Modérateurs: Garion, Silverwitch
Cortese a écrit:Je le trouve bien conservé pour son âge. Il fait pas ses 63 ans.
silverwitch a écrit:.
Or personne ne dit la vérité. Aucun grand pays développé ne va bien, parce que les mêmes politiques sont menées partout, avec des résultats similaires. Il n'y a pas de mondialisation heureuse, sinon pour les riches.
Kadoc a écrit:La Corée revient de loin d'un autre côté. La crise asiatique de 97 l'avait mise à genoux, ils ont bien été obligé de changer des petits trucs.
metomoll a écrit:Il a pas 58 ans Hollande ?
porcaro77 a écrit:M.Bricolage (alias Pépère ) est consternant !
Je plains ceux qui vont voter pour un tel incompétent
Shunt a écrit:porcaro77 a écrit:M.Bricolage (alias Pépère ) est consternant !
Je plains ceux qui vont voter pour un tel incompétent
Que dire alors de ceux qui ont précédé et qui ont eu 10 ans pour mettre en place les réformes qu'ils réclament aujourd'hui dans l'opposition...
Le vrai souci de Hollande et du PS aujourd'hui, c'est qu'en bons petits libéraux de gauche, ils appréhendent la crise actuelle comme une simple crise conjoncturelle alors qu'il s'agit d'une crise structurelle du capitalisme. Nous avons atteint un niveau de développement et d'équipement qui nous condamne irrémédiablement à une croissance molle. Même l'Allemagne, citée comme le bon élève en Europe de la mondialisation libérale et heureuse, prévoit une croissance à 0,4% cette année. On aura beau réduire les salaires, brader nos acquis sociaux, réduire drastiquement les dépenses de l'état pour tenter d'améliorer notre compétitivité, ça ne servira à rien. Pire, ça peut contribuer à détériorer encore davantage la situation en asphyxiant totalement la consommation et certains secteurs économiques. On ne parviendra pas à renouer avec des niveaux de croissance comparables à ceux des économies émergentes qui elles ont un retard à combler - donc des foyers qui s'équipent, des infrastructures à bâtir - offrant ainsi un rendement plus élevé au capital.
L'erreur fondamentale en France, c'est de continuer à appréhender notre situation économique au regard de l'âge d'or des "Trente Glorieuses", la forte croissance d'alors étant lié à la reconstruction d'un pays meurtri par la 2e Guerre Mondiale.
La seconde crise structurelle, du coup, c'est celle de l'Union Européenne, bâtie sur les dogmes monétaristes, liant croissance et lutte contre les déficits, qui nous transforment progressivement en Shadocks. L'argent englouti dans la lutte contre les déficits, c'est celui qui va manquer à l'innovation et à la recherche qui sont aujourd'hui nos seules planches de salut dans une économie ouverte et mondialisée.
Nuvo a écrit:Non mais Shoe, ce que rappelle très bien Shunt c'est que nous sommes à un haut niveau de confort matériel et à un haut niveau de développement des infrastructures.
Et pourtant on continue à croitre légérement.
Pourtant nous n'avons plus grand chose dans notre sous sol pour soutenir ce developpement : ni uranium, ni pétrole, ni terres-métaux rares.
Feyd a écrit:Ils en avaient de la chance les français dans les années 60 d'avoir un type comme de Gaulle comme président.
Feyd a écrit:Ils en avaient de la chance les français dans les années 60 d'avoir un type comme de Gaulle comme président.
porcaro77 a écrit:Feyd a écrit:Ils en avaient de la chance les français dans les années 60 d'avoir un type comme de Gaulle comme président.
Pas vraiment : pense à mai 68
FrosT a écrit:silverwitch a écrit:.
Or personne ne dit la vérité. Aucun grand pays développé ne va bien, parce que les mêmes politiques sont menées partout, avec des résultats similaires. Il n'y a pas de mondialisation heureuse, sinon pour les riches.
Corée du Sud, Canada, Europe du Nord (Finlande, Suède, Danemark, Norvege), Hollande, Suisse ?
Shoemaker a écrit:Ok Shunt.
Mais on fait quoi ?
PAs toi et moi, mais quelle serait la solution d'après toi, qui a toujours défendu bec et ongle l'idée européenne, pour ... casser ce système ?
Plus d'Europe encore ? (option UMPS)
Sortir de l'Europe ? (option FN et Dupont Aignan (ce dernier étant honnête contrairement au FN)
Une Europe des peuples ? (option Mélenchon) (on ne sait pas comment il compte apprivoiser la bête néolibérale qui mord dur)
L'emprise du système capitaliste est tellement énorme que je ne vois pas trop comment s'en sortir.
Shoemaker a écrit:Sauf que le Capitalisme est tellement puissant, que je ne vois rien, à part un chaos révolutionnaire incontrolable, pour l'en empêcher.
Tu te rends compte que dire, seulement dire, qu'il faudrait sortir de l'Europe (et c'est une condition sine qua non), équivaut à une sorte de blasphème. Alors dire qu'il faut la destruction du système capitaliste, c'est... argh... j'ai plus de mots...![]()
Mon opinion, c'est que c'est une erreur que de croire le capitalisme réformable. Pas au stade de non retour où il est en ce moment.
Il est peut être déjà trop tard.
Shunt a écrit:Le vrai souci de Hollande et du PS aujourd'hui, c'est qu'en bons petits libéraux de gauche, ils appréhendent la crise actuelle comme une simple crise conjoncturelle alors qu'il s'agit d'une crise structurelle du capitalisme. Nous avons atteint un niveau de développement et d'équipement qui nous condamne irrémédiablement à une croissance molle. Même l'Allemagne, citée comme le bon élève en Europe de la mondialisation libérale et heureuse, prévoit une croissance à 0,4% cette année. On aura beau réduire les salaires, brader nos acquis sociaux, réduire drastiquement les dépenses de l'état pour tenter d'améliorer notre compétitivité, ça ne servira à rien. Pire, ça peut contribuer à détériorer encore davantage la situation en asphyxiant totalement la consommation et certains secteurs économiques. On ne parviendra pas à renouer avec des niveaux de croissance comparables à ceux des économies émergentes qui elles ont un retard à combler - donc des foyers qui s'équipent, des infrastructures à bâtir - offrant ainsi un rendement plus élevé au capital.
L'erreur fondamentale en France, c'est de continuer à appréhender notre situation économique au regard de l'âge d'or des "Trente Glorieuses", la forte croissance d'alors étant lié à la reconstruction d'un pays meurtri par la 2e Guerre Mondiale.
DCP a écrit:Je trouve dommage que l'on parle beaucoup de croissance plutôt que de parler de redistribution des richesses ou de qualité de vie.
silverwitch a écrit:Je suis en désaccord avec cette affirmation qui ressemble à un axiome. Je ne vois pas en quoi la France serait condamnée à la stagnation ou à la décroissance. Que la France n'affiche pas un taux de croissance de 10% par an, très bien, mais n'oublie pas de regarder la taille du gâteau (le PIB), trois fois plus gros qu'il ne l'était il y a quarante ans.
En revanche, je rappelle quand même que la France (comme d'autres grands pays, mais mieux que d'autres comme l'Allemagne) a connu un taux de croissance annuel supérieur à 3% en 1998, 99 et 2000, atteignant presque les 4% en 2000. Rien ne permet d'affirmer de manière aussi catégorique, qu'il n'y a pas une croissance potentielle bien supérieure à ce que tu prédis.
Il y a croissance et croissance, sur ce point je te rejoindrai certainement. Si on s'appuie principalement sur l'endettement des différents acteurs, ça sera un coup dans l'eau. La relocalisation d'une partie de l'économie et une véritable politique publique industrielle et scientifique fondée notamment sur l'investissement public permet d'envisager un modèle de développement fondé sur une croissance raisonnée.
silverwitch a écrit:En revanche, je rappelle quand même que la France (comme d'autres grands pays, mais mieux que d'autres comme l'Allemagne) a connu un taux de croissance annuel supérieur à 3% en 1998, 99 et 2000, atteignant presque les 4% en 2000. Rien ne permet d'affirmer de manière aussi catégorique, qu'il n'y a pas une croissance potentielle bien supérieure à ce que tu prédis.
Shunt a écrit:Pour moi, la question du capital est centrale. On a l'exemple de l'économie sociale et solidaire qui parvient à vivre, à maintenir voire créer des emplois parce que les dirigeants des entreprises qui s'y sont convertis n'ont pas des exigences de rentabilité délirantes. On a des entreprises qui ont été fermées en France alors qu'elles rapportaient de l'argent, mais pas suffisamment aux yeux des actionnaires. C'est cette pression sur le rendement du capital qui sape tout jusqu'à notre propre capacité à investir. La question du protectionnisme n'est donc pas tant celle des échanges de biens et services que celle des mouvements de capitaux. Or tu ne peux pas envisager de "relocalisation" ou des "réindustrialisation" sans mobiliser les capitaux adéquats. D'où cette seconde question : comment mobilises-tu - ou plutôt immobilises-tu - les capitaux nécessaires ?
silverwitch a écrit:- Sortie de l'euro et retour au franc, avec contrôle des capitaux et contrôle des changes (quitte à rendre le franc inconvertible pendant quelques mois).
- Nationalisation des grandes entreprises de crédit.
- Fermeture de la bourse (par un assèchement progressif).
- Nouveau mode hybride de détention des entreprises (séparation entre capital et propriété), ce qu'on pourrait appeler une forme de propriété sociale.
Shunt a écrit:silverwitch a écrit:- Sortie de l'euro et retour au franc, avec contrôle des capitaux et contrôle des changes (quitte à rendre le franc inconvertible pendant quelques mois).
- Nationalisation des grandes entreprises de crédit.
- Fermeture de la bourse (par un assèchement progressif).
- Nouveau mode hybride de détention des entreprises (séparation entre capital et propriété), ce qu'on pourrait appeler une forme de propriété sociale.
Il va de soi qu'un tel programme n'est pas réformiste, c'est-à-dire applicable dans le cadre de l'exercice "normal" de nos institutions. D'ailleurs il vaudrait mieux parler de confiscation des banques que de leur nationalisation. Rien que la capitalisation boursière de la BNP, c'est 54,2 milliards d'euros, un somme que l'Etat aurait du mal à débourser.
Shunt a écrit:Oui, c'est compliqué. Je crois que seule une forme de mobilisation populaire, insurrectionnelle, peut conduire à un renversement. Mais le confort moderne et le consumérisme ont tellement anesthésié les consciences... je crois que les gens ont le sentiment qu'ils auront plus à y perdre qu'à y gagner. Jusqu'ici le capitalisme a permis aux gens de s'enrichir collectivement, les standards de confort actuels sont indéniablement supérieurs à ce qu'ils étaient il y a 40 ans. Le souci, c'est que le capitalisme a désormais besoin d'une forme de paupérisation collective pour survivre. C'est dans cette phase de déclassement, de régression, à mes yeux inéluctable, que les tensions seront les plus vives. Le souci, c'est que la colère ne sera pas forcément dirigée vers les bonnes personnes.
silverwitch a écrit:![]()
Je me demande bien pourquoi. À moins que des ordonnances de nationalisation ne soient pas réformistes quand elles sont régulièrement mises en oeuvre, en France dans les années 80, aux USA ou au Royaume-Uni dans les années 2000 et 2010...
Pour les banques, j'imagine que tu n'es pas sérieux. Il y a deux solutions: la première, c'est l'utilisation d'avances de la Banque de France pour acheter au cours des marchés, cours qui s'effondreront dès l'annonce d'une nationalisation prochaine, la seconde attendre la prochaine crise bancaire qui ne saurait tarder et que l'on précipitera avec une sortie annoncée, concertée ou unilatérale de l'euro.
Shunt a écrit:Sauf que la valeur boursière des banques n'a plus rien à voir avec celle des années 80. Ni leur surface d'ailleurs. Après qu'on nationalise des banques en situation de faillite, comme le Royaume-Uni l'a fait avec RBS, c'est autre chose.
Tu parles du cours de l'action ou du cours de ton nouveau franc ?
Nuvo a écrit:silverwitch a écrit:En revanche, je rappelle quand même que la France (comme d'autres grands pays, mais mieux que d'autres comme l'Allemagne) a connu un taux de croissance annuel supérieur à 3% en 1998, 99 et 2000, atteignant presque les 4% en 2000. Rien ne permet d'affirmer de manière aussi catégorique, qu'il n'y a pas une croissance potentielle bien supérieure à ce que tu prédis.
Il faut rappeler Silver que cette croissance a été possible grâce à la loco américaine. Et comment cela ? Grace à la dérélementation bancaire de Clinton et le lancement des CDS à grande échelle. Avec en prime la course à la bulle internet qui explose en février 2000 !
Ou comment faire de la croissance à la fin des années 90 pour être sûr de se taper un énorme crash 10 ans plus tard...
DCP a écrit:Je trouve dommage que l'on parle beaucoup de croissance plutôt que de parler de redistribution des richesses ou de qualité de vie.
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