Toma a écrit:88% reconnaissent avoir commis une infraction comme ne pas ralentir ou ne pas s'arreter ...... je cite l'artcile de 20 minutes et le rapporteur de ce sondage.
Finis la phrase : 88% reconnaissent avoir déjà commis une infraction. C'est à dire qu'une fois dans leur vie de cycliste, il leur est arrivé de commettre une infraction. Tu me parles de "raison" ?
Toi tu fais le lien avec "les cyclistes reconnaissent être dangereux".
Le lien ne te parait pas un tout petit peu abusif et exagéré ?
Moi, je ne suis pas en train de dire que les cyclistes en infraction ne sont jamais dangereux. Je dis, justement, qu'il faut savoir raison garder à la lecture de ce chiffre brut et regarder un peu plus objectivement de quoi on parle.
Déjà, on est sur des gens qui, pour pas loin de la moitié d'entre-eux, sont des pratiquants occasionnels, donc des gens qui pour une part non négligeable, considèrent le vélo comme un loisir, et non comme un moyen de transport régulier, sujet aux même règles que les autres moyens de transport :
*Etude réalisée par Opinionway pour l’assureur MMA, du 17 au 28 octobre 2014 auprès d’un échantillon national de 1.041 cyclistes (pratiquant le vélo au moins une fois par mois) représentatif des cyclistes français âgés de 18 ans et de 1.142 cyclistes répartis sur 10 grandes agglomérations (Paris, Lyon, Bordeaux, Marseille, Toulouse, Lille, Nantes, Nice, Strasbourg, Rennes) soit 2.183 personnes pratiquant le vélo, issu d’un échantillon initial représentatif des habitants de l’unité urbaine (sur les critères de sexe, d’âge et de catégorie socioprofessionnelle selon l’INSEE).
Ensuite, qu'est-ce qu'une "infraction" ? Est-ce qu'une infraction au code de la route est-elle toujours liée à une situation dangereuse ?
Souvent, dans les exemples cités, cela peut dépendre des circonstance, voire n'est pas forcément une infraction.
Ainsi, l'article du Figaro cite "47% tournent sans signalement". Il ne précise pas que signaler que l'on va tourner, avec le bras, n'est obligatoire à vélo que si cela est réalisable sans danger. Et je peux te dire que même si je le fais le plus souvent possible, vu le comportement des autres usagers, notamment motorisés, je préfère parfois rester les mains sur le guidon pour me placer clairement et être prêt à freiner...
On parle de circuler sur un trottoir. C'est interdit, je ne le fais pas. Mais rouler sur un trottoir, comme on en voit à Paris, de plus de 6 à 8 mètres de large, en prenant garde aux éventuels rares piétons, est-ce vraiment dangereux ? ça dépend. D'autant qu'il arrive que cela soit autorisé : soit parce qu'une voie cyclable y est tracée, soit si on accompagne un enfant de moins de 8 ans.
Sans compter que l'article fait un mélange entre les véritables infractions et des choses que le grand public croit souvent être une obligation mais qui n'en est pas, comme le port du gilet jaune ou du casque.
Même "prendre un sens interdit" ou "griller un feu rouge" dans la perception d'un motorisé, peut être en fait autorisé : dans le cas d'un double-sens cyclable (le panneau que MMA dit être "indication de la voie à emprunter à vélo, lol) ou du dispositif récent de
petits panneaux sur les feux, en forme de balise, que 98% des automobilistes ignorent, qui permet aux cyclistes de passer, s'ils vont dans le sens indiqué, le plus souvent pour tourner à droite.
tu perds la raison quand on parle de cyclisme Xave.
Ce que tu appelles "perdre la raison", en fait, c'est quoi ? Nuancer un propos et des chiffres non détaillés par un argumentaire ?
Toi en revanche, c'est ton honnêteté intellectuelle que tu sembles avoir perdue.
Je ne dis pas et n'ai jamais dit que les véritables cyclistes "infractionistes" n'étaient pas des plaies dans la circulation. J'ai même souvent ici lorsque le sujet était posé, dit que j'étais 100% pour leur verbalisation et qu'ils étaient souvent pénibles y compris pour les autres cyclistes. En revanche, il faut aussi être honnête : aucun des chiffres du sondage ne dit "88% des cyclistes affirment être dangereux".