Des causes et des conséquences de la crise économique

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Modérateurs: Garion, Silverwitch

Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede Shoemaker le 09 Juil 2015, 22:01

Nuvo a écrit:Mediapart répond à Lordon :

http://blogs.mediapart.fr/blog/elias-du ... ric-lordon


Les premières réponses des lecteurs sont suffisantes.
Frédéric Lordon ne dit pas que TOUT le monde est "bête". Ce sont principalement les Politiques, les Médias, les Experts Economistes, les Elites exécutantes, qui sont bornées, abruties, etc. Mais les vrais responsables, leurs Maîtres, les banquiers, les décideurs dans l'ombre, les vrais capitaines à la barre, eux, sont parfaitement conscients (les cyniques, dit-il) que ce système aberrant leur permet de s'en foutre plein les poches ! Et même : même du point de vue néolibéral, faut être un peu abruti pour s'enfermer dans cette aberration de "l'Euro Allemand". Ca ne peut que - dixit Lordon - mal se terminer.
De plus, F. Lordon est issu d'une école économiste qui ne fait absolument pas l'impasse sur les grandes structures sociales telles que la lutte de classe, etc. Au contraire. Ici, dans ce texte, Lordon pointe son microscope avec un certain point de vue, sur la bêtise de tous les mercenaires qui travaillent pour la divinité Profits, et qui sont tellement décérébrés qu'ils en ont oublié la dimension "politique" incontournable de tous les rapports humains possibles et imaginables. Une société sans politique, c'est une société de "robots" (et donc de poules devant un démonte pneu ! :D )
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede Cortese le 09 Juil 2015, 22:36

Il s'attaque à une tâche surhumaine. Après 30 ans de totalitarisme de l'"expert", il en devient très difficile de revenir à la notion de choix. Le choix ne revient absolument pas à l'expert mais au détenteur de la souveraineté, après consultation des experts (et pas seulement de ceux qui arrangent les intérêts tapis sous la souveraineté comme des morpions sous le duvet).
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede Shoemaker le 09 Juil 2015, 22:43

Oui, et le mal s'est bien propagé. Libé et le monde (par exemple), 2 anciens journaux authentiquement de gauche, ont été rongés jusqu'à l'os, par le grand mal. Et maintenant, c'est l'ultime détenteur de la souveraineté lui-même, ce fameux peuple, qui, peu à peu, pan par pan, est gagné par la peste : il y a plein de gens pour qui, rien que ce mot, "référendum", est devenu une obscénité.
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede Shoemaker le 09 Juil 2015, 22:45

Référendum de bidet ! Fils de référendum ! Sale référendum ! J'te référendum aller-retour ! .... :D
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede Shoemaker le 09 Juil 2015, 23:14

Sinistre UE !
Ca donne froid dans le dos.
http://news360x.fr/revelations-un-insid ... -la-grece/

Quelques jours avant le référendum, un conseiller important du gouvernement grec, au cœur des négociations avec Bruxelles, a reçu Mediapart. Il raconte les cinq mois du gouvernement de Syriza, les discussions avec les Européens, la situation catastrophique de la Grèce. Il détaille surtout la stratégie d’étouffement mise en place méthodiquement par l’Eurogroupe et l’asphyxie financière qui a détruit l’économie grecque.

À la suite d’une demande d’interview que Christian Salmon avait adressée à un ministre du gouvernement, il a été contacté par un de ses conseillers qui a proposé un rendez-vous pour le soir même. Le conseiller grec interrogé n’a accepté de donner cet entretien qu’à la condition que son anonymat soit respecté.



Depuis le début, je n’étais pas d’accord sur la façon dont nous avons négocié avec les Européens. Le gouvernement grec a eu des discussions, des arrangements sur la politique budgétaire, sur les conditionnalités, etc. Mais dans ces discussions, c’était toujours le gouvernement qui faisait les concessions, qui se rapprochait de la Troïka, sans qu’eux [les Européens] ne fassent le moindre mouvement vers nous. Ils n’ont jamais discuté de la dette : la restructuration de la dette, sa soutenabilité. Ils n’ont jamais discuté des financements : est-ce que la BCE allait lever toutes ses restrictions ? Dans quelles limites les banques allaient-elles pouvoir emprunter, et l’État emprunter aux banques ?

Parce que nous ne pouvons rien emprunter. Nous pouvions le faire jusqu’en février. Nous pouvions encore émettre des billets de trésorerie. Des titres à court terme, des obligations à taux fixe à trois mois, la plupart à un an. Mais ce gouvernement n’a jamais été autorisé à utiliser de tels instruments. À son arrivée, c’était fini. La BCE a dit « plus de billets de trésorerie » (voir La BCE lance un coup d’État financier).

Alors, l’État ne pouvait plus emprunter auprès des banques. Aussi, à partir de mars, nous avons commencé à économiser tout ce que nous avons pu dans les dépenses de l’État. Nous avons regroupé toutes les réserves d’argent des différentes branches, des agences, des autorités locales pour payer le FMI. Nous avions un problème avec les finances publiques, avec l’excédent primaire, nous ne pouvions pas payer le FMI, alors nous avons dû gratter partout. Cela a conduit à une réduction interne de la liquidité en cash. Les banques, les entreprises exportatrices, les entreprises manufacturières ne pouvaient plus emprunter. Les gens ne pouvaient plus payer leurs dettes. Ils ne pouvaient plus obtenir la moindre extension de crédits. Le système de crédit a commencé à ne plus fonctionner, à se désintégrer.

Bien sûr, les banques avaient des réserves de sécurité. Mais quand ils sont arrivés au point de décider que les banques ne pouvaient même pas accéder aux fonds d’urgence de liquidité[emergency liquidity assistance, ELA], les banques ont dû fermer, parce qu’elles ne pouvaient pas épuiser leurs réserves.

Les entreprises qui ne versent pas les salaires sur des comptes bancaires ne peuvent pas payer leurs salariés en cash. Et il y en a beaucoup. Elles disent : « Nous n’avons aucun chiffre d’affaires, alors je vous verse 500 euros au lieu de 800. Nous verrons ce qui arrive après la réouverture des banques. »Nous sommes dans une situation qui, d’escalade en escalade, se transforme en réaction en chaîne, une sorte de lente panique bancaire et d’effondrement. C’est une sorte d’infarctus, si vous voyez la liquidité comme le sang de l’économie. Le week-end dernier, quand la BCE a tout arrêté, nous avons eu une crise cardiaque. Maintenant nous en avons les contrecoups. Différents organes sont paralysés. Certains ont arrêté de fonctionner, d’autres essaient mais n’ont pas assez de sang.

Varoufakis n’est pas dans la norme

Le Néerlandais Jeroen Dijsselbloem (de dos) et le Grec Yanis Varoufakis, en février à Athènes.Le Néerlandais Jeroen Dijsselbloem (de dos) et le Grec Yanis Varoufakis, en février à Athènes. © Reuters.
Les gens se demandent pourquoi Yanis Varoufakis est si impopulaire au sein de l’Eurogroupe, pourquoi ils ne l’aiment pas… Beaucoup de gens disent qu’il semble toujours leur faire la leçon, qu’il paraît arrogant. Mais je pense que ces personnes, spécialement les politiques dans l’Eurogroupe, les autres ministres, ont vu un personnage très différent de tous ceux qu’ils ont pu rencontrer dans leur cercle, différent des autres élus dans le cadre d’un processus politique normal. Et c’est vrai, non ?

Vous avez un homme qui a sa propre manière de s’habiller [référence à ses blousons en cuir et à son absence de cravate – ndlr]. Il est très sûr de lui et en même temps il est très amical, très ouvert, très honnête. Quand vous lui posez une question, il ne tourne pas autour du pot, il ne change pas de sujet. Et cela crée une difficulté, à la fois pour les politiques, les journalistes et les médias. Rien que ces deux faits montrent que Varoufakis n’est pas dans la norme : il n’est pas convenable, aux yeux des autres. En même temps, c’est une célébrité et il suscite des avis très tranchés : soit vous l’aimez, soit vous le détestez.

Il y a une panique face à l’idée que même si les banques rouvrent, elles devront être recapitalisées

Normalement, la liquidité sur le marché, l’argent [en numéraire – ndlr] qui circule, se situe autour de 10 milliards d’euros. Maintenant, avec ce qui est arrivé, les gens gardent leur argent sous leur matelas, et la liquidité est autour de 50 milliards d’euros. 50 milliards d’euros en numéraire sont en circulation et la BCE a tout arrêté.

Les gens qui ont sur leur compte 20 000, 30 000, 40 000 euros, peuvent seulement tirer 60 euros par jour. Si vous avez plusieurs comptes, vous pouvez tirer plus. Mais que se passe-t-il pour les gens qui n’ont pas d’épargne, qui vivent de leur seul salaire ? À la fin de chaque mois, ils sont fauchés jusqu’à ce que le chèque arrive. Et soudain, ils ne peuvent obtenir que 60 euros.

C’est la fin du mois. C’est le moment où les gens sont payés. Ils font la queue devant les distributeurs et ils ont peur. Parce que les 60 euros sont devenus 50. Car les banques sont à court de billets de 20 euros. Alors depuis hier [2 juillet – ndlr], elles donnent seulement 50 euros. Seules les petites banques comme les banques postales, parce qu’elles ont moins de clients, peuvent encore accorder 60 euros par retrait. Mais les quatre grandes banques (National, Pireaus, Alpha et Eurobank) sont à court de billets de 20 euros. Alors, elles donnent des billets de 50 euros. De 60 euros, c’est tombé à 50.

Les réserves qu’elles avaient sont en train de s’épuiser. Si tout le monde retire 60 euros, va arriver le moment où les banques n’auront plus du tout de monnaie. Et c’est là que le problème commence. Dans ce cas, si nous n’avons pas accès aux fonds d’urgence de la BCE, nous n’aurons pas d’autre option que d’émettre une sorte de monnaie parallèle.

Livraison d'argent dans une banque d'Athènes, dimanche 28 juin.Livraison d’argent dans une banque d’Athènes, dimanche 28 juin. © Reuters.
Ce serait la fin de l’économie. Il y a déjà la peur. Il y a une panique face à l’idée que même si les banques rouvrent, elles auront besoin d’être recapitalisées. Jusqu’à maintenant, elles étaient solvables. Mais si elles pouvaient avoir recours aux fonds d’urgence, elles auraient dû aussi être autorisées à emprunter directement auprès de la BCE. Mais la BCE a dit « non, à partir de maintenant, nous n’acceptons plus votre collatéral [titres mis en dépôt de garantie quand les banques se refinancent directement auprès de la Banque centrale – ndlr]. Vous devez emprunter plus cher auprès des fonds ELA ». C’est une de ces limitations qui frappent les banques. Mais si elles n’ont plus de réserves, l’État devra payer 40 milliards pour reconstituer le capital que les banques ont perdu après la restructuration [intervenue en 2012 – ndlr] sur les vieilles obligations grecques.

Ces 40 milliards, c’est une partie du second programme de sauvetage de 2012 – signé après la restructuration de la dette privée (voir Grèce : les banques se sauvent, le désastre est toujours là) –, qui était d’environ 170 milliards, dont 50 milliards pour la recapitalisation des banques.

Mais il y a un autre problème. Dans le cadre de ce plan, les fonds publics (caisses de retraite, fonds de sécurité sociale, etc.) ont subi des pertes presque aussi importantes que les banques, si ce n’est plus, qui ont touché leurs réserves. Parce qu’ils ont été forcés, selon la loi, d’apporter leurs réserves à la banque centrale de Grèce et que la Banque centrale avait le droit d’utiliser ces fonds pour acheter des obligations en leur nom.

Pour moi, cela a été un énorme scandale. Il semble que beaucoup d’hommes politiques, des banquiers, de nombreuses personnes averties, qui détenaient des obligations qu’ils avaient achetées à 20 % de leur valeur nominale, sont allés les apporter à la banque de Grèce. Et celle-ci les a remboursés sur la base de 100 % de la valeur. Ils ont eu leur argent et tout le fardeau de la décote a été transféré au public.

Ces fonds ont été forcés d’utiliser leurs réserves pour acheter les obligations d’État qui avaient perdu 70 % de leur valeur. Ces fonds, les fonds de retraite, sont confrontés aujourd’hui à un problème plus grave que les banques. Les fonds de retraite doivent planifier sur 15 à 20 ans pour être capables de payer les retraites, alors que la population âgée augmente et que la population active diminue. Ils doivent aussi verser les allocations chômage, etc. Aussi, tous ces verrous de dette reviennent à la surface en même temps.

Dès la fin février, en tout cas au milieu du mois de mars, il était évident que les créanciers n’allaient pas respecter l’accord du 20 février, qui prévoyait que la Grèce propose ses réformes et que la Troïka – les Institutions comme on les appelle maintenant – les évalue et donne son accord. Rien ne s’est passé comme cela.

Les Institutions ont constamment rejeté toutes les propositions de réforme sans les regarder. Varoufakis leur disait : « Laissez-nous compléter quatre ou cinq réformes sur lesquelles nous sommes tous d’accord et que nous considérons comme nécessaires, laissez-nous les mettre en œuvre et vous pourrez les évaluer et donner une appréciation. » Ils ont tout refusé en disant : « Non, non, nous avons besoin d’un accord-cadre global avant que vous lanciez ces réformes. Si vous mettez en œuvre ces réformes, ce sera une action unilatérale. Nous ne les avons pas encore approuvées – OK, nous sommes d’accord – mais nous n’avons pas encore arrêté l’excédent primaire budgétaire. »

Nous étions dans l’incapacité de faire quoi que ce soit. Dans le même temps, ils voulaient voir nos livres, les comptes des finances publiques au ministère des finances, ceux de la banque centrale, parce qu’ils n’avaient pas confiance dans nos chiffres. Varoufakis leur disait : « Revenons à l’accord du 20 février. Vous vous êtes engagés à ne plus superviser l’économie grecque. Et vous ne nous aidez pas à assurer la viabilité de l’économie afin de retrouver progressivement la croissance. C’était l’objectif de l’accord du 20 février, une extension du programme [d’aide] existant. Nous amendons, évaluons, complétons le programme au cours de ces quatre mois. Le 30 juin, le programme est fini. » Mais ils ont débranché les banques. Le 30 juin, le programme s’est arrêté. Et nous ne sommes plus dans aucun programme.

Et tout cet argent qu’ils nous doivent ! Environ 17 milliards d’euros, dont 10 milliards dans le cadre du fonds de stabilité financière qui, selon l’accord du 20 février, devaient nous être reversés. Nous n’avons pas reçu un centime depuis juin de l’an dernier. Depuis douze mois nous avons payé environ 10 milliards à nos créanciers, en tirant sur nos seules ressources, sans recevoir un seul euro de leur part, alors qu’ils avaient accepté de les donner, sous conditions bien sûr.

Une torture financière et budgétaire

Tous les prêts que nous avons reçus – 240-250 milliards – sont allés au service de la dette, et sont donc revenus aux créanciers. Le premier plan de sauvetage a été un sauvetage des banques et un transfert vers l’État. Nous n’avons reçu aucune aide financière pour les payer. Nous ne pouvions pas emprunter à court terme. Nous ne pouvions prendre aucune mesure pour améliorer la liquidité de l’économie : la BCE a imposé des restrictions, les unes après les autres. C’est ce que j’appelle depuis le début l’étranglement par le crédit.

À la mi-mars, certaines sources bruxelloises ont dit : « Oui, les Institutions (BCE, FMI, Commission) utilisent le crédit pour vous asphyxier, afin de forcer le gouvernement à se soumettre et à accepter les réformes. Faites-le vite. » Pour moi, c’était admettre qu’ils utilisaient le pire des moyens de chantage économique contre le pays. La pire des sanctions économiques. Voyez comment ça s’est passé en Irak ; au lieu d’imposer un embargo commercial, les Américains auraient pu dire : « Nous coupons tous vos actifs, vos banques n’ont plus d’argent, plus de dollars, plus rien, vous ne devez compter que sur les seuls billets de banque, vous allez avoir des restrictions. » Mais ils n’ont pas fait cela en Irak. Il y a eu un embargo commercial, pas une asphyxie organisée financière ou du crédit. Parce qu’à un moment, graduellement, c’est la mort. On ne peut survivre à un tel traitement très longtemps. Varoufakis a appelé cela le supplice de la baignoire (waterboard). Une torture financière et budgétaire.

J’ai entendu quelqu’un dire à Varoufakis : « Nous devons faire savoir qu’ils sont en train de commettre un crime équivalent à un crime contre l’humanité. Toute l’économie du pays est détruite. Les gens sont pauvres et sans logis, y compris les enfants. C’est cela la situation. Ces faits ont été conduits de façon intensive pour conduire à une forme de chantage qui est un crime par rapport aux lois internationales, aux traités européens. Nous ne pouvons continuer comme cela car cela reviendrait à ce que nous légitimions ce crime. » Pour moi, c’est abominable. Ce n’est pas une négociation, c’est un acte de torture, comme s’ils nous demandaient de donner les noms des partisans.

Malheureusement, Varoufakis croit encore, croit toujours qu’il peut les raisonner, les amener à négocier. La seule solution qu’il reste aux Institutions est de pousser la crise à son paroxysme, et après de décider. Décideront-ils ou non de mener l’économie grecque à l’effondrement ?

Le gouvernement pensait qu’aller jusqu’à l’effondrement de l’économie grecque provoquerait l’effondrement de l’économie mondiale. Cela ne s’est pas produit et j’en suis navré. J’ai suivi l’évolution de l’euro, comment il a réagi face à leurs expérimentations. Schäuble [ministre allemand des finances – ndlr] et Berlin sont intelligents. Ils ont alimenté artificiellement la crise : «Les Grecs ne sont pas coopératifs. Ils n’ont pas compris ce qu’il faut faire. Ils ne donnent aucun chiffre. » Or, au lieu de chuter, l’euro a monté. Cela a été pareil sur les marchés boursiers.

Ce n’est qu’au cours de la dernière semaine [avant le référendum – ndlr] que les responsables grecs ont pris la mesure de ce qui se passait. Varoufakis a fait plusieurs déclarations à ce sujet, disant que nous devions nous adresser à la Cour européenne de justice. Mais une fois que la crise a explosé, les arguments légaux ne sont plus d’aucun secours.

J’avais dit que Tsipras devait aller au parlement européen et révéler publiquement la façon dont ils étaient traités ces derniers mois, et pourquoi il refusait de mettre en œuvre ces mesures d’austérité, pourquoi il préférait perdre les élections que d’instaurer ces mesures. Chaque fois qu’ils ont essayé de mener des négociations politiques, ils se sont fait balader. Vingt fois avec Merkel, cinq fois avec Schäuble. Combien de réunions de l’Eurogroupe se sont terminées par« retournez vers les équipes techniques, retournez vers la Troïka » ? Les Grecs ont demandé une décision politique. Il leur a été répondu : « Notre décision politique est d’en référer aux équipes techniques. Vous ne pouvez avoir de décision politique sans une décision technique. »

À chaque étape, ils ont essayé de détruire le prestige qu’avait gagné le gouvernement grec au cours du premier mois de la négociation. À cette période, les Européens disaient : « C’est un nouvel espoir pour l’Europe, pour l’Allemagne, l’Espagne. Les Grecs nous montrent le chemin. » S’ils avaient dit d’emblée : « C’est fini. Nous n’acceptons plus de négocier », ce qu’ils ont dit indirectement à Dijsselbloem [ministre des finances des Pays-Bas, patron de l’Eurogroupe – ndlr]par exemple, cela aurait été clair. Nous serions allés au clash. Mais ils n’ont pas fait cela. Il y a eu un Eurogroupe, un autre Eurogroupe, des réunions de travail et encore et toujours des Eurogroupe… les Européens ont créé une foule de pseudo-négociations. Du temps perdu qui a été gagné de leur côté. Pendant tout ce temps, ils ont mené campagne contre Varoufakis, l’ont assassiné médiatiquement. Et lui continuait à négocier. Qu’espérait-il ?

"Non. Pour la démocratie et la dignité", dit l'affiche de Syriza« Non. Pour la démocratie et la dignité », dit l’affiche de Syriza © Amélie Poinssot
Nous en sommes là. Nous avons perdu tout appui économique pour trouver les termes d’un nouvel accord et perdu toute crédibilité pour les forcer à négocier avec nous. Le gouvernement Tsipras dit que quand ils nous ont présenté l’ultimatum, l’accord à prendre ou à laisser, celui-ci comportait des mesures pires que celles qu’ils avaient exigées du précédent gouvernement. L’aile droite du gouvernement, Tsipras et Varoufakis, se sont dit « soit nous allons au parlement avec la répétition du scénario chypriote : avec dans le week-end la BCE qui dit au parlement : « vous prenez des mesures ou lundi il n’y a plus de banque » ». Soit ils faisaient ce qu’ils ont fait, ce qui était le bon mouvement : ils allaient au référendum, ce qui impliquait qu’ils auraient à endurer ce qui s’est passé à Chypre pour une semaine.

Ils pensent que la situation rapprochera du terme d’un accord. Mais les Européens n’en ont rien à faire d’une crise mondiale ou européenne, ou même d’un effondrement. Oui, les bourses ont chuté, oui, il y a eu des fluctuations monétaires, la livre a monté. Mais à la fin, les Européens ne sont pas plus prêts à trouver un accord qu’auparavant.

Varoufakis et Tsipras disaient qu’en cas de victoire du non, leur position serait renforcée pour en finir avec ce type d’accord qui exclut une restructuration de la dette ou l’ajustement budgétaire. Car aujourd’hui les sommes dues par les Européens (17 milliards d’euros), plus 16 (ou 20 milliards) par le FMI sont perdues, le programme est fini. Et un nouvel accord est nécessaire. La première chose à faire est d’aller quémander des fonds d’urgence auprès de la BCE. Mais les Européens disent qu’ils ont besoin de retourner devant leur parlement, etc. Une recapitalisation (des banques) s’impose pourtant pour faire fonctionner à nouveau l’économie. C’est la condition première pour établir un nouveau programme.

Faire savoir au monde entier que l’Eurozone est en train de commettre un crime contre l’humanité

En même temps, même discuter d’un Grexit est problématique – c’est illégal puisqu’il n’existe aucune disposition dans les traités qui l’autorise –, mais les Européens n’ont pas osé utiliser cet argument. Il n’y a aucune garantie que la sortie de l’euro pour la Grèce puisse se faire de manière ordonnée, négociée, pacifique, plutôt que de façon désordonnée avec des gens courant dans les magasins pour faire des provisions. Si un processus de sortie de l’euro n’est pas mis en place, alors la sortie est une arme de destruction massive. Si vous menacez quelqu’un d’une sortie de l’euro, vous poussez aux limites la résistance du système bancaire, alors vous détruisez rapidement le système bancaire et après vous fouillez dans les ruines pour créer une nouvelle monnaie, qui prendra des mois avant d’apparaître.

Ils ont dit que ce serait destructeur et désastreux pour nous, comme cela l’est pour vous. D’abord, je ne suis pas d’accord avec cette position. C’est un chantage. Et cela permet aux autres de nous accuser de chantage. C’est ridicule d’accuser un pays détruit pendant cinq ans de chantage. C’est un mauvais argument. Le bon argument est que la sortie de la Grèce de l’euro, comme toutes les autres mesures que les Grecs ont subies, est illégale au regard de la loi internationale, des lois du travail, des traités européens, de la déclaration européenne des droits de l’homme, de la déclaration européenne du travail. Début 2014, le parlement européen avait commencé à attaquer la Troïka, en lui reprochant son illégalité, d’imposer des mesures qui détruisaient les droits de l’homme, les droits du travail… Mais nous avions un gouvernement qui ne voulait pas entendre parler de cela. Il préférait attaquer l’opposition plutôt que les créanciers. Il n’a pas vu que c’était l’arme la plus puissante que nous avions.

Alexis Tsipras arrive au palais présidentiel, lundi 6 juillet à Athènes.Alexis Tsipras arrive au palais présidentiel, lundi 6 juillet à Athènes. © Reuters
Quand vous êtes du côté des faibles, il n’y a que deux voies : l’une est celle de la loi – en appeler à la légitimité –, l’autre est celle de la vérité – qui est dans le vrai, qui est dans le faux dans ses arguments et au regard des droits de l’homme. Selon la loi, tous les hommes sont égaux. C’est le fondement de la démocratie représentative. Aussi, si vous en appelez à la Cour européenne de justice en disant « je ne suis pas traité équitablement en tant que membre de l’Union européenne, de l’Otan », ils ne peuvent ignorer votre cause.

Mais si vous empruntez la voie légale, cela peut être très long. Alors je ne pense pas à cela. Vous devez atteindre la délégitimation politique : faire savoir au monde entier que l’Eurozone est en train de commettre un crime contre l’humanité. Le prouver dans dix ans, cela m’indiffère. Mais si vous déposez votre dossier devant la Cour et que vous dites : « Jusqu’à ce vous ayez examiné le dossier, ces mesures doivent cesser »…

Aujourd’hui c’est trop tard. C’est une question d’hégémonie politique et idéologique. Au début, Varoufakis seul, avec ses arguments, a entrepris de renverser l’opinion publique en Europe et même en Allemagne. Les responsables de l’Eurogroupe ont riposté. Au début de février, Dijsselbloem a dit à Varoufakis : « Soit vous signez le mémorandum, soit votre économie va s’effondrer. Comment ? Nous allons faire tomber vos banques. » Le président de l’Eurogroupe a dit cela. Dans son dernier entretien à la télévision publique grecque, il y a deux jours, Yanis Varoufakis a expliqué : « Je n’ai pas dénoncé ces propos à l’époque parce que j’espérais que la raison prévaudrait dans les négociations. »

Alors pourquoi n’avons-nous pas été soutenus ? Tout simplement parce que l’Eurogroupe n’est pas un organe qui fonctionne de façon démocratique. Ils [le gouvernement grec] l’ont découvert à nouveau trop tard quand les Européens ont voulu exclure Varoufakis après l’annonce du référendum. Il y avait une volonté d’humiliation. Varoufakis a demandé : « Qui a décidé cela ? »Dijsselbloem lui a répondu : « J’ai décidé. » N’y aurait-il pas dû y avoir un vote ? Cette décision n’aurait-elle pas dû être prise à l’unanimité ? Dans un fonctionnement normal, bien sûr. Mais à l’Eurogroupe, ce n’est pas nécessaire, parce qu’il n’y a aucun compte-rendu écrit. Aussi, il n’y a rien de formel. Quand un responsable sort de l’Eurogroupe, il peut raconter ce qu’il veut. Personne ne peut dire : « Avez-vous vraiment dit cela ? Regardons le compte-rendu. » Il n’y a pas de minutes des débats.

Varoufakis a dit qu’il avait enregistré les réunions, parce qu’il devait rapporter au premier ministre et aux autres membres du gouvernement ce qu’il s’y disait. Les autres ont crié. Il a décrit des incidents qui prouvent que l’Eurozone est totalement non démocratique, presque néofasciste. Trop discuter avec Schäuble peut être dangereux, parce que vous risquez de ne pas obtenir les financements. Les banques allemandes veulent leur argent. C’est une organisation où vous ne pouvez pas faire entendre votre voix. Personne d’autre que Varoufakis n’a parlé ouvertement. Schäuble a dit : « Combien voulez-vous pour quitter l’euro ? » Il ne veut pas de la Grèce dans l’euro. Il a été le premier à parler de la sortie de la Grèce en 2011.

Nous sommes partis à la bataille en pensant que nous avions les mêmes armes qu’eux. Nous avons sous-estimé leur pouvoir. C’est un pouvoir qui s’inscrit dans une vraie fabrique de société, dans la façon de penser des gens. Il se fonde sur le contrôle et le chantage. Nous avons très peu de leviers face à lui. L’édifice européen est kafkaïen.
Dernière édition par Shoemaker le 09 Juil 2015, 23:28, édité 1 fois.
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede Hugues le 09 Juil 2015, 23:22

L'autre il croit que les forumistes vont cliquer.. Un forumiste, ça clique le moins possible de peur d'abimer son doigt :D


Sinon tout autre chose...
"Tu as un malaise ? Rien à faire, le prof il a dit qu'on devait faire 15 tours de piste... La règle qu'on a dit, la règle !"

Reuters via Boursier.com a écrit:Schäuble admet que la Grèce a besoin d'une décote, mais l'exclut


FRANCFORT (Reuters) - Le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, a reconnu pour la première fois jeudi que l'effacement d'une partie de la dette de la Grèce pourrait être nécessaire pour la rendre supportable, mais il a immédiatement exclu cette éventualité.

Exposant une position paradoxale qui risque de compliquer un peu plus les discussions en cours, Wolfgang Schäuble a déclaré que les règles européennes empêchaient d'effacer une partie des créances sur la Grèce, quel que soit l'impact théorique d'une telle mesure.

Ces propos suggèrent que le ministre allemand estime désormais impossible de résoudre le problème des finances publiques grecques dans le cadre des règles communautaires.

"La soutenabilité de la dette ne peut être atteinte sans décote, le FMI a raison de le dire" a-t-il dit lors d'une conférence organisée par la Bundesbank à Francfort, avant d'ajouter: "Il ne peut y avoir de décote car cela serait contraire aux règles de l'Union européenne."

Le Premier ministre grec, Alexis Tsipras, insiste pour placer la question d'une réduction du fardeau de la dette de son pays au coeur des discussions en cours sur l'éventualité d'un troisième plan d'aide.

Mais à trois jours de la date limitée fixée par ses partenaires européens, il se heurte toujours sur ce point à l'hostilité affichée de plusieurs Etats membres de l'Union, dont l'Allemagne.

(John O'Donnell et Balazs Koranyi, Juliette Rouillon pour le service français, édité par Marc Angrand)


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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede Shoemaker le 09 Juil 2015, 23:29

oui bon j'ai oublié ! :D
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede Shoemaker le 09 Juil 2015, 23:31

Les Européens s'agitent, et au final, les USA sonneront ma fin de la partie.
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede Hugues le 10 Juil 2015, 01:03

Les propositions grecques, en grec et en anglais:
http://www.hellenicparliament.gr/UserFi ... 292390.pdf
http://www.hellenicparliament.gr/UserFi ... 292388.pdf

Et telles que résumées par la presse:
LeFigaro.fr a écrit:TVA, impôts, retraite, privatisation : les réformes que propose Athènes

Par Lefigaro.fr avec agences
Mis à jour le 10/07/2015 à 00:39 Publié le 09/07/2015 à 23:56


Les propositions grecques envoyées jeudi soir aux créanciers, UE, BCE et FMI, comprennent une hausse de la TVA ainsi que des réformes des retraites et de la fonction publique afin d'augmenter les recettes publiques, en échange d'une aide financière sur trois ans. Le gouvernement Tsipras recherche des financements d'un montant total de 53,5 milliards d'euros d'ici la fin juin 2018 pour couvrir ses obligations liées à ses prêts.

Selon le texte des propositions publié par le gouvernement grec, la Grèce souhaite une solution «pour régler» son énorme dette publique, à 180% du PIB, ainsi qu'un «paquet de 35 milliards d'euros» consacré à la croissance.

Dans le cadre des nouvelles propositions grecques présentées par Athènes, le premier ministre a prévu de relever le taux de TVA à 23% pour la restauration et à 13% pour l'hôtellerie. Par ailleurs, la Grèce a prévu de supprimer les exemptions de TVA dans les îles grecques d'ici à la fin 2016.

Du côté des impôts, Athènes prévoit une hausse des impôts sur les sociétés et pour les armateurs. Les propositions prévoient également de relever immédiatement les taxes sur les produits de luxe et la publicité à la télévision. Les dépenses en matière de défense seront réduites de 300 millions d'ici la fin 2016.

Les privatisations vont aussi être relancées. Lors de son arrivée au pourvoir Alexis Tsipras avait gelé celles-ci.

S'agissant des retraites, Athènes propose de rédure les départs anticipés.


FranceTVInfo.fr a écrit:La Grèce propose une hausse de la TVA, des réformes sur les retraites et sur la fonction publique

Athènes a envoyé de nouvelles propositions à Bruxelles, jeudi peu après 22 heures.

Par Francetv info avec AFP et Reuters

Mis à jour le 10/07/2015 | 00:48 , publié le 10/07/2015 | 00:06

Les propositions sont sur la table. Dans le nouveau document envoyé à Bruxelles jeudi 9 juillet, la Grèce propose une hausse de la TVA, des coupes dans le budget de la Défense ainsi que des réformes sur les retraites et sur la fonction publique. Athènes a envoyé ces propositions à Bruxelles, jeudi peu après 22 heures.

L'objectif est de trouver 53,5 milliards d'euros d'ici juin 2018 pour couvrir les obligations de la Grèce liées à ses prêts. Francetv info vous détaille quelques mesures proposées par Athènes pour y parvenir.

Une réforme de la TVA

Dans les points qui coincent depuis le début des négociations entre Athènes et ses créanciers, la refonte de la TVA était un gros morceau. Dans les nouvelles propositions d'Athènes, la réforme de la taxe sur la valeur ajoutée pourrait rapporter 1% de PIB à la Grèce, comme le souhaitaient les créanciers.

Concrètement, le gouvernement grec propose d'unifier la TVA avec un taux standard à 23%, y compris pour la restauration. Les aliments de base, l'énergie, les hôtels et l'eau bénéficieraient d'un taux à 13%. Enfin, un taux réduit à 6% serait accordé pour es produits pharmaceutiques, els livres et le théâtre.

Une réforme des retraites

La Grèce propose d'achever la dernière réforme des retraites de 2010 et d'aller plus loin avec une nouvelle réforme. Le point essentiel de cette nouvelle réforme vise à réduire au maximum les départs à la retraite anticipée. Pour cela, le gouvernement compte sur un système de pénalités.

Des coupes dans le budget de la Défense

La Grèce propose de tailler sévèrement dans le budget de sa Défense, avec des coupes de 300 millions d'euros en deux ans. Il s'agit d'économiser 100 millions d'euros en 2015 et 200 millions d'euros en 2016.

Des mesures fiscales

De nombreuses mesures fiscales techniques sont prévues. Les agriculteurs devraient subir ces nouvelles mesures d'austérité, avec une notamment une baisse des subventions sur le diesel. Athènes prévoit une hausse des impôts sur les sociétés et pour les armateurs. Les propositions prévoient également de relever immédiatement les taxes sur les produits de luxe et la publicité à la télévision. Mais le dispositif le plus important concerne la lutte contre la fraude fiscale.


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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede Nicklaus le 10 Juil 2015, 09:01

Il a baissé son froc.
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede Maverick le 10 Juil 2015, 09:03

Il fait ce que lui a demandé l'UE. 5 jours après le referendum...belle trahison !
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede Silverwitch le 10 Juil 2015, 13:30



:good

Très intéressant papier de Romaric Godin !
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Ça ne se fait pas de jouer de la lyre tandis que Rome brûle , mais on a tout à fait le droit d'étudier les lois de l’hydraulique.
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede Ghinzani le 10 Juil 2015, 13:38

Maverick a écrit:Il fait ce que lui a demandé l'UE. 5 jours après le referendum...belle trahison !

Quand on est demandeur...
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede FrosT le 10 Juil 2015, 14:03

Silverwitch a écrit:
Seb a écrit:Ca fait vingt ans que la dette grecque ne cesse d'augmenter dans l'absolu. En 1995, elle était presque trois fois inférieure à celle de la Belgique. Et pourtant, là où la Belgique maintient sa dette sous contrôle jusqu'au moment de la crise financière, la dette grecque ne fait qu'augmenter, de manière étonnamment linéaire et presque mécanique, jusqu'à quasi égaler la nôtre. Ce n'est qu'en 2012 que la dette grecque a pour la première fois baissé. Alors oui, l'effort est probablement plus intense aujourd'hui mais il ne cache pas vingt ans de gestion très hasardeuse et aléatoire.


Oui, évidemment. Mais quand la maison brûle, ce n'est pas le tout de dire à ses occupants que leurs erreurs passées sont en partie responsable de leur malheur, il faut aussi éteindre l'incendie. Si l'on veut que la dette de la Grèce soit soutenable (ou "gérée" comme tu l'écris), il faut d'abord et avant tout de la croissance pour éviter un accroissement mécanique de celle-ci. Plus la dette augmente, plus sa charge est insoutenable dans un pays qui a pourtant fait un effort budgétaire exceptionnel. Il me semble donc assez inévitable d'annuler partiellement cette dette et de la restructurer. Et pour retrouver de la croissance, il n'y a pas d'autre chemin. La Grèce ne contrôle pas sa monnaie, et elle ne bénéficie pas de transferts de solidarité européens à la hauteur des excédents enregistrés par les pays comme l'Allemagne. Il y a bien un dernier moyen pour payer les dettes, c'est l'inflation. Mais dans une Union Européenne au service de la rente plutôt que du travail, il ne faut pas y compter.

En conclusion, la hausse récente de l'endettement public de la Grèce n'est pas liée à un manque de réformes de structure ou à une gestion passée hasardeuse, mais à une crise financière transformée en crise des dettes publiques, et à une crise structurelle de l'Union Européenne, notamment dans son aspect monétaire qui a crée des déséquilibres commerciaux gigantesques. Les excédents des uns sont les déficits des autres. C'est toujours un jeu à somme nulle: tous les pays européens ne peuvent devenir l'Allemagne ou même la Belgique. Enfin la question de la dette s'apprécie dans un contexte plus large, comparaison entre la Belgique et la Grèce ne fait pas raison. Ce qui fait la crise grecque n'est pas le montant total de la dette, pas plus que l'évolution ou le ratio par rapport au PIB, mais une crise bien spécifique, la spéculation sur les dettes publiques notamment. Ça dépasse bien évidemment le cadre de la Grèce. Si la Grèce était une banque, foin de leçons de morale: elle aurait été sauvée et ses dettes socialisées depuis bien longtemps.


:good :good
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede Fatcap le 10 Juil 2015, 14:30

Au sujet de l'intéressante interview que tu as postée Shoemaker.

Ca éclaire un peu plus le sujet. Mais cela révèle aussi un amateurisme ou une naïveté effrayantes, du côté grec. Ils auraient dû le savoir. C'est tout bête : il est évident que la Grèce ne pèsera jamais lourd toute seule, face à la troïka, à Merkel et aux autres pays européens. Evidemment que l'Eurogroupe est un clan, évidemment que l'UE est une dictature molle et que les Grecs se font balader, parce qu'au final ce que veut l'UE est tout simple : extraire le maximum d'argent de la Grèce, en la maintenant à la limite de l'asphyxie mais pas au-delà.

Comment a-t'il pu penser que l'effondrement de la Grèce aurait pu provoquer un effondrement mondial ? En 2010 oui. Là les Grecs auraient pu jouer cette option, car ils tenaient les grandes banques par les couilles.

Quand vous êtes dans cette situation, c'est simple : ou vous vous faites écraser, ou vous trouvez un allié de poids. La Grèce n'a pas joué autant qu'elle l'aurait pu la carte de la Russie. Elle a continué à voter les sanctions, à jouer les bons élèves, à croire qu'on lui en saurait gré. Ma modeste proposition à Tsipras en janvier aurait été : signer dans la semaine pour l'ouverture de bases militaires russes en Grèce, la construction d'une base navale sur la façade méditérranéenne, un accord défensif plaçant la Grèce sous le parapluie nucléaire russe, et un MOU pour commencer à construire Turkish Stream. On aurait vu ces connards de l'UE devenir tout miel. Les grecs n'ont pas osé, eh ben ils vont devoir gérer une situation chaotique.

[edit] et j'oubliais évidemment, sortie de l'OTAN. Même si j'admets que cela plaçait Tsipras sous le risque d'un coup d'état.
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede Toma le 10 Juil 2015, 14:40

Bref ce référendum était une belle mascarade. Oui ou non ne changent rien (il fallait s'y attendre), la Grèce s'exécute pour ne pas être .... exécutée.
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede denim le 10 Juil 2015, 15:03

oui bon ben en fin de compte,ben non...je suis déçu.
là ce qu'ils vont faire c'est juste encore reculer le problème et si en plus ils s'amusent encore à retailler dans les retraites et autres "bourses" du peuple et bien là ça ne résoudra toujours rien pour ne pas dire que ça va encore plus aggraver le problème.
tous les jours,il se barre des millions d'euros de Grèce...pour renflouer les caisses,ils vont faire comment quand ils auront utilisé "l'aide" de l'UE ??
pour ma part,il faut qu'ils sortent de l'Euro et de l'UE un point c'est tout...qu'ils arrêtent de tortiller du cul pour chier droit,ils vont en foutre de partout.
retrouver leur souveraineté et leur monnaie et adapter cette monnaie à l'économie de la Grèce...c'est sûr que ça ne va pas se faire en 48h mais bien plus rapidement qu'ils ne le pensent.

l'UE est en train de les niquer...
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede Cortese le 10 Juil 2015, 15:15

Je ne suis pas tellement déçu. C'est un peu l'éternelle question de la révolution. Quel prix faut-il accepter de payer ? Je crois que les Européens découvrent ce que les pays du Tiers-Monde connaissent depuis longtemps : l'extrême violence de l'impérialisme occidental. Les Grecs ont joué au mieux les cartes dont disposait leur pays pauvre. N'oublions pas qu'ils n'ont été accepté dans l'UE que par le prestige de leur nation fondatrice de la civilisation occidentale. Ils ont la chance de faire aussi partie de l'OTAN (qui les a fait rentrer dans l'OTAN en matant par la guerre civile leur révolution socialiste d'après guerre (d'aucun diront qu'ils ont été abandonné par Staline, ouais on connait la rengaine, depuis le temps que ces menteurs inondent le monde de leurs mensonges)). Sans cette position ultra-privilégiée, ils auraient été passés au laminoir lubrifié à l'hémoglobine, comme l'ont été les autres Etats qui ont déplu au Monstre. Ils ont donc raison de tout faire pour la garder avant tout, leur position. Quant à s'allier à la Russie :lol: Vous voulez vraiment une guerre atomique ou quoi ?
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede Nuvo le 10 Juil 2015, 15:21

Ce que je vais dire n'a aucune valeur historique mais Mr. X dans JFK dit que les CIA a utilisé d'anciens collabos nazis grecs dans la lutte contre les communistes. Un fond de vrai ?
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede Cortese le 10 Juil 2015, 15:53

Nuvo a écrit:Ce que je vais dire n'a aucune valeur historique mais Mr. X dans JFK dit que les CIA a utilisé d'anciens collabos nazis grecs dans la lutte contre les communistes. Un fond de vrai ?


Pourquoi que les Grecs ? Ils ont recyclés tous les nazis, les fascistes qu'ils ont pu trouver, ainsi que les Etats fascistes alliés de Hitler (Portugal, Espagne...) qui avaient eu la prudence de ne pas s'engager dans la guerre. Tu as oublié que Klaus Barbie avait été recruté par la CIA (il s'occupait à surveiller les... Français en Allemagne !) ? Avant d'être l'organisateur du plan "Condor" en Amérique Latine de répression de la démocratie. Evidemment il n'a pas été question de ça à son procès, c'est à ça qu'on voit qui sont les maîtres. Au Portugal, à l'annonce de la mort de Hitler le dictateur Salazar avait proclamé une demi-journée de deuil, ça ne l'a pas empêché d'adhérer à l'OTAN dès sa création.
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede Cortese le 10 Juil 2015, 15:57

Les merdias, comme dirait l'autre...

http://www.ozap.com/actu/crise-en-grece ... ef=Default
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede denim le 10 Juil 2015, 16:16

"non non ps du tout y a pas de dénigrement...non non pas du tout..."
mais ferme ta gueule connasse,ferme la...
personnellement je suis tombé 2/3 fois sur BFM pour voir ce qu'ils disaient...et bien ils se comportent comme envers les russes,ils les prennent pour des "demeurés" des "inférieurs"...parc'qu'attention,tous ces journalistes de merde se prennent réellement pour des "supérieurs" et ne parlons pas de nos politiciens qui eux sont en gravitation autour de la terre.
tous à flinguer...pas un pour rattraper l'autre.
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede Shoemaker le 10 Juil 2015, 20:36

Il faut toujours essayer de simplifier les choses (comme en math), pour mieux voir et essayer de comprendre.
- D'un côté, un pays certes au passé flamboyant, mais actuellement mineur, faible, tout juste en meilleur état qu'un pays du tiers monde.
- De l'autre, la toute puissance impériale dans sa forme régionale, l'UE.
- Les Grecs, le peuple aussi bien que Syriza, veulent rester dans le giron de l'UE, quitte à en souffrir. Ils ne veulent clairement pas "renverser la table" (comme dirait Lordon) et tenter la folle aventure de la souveraineté reconquise. Ils ne veulent pas aller au-delà d'un certain sacrifice. La douleur, c'est dur ! :D
- Ils ont tenté un baroud d'honneur, plus ou moins naïvement, à la désespéré, pour la beauté du geste, en escomptant que peut-être que peut-être, l'UE allait s'aveugler et se laisser impressionner.
- ils ont essayé, et ça a raté en toute logique.
- Cela devrait donner à réfléchir à ceux qui croient que le FN en France s'en tirera mieux, avec son mythique référendum, face à la toute puissance finance impériale. Ne parlons pas du Front de Gauche qui veut aussi rester dans l'UE, et changer les choses de l'intérieur. Certes la France pèse infiniment plus que la Grèce, mais les Français, proportionnellement, désirent 1000 fois moins que les Grecs, risquer l'aventure de la souveraineté dans la douleur.

- En face donc, pour revenir aux Grecs, on les a regardé s'agiter, puis on a sifflé la fin de la partie.
- Tout de même, malgré tout, il y a eu une "blessure" dans le corps du l'UE. Blessure qui, peut-être, se réveillera encore et encore, de moins en moins cicatrisable. Ou bien, la dictature molle de l'UE, va monter en puissance, pour qu'un tel désordre ne se reproduise plus.
- Le parlement Grec en ce moment, palabre.
- L'Allemagne ne recule pas encore d'un pouce.
- Attendons encore un peu.
- Tsipras risque de passer, avec le soutien de la Droite.

Triste été.
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede Cortese le 10 Juil 2015, 23:08

C'est une victoire quand même (une victoire s'evalue selon l'adversaire). La politique imposée par l'UE a été dévoilée, malgré les megatonnes de propagande déversée depuis 20 ans, les US ont été contraints d'exercer des pressions sur les Allemands (ou alors ils sacrifient un pion pour maintenir la crédibilité de leur politique mondialiste neo liberale), la France les a accompagné, ce qui a du fortement irriter les Allemands, ça avance ca avance.
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede Shoemaker le 10 Juil 2015, 23:44

Ce n'est pas faux. Il en restera quelque chose. Tout a un prix dans l'Histoire.
A propos des USA, j'en parlais plus haut. J'attendais à quel moment ils finiraient par devoir, plus ou moins au grand jour, intervenir.
Que disais déjà, à propos de l'UE, la sinistre mégère US qui avait négocié le coup d'Etat US en Ukraine ?
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede Cortese le 11 Juil 2015, 11:18

Le nouveau ministre grec de l'économie va signer sa "capitulation" avec sa jolie signature :

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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede Feyd le 11 Juil 2015, 11:34

Tu as l'esprit mal placé. :oops: :lol: :P
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede denim le 11 Juil 2015, 12:04

oui mais dans l'esprit grec...
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede Shoemaker le 11 Juil 2015, 20:57

Kolossssal Hu-moukh Halleumonnnd ! AH AH AH !!!.... :lol:

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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede denim le 11 Juil 2015, 21:22

moai...l'UE c'est la paix. :roll:
je n'ai jamais vu autant de mépris...autant d'insultes...autant d'ingérences que depuis que cette merdasse d'UE existe.
en gros,grâce à çà ils se permettent tout et le disent avec le sourire ces fils de pute.
et quand je vois le gros con de Sapin...putaaaaaaaain... :roll:
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede Shoemaker le 11 Juil 2015, 21:31

Toute cette histoire aura eu le mérite d'exposer au grand jour beaucoup de choses qui étaient planquées dans l'armoire, tel un cadavre putride.
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede denim le 11 Juil 2015, 21:42

ils sont à gerber.

les allemands seraient pour une sortie de la Grèce pendant 5 ans de l'UE.
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede denim le 12 Juil 2015, 10:39

tiens bon alexis...tiens bon alexis.
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede denim le 12 Juil 2015, 11:42

ah...attation attation...la Grèce sort de l'UE ???

oui non non oui ???

attation attation...les strings sont tendus à craquer.
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede Shoemaker le 12 Juil 2015, 14:30

denim a écrit:ah...attation attation...la Grèce sort de l'UE ???

oui non non oui ???

attation attation...les strings sont tendus à craquer.

:lol:
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede Shoemaker le 12 Juil 2015, 14:48

On peut penser des Allemands ce qu'on veut, et j'avoue qu'ils ne sont pas trop ma tasse de thé.
Mais une chose est certaine : Personne n'a jamais obligé les peuples du sud de l'Europe à s'embarquer dans la galère de l'Euro-Mark
L'Allemagne à priori ne le désirait pas trop non plus. Les USA ont tapé sur la table, certainement.
Mais voilà. Les peuples ont accepté. Certes, on leur a menti, on les a trompé, mais ils ont accepté.
Maintenant, personne ne peut dire qu'il ne savait pas.
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede denim le 12 Juil 2015, 15:20

personnellement,en ce moment,je bois du "p'tit lait". :lol:
de les voir faire, je m'en astique la nouille jusqu'à l'ampoule palmaire.

"La réunion a été suspendue tard samedi soir par le patron de l'Eurogroupe Jeroen Dijsselbloem en raison de la tension entre le ministre allemand Wolfgang Schäuble et le gouverneur de la BCE Mario Draghi, le premier intimant au deuxième de "ne pas (le) prendre pour un imbécile". :D

ça c'est bon...ils l'ont voulu leur Europe et bien la voilà et nous voilà dans le vif du sujet.
à la limite,si les allemands ne sont plus d'accord pour "cracher" au bassinet et bien qu'ils en sortent eux de l'UE...et dans le même temps qu'on en sorte tous, mais de manière concertée.
là tout ce qu'ils font c'est repousser le problème...et n'oublions pas qu'il y a le cas Grec mais après ce sera le cas Italien,puis espagnol...ainsi de suite.
tout est verrouillé économiquement et c'est pas en menaçant tel ou tel pays de faire de "l'austérité" qu'ils vont relancer le bousin.

sinon...
Pour soutenir l'économie grecque, Moscou veut organiser des livraisons directes de matériaux énergétiques dans ce pays.
La Russie examine la possibilité de livraisons directes de matériaux énergétiques à la Grèce afin de soutenir la restauration de son économie, a déclaré dimanche aux journalistes le ministre russe de l'Energie Alexandre Novak.

"La Fédération de Russie veut soutenir la restauration de l'économie grecque par voie de l'élargissement de la coopération dans le domaine énergétique. A cet égard, nous examinons la possibilité d'organiser des livraisons directes des matériaux énergétiques adressées à l'Etat grec très prochainement", a indiqué le ministre.

"Nous travaillons sur ce sujet et espérons conclure un accord ad hoc au bout de quelques semaines", a-t-il précisé.


allo Hollaaaande ???!!!
la sens tu ????
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede Shoemaker le 12 Juil 2015, 15:37

En fait, on ne sait pas VRAIMENT ce que veut l'Allemagne.
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Re: Des causes et des conséquences de la crise économique

Messagede denim le 12 Juil 2015, 16:03

en plus de ce qu'ils ont déjà accompli,les grecs,voilà la suite que demande l'Eurogroupe...

Projet de l’Eurogroupe sur les demandes de réformes grecques

Et il est dit que “L’Eurogroupe salue ainsi les engagements suivants supplémentaires des autorités grecques sur la base d’un calendrier clair”:

Être entièrement d’accord sur un surplus primaire à moyen terme de 3,5% d’ici à 2018, en accord avec un objectif annuel à faire valider par les institutions

Entreprendre d’ambitieuses réformes des pensions de retraites et des lois spécifiques pour compenser fiscalement l’impact de la loi constitutionnelle de 2012 sur les réformes;
Et d’inscrire dans la loi la clause de déficit zéro

Adopter de plus grandes réformes du marché des produits, sur la base d’un rétroplanning de toutes les recommandations du kit 1 de l’OCDE; Incluant l’ouverture des magasins le dimanche, de nouvelles périodes de soldes, la vente libre de produits pharmaceutiques, la propriété des pharmacies libre, ainsi que du lait, des biscuits. Dans la continuité des recommandations du Kit 2 de l’OCDE, l’industrie doit être incorporée dans les actions prioritaires.

Dans les marchés de l’énergie, la Privatisation de l’opérateur de réseau électrique (ADMIE) doit être menée à bien, à moins que des mesures équivalentes puissent être démontrées, comme convenu par les institutions

sur les marchés du travail, procéder à des examens rigoureux de la négociation collective, l’action industrielle et les licenciements collectifs en ligne avec le calendrier et l’approche suggérée par les institutions. Toutes les modifications doivent être fondées sur les meilleures pratiques internationales et européennes, et ne devraient pas impliquer un retour aux réglages politiques passées qui ne sont pas compatibles avec les objectifs de promotion de la croissance durable et inclusive;

mettre pleinement en œuvre les dispositions pertinentes du traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance dans l’Union économique et monétaire, en particulier pour rendre le Conseil Fiscal pleinement opérationnel; adopter les mesures nécessaires pour renforcer le secteur financier, y compris une action décisive sur les prêts non performants, la transposition de BRRD et des mesures pour renforcer la gouvernance de l’HFSF et les banques;

élaborer un programme de privatisation significatif avec une meilleure gouvernance. Un groupe de travail avec les institutions doivent fournir des propositions de mécanismes de mise en œuvre plus efficace; modifier ou compenser les lois adoptées pendant 2015 qui ne sont pas en accord avec les institutions et aller à l’encontre des engagements du programme;
mettre en œuvre les points clefs restant de l’état des lieux de Décembre 2014 de la cinquième revue du deuxième programme d’ajustement économique.)

Tout ceci vient en plus du plan original, si difficile à atteindre et accepter par Athènes.

mon cher Tsipras,y a un moment où il faut savoir dire..."allez vous faire enculer...chez les grecs".
vouloir à tous prix rester là dedans relève du sado-maso.
la Grèce existait et continuera d'exister et ce,même sans l'UE...et certainement beaucoup mieux.
"quand de-Gaulle ne sera plus là,il sera encore là".
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