sheon a écrit:Pour la petite histoire, une proche était paramédicale libérale depuis des années. Ce qui signifie donc aucun congé payé, un salaire assez miséreux (orthoptiste, moins de 10€ la séance), aucune augmentation ou presque (les tarifs sont fixés par le ministère, et les paramédicaux n'ont pas droit aux dépassements d'honoraires). Elle a fini par en avoir assez et a changé de métier pour devenir prof d'élémentaire (ouais, elle a le goût du risque). Résultat, salaire meilleur (mais inférieur à celui que j'ai eu à ma première embauche, c'est dire...), enfin des vacances payées en grande quantité (mais dont elle passe environ les deux tiers à bosser pour préparer/adapter les cours selon l'avancement/les difficultés de la classe), en revanche elle est bien plus stressée à cause des élèves et des parents chiants (c'est à la mode de faire chier les profs, manifestement). Du coup, elle envisage de repartir dans le libéral, sans congés payés et avec un salaire moins bon.
Alors, les petits malins qui critiquent les vacances des profs, essayez donc la profession, pour voir. Vous nous en direz des nouvelles. S'ils n'avaient pas ces vacances scolaires, les profs n'auraient pas le temps de préparer leurs cours. Alors, oui, y en a qui ne foutent rien en vacances, ont la même classe depuis des années et ressortent le même cours tout le temps. Mais il y a aussi des gens en entreprise qui ont un poste de planqué et qui sont payés à rien foutre : une minorité.
Nan parce que, pour info, faire 8h de cours dans une journée n'a rien à voir avec faire 8h de bureau : les cours, c'est de la concentration non-stop, on peut pas aller boire un café quand on fatigue un peu ni regarder ses messages sur facebook, ou encore discuter avec son voisin pour se détendre. Non, un cours, c'est comme si vous étiez chef de projet dans un grand open space, avec une équipe de 30 personnes qui bavardent sans cesse au lieu de bosser et à qui il vous faut expliquer patiemment ce qu'on attend d'eux.
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Sheon, sérieusement, j'ai taquiné Cyril car il est clair qu'il donne souvent le bâton pour le battre. Sur le sujet et de manière sérieuse: je ne voudrais pas être prof dans la société actuelle. Motiver des jeunes, quelle corvée à l'époque actuelle avec la place donnée à ces dernier dans la société actuelle..et le fléau des parents qui sacralisent , " graalisent" leur progéniture...Rien qu'un à la fois au cabinet parfois m'énerve...Donc, je ne suis pas fait pour cela, c'est clair. Maintenant, je pense que beaucoup ( pas tous, c'est clair) avons choisi notre métier pour le meilleur et le pire et si je peux comprendre Cyril qui n'aime pas qu'on démolisse le sien, il ne doit pas en nier les bons côtés, comme moi d'ailleurs j'apprecie les miens de chirurgien dentiste.
Suis-je plus clair, ici présent?
