Garion a écrit:Là, je ne te suis pas, les charges, c'est tout ce qu'on dépense, et les produits, c'est le contraire.
Les salaires sont des charges, les cotisations sociales sont des charges, le loyer est une charge, l'abonnement internet est une charge, les matières premières sont des charges etc...
C'est simplement le contraire du produit qui est tout ce qui rentre.
Du coup, il y a des raccourcis qui sont créés au niveau des termes comme : charges salariales, charges sociales, charges bancaires, etc...
Et on utilise ces mots d'une manière totalement neutre (du moins autant que n'importe quelle dépense peut être considérée par une entreprise).
Il est vrai que le mot "cotisation sociale" est plus précis. Mais il est souvent plus pratique de parler de "charges" pour que tout le monde comprenne qu'il s'agit d'une dépense.
C'est une non-sens, Garion. Les cotisations sociales ne sont pas des dépenses, elles sont aussi (autant par principe) des recettes, et constituent des salaires, à travers les transferts sociaux aux ménages, ce que l'on appelle un salaire socialisé ou un salaire mutualisé.
Choisir un angle (le point de vue du patron) n'a aucun autre sens dans le débat public que l'aveu d'une vision
orientée, quand une cotisation sociale caractérise aussi bien une dépense qu'une recette, selon l'angle où l'on se place. Prenons un exemple plus parlant, les cotisations sociales correspondent à des
prestations sociales en espèces, les retraites, les allocations chômage, les allocations familiales, etc... Ce sont donc au sens propre des
transferts monétaires, la cotisation prélevée est immédiatement reversée. Si ces prestations sociales représentent environ 35% des dépenses publiques (378 milliards d'euros), ça représente
en même temps 30% du revenu des ménages.
Mais oui, on parle couramment de charges salariales. Ça n'est pas plus péjoratif.
En tout cas, c'est le mot qu'on utilise durant nos A.G. Et pourtant, on n'est pas du genre à râler contre les cotisations salariales.
C'est ce qu'on appelle une propagande intériorisée. On en trouve de nombreux exemples, ironiques, dans
1984, de Orwell.
Oui, mais comme dit précédemment, quand on doit expliquer un bilan lors d'une A.G, il est souvent plus pratique d'utiliser le mot charge (qui est le mot comptable) pour que les gens comprennent bien qu'il s'agit de dépenses.
Évidemment, puisque dans ce cas tu prends la position de l'entreprise ou du patron, alors qu'en tant que citoyen, tu dois soutenir l'intérêt général. Je suis désolée de rappeler que le terme
charge sociale n'est pas un mot comptable pour
cotisation sociale, mais un simple abus de langage. Il suffit que tu comprennes que cette dépense (ou cette charge) est autant une recette ou un revenu qu'une dépense. Il n'y a donc aucune justification à qualifier une cotisation sociale de charge.