
Modérateurs: Garion, Silverwitch

Alzam a écrit:metomoll a écrit:Aym a écrit:Non, les animaux n'ont jamais de comportement homosexuel.
http://www.atlantico.fr/atlantico-light ... 24765.html
J'aimerais bien savoir qui a dit que les animaux n'avaient jamais de comportement homosexuel.
En attendant, je cite dans l'article concernant les chiens (et ça vaut pour la très grande majorité des espèces où le cas se produit) :
Tout cela n'a aucun lien avec une quelconque orientation sexuelle, mais plutôt un signe de dominanceBien que les chiens soient connus pour parfois afficher des comportements homosexuels, les experts animaliers expliquent qu'un chien mâle peut parfois monter un autre chien mâle. Tout cela n'a aucun lien avec une quelconque orientation sexuelle, mais plutôt un signe de dominance.
En savoir plus sur http://www.atlantico.fr/atlantico-light ... qE9Rwsz.99
Il y a un peu de ça aussi dans la relation sexuelle hétéro![]()
Même que la femme peut aussi monter le mâle.
Au moins, quand les homos se montent c'est pas pour des rapports de domination sur le conjoint.![]()
(17ème degré hein... je précise pour la police de la pensée homophobique....)

metomoll a écrit:Toma a écrit:pourquoi les super religieux de métropoles auraient plus de mal a accepter le mariage homo que les super catho espagnoles ?
L'Espagne n'a plus de territoire ultramarin.

Shunt a écrit:von Rauffenstein a écrit:Ses oeuvres perdues ?Shunt a écrit:Le souci, c'est que j'ai lu Suétone.
"La Vie des 12 Cesar", c'est croquignolet...
C'est du Suétone ?Des couilles vides et une bite molle aussi tant qu'on y est.
Ca ressemble plutôt à du Christine Angot, je m'en excuse![]()
Personne nne nie leur existence mais ils ont un père et une mère non ? Jusqu'à preuve du contraire ? Même sous X/don anonyme/etc. Ce que je rejette, c'est la parentalité homosexuelle. cela n'existe pas. et cela n'existe telllement pas que les théoriciens du genre en sont à faire des circonvolutions sur un genre du père et de la mère qui serait culturel et pas génétique. Je disais plus haut que j'avais une consoeur dont le mari avait découvert sur le tard son homosexualité. mais il lui a fait deux gosses quand même, à sa femme. Donc il s'est bien servi de son pénis et de ses testicules pour faire rentrer la petite graine dans celle de sa femme. Leurs enfants n'ont pas trois pères et une mère. Ils ont un père et une mère. C'est leur filiation. On ne pourra pas empêcher les lesbiennes de n'en faire qu'à leur tête en se faisant inséminer ici ou là et les gays d'aller louer un ventre à droite ou à gauche. Bref, d'aller acheter leur "parentalité". De fait, ces enfants auront été la rencontre du masculin et du féminin à un moment donné. Leur octroyer une nationalité française parce qu'on ne loue pas de ventre en France mais qu'ils vivent dans un "foyer" français sur le sol français, n'empêchera jamais qu'ils sont bien issus d'échange de gênes entre le masculin et le féminin. et que "deux pères" ou "deux mères" (on va dire ça comme ça, parce que la gender theory, là-dessus, ça va loin hein) ça ne fait pas un père et une mère, même symboliquement, même quand ces père et mère, adoptant, sont symboliques.
Tu voulais me dire quoi au fait "plus bas" ?
Il faudrait que je me penche en détail sur le projet de loi, mais, s'il s'inspire du modèle belge, il ne sera pas question de reconnaître automatiquement la parentalité du parent non biologique. On reste dans une démarche d'adoption. Je m'explique : quand en Belgique, une lesbienne a un gosse via insémination, il n'y a qu'elle qui est reconnue comme mère dès le départ, ce qui est logique. Sa conjointe - qui n'a aucun lien biologique avec l'enfant - doit effectuer, elle, une démarche d'adoption de cet enfant. On appelle ça une adoption "intra-familiale". C'est un processus qui peut prendre jusqu'à deux ans.
Le parent non biologique reste donc un parent adoptif, ce qui signifie qu'on ne gomme pas la filiation. L'enfant est bien né d'un homme et d'une femme.

silverwitch a écrit:HSWaddle a écrit:silverwitch a écrit: Libé, les Inrocks, Charlie Hebdo: la Bien-pensance dans toute son horreur. Si en plus ça s'incarne dans un fat, comment résister...
Quelles sont les alternatives respectables à ces horreurs selon toi?
Je suis abonnée au Monde Diplo, j'achète le Canard chaque mercredi, je lis La Croix, Politis ou Alternatives Économiques. Une fois de temps en temps, Marianne ou l'Humanité. Impossible d'échapper au conformisme intellectuel, mais on peut changer d'air.

silverwitch a écrit:C'est très bien exprimé. Cependant, je ne suis pas convaincue de la pertinence du lien logique que tu établis, entre une réalité de fait et un principe républicain. Cela contraint de fait à instituer un droit à l'enfant.
On en revient toujours au sens des mots, au sens d'une institution que l'on veut pervertir et dénaturer, quand tout est très simple: on ne peut aisément mettre sur le même plan une union hétérosexuelle et une union homosexuelle, et le législateur a toujours reconnu un double principe fondateur de bon sens, celui de ne pas légiférer pour des exceptions ou des cas particuliers, et celui de traiter différemment des situations différentes.
Tu refuses l'esprit de nos lois et de nos institutions parce que tu veux une loi de moeurs qui confond le public et le privé (ce que tu nommes la "normalisation ou la banalisation de l'homosexualité").
À titre personnel, je suis favorable à un simple et strict pacte de solidarité, clairement délié de la sexualité, de la filiation et de la procréation et qui limite à des aménagements à la marge toute forme de distinction. Les questions patrimoniales sont simples à trancher et les cas très rares d'adoption peuvent être réglés par une simple circulaire, du même type que la circulaire Taubira sur la GPA. Mais au fond, tu le sais aussi bien que moi, le bouleversement de la famille et de l'institution républicaine du mariage, c'est une transformation de notre civilisation.
Raison de plus pour refuser de céder aux revendications communautaires. Au peuple souverain d'exprimer sa volonté.
La loi ne repose pas sur le fait, tu es le premier à l'admettre puisque tu demandes à la loi de jouer un rôle prescriptif en participant à ce que tu nommes la "normalisation de l'homosexualité", quitte à créer une confusion.
En revanche, je m'étonne à mon tour que tu jettes un voile pudique sur la question de la PMA, comme si sa libéralisation programmée ne couronnait pas la revendication communautariste et individualiste d'un droit à l'enfant. Dans l'ordre, "droit" au mariage, "droit" à l'adoption, "droit" à l'enfant.
von Rauffenstein a écrit:Ce que tu m'expliques, c'est un transfert de parentalité vers une tutelle. Ce n'est pas ce que les militants du mariage "pour tous" réclament. Ils vont bien plus loin que ça. Ils veulent remettre en cause le couple traditionnel père/mère au profit de la "parentalité" en prétextant, selon la théorie du genre, que ces notions "père et mère", sont une fiction culturelle. Tu me parlais plus haut de "vivre ensemble". Ils te parlent d'une "égalité" qui, de fait, pour faire plaisir à une ultra minorité selon des théories qui ne sont que des thèses est une ateinte aux droits fondamentaux d'autrui. Le "vivre ensemble", c'est tolérer qu'autrui puisse être ce qu'il est sans qu'on l'emmerde parce qu'il est péday. Cela n'a jamais consisté à ramener autrui non pas seulement à sa condition, mais à ses fantasmes sociaux. La théorie du genre est à notre société ce que les théories raciales ou l'homo sovieticus ont été à d'autres sociétés. Une tyranie.

Waddle a écrit:von Rauffenstein a écrit:Ce que tu m'expliques, c'est un transfert de parentalité vers une tutelle. Ce n'est pas ce que les militants du mariage "pour tous" réclament. Ils vont bien plus loin que ça. Ils veulent remettre en cause le couple traditionnel père/mère au profit de la "parentalité" en prétextant, selon la théorie du genre, que ces notions "père et mère", sont une fiction culturelle. Tu me parlais plus haut de "vivre ensemble". Ils te parlent d'une "égalité" qui, de fait, pour faire plaisir à une ultra minorité selon des théories qui ne sont que des thèses est une ateinte aux droits fondamentaux d'autrui. Le "vivre ensemble", c'est tolérer qu'autrui puisse être ce qu'il est sans qu'on l'emmerde parce qu'il est péday. Cela n'a jamais consisté à ramener autrui non pas seulement à sa condition, mais à ses fantasmes sociaux. La théorie du genre est à notre société ce que les théories raciales ou l'homo sovieticus ont été à d'autres sociétés. Une tyranie.
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Mais franchement, tu vieillis! A la place d'un ancien marin's toujours prêt à en découdre, on a droit maintenant à du Silverwitch![]()

von Rauffenstein a écrit:Ce que tu m'expliques, c'est un transfert de parentalité vers une tutelle. Ce n'est pas ce que les militants du mariage "pour tous" réclament.
Ils vont bien plus loin que ça. Ils veulent remettre en cause le couple traditionnel père/mère au profit de la "parentalité" en prétextant, selon la théorie du genre, que ces notions "père et mère", sont une fiction culturelle.
Tu me parlais plus haut de "vivre ensemble". Ils te parlent d'une "égalité" qui, de fait, pour faire plaisir à une ultra minorité selon des théories qui ne sont que des thèses est une ateinte aux droits fondamentaux d'autrui. Le "vivre ensemble", c'est tolérer qu'autrui puisse être ce qu'il est sans qu'on l'emmerde parce qu'il est péday. Cela n'a jamais consisté à ramener autrui non pas seulement à sa condition, mais à ses fantasmes sociaux. La théorie du genre est à notre société ce que les théories raciales ou l'homo sovieticus ont été à d'autres sociétés. Une tyranie.
Shunt a écrit:Le droit doit donner des réponses à des situations de fait. Quand la voie réglementaire, l'interprétation jurisprudentielle, ne parvient pas à combler certains vides juridiques, c'est au législateur de s'en emparer.
Une civilisation n'est pas un invariable. L'amélioration du confort matériel, le progrès technique, les transports, les moyens de communication, l'émancipation des femmes, le capitalisme marchand, la révolution informatique ont déjà considérablement transformé notre civilisation.
Dans nos institutions, le peuple souverain s'exprime par le biais du Parlement.

von Rauffenstein a écrit:Waddle a écrit:von Rauffenstein a écrit:Ce que tu m'expliques, c'est un transfert de parentalité vers une tutelle. Ce n'est pas ce que les militants du mariage "pour tous" réclament. Ils vont bien plus loin que ça. Ils veulent remettre en cause le couple traditionnel père/mère au profit de la "parentalité" en prétextant, selon la théorie du genre, que ces notions "père et mère", sont une fiction culturelle. Tu me parlais plus haut de "vivre ensemble". Ils te parlent d'une "égalité" qui, de fait, pour faire plaisir à une ultra minorité selon des théories qui ne sont que des thèses est une ateinte aux droits fondamentaux d'autrui. Le "vivre ensemble", c'est tolérer qu'autrui puisse être ce qu'il est sans qu'on l'emmerde parce qu'il est péday. Cela n'a jamais consisté à ramener autrui non pas seulement à sa condition, mais à ses fantasmes sociaux. La théorie du genre est à notre société ce que les théories raciales ou l'homo sovieticus ont été à d'autres sociétés. Une tyranie.
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Mais franchement, tu vieillis! A la place d'un ancien marin's toujours prêt à en découdre, on a droit maintenant à du Silverwitch![]()
Mais j'ai toujours fait du "silverwitch" (en mieux bien sûr. N'oublions pas que ce n'est qu'une femme et une bohémienne en plus).
C'est juste que je fais moins le Sergent Gunnery Hartman.
Waddle a écrit:Shunt a écrit:Dans nos institutions, le peuple souverain s'exprime par le biais du Parlement.
Ou pas. S'il a des raisons de croire que pour une raison ou une autre, le parlement n'est pas légitime pour le représenter, il peut reprendre le temps d'un référendum, sa souveraineté.
Shunt a écrit:von Rauffenstein a écrit:Ce que tu m'expliques, c'est un transfert de parentalité vers une tutelle. Ce n'est pas ce que les militants du mariage "pour tous" réclament.
Non, mais je pense que beaucoup de militants du mariage gay s'illusionnent sur beaucoup de choses concernant ce projet de loi. Notamment sur l'adoption.Ils vont bien plus loin que ça. Ils veulent remettre en cause le couple traditionnel père/mère au profit de la "parentalité" en prétextant, selon la théorie du genre, que ces notions "père et mère", sont une fiction culturelle.
Lis le projet de loi, tu verras qu'on est très loin de tout ça. Il ne fait que reprendre les dispositions actuelles du Code Civil, adaptées aux couples de même sexe. D'ailleurs le projet ne parle que d'adoption et non de parentalité.
Il faut dire que la propagande des antis a été efficace avec cette histoire bidon du "parent A" et du "parent B".Tu me parlais plus haut de "vivre ensemble". Ils te parlent d'une "égalité" qui, de fait, pour faire plaisir à une ultra minorité selon des théories qui ne sont que des thèses est une ateinte aux droits fondamentaux d'autrui. Le "vivre ensemble", c'est tolérer qu'autrui puisse être ce qu'il est sans qu'on l'emmerde parce qu'il est péday. Cela n'a jamais consisté à ramener autrui non pas seulement à sa condition, mais à ses fantasmes sociaux. La théorie du genre est à notre société ce que les théories raciales ou l'homo sovieticus ont été à d'autres sociétés. Une tyranie.
Tu sais à la base le militantisme et le communautarisme gay m'horripilent. Mais vraiment. Pour les raisons que tu viens de citer. Moi ce qui m'intéresse, ce n'est pas leurs élucubrations - parfois teintées d'hétérophobie - mais le projet de loi, ce que propose le législateur.
Et tu verras que beaucoup de militants gays tomberont de haut, quand ils s'apercevront que s'ils ont désormais le droit d'adopter, l'adoption n'est pas un droit pour autant.

DCP a écrit:Waddle a écrit:Shunt a écrit:Dans nos institutions, le peuple souverain s'exprime par le biais du Parlement.
Ou pas. S'il a des raisons de croire que pour une raison ou une autre, le parlement n'est pas légitime pour le représenter, il peut reprendre le temps d'un référendum, sa souveraineté.
Ah bon, le peuple décide de ce qui est soumis au référendum ?

Waddle a écrit:Il n'y a pas de vide juridique, et je l'ai déjà expliqué.
Mais pour les enfants, les dispositifs existant permettent allégrément qu'il soit protégé. Il peut être mis sous tutelle du compagnon du père de l'enfant.
Bref, contrairement à ce qu'on veut nous faire croire, l'enfant n'est aucunement menacé ici.
Personne ne dit qu'une civilisation est invariable, mais lorsqu'on change profondément, il faut s'interroger exactement sur le pourquoi, et si ça va dans le bon sens.
Ou pas. S'il a des raisons de croire que pour une raison ou une autre, le parlement n'est pas légitime pour le représenter, il peut reprendre le temps d'un référendum, sa souveraineté.
Shunt a écrit:Si, il y a un vide juridique puisque des couples homos peuvent vivre une vie de famille sans les questions régissant cette vie de famille soient réglées (séparation, autorité parentale, succession...).
En cas de décès du parent biologique et si testament il y a eu... (et un testament, t'en chie pas un le matin en te levant le matin).
Mais en cas de séparation, que dalle.
Ce n'est pas son parent, c'est le compagnon de son parent.Il est menacé de ne plus pouvoir voir son parent non biologique en cas de séparation, sans cela relève d'une décision de justice.
Il faudrait pourtant.Il n'y a pas de référendum d'initiative populaire dans nos institutions.

von Rauffenstein a écrit:C'est un travail de sape. je sais bien que l'adoption est un process ultra complexe mais il faut s'attendre à des offensives idéologiques dans ce secteur à court/moyen termes.
Shunt a écrit:C'est pour ça que je reste opposé à la légalisation de la PMA/GPA, indépendamment des questions de bioéthique et de la problématique du mariage homo. La PMA/GPA, c'est la logique de rentabilité du capital appliquée à l'existence humaine.

Shunt a écrit:von Rauffenstein a écrit:C'est un travail de sape. je sais bien que l'adoption est un process ultra complexe mais il faut s'attendre à des offensives idéologiques dans ce secteur à court/moyen termes.
Les tatas hystériques militantes, je les crois assez minoritaires dans la population homo. Sur des dossiers comme la PMA/GPA, ce n'est pas tant le péril gay qui m'inquiète, que le péril vieux et la logique capitaliste actuelle. On voit déjà que les femmes retardent de plus en plus leur première grossesse, notamment pour des raisons professionnelles. Quand on voit la culpabilisation que certaines femmes actives subissent dans certains milieux pros quand elles sont enceintes, quand on voit que ça peut conduire à une forme de discrimination à l'embauche, la GPA sera la solution idoine pour avoir des gosses sans avoir à subir de grossesses. Et la PMA permettra de reculer encore plus l'âge de procréation, comme on recule l'âge de la retraite sous prétexte d'allongement de l'espérance de vie.
C'est pour ça que je reste opposé à la légalisation de la PMA/GPA, indépendamment des questions de bioéthique et de la problématique du mariage homo. La PMA/GPA, c'est la logique de rentabilité du capital appliquée à l'existence humaine.

Waddle a écrit:Il y a donc vide juridique pour des familles comme celle dans laquelle Henri Guaino a vécu (élevé par sa tante et sa grand-mère)
D'ailleurs, ceux qui vivent dans des orphelinats et élevés par des éducateurs, il faut d'urgence considérer les éducateurs comme leurs parents...
Ah parce qu'il est plus facile de militer pour une loi, que d'écrire 2 lignes dans un testament pour protéger son enfant?
Si aujourd'hui, j'ai un bébé et que je vais m'installer avec une femme et mon bébé, si dans 10 ans on se sépare, elle n'aura pas de droit particulier sur l'enfant.
Si dans une famille polygame, il y a séparation, l'enfant sera coupé d'une de 2 mamans, sans que celle-ci ait un droit particulier sur l'enfant.
Ce n'est pas son parent, c'est le compagnon de son parent.
De la même manière que, étant élevé par ma mère et des grandes cousines, celles-ci ne sont pas devenues mes mamans.
Pour la loi, parent est soit le parent biologique, soit celui qui veut l'être ET QUI A ETE VALIDE PAR LA JUSTICE.
Toi tu proposes que, simplement parce que quelqu'un désire être parent de l'enfant de son compagnon, la loi doit l'y autoriser de facto.
silverwitch a écrit:metomoll a écrit:Toma a écrit:pourquoi les super religieux de métropoles auraient plus de mal a accepter le mariage homo que les super catho espagnoles ?
L'Espagne n'a plus de territoire ultramarin.
Ce n'est pas vraiment ça, à mon avis. Plutôt que l'institution du mariage en Espagne est assez éloignée de notre institution républicaine. En Espagne, le mariage religieux a effet civil. La loi espagnole confond à cet égard le laïc et le religieux, quand en France, seul le passage devant le maire est reconnu publiquement et il doit précéder une éventuelle cérémonie religieuse au caractère privé. Il y a donc une différence de nature entre le mariage en Espagne et le mariage en France.
von Rauffenstein a écrit:Et je crois que tu mélanges un peu les choses quand tu parles des retraites, de l'espérance de vie et de la GPA.
Mais de fait, le militantisme des ultra minoritaires trouve quand même un écho assez extraordinaire dans la société, bien relayé par certains organes de presse qui en oublient parfois d'abord d'être des journaux avant d'être des relais pour des lobbies au point que l'on se retrouve à penser qu'ils n'ont plus de lecteurs mais des clients. Où l'on confond l'angle et le militantisme actif.
Toma a écrit:cela me rappel le débat sur l'interdication de la clope dans les lieux publiques, les fumeurs dictaient leur loi, et au nom de la liberté, refusaient que cela passe.
Finallement c'est passé, et personne ne s'en porte plus mal, ce sera exactement pareil pour le mariage homo, cela va passer, et personne ne s'en portera plus mal.

Waddle a écrit:Mais tu nous expliques depuis un moment que la loi doit légaliser des situations de fait...
Tu es contre la GPA mais si un homo a eu recours à la GPA à l'étranger et veut que son conjoint adopte l'enfant, j'imagine que, pour être cohérent avec ce que tu défends, tu seras pour que la loi valide une telle initiative?
Shunt a écrit:von Rauffenstein a écrit:Et je crois que tu mélanges un peu les choses quand tu parles des retraites, de l'espérance de vie et de la GPA.
Sur les retraites, c'était une boutade![]()
Mais de fait, le militantisme des ultra minoritaires trouve quand même un écho assez extraordinaire dans la société, bien relayé par certains organes de presse qui en oublient parfois d'abord d'être des journaux avant d'être des relais pour des lobbies au point que l'on se retrouve à penser qu'ils n'ont plus de lecteurs mais des clients. Où l'on confond l'angle et le militantisme actif.
C'est la logique du spectacle qui prédomine sur tout le reste, associé au désert idéologique qu'est devenue la "pensée" de gauche.

Shunt a écrit:Tu as une relation affective de même nature avec ta mère, ta tante et ta grand-mère ?
Elle peut faire valoir un droit de visite. Article 371-4 du Code Civil : "Si tel est l'intérêt de l'enfant, le juge aux affaires familiales fixe les modalités des relations entre l'enfant et un tiers, parent ou non."
Ca ne veut pas dire qu'on lui accordera, mais cette décision ne sera pas laissée à ton seul bon vouloir.
Tu auras compris dès lors que le mariage homo et l'adoption protège encore davantage le lien entre l'enfant et son parent non biologique que ne le fait cet article 371-4.
Dans une famille polygame, un enfant garde un papa et une maman. Si on commence à assimiler la polygamie et la polymaternité, on n'est pas sorti de l'auberge. La polygamie n'étant pas reconnue en France, on peut estimer qu'une femme ayant vécu avec la famille peut elle aussi se prévaloir de l'article 371-4 du Code Civil.
Et je te le redis encore une fois, pas question de te redémontrer comme je l'ai déjà fait que la polygamie est incompatible avec notre droit matrimonial.
Libre à toi d'assimiler les cousines de ta mère à ses compagnes, mais je te laisse assumer...
Je sais que tu aimes te faire l'avocat du diable, ce qui te pousse parfois à tenir des propos absurdissimes dans le simple but d'accorder la contradiction, mais parfois je me demande si tu comprends vraiment ce que tu penses défendre.
Non, c'est celui qui reconnait l'enfant comme le sien et qui est reconnu comme tel par l'état civil, soit lors de la déclaration de naissance, soit par adoption.
Mais je n'ai jamais dit ça. Et ce n'est pas ce que dit le projet de loi (mais as-tu fait au moins l'effort de le parcourir ?) : il s'agit d'un processus d'adoption validé par un juge. Et forcément si une femme est mariée à la mère de l'enfant, l'adoption en sera facilitée, le couple s'étant engagé dans un cadre stable et protecteur, propice à l'éducation d'un enfant.

Shunt a écrit:Pas du tout. Si tu lis bien, j'évoque davantage dans ce cas précis le droit de l'enfant. Un droit à l'enfant, c'est quelque chose qui induirait une automaticité, qui induirait aussi qu'on ouvre en grand l'accès aux moyens techniques de procréation. Or l'enfant doit rester une potentialité. C'est pour cela que je reste opposé à la légalisation de la PMA et, plus encore, de la GPA. Sur la PMA, j'ai bien conscience que cette interdiction est contournable, mais comme je l'ai écrit précédemment, il n'y a aucun moyen légal de vérifier que l'enfant que porte la mère inséminée a été conçu avec un don de sperme, une saillie arrangée ou fortuite. Au final, l'enfant sera bien celui de la femme qui accouche.
On en revient toujours au sens des mots, au sens d'une institution que l'on veut pervertir et dénaturer, quand tout est très simple: on ne peut aisément mettre sur le même plan une union hétérosexuelle et une union homosexuelle, et le législateur a toujours reconnu un double principe fondateur de bon sens, celui de ne pas légiférer pour des exceptions ou des cas particuliers, et celui de traiter différemment des situations différentes.
C'est pour cela que le projet de loi ne créée pas un "mariage homosexuel" ou "une adoption par des homosexuels" mais adapte les articles déjà existant du code civil aux couples homosexuels. Il y a donc uniformité de la loi.
Par ailleurs, je suis désolé, la loi traite déjà un très grand nombre d'exceptions et de cas particuliers. Je te renvoie notamment au code des impôts, dont certaines dispositions concernent un nombre très limité de citoyens.
Le droit doit donner des réponses à des situations de fait. Quand la voie réglementaire, l'interprétation jurisprudentielle, ne parvient pas à combler certains vides juridiques, c'est au législateur de s'en emparer.
Une civilisation n'est pas un invariable. L'amélioration du confort matériel, le progrès technique, les transports, les moyens de communication, l'émancipation des femmes, le capitalisme marchand, la révolution informatique ont déjà considérablement transformé notre civilisation.
Dans nos institutions, le peuple souverain s'exprime par le biais du Parlement.
Cette "normalisation" est déjà en cours dans la société. Cette loi vient comme une sorte d'ajustement, qui - plus que concourir - consacre au final, cette normalisation.


Shunt a écrit:Waddle a écrit:Mais tu nous expliques depuis un moment que la loi doit légaliser des situations de fait...
Ce n'est pas vraiment ce que je dis, mais ce n'est pas grave.Tu es contre la GPA mais si un homo a eu recours à la GPA à l'étranger et veut que son conjoint adopte l'enfant, j'imagine que, pour être cohérent avec ce que tu défends, tu seras pour que la loi valide une telle initiative?
Et bien je vais te surprendre mais je souhaiterai que le juge ne valide pas cette adoption. Parce que là, on est dans l'illégalité et on peut prouver cette illégalité. C'est pour cela que je dis que l'intérêt de l'enfant n'est pas l'élément clé du débat mais l'une de ses composantes. Parce qu'on pourrait au nom de l'intérêt de l'enfant valider ce genre de stratégie. L'enjeu de la GPA, c'est le statut de la mère porteuse, la marchandisation du corps, on peut même la percevoir comme une atteinte à la dignité humaine et aux droits de l'homme. Ce n'est pas seulement la question de l'enfant.
C'est pour cela que cette circulaire Taubira est une connerie. Et une injustice, car elle ne donnerait finalement accès à la GPA qu'à ceux qui ont suffisamment de pognon pour se rendre aux USA ou en Inde et rémunérer une mère porteuse.

Marlaga a écrit:Hier (ou avant-hier ?), à cause de la circulaire Taubira, il y avait un débat sur la GPA dans les grandes gueules sur RMC (je sais, j'écoute trop de conneries à la radio). Et là, une auditrice appelle, représentante d'une association pour la PMA, la GPA et tous les trucs du genre, et qui disait que ce n'était pas du tout de la marchandisation car aux USA, la GPA est gratuite selon la loi et que c'est comme ça qu'elle a eu ses 2 enfants. Et les femmes qui se proposent à porter les bébés le font par pure générosité.
Et le lendemain, Libé sort un article qui parle d'une femme qui a porté un enfant pour autrui, et qui dit que ça lui a rapporté 20000$ et qu'elle le referait bien. En fait, c'est censé être gratuit mais il y a toujours des dessous de table et des compensations financières. En Inde, c'est même pire puisque les contrats de GPA ressemblent plus à de l'exploitation, avec aucune compensation si le bébé a une malformation par exemple.

Waddle a écrit:Bah voilà. C'est ce que j'attendais. Comment définir dans la loi "la relation affective"? Tu vois que pour arriver à ce que tu veux, on doit faire preuve de plus en plus de flou et de subjectivité.
Maintenant, toi tu nous rajoutes une notion de parent social, qui en fait sont ceux qui t'élèvent, mais pas tout à fait, parce que ça dépend de la relation affective, et...
Pfiou... Shunt, tu es suffisamment sérieux pour savoir que cela n'a aucun sens.
On peut utiliser ce même article pour les homos. Pas besoin de mariage pour ça. Merci de me mâcher le travail.
En quoi? Et pourquoi PLUS protéger un "parent" homo que la belle-mère dont j'ai parlé dans mon exemple, ma concubine qui élèverait mon fils?
Il ne s'agit pas de dire que c'est compatible, mais de dire que si, tel un Zorro, tu veux que la loi légalise toutes les situations particulières dans lesquelles les enfants se retrouvent, tu ne dois pas exclure les enfants de polygames dans ton combat.
Je ne fais que me baser sur tes définitions qui il est vrai, sont parfaitement variables. A un moment, tu disais que la biologie n'avait rien à voir, que tes parents sont ceux qui t'élèvent.
Maintenant, tu rajoutes la notion de compagnon. Donc on s'y perd vraiment.
On est donc d'accord: l'homoparentalité n'existe donc pas.
Mais toujours dans le même intérêt de l'enfant, quand je prends un exemple ou l'enfant est élevé par son père et la conjointe de son père, tu me renvoies à l'article 371-4 du code civil, on s'y perd un peu...
von Rauffenstein a écrit:Tu te vois à la retraite à 60 ans Shunt? Moi qui t'ai connu tout minot mignon à casser du schumi sur le "bleu" ?
silverwitch a écrit:Bien évidemment, et dans un sens c'est heureux ! Mais ça ne répond pas à l'objection centrale: pour des cas aussi particuliers, une simple circulaire, la même que la circulaire Taubira sur la GPA suffit.
Tu ne lèves pas le point central du débat, celui d'une indifférenciation entre deux types d'union qui n'ont pas la même nature ou la même valeur. Je te renvoie donc au second principe: à situation différente, traitement différent.
Une simple circulaire suffit. La preuve avec la circulaire Taubira sur la GPA...
Très intéressant. Un référendum d'initiative populaire existe, en théorie. Ne manque qu'un décret d'application.
Shunt a écrit:C'est pourtant un élément pris en compte dans les jugements portant sur l'adoption, l'autorité parentale, les droits de visite, la garde des enfants, etc...
Tu crois que l'adoption, elle est accordée sur quels critères mon petit bonhomme ? Pourquoi le processus d'adoption doit-il durer plusieurs années si la "relation affective" n'est pas un déterminant ? Tu crois que l'adoptant peut se pointer comme ça, réclamer tel gosse et se barrer avec ?
Tu ne comprends vraiment rien à rien décidément. Tu connais la nuance entre "droit de visite" et "garde alternée" ? Et bien, le mariage et l'adoption permettront à l'adoptant (donc le parent non biologique) de revendiquer plus qu'un simple droit de visite. Et quand bien même il revendiquerait un simple "droit de visite" (ce qui peut être le cas par exemple du conjoint non-biologique lorsque l'enfant a été conçu en coparentalité) le fait d'avoir été marié avec le parent biologique est un argument important dans la balance judiciaire.
Il ne s'agit pas de protéger plus. La belle-mère, elle, peut faire une demande d'adoption. Jusqu'ici le compagnon homosexuel ne pouvait pas.
Bon va falloir encore expliquer des choses basiques : bien évidemment au regard de la loi, l'homoparentalité n'existe pas.
Non, c'est celui qui reconnait l'enfant comme le sien et qui est reconnu comme tel par l'état civil,
Comment dès lors une femme homosexuelle peut-elle se sentir parente de l'enfant porté par sa compagne. Parce qu'elle va l'éduquer ? Pas seulement. Parce qu'elle est associée dès le départ à la conception de cet enfant, à ce projet de vie. Les deux femmes décident ensemble d'avoir cet enfant, même si cet enfant doit être conçu avec l'aide d'un tiers et porté par une seule d'entre elle. C'est ça + le fait d'assumer l'éducation de l'enfant qui constituent cette homoparentalité de fait.
Capiche ?
Dans l'exemple que tu me cites, il y a un obstacle évident qui devrait te sauter aux yeux, c'est l'autre parent de l'enfant. La conjointe du père de l'enfant ne peut se substituer à la mère que si celle-ci est décédée, si elle renonce ou est déchue de son autorité parentale. Dans les trois cas de figures que je viens de te décrire, la conjointe du père peut faire une démarche d'adoption.
Pour les enfants de lesbiennes, tout dépend du cas de figure. Soit, il y a un père reconnu, vivant et identifié, et dans ce cas, sa compagne devra se contenter du droit des tiers (ce fameux article 371-4). Soit le père est inconnu ou décédé ou privé de son autorité parentale, et là, la compagne pourra entreprendre une démarche d'adoption qui fera d'elle, juridiquement, la parente de l'enfant.
Tu saisis mieux ?

Waddle a écrit:Très bien. Mais la situation que tu veux valider (un gay a un enfant et veut que la loi valide l'adoption de son enfant par son conjoint) en quoi est-ce si différent de la GPA?
Car dans ce cas de figure, il n'y a que 3 possibilités:
1/ Soit le gay a fait une GPA à l'étranger
2/ Soit le gay s'est arrangé avec une amie qui a accepté de lui faire un enfant, c'est donc une forme de GPA
3/ Soit il a eu un enfant d'une précédente union avec une femme, et dans ce cas, QUID de la mère biologique de l'enfant? Elle doit renoncer à ses droits? On lui demande son avis d'abord?
Donc tu ne peux pas être farouchement opposé à la GPA, et en même temps défendre farouchement l'adoption par le conjoint, d'un enfant gay, car c'est très très lié.
Waddle a écrit:Nous sommes d'accord: laisser cela être traité au cas par cas, par un juge si nécessaire.
Tout le contraire de ce que tu veux: à savoir, quelque chose d'automatique.
C'est pourtant exactement ce que tu veux faire: un couple gay marié, et hop, le conjoint a le "droit" d'adopter l'enfant de l'autre.
Tu l'expliques très clairement en disant que le mariage servira à ça.
Bah voila. On y revient. D'une part, tu dis que l'affectif doit être pris en compte, d'autre part, tu dis que le mariage donnera un droit...automatique. Tu te perds mon ami.
On est OK, il ne fallait donc pas me donner la définition légale de parent
Car on est dans l'abstraction et la subjectivité la plus totale. Il faut donc statuer ce genre de choses au cas par cas. Peut-être es-tu d'accord?
Et ça n'a pas besoin de passer par le mariage homo contrairement à ce que tu dis. Car tu raisonnes en disant : "Mariage => Droit d'adopter". Or il y a bien des gens aujourd'hui qui peuvent adopter sans être mariés. Le problème n'est donc pas là et ton raisonnement est caduque.
Mais dans le cas de 2 parents gays, la situation est la même que dans mon exemple: le conjoint du père ne peut se substituer à la mère que dans les mêmes cas que tu as cités. Comment distinguer ce cas de figure de la GPA par exemple?

Shunt a écrit:On verra ce que dira le Conseil d'état.
Pourtant, on était d'accord pour dire que l'utilité commune du mariage ne se résumait pas tant à la simple procréation, il me semble, mais relevait aussi et surtout du cadre éducatif, stable et protecteur, qu'il propose car stipulant des droits pour les enfants et des obligations pour les parents.
La circulaire Taubira ne porte pas sur la GPA mais sur l'une de ses conséquences. Doit-on accorder la nationalité française a un enfant de parents français ayant eu recours à une mère porteuse à l'étranger ? Il s'agit d'une lecture du droit et non d'un changement de loi.
Pas seulement, car l'initiative ne revient pas au peuple, mais à 1/5e des parlementaires.

silverwitch a écrit:Je ne vois pas pourquoi: soit le "mariage" homosexuel est un simple accompagnement, une modification très mineure et alors il suffisait d'amender marginalement le PACS sur des questions patrimoniales et de mettre en place une circulaire pour simplifier les questions d'adoption dans les très rares cas qui se présentent (décès d'un parent, par exemple).
Tu ne peux pas faire un aller et retour systématique entre le caractère symbolique (que tu décris comme une "normalisation de l'homosexualité, point qui illustre à mon avis une certaine confusion sur la fonction de la loi) et le caractère presque anecdotique que tu annonces à ce projet de loi, sans être contraint de choisir.
Si tu ne crées pas un droit à l'enfant, comment justifier cette discrimination légale que constitue le "mariage" homosexuel vis à vis des célibataires ?
Une union homosexuelle est stérile, et tu fais comme si on devait considérer qu'elle ne l'est potentiellement pas, tout en affirmant que tu es opposé à la PMA comme à la GPA. Tu comprends le problème ?
Tu veux que l'on légifère à partir de cas isolés ou même illégaux
C'est l'essentiel de ton argumentaire concernant le "mariage" homosexuel: tu énonces la primauté du fait sur le principe, au nom de la réalité de l'homoparentalité, quitte à oublier le caractère prescriptif de la loi que tu revendiquais jusqu'alors pour demander, au mépris de nos principes, et tu fais comme s'il n'y avait aucun lien entre le mariage transformé en union indifférenciée et l'émergence d'un "droit à l'enfant".
Il suffirait donc que la majorité présidentielle et le gouvernement appliquent une promesse de campagne pour que ton argumentaire, un rien cynique, tombe.
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