Dr Renard a écrit:C'est une question que je me pose depuis longtemps, peut-être depuis que j'ai écouté "La non-demande en mariage" quand j'étais ado.
Je suis bien d'accord, sauf que la
non-demande en mariage n'a de sens que si le mariage existe !
Dr Renard a écrit:Ce n'est pas vraiment ce que j'appelle des arguments concrets, ça reste théorique. Existe-t-il des données chiffrées pour appuyer ces arguments théoriques?
Ce ne sont pas des arguments théoriques, ce sont les principes à l'origine de l'institution républicaine du mariage.
Dr Renard a écrit:De plus, la société évolue. D'une part, le mariage traditionnel ne présente plus un cadre aussi stable qu'il y a encore une ou deux générations, son côté institutionnel bas de l'aile, et d'autre part les questions de filiation pourraient se régler devant notaire avec ou sans mariage.
C'est un argument insuffisant. La question n'est pas de savoir si la société évolue, mais dans quelle direction, est-ce qu'elle dérive au gré des revendications catégorielles, des désirs et des volontés privées ou est-ce une route dégagée sous le ciel étoilé de l'intérêt général avec le peuple souverain à la barre ?
À titre personnel, je soutiens une forme de prudence en ces domaines, pas par
réaction, mais parce que seul un lien préservé avec le passé permet d'introduire de la nouveauté dans le monde. Et comme je sais que la famille et la nation sont les deux derniers obstacles au raz de marée néo-libéral, je me demande si on a vraiment intérêt à liquider joyeusement notre passé et à se réjouir que la techno-science permette de libérer les hommes de questions comme la reproduction, l'enfantement. Le rêve des enfants qui naissent dans les roses ou dans les choux nous conduit plus surement vers un être humain
machinisé, et pour tout dire superfétatoire.