Topic " les séries télé et vous"

[Aym]

Au niveau Séries TV, on s'est acheté la 4ème saison de Hero Corp, et franchement c'est décevant. Simon Astier donne l'impression de ne pas savoir du tout où il va. Ça part dans tous les sens, on sent qu'il y a des essais dans chaque épisode, généralement ratés.

[Maverick]

La saison 1 de True Detective à 15.99€ sur Amazon pour ceux qui veulent voir une série de qualité.

[palikou]

"Forever"

Les derniers épisodes ont été diffusés hier sur la RTBF. Malgré les similitudes avec The Mentalist, j'ai adoré.
Vraiment dommage qu'il n'y ait pas de saison 2.

[iceman46]

"Forever"

Les derniers épisodes ont été diffusés hier sur la RTBF. Malgré les similitudes avec The Mentalist, j'ai adoré.
Vraiment dommage qu'il n'y ait pas de saison 2.

+1

[Hugues]

A ceux qui seraient intéressé par la saison 2 de True Detective et voudraient voir les 2 premiers épisodes (ce soir et lundi prochain) sur OCS City.
Et qui seraient abonnés chez Free..

Le premier mois de OCS est remboursé jusqu'au 30 juin via cette offre de réduction:
http://offreocsfree.customsolutions.fr/

(et vous n'êtes pas obligé d'entamer un second mois bien sûr...)

Hugues

[heow]

Bon, personne pour True Detective saison 2 ?


La série en est au 5e épisode sur 8.

Moi qui n'aime pas spécialement Colin Farrel à la base, bah merde, heureusement qu'il est là. Ses scènes sont les rares très bien jouées, c'est le seul personnage sur lequel j'accroche.
Je sais pas quelle mouche a pris Nic Pizzolatto de faire du David Lynch bas de gamme à rallonge niveau ambiance, mais mon dieu que c'est lourd. Énormément de scènes donnent l'impression d'être réalisées par un étudiant en cinéma en manque d'inspiration. C'est d'autant plus étonnant qu'il était bien inspiré dans la Saison 1, là tout sonne creux, faux, souvent mal écrit.

Le pire dans tout ça c'est certainement Vince Vaughn, dont la présence au casting faisait quelque peu sourciller. C'est triste de voir les craintes se concrétiser à chaque scène. Non seulement son personnage est nul, mais il n'est même pas soutenu par un bon jeu, c'est rageant.
L'histoire est de son côté assez complexe sur les 4 premiers épisodes, il faut s'accrocher pas mal pour suivre qui est qui qui fait quoi, ça se décante à partir du 5e épisode mais quand je suis obligé de mettre pause 10 fois pendant un épisode pour répondre aux questions de ma copine, c'est pas bon signe.

Ca reste toutefois meilleur que 95% de la production des séries actuelles et il reste de très bonnes scènes, mais la saison 1 était supérieure en presque tous points (même si l'enquête en elle-même était pas bien passionnante, voire grotesque, avec un final over the top). J'aime pas comparer avec la saison 1 puisque ça n'a rien à voir, mais bon, merde.

[Nuvo]

Je ne regarde plus rien mais un pote m'a offert le DVD de la saison 1 de True Detective.

On a réussi à trouver le temps de regarder et on a adoré. Pas trop long, des reflexions complexes mais assez jouissives de Matthew McConaughey...
Je ne me suis pas trop trituré l'esprit en imaginant je ne sais quoi.
Il se trouve que peut-être par bol, celui que je soupconnais était bien le coupable
Et le dénoument est réaliste disons. Un bon moment.
Rien qu'au générique on voit que c'est très travaillé, qu'il y a un visuel magnifique.

Par contre il parait que la saison 2 est à chier.

[Ouais_supère]

Je dois dire que j'aime bien le "format"des nouvelles sériescomme True Detective.

Une dizaine d'épisodes par saison, pas trop de persos, une intrigue principale, pas plus.

Je suis trop vieux ou trop con pour ingurgiter davantage, sinon je passe mon temps à demander les noms et fonction de tout le monde à chaque fois qu'ils apparaissent à l'écran.

[heow]

Ouais, c'est la mode est c'est pas plus mal.
Je regarde Wayward Pines en express, 10 episodes aussi, avec Matt Dillon et Terrence Howard
C'est pas grandiose mais ça se laisse regarder, ambiance Le Prisonnier/Twin Peaks/Under the Dome/Lost (quoi, ces séries n'ont rien à voir entre elles ? ). Avec des grosses repompées de partout, mais globalement c'est quand même pas déplaisant. A regarder à deux car pendant les 4-5 premiers épisodes, on se retrouve à échafauder 3.000 théories possibles sur le comment du pourquoi de l'intrigue, donc c'est amusant.

Réalisé et produit par Night Shyamalan, donc j'ai peur que le dénouement soit pour le moins décevant, mais les épisodes avancent à un bon rythme en attendant.

[Cyril]

Cet été, j'ai découvert et regardé avec grand plaisir la série Treme, sur la vie des habitants de la Nouvelle Orléans après le passage de l'ouragan Katrina. Une des meilleurs séries TV qu'il m'a été donné de voir, avec des personnages et situations réalistes, qui ne fait pas du sensationnalisme comme la majorité des séries TV et surtout une bande musicale exceptionnelle.

[Post-It]

Pour info, Treme a été créée par David Simon, l'auteur du livre Baltimore qui a inspiré la superbe série The Wire.
Elle était dans ma liste "à regarder" d'ailleurs, merci pour le retour.

[Cyril]

De rien, cette série a été un vrai coup de cœur. Avant de s'y mettre, il faut quand même savoir que les épisodes sont longs (56 min pour la plupart, jusqu'à 1h30 pour quelques uns), ça peut surprendre. Mais malgré, ça semble trop court tant les personnages sont attachants. Ils sont loin d'être parfaits, ils ne rentrent pas dans des stéréotypes communs (comme c'est le cas dans la plupart des séries TV)...

Et j'insiste là dessus, mais musicalement, on en prend plein les oreilles. De nombreux musiciens de jazz, essentiellement originaire de la Nouvelle Orléans (logique) jouent leur propre rôle : Trombone Shorty, Dr John, Allen Toussaint, les frères Neuville, la famille Marsalis, John Boutté (le générique, excellent d'ailleurs, est une de ses chansons)... On croise même Elvis Costello et des légendes du jazz comme McCoy Tyner, Fats Domino, Ron Carter ! Et ça m'a permis de découvrir de nouveaux groupes et artistes. Une des actrices, Lucia Micarelli, est la seule du casting principal à être vraiment musicienne. Contrairement à Wendell Pierce (qui a juste pris quelques cours de trombone, histoire de savoir manier l'instrument) ou Rob Brown (qui joue un trompettiste), c'est elle qu'on entend jouer du violon dans la série. Quoique Michiel Huisman est musicien aussi, il me semble.

Dans le casting, il y a une présence assez étonnante : celle d'Oliver Thomas dans son propre rôle. C'est l'ancien président du conseil municipal de la ville, qui est tombé aux mains de la justice pour des pots de vin. Et il joue tout ce qu'il a vécu, même ses démêlées avec la justice (et son passage en prison).

En tout cas, c'est une excellente série pour découvrir la très riche culture de cette ville. Outre la musique, on parle également beaucoup de cuisine (avec la participation également de grands chefs dans leur propre rôle).

[Kadoc]

Treme est une de mes series preferees (avec The wire d'ailleurs). Vraiment genial.

[Ouais_supère]

Je m'emballe rarement pour les séries TV, mais la saison 4 d'American Horror Story, c'est quelque chose.

Grandiloquent, avec des personnages bien caractérisés, qui en font trop à souhait, très très peu (pas ?) de longueurs, un chouette final...

J'aime, et je recommande ce Freak Show.

[Ouais_supère]

Écoutez, c'est pas si mal, Fear The Walking Dead, je suis très agréablement surpris.

Je me demande même si le potentiel n'est pas supérieur à la série de base, pour la simple raison qu'elle n'est pas bornée par la BD dont elle n'est qu'une adaptation.

Là, les scénaristes partent de zéro ou presque, et on a des chances de sortir un peu du survivalisme classique pour évoquer autre chose, comme la gestion politique des crises humanitaires, par exemple...

Bref, si elle continue à ne pas jouer la facilité, y a du potentiel.

[heow]

Je n'ai jamais regardé Walking Dead (j'ai lu les premiers tomes du comic mais sans grande conviction).
C'est quoi Fear The Walking Dead ? De ce que je lis, ça prend l'histoire un peu avant Walking Dead (début d'épidémie), dans un autre lieu avec des personnages différents ? Donc ça se regarde sans avoir vu Walking Dead ou c'est plein de références ?

[Ouais_supère]

Jusqu'à présent, c'est indépendant, sans référence (j'ai pas encore vu l'épisode 6), et je pense que ça a tout intérêt à le rester.

C'est dans le même monde, mais plus tôt.

Bon, attention, hein, ça reste une série ultra-calibrée (une série, quoi), y a pas de coup de génie à attendre à mon avis, mais ça passe tout seul, je trouve.

Et puis ça réussit à maintenir une sorte de tension, constante, au moins au début.
Comme toi tu sais ce qui se trame mais pas les gens, t'as toujours tendance à surveiller les personnages, à regarder derrière eux, en arrière plan, tu te mets à trouver que les passants ont une drôle de tête ou une démarche anormale, bref tu flippes pour eux.
C'est totalement pop-corn, comme procédé, pour le coup, mais, bon, ça marche, et comme l'intrigue à côté est sympa, ma foi...

Essaye.

[heow]

Bon, 6 épisodes pour la première saison, l'investissement en temps est limité, je regarderai ça

[DCP]

Petit clin d'oeil à Homeland, qui, dans un de ses épisodes, situe l'action à Douvaine, Suisse, alors que cette ville est située en Haute-Savoie....
http://www.tdg.ch/culture/homeland-douv ... y/26366911

[Sylex]

Écoutez, c'est pas si mal, Fear The Walking Dead, je suis très agréablement surpris.

Je me demande même si le potentiel n'est pas supérieur à la série de base, pour la simple raison qu'elle n'est pas bornée par la BD dont elle n'est qu'une adaptation.

Là, les scénaristes partent de zéro ou presque, et on a des chances de sortir un peu du survivalisme classique pour évoquer autre chose, comme la gestion politique des crises humanitaires, par exemple...

Bref, si elle continue à ne pas jouer la facilité, y a du potentiel.

Je n'ai vu que les 2 premiers épisodes, et j'ai pas mal accroché déjà aussi.
Faut dire que sur ce genre-là je suis un très bon client.
Il y a quelque chose qui me fait totalement fantasmer dans ces histoires post-apocalyptiques.

[Sylex]

Ah, et si vous voulez vous faire peur en réalisant qu'une catastrophe génétique est désormais possible, écoutez ça:
http://www.podcastscience.fm/tag/cas9/

... et il vous deviendra beaucoup plus crédible d'imaginer les scénarios les plus fous.

[Maverick]

Écoutez, c'est pas si mal, Fear The Walking Dead, je suis très agréablement surpris.

Je me demande même si le potentiel n'est pas supérieur à la série de base, pour la simple raison qu'elle n'est pas bornée par la BD dont elle n'est qu'une adaptation.

Là, les scénaristes partent de zéro ou presque, et on a des chances de sortir un peu du survivalisme classique pour évoquer autre chose, comme la gestion politique des crises humanitaires, par exemple...

Bref, si elle continue à ne pas jouer la facilité, y a du potentiel.

Je l'ai fini hier et j'ai bien aimé aussi mais je trouve qu'on passe vite du monde normal au monde rempli de zombies.

[Ouais_supère]

Tu n'as pas tort, ça a un peu trop vite "rejoint" The Walking Dead.

[Sylex]

En même temps, dans une zone à forte densité, on peut s'attendre à une propagation d'autant plus forte, et de plus en plus rapide. Le mordeur infectant une personne devient mordeur aussi, doublant la faculté de contamination, etc.

Oui, bon, à mettre en relief avec les couts de production de la série, forcément.

[Né quelque part]

J'ai eu le plaisir de revoir et redécouvrir "Au plaisir de Dieu", mini-série des années 70 d'après le roman de Jean D'ormesson.

Il y a plus de 30 ans que je n'avais vu cette saga familiale et aristocratique, qui traverse le dernier siècle et ses grands bouleversements. Vraiment, c'est de la télé dans ce qu'elle a de meilleure, avec des acteurs épatants (Jacques Dusmenil en Sosthène, tout simplement parfait), et même un Renaud comédien occasionnel.



À revoir d'urgence !

[denim]

ah oui,ça c'est top.
et il y en avait une flopée en France de ces bonnes séries télés françaises dans les années 70.
et même anglo-saxonnes.
alors que maintenant,ben non,de la merde.

[meg]

Découvert la série "The leftovers" saison 1.



Excellentissime, encore un truc d'ambiance avec des analyses psychologiques de haut vol.
Un régal.
Je n'ai pas attaqué la saison 2... j'attends qu'elle soit à un prix abordable.

[DCP]

La nuit dernière, 1er épisode de la saison 6 de "Game of Thrones" diffusé aux USA. Alors, toujours accro ou commencez-vous à vous lasser ? En tout cas, la RTS la passe ce soir en vost, seule série qui a cet honneur de façon si rapprochée de la diffusion US, un bon moyen d'inciter les gens à la regarder à la TV......

Je vais regarder, mais quand même, tous les médias ont en parlé abondamment ce week-end, je me demande si ce n'est pas exagéré, même si c'est une excellente série....

[Stéphane]

J'attends avec impatience ce soir

[Shoemaker]

J'attends douloureusement la totale, et en français. A regarder en deux soirées, comme d'hab.
On approche de la fin (encore deux saisons, je crois ?), et ils n'ont pas intérêt à nous refaire le coup de Lost (Shunt, si tu nous lis...)
Genre créer 1000 intrigues et questions, de plus en plus ambitieuses, puis à la fin nous laisser comme des rats béats, sans réponses à TOUTES les questions...
Or doncques, la série continue sans les romans... A voir si le niveau persiste.
Et attention aux tics qui finissent par devenir lourds : genre tuer un personnage "important". C'est simple, s'ils tuent le "Nain" je tire mon colt et je flingue la télé !

[Ouais_supère]

Tout pareil, 100%.

[Hugues]

- le pauvre Jesse Eisenberg n'a vraiment aucun intérêt, dire que Woody Allen pourrait le remplacer avantageusement par Michael Cera...

Michael Cera est dans Twin Peaks saison 3 !

Hugues

[Hugues]

En même temps, pouvait-on attendre autre chose de Dan Franck, Florent Emilio-Siri et Thomas Gilou...
Ils y ont cru? Sérieusement..

Critique
Carton rouge pour “Marseille”, le premier navet “maison” de Netflix

Pierre Langlais Pierre Langlais
Publié le 27/04/2016. Mis à jour le 27/04/2016 à 16h59.


Benoît Magimel et Gérard Depardieu, pas très crédibles dans leurs rôles caricaturaux.


Annoncée de longue date, la série de Dan Franck avec Gérard Depardieu devait confirmer l'arrivée en force de Netflix en France. Le résultat laisse pantois.

Dire qu'on attendait Marseille est un euphémisme. Pensez donc, la première création française de Netflix, portée par un géant, Gérard Depardieu, sur un sujet risqué, la politique dans la cité phocéenne, avec un casting de qualité (Géraldine Pailhas, Benoît Magimel, Hippolyte Girardot…). Une œuvre qui plus est, promettait son créateur Dan Franck, conçue en totale liberté. On allait voir ce qu'on allait voir. Gardée au secret, cachée au public le plus longtemps possible, Marseille a été présentée mercredi 20 avril au Festival Séries Mania. Elle sera disponible sur la plateforme de VOD le jeudi 5 mai prochain (avant une diffusion de ses deux premiers épisodes sur TF1 le 12 mai).

Le résultat, loin d'être la claque espérée, très loin d'annoncer une révolution du PAF, est plus qu'une déception. C'est une débandade artistique, un raté industriel pour Netflix, sans doute son premier navet « maison », qu'on découvre d'abord surpris, puis consterné, enfin hilare face à la pauvreté de son scénario, l'indigence de ses dialogues, la lourdeur de sa mise en scène et la faiblesse de son interprétation (1).


Gérard Depardieu y incarne Robert Taro (de Marseille, jeu de mots involontaire ?), édile en fin de carrière, qui pense tenir avec Lucas Barres (Benoît Magimel) un « homme de paille », un héritier docile formé pour prendre sa succession sans broncher. Mais le fils spirituel, comme Brutus, se retourne contre César, et tente de lui prendre « sa » ville. Entre le maire paternaliste et clientéliste, politicien vieille école, et le jeune loup sans scrupules, corrompu jusqu'à la moelle, prêt à tout pour ruiner la vie de son concurrent, l'affrontement devient inévitable.

Au cœur de leur opposition, un projet de casino, qui restructurerait le littoral. Autour d'eux, la mafia locale, quelques caïds des cités, les membres de l'UPM (toute ressemblance avec un parti de droite ayant existé n'est sans doute pas fortuite), la presse, et la famille de Taro, sa femme violoncelliste (Géraldine Pailhas) et sa fille journaliste (Stéphane Caillard).



Débordant de trahisons, de complots, de secrets, de crimes passés, de coucheries et d'amours impossibles, Marseille n'est pas une tragédie politique. C'est un soap sur fond de politique, qui alterne scènes familiales à peine dignes d'un spin-off de Plus belle la vie et prises de bec plus ou moins politiques et dramatiques voulues tendues, intenses, sombres et sexuelles, mais qui dégringolent la Canebière tête la première et finissent au fond du Vieux-Port.

Dès son premier plan, un Depardieu le nez dans la chnouf dans les vestiaires du Vélodrome, Marseille s'enfonce peu à peu dans une histoire aussi fine qu'un pétard de Papin, aussi subtile qu'un tacle de Di Meco. Fils narratifs maladroitement tendus, improbabilités, rebondissements qui tombent à plat… on se désintéresse vite de cette histoire mise en scène (par Florent Emilio-Siri et Thomas Gilou) à coups d'effets balourds, de ralentis, de voix-off, de coupes assommantes, le tout noyé dans une musique mélodramatique qui dicte au spectateur ce qu'il devrait ressentir – en vain.

Les comédiens, habituellement capables du meilleur, doivent se coltiner une compilation de répliques explicatives, vulgaires ou risibles (voire les trois à la fois), trop écrites, sans rondeur aucune – souvent lancées comme si les personnages, qui se fréquentent depuis des années, venaient de se rencontrer. Gérard Depardieu, engoncé dans son costard, fait ce qu'il peut, mais échoue à rendre sympathique le « gentil » de l'histoire, vieux de la vieille qui tapote maladroitement sur son smartphone où s'affiche, bien visible, l'appli Netflix.

Géraldine Pailhas n'arrive pas à sauver le personnage de Rachel Taro, qui se lamente à longueur d'épisode (on ne vous dira pas pourquoi). Benoît Magimel, en roues libres, yeux plissés sous le fond de teint, atteint des sommets de grotesque en séducteur libidineux, qui saute sur tout ce qui bouge – en changeant d'accent comme de chemise. Il n'y a guère que Stéphane Caillard (découverte dans La Vie devant elles, sur France 3) pour arriver à se dépatouiller de son personnage de Julia Taro, pourtant gentiment caricatural (la fille rebelle qui va s'encanailler avec un mauvais garçon).


Benoît Magimel saute d'un accent à l'autre, pendant que Géraldine Pailhas ne parvient pas à sauver son personnage.

Marseille n'a donc rien d'un House of cards à la française (la référence qualitative de Netflix, à défaut d'être celle de son créateur), encore moins d'une lointaine cousine provençale de The Wire. C'est un soap maladroit, qui finit presque par se regarder au second degré, en quête de la prochaine réplique (involontairement) comique ou de la prochaine scène de sexe ridicule (la spécialité de Lucas Barres).

La rumeur courait, depuis quelque temps, que le projet avait pris l'eau, que le résultat était un échec. On se demande comment Netflix n'a pas senti le mistral tourner, n'a pas anticipé, dès la lecture des scénarios, que son vaisseau français allait droit dans le mur. On voulait être captivé, trembler avec Depardieu, Pailhas et Magimel, se dire que les séries françaises tenaient avec Netflix un nouveau terrain de jeu, un nouvel espace de liberté. Ce coup d'essai est un coup dans l'eau. Un ratage tellement énorme qu'il en deviendrait presque fascinant.

Marseille, saison 1, le jeudi 5 mai sur Netflix. Les deux premiers épisodes seront diffusés sur TF1 le 12 mai prochain.

(1) Les cinq premiers épisodes (sur les huit que compte sa première saison) ont été montrés aux journalistes.

Hugues

[Cortese]

J'en peux plus des series policières made in France, on se les tape toutes à la maison, surtout celle de l'homme de fer blanc. Au secours !

[DCP]

Par contre, au niveau série politique française, le Baron Noir sur Canal+ est une réussite, je trouve. Cela va juste un peu vite, la saison 1 aurait mérité quelques épisodes de plus pour développer plus certaines situations.

[Stéphane]

Bon, donc, Marseille, ouais, c'est comme ils ont dit, là.

[DCP]

Je confirme, une grosse daube.

[Hugues]

Hugues

[Hugues]

Plutôt dans le sujet cinéma ou série ?

La bande-annonce de la 1ère saison de la série de Woody Allen, en ligne dans certains territoires le 30 septembre.. Et chez nous, aucune idée !

Crisis in Six Scenes - Woody Allen   


Hugues

[Stéphane]

Sinon, sur Netflix, Stranger Things est vraiment très très bien foutu.

[1er tigre]

C'est quoi le pitch ? Je lis plein de bonnes choses sur cette série.

Perso, je suis en train de mater House of cards sur Netflix également, j'en suis au milieu de la saison 4. C'est pas mal comme série, on arrive à se prendre d'intérêt pour les tourments et l'avenir d'un connard fini.