von Rauffenstein a écrit:Egoïste ? je ne sais pas. Il ne faut pas laisser la société t'imposer quelque code de bonne conduite que ce soit. Ce doit être mon côté anarcho-fachisant. C'est à dire que je respecte les codes de conduite généraux en société, comme le respect de mon prochain et comme le respect des institutions qui fondent la société dans laquelle je vis. Mais j'entends qu'elle ne me juge pas parce que personnellement, je mène ma vie personnelle en homme libre. les gens sont très conformistes en fait et imaginent que le modèle qu'ils croient représenter doit être la norme suivie par tout le monde.
les gens confondent en fait norme et devoir. Il y a des gens ici qui savent ce qui est arrivé il y a deux mois à une de mes amies, que j'ai retrouvée décédée chez elle à 42 ans. C'était une ex mais j'étais resté son ami, son proche et nous flirtions encore par jeu il n'y a pas 3 mois. Elle avait des problèmes d'addictions très graves aux médicaments. Tout le monde l'a jugé dans son entourage social. Tout le monde l'a condamné. Moi, jamais même si je me suis mis parfois en pétard après elle. Les polociers l'ont fait emmener à l'Institut Médico-Légal de Paris. Quand elle en est sortie pour son dernier voyage dans le sud de la France, en Provence où elle fut mise au tombeau (et où j'étais aussi), j'étais le seul (sa famille était déjà descendue. Mais il n'y avait plus personne, même de ceux qui l'ont connu ces dernières 20 années). Tu m'entends ? J'étais le seul à aller la saluer et la voir une dernière fois. Pourtant d'une très grande famille française. Et nous n'étions pas beaucoup à part sa famille très proche, autour d'elle lors de la mise en terre.
Je me conforme au fonctionnement en société. mais pour moi, ça ne consiste pas à seulement y dormir, dans le "conforme". Cela veut dire en assumer l'intégralité des devoirs. Et que personne ne me fasse chier.
Je comprends ce que tu dis, et je tiens à insister sur le fait que je ne pose pas un jugement sur toi, mais m'appuyais simplement sur une part forcément... partielle de tes propos dans laquelle j'ai cru me reconnaître un peu.
Il n'est évidemment pas question de se conformer avec docilité à ce qui nous est prescrit.
Simplement, je me suis rendu compte que, en ce qui me concerne, le fait que ma tête se barre systématiquement ailleurs et assez vite, signait une incapacité de ma part à être, et ce, du fait même que l'autre existe (parce qu'il pourrait être critique, jugeant, mal-aimant, à mon endroit).
D'où, précisément, une pulsion à la conformité qui me détruisait à petit feu.
Ma solitude (que je croyais) voulue et mon caractère fuyant étaient surtout une belle histoire romantique que je me racontais, et qui m'arrangeaient bien.
Chemin faisant, je parviens à être, moi, personne d'autre, avec l'autre, celui aimé, et les autres, que j'aime aussi beaucoup mais dans lesquels je mets pas mon zizi.