Ouais_supère a écrit:Je suis mort de rire, le gouvernement français se contorsionne pour trouver de quoi pinailler alors même que les frappes russes s'avèrent finalement diaboliques de précision, étant donné qu'ils sont extrêmement bien informés depuis le temps qu'ils observent.
Là, on gueule parce que Poutine a touché de dangereux islamistes, mais qui n'avaient pas le pin's Daech, du coup c'était bien des méchants, mais pas pareil, alors du coup c'est dégueulasse, parce que...
Parce que ?
Ben on sait pas, mais "salaud de Poutine, fasciste, tortionnaire !!"
C'est effectivement amusant, surtout quand ils commencent à nous dire que c'est très mystérieux ce que fait la Russie, on ne sait pas ce qu'ils veulent, et puis ils n'attaquent pas les bons rebelles, et puis pourquoi ils étendent leur base aérienne...
En fait si on écoute le gouvernement russe, c'est très clair
- Ils fournissent un support matériel et logistique à la Syrie depuis 2011
- Ils ont toujours dit être prêts à intervenir en cas de demande du gouvernement syrien
- Celui-ci a fait la demande récemment
- La Russie s'est donc engagée dans une opération militaire dont le but est d'éliminer toute résistance armée au gouvernement syrien, sans distinction d'obédience et de si tel groupe s'appelle machin et l'autre truc.
Comme une simple action militaire ne résoudra pas le problème de fond en Syrie, cela fait plusieurs années que la Russie défend également l'idée d'un processus de négociation et de partage du pouvoir entre le gouvernement syrien et les opposants. Bachar el-Assad était prêt à faire des concessions, les opposants ont systématiquement refusé, se sentant appuyés par oncle Sam et ses vassaux.
Poutine a patiemment observé ce petit jeu, puis il sifflé la fin de la récré. Sans tambour ni trompettes ; les Russes ont pour habitude de ne jamais parler à tort et travers. Ils réfléchissent, puis ils passent à l'action. Donc maintenant : on élimine les cinglés jihadistes, calmement et méthodiquement ; et si tout se passe bien dans six mois la paix est revenue et on réfléchit au processus politique. Tout se passera bien si les cinglés américains, eux, résistent à l'envie d'appuyer sur le gros bouton rouge pour éviter à leur milice privée une humiliante défaite.