Cortese a écrit:Parfois, inexplicablement (ou alors j'ai pas compris, des séquences fantastiques ?) l'image est déformée comme dans ces anamorphoses vous savez, comme si la scène était filmée dans un miroir non orthogonal.
Oui, c'est fait exprès.
Modérateurs: Garion, Silverwitch
Cortese a écrit:Parfois, inexplicablement (ou alors j'ai pas compris, des séquences fantastiques ?) l'image est déformée comme dans ces anamorphoses vous savez, comme si la scène était filmée dans un miroir non orthogonal.
Ouais_supère a écrit:Cortese a écrit:Parfois, inexplicablement (ou alors j'ai pas compris, des séquences fantastiques ?) l'image est déformée comme dans ces anamorphoses vous savez, comme si la scène était filmée dans un miroir non orthogonal.
Oui, c'est fait exprès.
Cortese a écrit:J'ai transmis la liste des meilleurs films de 2012 (voir topic) selon silverwitch à un jeune. Par je ne sais quel miracle, ces titres se retrouvent ensuite sur le disque dur du serveur de la freebox.
Cortese a écrit:J'ai transmis la liste des meilleurs films de 2012 (voir topic) selon silverwitch à un jeune. Par je ne sais quel miracle, ces titres se retrouvent ensuite sur le disque dur du serveur de la freebox. J'ai commencé par voir "Faust" de Sokourov. J'ai aimé, mais c'est assez déroutant, voire agaçant parfois. Déjà le format 4/3, on se demande si on a bien réglé la télé, ensuite la tonalité des couleurs. Jaunâtre tirant sur le verdâtre, comme un vieux VHS. Les dialogues sont en allemand, ça ne me dérange pas, ça me rappelle le lycée, mais par contre on a l'impression que la post-synchro a été bricolée dans un coin avec un Nagra modèle 1948. La bande son ne varie pas selon qu'on soit dans une cave, une église ou sur un glacier islandais. Parfois, inexplicablement (ou alors j'ai pas compris, des séquences fantastiques ?) l'image est déformée comme dans ces anamorphoses vous savez, comme si la scène était filmée dans un miroir non orthogonal. Sinon j'ai adoré, bien que l'illustration musicale soit quasi inaudible. J'adore les histoires avec le Diable.
Cortese a écrit:Hier c'était "Killer Joe", une histoire glauque, trash et passablement sanguinolente d'un matricide. C'est un peu à mi-chemin entre Tarantino pour le côté excessif et complaisant dans l'exposition du sexe et du sang et Clint Eastwood pour la peinture des nouveaux paumés blancs de l'Amérique tiers-mondisée. Un peu à "Drive" aussi avec le beau ténébreux à qui "on la fait pas", dans le rôle titre. Sauf que là l'acteur (Matthew Mc Connaughy) ne se contente pas de regarder le bout de ses chaussures en marmonnant pour se donner l'air intelligent. Le scénario est tiré d'une pièce de théâtre si j'ai bien compris, ce qui fait que le scénar est plutôt bien ficelé et s'emballe joliment dans la dernière séquence avec de bons dialogues et de belles situations bien scandaleuses.
silverwitch a écrit:Cortese a écrit:Hier c'était "Killer Joe", une histoire glauque, trash et passablement sanguinolente d'un matricide. C'est un peu à mi-chemin entre Tarantino pour le côté excessif et complaisant dans l'exposition du sexe et du sang et Clint Eastwood pour la peinture des nouveaux paumés blancs de l'Amérique tiers-mondisée. Un peu à "Drive" aussi avec le beau ténébreux à qui "on la fait pas", dans le rôle titre. Sauf que là l'acteur (Matthew Mc Connaughy) ne se contente pas de regarder le bout de ses chaussures en marmonnant pour se donner l'air intelligent. Le scénario est tiré d'une pièce de théâtre si j'ai bien compris, ce qui fait que le scénar est plutôt bien ficelé et s'emballe joliment dans la dernière séquence avec de bons dialogues et de belles situations bien scandaleuses.
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Ah, super ! Je n'avais pas vu. Je craignais que tu ne sois hermétique ou pire allergique au film. Bon, tu n'as pas trop aimé, mais ça aurait pu être pire.
Cortese a écrit:silverwitch a écrit:Cortese a écrit:Hier c'était "Killer Joe", une histoire glauque, trash et passablement sanguinolente d'un matricide. C'est un peu à mi-chemin entre Tarantino pour le côté excessif et complaisant dans l'exposition du sexe et du sang et Clint Eastwood pour la peinture des nouveaux paumés blancs de l'Amérique tiers-mondisée. Un peu à "Drive" aussi avec le beau ténébreux à qui "on la fait pas", dans le rôle titre. Sauf que là l'acteur (Matthew Mc Connaughy) ne se contente pas de regarder le bout de ses chaussures en marmonnant pour se donner l'air intelligent. Le scénario est tiré d'une pièce de théâtre si j'ai bien compris, ce qui fait que le scénar est plutôt bien ficelé et s'emballe joliment dans la dernière séquence avec de bons dialogues et de belles situations bien scandaleuses.
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Ah, super ! Je n'avais pas vu. Je craignais que tu ne sois hermétique ou pire allergique au film. Bon, tu n'as pas trop aimé, mais ça aurait pu être pire.
Non non, j'ai bien aimé ! Tant que je vois du talent je suis content !
Hugues a écrit:Cortese a écrit:silverwitch a écrit:Cortese a écrit:Hier c'était "Killer Joe", une histoire glauque, trash et passablement sanguinolente d'un matricide. C'est un peu à mi-chemin entre Tarantino pour le côté excessif et complaisant dans l'exposition du sexe et du sang et Clint Eastwood pour la peinture des nouveaux paumés blancs de l'Amérique tiers-mondisée. Un peu à "Drive" aussi avec le beau ténébreux à qui "on la fait pas", dans le rôle titre. Sauf que là l'acteur (Matthew Mc Connaughy) ne se contente pas de regarder le bout de ses chaussures en marmonnant pour se donner l'air intelligent. Le scénario est tiré d'une pièce de théâtre si j'ai bien compris, ce qui fait que le scénar est plutôt bien ficelé et s'emballe joliment dans la dernière séquence avec de bons dialogues et de belles situations bien scandaleuses.
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Ah, super ! Je n'avais pas vu. Je craignais que tu ne sois hermétique ou pire allergique au film. Bon, tu n'as pas trop aimé, mais ça aurait pu être pire.
Non non, j'ai bien aimé ! Tant que je vois du talent je suis content !
Faut comprendre silverwitch, Cortese!
Tarantino, Eastwood et Drive, ça n'est pas des compliments que tu as fait au film![]()
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Hugues
Kadoc a écrit:J'ai vu We need to talk about Kevin récemment. C'est spécial... Y'a presque autant de dialogues que dans un Kim Ki-Duk![]()
J'ai pas trop compris ce que la réalisatrice voulait faire penser lors de la dernière scène par contre...
Hugues a écrit:En salle depuis ce mercredi grâce à Splendor Films qui en a acquis les droits d'exploitation en France:
Et la coïncidence veut que depuis depuis la nuit de lundi à mardi, la même restauration soit multidiffusée dans le même temps sur TCM Cinéma dans le cadre d'une intégrale Maureen O'Hara
Mais bien évidemment si vous avez une salle dans le coin qui le passe ou va le passer, ça se voit en salle bien sûr. Rien qu'un coup d'oeil sur TCM vous fera dire que, cet éclatant Technicolor, il se regarde en salle..
Les extraits en couleur les plus éclatants de ce clip, ceux où le film semble avoir été tourné hier, sont les extraits de cette restauration de L'Homme Tranquille
Hugues
Ouais_supère a écrit:J'ignorais que Ford avait fait du muet (inculture, désolé).
Quels sont les films à retenir de sa part, en muet?
Cortese a écrit:Je collectionne les DVD de John Ford, mais pourtant je n'ai jamais vu "L'Homme Tranquille" !
Ouais_supère a écrit:J'ignorais que Ford avait fait du muet (inculture, désolé).
Quels sont les films à retenir de sa part, en muet?
Cortese a écrit:Au fait je constate que nous n'avons ici aucun commentaire sur le palmarès du dernier festival de Cannes. Dois-je comprendre qu'il est "sans commentaire "?
Cortese a écrit:Au fait je constate que nous n'avons ici aucun commentaire sur le palmarès du dernier festival de Cannes. Dois-je comprendre qu'il est "sans commentaire "?
silverwitch a écrit:Ouais_supère a écrit:J'ignorais que Ford avait fait du muet (inculture, désolé).
Quels sont les films à retenir de sa part, en muet?
Je ne les connais pas.
Cortese a écrit:J'ai pu voir le dernier Malick "To the wonder". Je l'ai trouvé très beau, tout à fait dans la continuité des précédents mais en plus épuré, comme si Malick voulait atteindre l'essence même du concept d'amour. Plus que jamais il montre la consubstantialité de l'amour charnel et de l'amour altruiste fondus dans la beauté du monde et de la vérité divine. Le film est limpide, pas du tout abscons. En repensant aux critiques absurdes qui l'ont accueilli à sa sortie, je ne peux pas m'empêcher de penser que la pensée chrétienne dérange, dans l'occident d'aujourd'hui.
Cortese a écrit:Au fait je constate que nous n'avons ici aucun commentaire sur le palmarès du dernier festival de Cannes. Dois-je comprendre qu'il est "sans commentaire "?
Shoemaker a écrit:Cortese a écrit:Au fait je constate que nous n'avons ici aucun commentaire sur le palmarès du dernier festival de Cannes. Dois-je comprendre qu'il est "sans commentaire "?
J'ai eu exactement la même pensée !
Ouais_supère a écrit:Ah, te voilà réconcilié avec les histoires d'amour, tout de même.![]()
William Shakespeare
Sonnets
CXXX
Les yeux de ma maîtresse n’ont rien de l’éclat du soleil. Le corail est beaucoup plus rouge que le rouge de ses lèvres ; si la neige est blanche, certes sa gorge est brune. S’il faut pour cheveux des fils d’or, des fils noirs poussent sur sa tête.
J’ai vu des roses de Damas, rouges et blanches, mais je n’ai pas vu sur ses joues de roses pareilles : et certains parfums ont plus de charme que l’haleine qui s’exhale de ma maîtresse.
J’aime à l’entendre parler, et pourtant je sais bien que la musique est beaucoup mieux harmonieuse. J’accorde que je n’ai jamais vu marcher une déesse : ma maîtresse, en se promenant, reste pied à terre.
Et cependant, par le ciel ! je trouve ma bien-aimée aussi gracieuse que toutes les donzelles calomniées par une fausse comparaison.
sheon a écrit:Kadoc a écrit:J'ai vu We need to talk about Kevin récemment. C'est spécial... Y'a presque autant de dialogues que dans un Kim Ki-Duk![]()
J'ai pas trop compris ce que la réalisatrice voulait faire penser lors de la dernière scène par contre...
Je viens de le voir. Waw. J'ai particulièrement apprécié la réalisation et le montage. Mais je me demande aussi si je ne suis pas passé à côté de la conclusion.
silverwitch a écrit:Cortese a écrit:Je collectionne les DVD de John Ford, mais pourtant je n'ai jamais vu "L'Homme Tranquille" !
À voir, impérativement, Cortese !
lovecraft a écrit:J'ai (enfin) vu "The tree of life", rien à redire sur l'esthétique du film, l'histoire est je pense différente selon chaque vision du film, chaque spectateur. Pour moi, et sur ce moment, quelques pistes, sensations, et réflexions.
Nous avons déjà Dieu à l'origine de tout. L'homme en grandissant s'éloigne de la grâce (Dieu et la mère) et prend un chemin sans retour (celui de la nature et du père) jusqu'au moment où Dieu se rapelle à lui (par l'intermédiaire de l'eau, le soleil, ou d'une façon plus ou moins tragique). L'homme se pose alors des questions sur l'existance divine, sa raison, sa manifestation et par là même sur sa propre vie.
Questions qui resteront sans réponse, car la grâce n'est pas de se questionner. Le film laisse à penser qu'il est plus facile de chercher que d'accepter et de regretter plus que de continuer. D'ailleurs si on devait résumer le film en un seul mot, avec cependant une ponctuation, ce serait : Pourquoi ? ce qui colle bien à Job et sa mise à l'épreuve.
On peut aussi interpréter qu'une fois le chemin de la nature pris, celui de la vie, du soi et des autres, on ne peut plus revenir en arrière.
D'ailleurs je rebondis sur ce coté mélancolique, de regrêt et de nostalgie, car j'ai trouvé ce film très empreint de ces sentiments, peut-être un peu plus que la question purement métaphysique de Dieu.
Justement si on revient à Dieu quelques secondes on peut aussi se poser la question du positionnement du Divin entre grâce et nature, puisque la création du monde entraînne de facto un éloignement de la grâce.
Un mot également que j'ai trouvé important dans le film, prononcé par Jack (il me semble) à un moment où les enfants basculent dans la nature, c'est le mot "ignorance" (y compris de Dieu ?) comme si c'était la seule manière de rester dans la grâce.
Voilà, voilà, je ne regrette pas de l'avoir vu, et même s'il y a de fortes chances que je sois complètement à coté de la plaque dans mes interprétations et questionnements, le film ne laisse pas indifférent.
Hugues a écrit:Vu tardivement, il y a une semaine, un film que je surveillais du coin de l'oeil depuis Cannes 2012, sinon avant: Mud - Sur les rives du Mississippi de Jeff Nichols.
Eh bien, sans être encore un chef d'oeuvre c'est un très bon film, bien meilleur que le précédent de Jeff Nichols, Take Shelter, qui n'était pas tout à fait à la hauteur de sa réputation.
Peut-être parce que le cinéaste américain est parvenu à capter un peu de l'âme et l'imaginaire du Mississippi. Et c'est à la fois dans le même temps un beau film sur la déception
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