la taille des images
J'aurais plutôt dit : désolé pour les 4e et 5e.
En fait, je suis assez surpris que tu classes aussi bien Unfriended, même si je ne l'ai pas trouvé honteux. Le sujet a l'air très limité, et le résultat n'est pas si mal, notamment par le message de fond sur le harcèlement en ligne, même s'il n'est que survolé au profit de péripéties typiques d'un slasher. Ça se laisse regarder mais ça ne m'a pas durablement marqué.
Quant à Jurassic World, quelques scènes sont sacrément bonnes, principalement celle des ptérodactyles, mais au final la menace du dino ne semble pas si réelle que ça quand on voit son manque de létalité (vu que le public disparaît du parc entier quand le scénario n'a plus besoin de lui). Il y a quand même une réflexion intéressante sur les blockbusters (il faut aller dans la surenchère pour attirer un public de plus en plus blasé). Mais j'ai du mal à comprendre l'engouement autour de ce film qui, comme Star Wars, me semble être surtout pré-programmé et non dû à ses qualités intrinsèques.
Si j'avais souvent répété que je désirais mourir dans mon lit, ce que je voulais vraiment dire par là, c'est que je voulais me faire marcher dessus par un éléphant pendant que je ferais l'amour.Les Fusils d'Avalon, Roger Zelazny.
Bon, allez, je me lance, pour moi aussi une année pauvre. Je tiens à préciser que je ne vais quasiment jamais au cinéma, je découvre donc les films avec du retard sur les chaines cinéma et la VOD.
J'ai pu découvrir, "Les garçons et Guillaume à table". Un film vraiment étonnant et très profond.
"Michael Kohlaas" était aussi très interessant. Des images magnifiques, ça dégage de la force, de la puissance, de la détermination, peu de dialogue, mais il n'en fallait pas plus.
J'ai vu pour la première fois de ma vie, deux films des frères Dardennes ("Le fils" et "Rosetta"), c'était interessant, je ne me suis pas ennuyé mais ça ne casse pas trois pattes à un canard (il y a un coté énervant devant la passivité ou la suractivité des personnages, on se demande ce qu'ils foutent, comment ils raisonnent...).
Dans un style beaucoup plus léger, j'ai pris beaucoup de plaisir à voir "Le dernier pub avant la fin du monde". Une sortie d'ovni, ça commence normalement avec une virée de quadra qui veulent retrouver les sensations de leur jeunesse et au milieu, ça dérape...
En avant goût, parce que c'est long à préparer ce truc...
Il n'aurait pas fallu les voir mais je les ai vu argh! (On dira que je me suis sacrifié pour vous )
(du pire, au plus "honorable" )
1. Birdman ou (la surprenante vertu de l'ignorance) Alejandro González Iñárritu (États-Unis) (sortie française: 25 février 2015)
Il ne suffit pas d'un grand chef opérateur pour un grand film. Une fois décanté, que reste-t-il sinon une prouesse technique un peu trop longue et ne servant pas le propos, un discours dont le film a fait le tour en 20 minutes, mais qu'il va nous asséner deux heures, et le sens du lourdaud d'Iñárritu. Pour notre plus grand malheur, cette recette revient le mois prochain (avec probablement le même résultats, des Oscars à en pleuvoir), une belle coquille vide.. M'enfin en même temps, avec ce prochain film, des gens en rouge vont sans doute retrouver un peu du style perdu et regretté du Nouveau Monde ce qui, même si c'est toujours ça de pris, puisque la coquille est vide, ne les satisfera de toute façon pas.. Conclusion: quitte à rater quelque chose, il vaut mieux rater le style ..
Coupable: ma curiosité
1. Queen of the Desert Werner Herzog (États-Unis) (sortie française: jamais?)
Texte caché : cliquez sur le cadre pour l'afficher
Bande annonce courte VO (sous-titrage turque)
Bande annonce longue VO (non sous-titrée)
"Ah tiens si on faisait un film sur Gertrude Bell, où tous ses choix historiques seraient en fait motivés par un coeur de midinette capable d'écrire de la poésie digne d'Arielle Dombasle, et où on lui attribuerait de creuses pensées prophétiques simplistes ou droitdel'hommistes. Surtout, où l'indigène serait toujours fasciné par la toujours maligne blanche toujours et les objets occidentaux. Et un film qu'on vendrait surtout sur le casting, et ce même si aucun ne saurait incarner son personnage... Et sur l'homonymie du réalisateur avec un ancien grand réalisateur... Ah on me dit que c'est pas un homonyme et qu'en fait il est venu cachetonner, plus à ça près depuis longtemps d'entâcher un peu plus son nom.."
Vous m'en direz des nouvelles de ce film humoristique (ah aussi j'ai oublié de vous dire, au début du film Bell a 24 ans... si si .. ) Même les tomates pourries (dont les scores ne signifient souvent rien), vous conjurent d'éviter ce film...
Coupable: On ne peut pas toujours être de bon conseil (j'me comprends)
Roman photo bonus: Texte caché : cliquez sur le cadre pour l'afficher
- On s'aimera toute la vie... - Oui... Enfin sauf quand je serai mort.. - Oui mais moi toute la vie.. Enfin sauf quand je croiserai Lieutenant Colonel Doughty-Wylie, qui ressemblera beaucoup à Damian Lewis, mais c'est promis juré, c'est juste parce qu'il me fera penser à toi... - Oui bien sûr .. Je téme, je téme.. - Moi aussi je téme.. plus que toi.. - Non moi.. - Non moi..
- Lawrence, je ne peux pas trop bouger j'ai peur que çraquelle, mais je vous le dis on va changer le monde ensemble... Au fait on vous a déjà dit que vous ressembliez à Robert Pattinson, et que vous êtes trop mimi avec les chtis lions...
- Oh Robert.. euh pardon Lawrence... On va changer le monde en souvenir de mon amour impossible décédé... Que je suis malheureuse rolalalala... Mais heureusement, en changeant le monde, j'oublierai un peu de mon malheur...
- Un jour tous les hommes seront égaux et se feront des bisous - Quelle femme ! Tant de prestance et de génie ! Vous n'auriez pas un sèche cheveux par hasard ?
- Je t'oublierai jamais oh mon amour impossible décédé...
2. Seul sur Mars Ridley Scott (États-Unis) (sortie française: 21 octobre 2015)
Je ne vais en vouloir à personne. Je savais bien que ce serait aussi nul que ça l'était. En quelque sorte, c'est juste... Dans la vie faut pas s'en faire. Moi je ne m'en fais pas. Toutes ces petites misères. Seront passagères. Tout ça s'arrangera. Je n'ai pas un caractère. A me faire du tracas Croyez-moi sur terre mars. Faut jamais s'en faire Moi je ne m'en fais pas.
Coupable: ceux qui m'y ont traîné
3. Gone With The Bullets (Yi bu zhi yao - 一步之遙) Jiang Wen (Chine) (sortie française: jamais ? )
Texte caché : cliquez sur le cadre pour l'afficher
Bandes-annonces
Comment décrire ce film ? C'est écoeurant comme du Baz Luhrmann.. Mais au contraire de Baz Luhrmann avec une mise en scène non seulement virtuose mais fort intelligente et parfois très subtile On serait donc jusque là mitigé. Sauf que c'est au service de quoi... Un grande délire qui commence comme une histoire d'escroquerie dans les possessions britanniques asiatiques des années 20 autour d'un casino, vire à l'histoire d'espionnage où les généraux des services "ennemis" se comportent comme des boss de fin de niveau d'un jeu vidéo, et une chute de l'escroc qui se mue en rêverie poétique à la limite de Fantasia. (Pour l'anecdote, le film a tout de même le bon goût de partager d'ailleurs quelques choix musicaux de films que je saluerai par ailleurs) Finalement, je dirais c'est à voir, pour l'absolue curiosité qu'est ce film, et que vous vous disiez "mais que viens-je de voir?".. Mais un bon film.. euh non !
Coupable: On ne peut pas toujours être de bon conseil (j'me comprends)
4. Que Viva Eisenstein ! (Eisenstein in Guanajuato) Peter Greenaway (Pays-Bas, Mexique, Belgique, Finlande) (sortie française: 8 juillet 2015)
Texte caché : cliquez sur le cadre pour l'afficher
Bande-annonce
Il aurait pu être très bien ce film, à quelque chose près. Guanajuato est magnifiquement exploité, magnifiquement éclairé. La mise en scène de Greenaway fourmille de créativité exploitant le décor de la cité mexicaine. Elmer Bäck, sorte d'Eric Antoine néerlandais, est presque convaincant en Eisenstein si on veut bien accepter la veine comique du film et donc du personnage... Mais enfin, aborder le bouleversement esthétique d'un génie face à l'histoire, la culture et l'architecture mexicaine, à travers la petite lorgnette d'une passion sexuelle sans intérêt .. et avec une lorgnette si petite que finalement, ce bouleversement esthétique n'est même pas un décor du film.. il en est absent... Ou quand la provocation tourne à vide, ne sert rien du tout.
Coupable: On ne peut pas toujours être de bon conseil (j'me comprends)
Hugues a écrit:En avant goût, parce que c'est long à préparer ce truc...
Courage !
Hugues a écrit:Pour notre plus grand malheur, cette recette revient le mois prochain (avec probablement le même résultats, des Oscars à en pleuvoir), une belle coquille vide.. M'enfin en même temps, avec ce prochain film, des gens en rouge vont sans doute retrouver un peu du style perdu et regretté du Nouveau Monde ce qui, même si c'est toujours ça de pris, puisque la coquille est vide, ne les satisfera de toute façon pas.. Conclusion: quitte à rater quelque chose, il vaut mieux rater le style ..
J'ai failli passer à côté. Ma réponse: bien essayé, bien envoyé, mais ta proposition finale est contestable: le style c'est le fond, au moins relativement. Tu ne dis jamais exactement la même chose en essayant de le dire autrement. En fait, on devrait plutôt dire que chez un mauvais cinéaste, il n'est pas tant question de style, de forme, que de manière ou de maniérisme, d'une outrance formelle, d'un écart entre la représentation et la chose représentée au point d'assister à un dédoublement. La manière tente de dissimuler la forme.
Ça ne se fait pas de jouer de la lyre tandis que Rome brûle , mais on a tout à fait le droit d'étudier les lois de l’hydraulique.